Les oiseaux chantaient et le soleil brillait de mille feux, rien n'aurait pût gâcher l'après-midi des trois enfants sorciers qui ne faisaient que s'amuser. Cette contrée était tellement calme que parfois Duncan avait l'impression d'être enfermé dans une cage. Une chance qu'il avait deux jeunes soeurs avec qui jouer, sinon il n'aurait jamais tenu. Duncan s'approcha de la plus jeune; Bonnie, pour s’immiscer doucement derrière elle. Tranquille comme une image, la sage enfant gribouillait dans son livre à colorier, sans déranger personne sur la table du salon. La main du garçon s'abattit sur la page de Bonnie tout simplement pour la faire réagir.
« Duncan! T'es méchant, pourquoi tu fais ça? » De sa voix aigue, le dénommé se mit à sourire et leva un doigt dans les airs comme s'il était le maître du monde.
« Chère soeur, je te signale que je vais accomplir un phénomène magique et que tu es invitée à y prendre part. » Toujours très peu enjouée de cette soudaine idée qui semblait être de nouveau un drôle de coup de tête. Duncan était le turbulent de la famille qui inventait bien trop souvent des jeux et des gaffes qui le mettaient toujours sous la loupe de ses parents. Bonnie le regardait, les sourcils relevés très peu certains de ce qu'il avançait. Pourtant, persévérant comme Duncan l'était, elle savait déjà qu'elle ferait mieux d'accepter avant qu'il ne l'amène de force. Duncan regardait de temps à autre derrière son dos pour s'assurer que sa jeune soeur le suivait.
« C'est encore loin Duncan? On a presque dépassé les limites. » Duncan se retourna définitivement vers la brunette et lui lança un sourire rempli de sous entendus.
« Non. Non tu sais très bien qu'on ne peut pas y aller. » La douce manipulation qu'effectuait Duncan sur ses soeurs dépassait souvent la sournoiserie qu'il aurait dût commettre.
« Tu adores les lapins non? » Une nouvelle fois, Bonnie fut obligée de songer quelques secondes avant de répondre. Se mordant la lèvre, Duncan savait déjà qu'il avait fait son effet.
« Oui... Cinq minutes. Pas plus » Le brun laissa échapper un doux rire et agrippa la main de sa soeur pour l'emmener loin dans le champ derrière les haies de la grande demeure des Penvensie. Sans laisser à sa soeur de faire quoi que ce soit, il se campa contre le sol, l'amenant de tout son poids à en faire pareil.
« Aïe, Duncan! » sournoiserie qu'il aurait dût commettre.
« