Il y à quelques minutes, un grand hiboux noir était venu frapper à la fenêtre de la salle commune. Reconnaissant le messager de son père, Madeline s'était dépêché d'ouvrir, se demandant bien pourquoi l'oiseau n'était pas arrivé avec les autres, à l'heure du repas. A la lecture de la lettre, le pourquoi du comment lui apparut comme une évidence. Connaissant le tempérament de feu de sa benjamine, Sigurdius Rosier avait voulu éviter une scène mémorable dans la grande salle. Et il avait eu raison. En lisant les mots de son paternel, Madeline pâlit soudainement. Sous le regard inquiet que lui jetais ses amis, elle sortis en courant de la salle commune. Elle parcourut rapidement le chateau, sans toutefois courir pour ne pas vraiment attiré l'attention sur elle. Comme à chaque fois qu'elle était angoissé, ses cheveux prirent une teinte orange vive. Une fois les grandes portes passées, la belle se mit à courir à en perdre haleine à travers le parc du château, sous le soleil de Septembre. Sans trop qu'elle sache pourquoi, les événement de ses derniers mois lui revinrent en mémoire. Elle avait faillit mourir noyée dans le dôme, ses mains dans celle de Theodore et Jillian, ses meilleurs amis. Cette 'expérience' l'avait bien évidemment profondément marqué, mais dans les vieilles familles de sang pur, ils n'avaient pas le temps pour les état d'âme des gamines. Puis les choses s'étaient succédé à un rythme effrayant. Le monde de la magie s'assombrissait de jour en jour, et une nuit, on était venu annoncer à la famille Rosier le décès de Marcus Rosier, l'oncle de la demoiselle. Sigurdius avait été bouleversé par ce qu'il appelait 'le lâche assassinat' de son frère, et c'était bien compréhensible. Mais l'heure des pleurs n'était de toute évidence toujorus pas venu. Il fallait organiser le mariage d'Izer Rosier avec Amadeus Black, un sombre crétin. Le fait qu'il entre dans sa noble famille agacé au plus haut point Maddie, mais les Black était une importante famille dans le monde magique, et cette union servait les intérêt des deux familles. Au mariage, Madeline avait passé le plus claire de son temps à évité de croiser Logan. Oui, elle l'avait fuit. Elle n'avait absolument aucune envie de le voir après ce qui s'était passé entre eux, peu de temps avant les vacances d'été. Elle sentait encore les mains du beau jeune homme sur sa taille, ses lèvres contre les siennes, dans un baiser dénué d'amour et de tendresse. Elle revint brusquement à la réalité en montant quatre à quatre les marches qui menaient à la volière. La lettre ouvert toujorus serrée entre ses doigts tremblants, elle tendit la main pour ouvrir la porte mais quelqu'un, de l'autre côté, le fit avant elle, lui envoyant dans la figure. Elle l'arrêta in extremis du plat de la main en lâchant un cri de surprise. « OH! Désolé! Ça va? »

Par Merlin, elle était surement maudite. Elle planta ses yeux vert dans ceux de Logan Black, qui recula d'un pas. L'effet de surprise ou la peur de la réaction de la demoiselle ? Elle ne put le dire et, pour être honnête, elle s'en moquait un peu. Elle sortit sa baguette et fit un pas vers Logan et le menaçant sans ménagement. Vous vous demandez toujours ce qui à pu mettre la belle dans un tel état ? La lettre de son père, bien sur. Dans cette lettre, il lui annonçait que bientôt, elle unirait sa vie à celle de Logan, mais que son fils, leur fils, Noah, était un obstacle à cette union, puisqu'il était un enfant illégitime, né hors mariage dans le plus grand secret. Donc, en tant qu'obstacle, il fallait l'éloigner. On demandait à la jeune maman de ne pas chercher à le revoir, de l'oublier, qu'il serait heureux, en France, élevé par une famille de sang pur. C'était de la pure folie. Et le seul coupable qu'elle pouvait blâmer à cet instant précis, c'était Logan. Elle fit un pas de plus vers son âme soeur, une étincelle meurtrière dans le regard. « Je te hais Logan Black. » dit-elle d'une voix glaciale, en continuant de s'avancer lentement vers lui, se demandant bien quel sort elle allé pouvoir lui jeter. Elle s'arrêta finalement à quelque pas de lui. « Expliques moi ce que c'est que ces conneries ! » s'exclama la rousse d'une voix forte, au bord de l'hystérie, en levant légèrement la lettre qu'elle tenait dans sa main. Elle ne pouvait pas se permettre de lui faire lire, sinon il découvrirait inévitablement l'existence du petit garçon, ce qu'elle devait évité à tout prix. Il ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait. Il tenait une lettre à la main lui aussi, mais n'était peut-être pas allé au bout. Tant pis pour lui, il serait l'exutoire de la colère de la rouge et or, qu'il le veuille ou non.

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'en même temps je t'ai toujours connu dans les emmerdes sentimentales' avait un jour dit un jeune irresponsable à la fougueux demoiselle, récemment nommé préfète des Gryffondor. Ce n'est que quand il se retrouva à classer les livres de la bibliothèque qu'il se rendit compte de son erreur. Madeline ne tolérait aucune remarque sur sa vie sentimentale pour le moins mouvementée. Et Logan était surement l'épisode le plus épique de cette vie. Alors la distance que le jeune homme tentait de mettre entre lui et son ex petite amie, qui pointait sa baguette sur son torse, était parfaitement légitime. La colère aveuglait Madeline, qui devait résister à une pulsion particulièrement violente qui lui indiquait de se jeter à la gorge de cet homme et de l'étrangler pendant qu'il en était encore temps. Il parcourut finalement le reste de sa lettre et comprit sa source de l'ire de la demoiselle. « Je ne suis pas si idiot, je ne veux pas mourir assassiner en pleine nuit. » La rousse réduisit à néant l'espace qui la séparait de Logan. A quelques centimètre seulement l'un de l'autre, l'air semblait crépiter d'électricité dans la volière. Comme d'habitude, cette entrevue promettait d'être explosive. Le jeune homme devrait prendre garde à ses mots, car un rien ferait exploser Madeline, et tant pis pour lui s'il se trouvait devant elle à ce moment là. « Ne me tente pas. Je te conseil de ne pas jouer avec moi. » lui dit-elle d'une voix glaciale, plus tranchante qu'un coupe papier. La belle tressaillit en voyant un sourire sur le beau visage de celui qui était désormais un assistant de professeur ou un truc s'en approchant vaguement. Pour elle, ça ne voulait rien dire. Il aurait pu être ministre de la magie, rien ne le sauverait du sort qu'elle avait terriblement envie de lui jeter, pour ôter cet air suffisant de son visage de bellâtre. « Tu n’as qu’a demander à te fiancer à quelqu’un d’autre…Propose à tes parents des soupirants de bonnes familles! Ce n’est pas ce qui manque ici, tu ne devrais pas trop avoir de difficulté… » Maddie se rapprocha encore un peu de lui. Depuis leur baiser, avant les vacances, ils n'avaient pas été aussi proches. Mais la demoiselle ne ressentait absolument aucun élan de tendresse en elle quand elle pensait à Logan. Il n'y avait que de la colère et de l'amertume.

Le bout de la baguette de la préfète se posa sur le torse du jeune homme. « Tu penses vraiment que j'ai le pouvoir d'empêcher ce mariage ? » En fait, personne ne l'avait, et encore moins elle, qui n'était... 'qu'une fille', comme ils le disaient tous si bien. Les décisions patriarcales étaient toujours incontestables, et ce par qui que ce soit, et plus encore depuis que l'oncle de Maddie, le frère de son père et ministre de la magie, était décédé. La colère de Madeline ne venait pas seulement de l'identité de son fiancé, mais aussi de ce que tout cela entrainait, soit la disparition de son fils. « Je ne me laisserais pas faire Logan, je ne suis plus une gamine que tu pourrais manipuler à volonté. Je ne te laisserais plus jamais me faire du mal. » Les yeux verts de Madeline étaient dénués de tous les tendres qu'elle avait jadis entretenu pour lui. Il était son âme soeur, c'était une évidence même pour elle, mais elle ne pouvait s'empêcher de le haïr. Elle appuya un peu plus sa baguette sur le torse de Logan, en tentant toujours de contrôler un minimum sa colère.

Plus rien n'existait dans la volière, à part Madeline, Logan, et cette lettre que la demoiselle tenait dans ses mains. Cette lettres dans laquelle sont père lui annonçait que son mariage avec l'aîné des Black allait la séparer à tout jamais de son fils. Et du fils de Logan. Complètement aveuglée par la colère, la Gryffondor ne se rendait même lus compte qu'elle menaçait de sa baguette un homme qui était désormais assistant de professeur et qui pouvait lui enlever des point ou la coller en retenue. Mais à l'heure actuelle, elle se foutait complètement des conséquences. Elle ne fit rien pour parer le sort du jeune homme, trop concentré sur sa haine pour lui, elle n'eut même pas le temps de réagir et se trouva désarmais en un clin d'oeil. « Qui te dis que j’ai envie de me marier avec toi? Pourquoi le voudrais-je? Tu es méchante, froide, toujours en colère et totalement anti-social avec moi! J’ai beau être quelqu’un de peu sympathique, par moment, ce genre de comportement me tombe radicalement sur les nerfs! Tu veux la vérité, tu l’as eu Madeline! » La métamorphomage l'écouta sans prononcer un mot, tant les paroles de son ancien amant était véridique. Mais elle ne pouvait pas être autrement avec lui, elle avait tant souffert qu'aujourd'hui, elle avait dressé une véritable forteresse de glace autour d'elle, autour de son coeur, pour ne plus jamais qu'on l'atteigne. Sans esquisser le moindre geste, Maddie regarda Logan sortir une plume et rédiger à la hâte quelques mots sur la lettre qu'il venait de recevoir, quelques mots qui demandaient expressément une autre candidate au poste de fiancé de l'amour de sa vie. Alors qu'il allait l'accrocher à la patte de son hiboux, Miss Rosier s'avança et lui arracha des mains, au bord de la crise d'hystérie. Peu importe ce que faisait Logan, ça n'allait jamais. Madeline avait parfaitement confiance de n'être rien d'autre qu'une garce, et elle se trouvait même chanceuse qu'il ne l'ai pas encore giflé. Elle aurait voulu, au plus profond d'elle même, agir différemment, mais elle n'y parvenait pas. Elle ne savait plus si elle voulait ou non ressentir encore l'amour qu'elle avait éprouvé pour lui. Bien sur cet amour était toujorus présent, mais elle ne pouvait pas se permettre de le laisser s'exprimer. Madeline avait décidé, il y à près de trois ans, après sa rupture avec Logan, de ne plus être faible, et surtout pas face à lui. Le problème ? Elle avait du mal à rester fidèle à ses résolutions quand elle voyait la haine qu'il ressentait pur elle briller au fond de ses yeux bleus.

Madeline semblait parfois être folle. Mais vraiment folle, comme en cet instant, ses yeux lançant des éclairs, la lettre de Logan froissé dans ses mains, sans qu'elle ne sache plus ni ce qu'elle voulait faire ni ce qu'elle était en train de faire. « Tu ne crois pas que la seule chose qui puisse empêcher cette vaste plaisanterie ce serait qu'un de nous deux se jette du haut de la tour d'astronomie ? » demanda-t-elle d'une voix glaciale, immobile, à quelques pas seulement du jeune homme. Elle aurait voulu lui expliquer que la raison de sa colère et de son hystérie n'était pas seulement un mariage avec un homme qu'elle aimait autant qu'elle craignait, mais surtout l'existence désormais gênant de leur fils. Mais Logan n'était pas au courant, et c'était surement mieux ainsi. Seulement Madeline avait de plus en plus de mal à garder secrète l'existence de Noah, enfant illégitime et donc gênant pour la famille Rosier. « Tu te souviens comment c'était, nous deux, à la fin ? » la jolie préfète, elle, en tout cas, s'en souvenait. Coup de gueule et prise de tête étaient alors monnaie courante au sein du couple au bord de l'explosion. Les insultes fusaient de toutes part, et la violence allait crescendo. Maddie était persuadé que leur relation s'était arrêté au bon moment, avant qu'il n'en viennent aux mains pour de bon. « Je vaux pas revivre ça Logan, c'était trop dur ! » et elle ne l'avouerait surement jamais, mais Madeline Rosier, la téméraire et orgueilleuse Gryffondor, avait peur de Logan Black, car il était toute sa vie. Si elle ne pouvait pas s'empêcher de lui pourrir la vie, c'était pour qu'il ne la détruise pas. Car la belle était persuadé que si elle montrait le moindre signe de faiblesse, il en profiterait. Logan n'était pas un gentil. Et c'était un véritable supplice pour la demoiselle de l'aimer encore si fort, malgré tout.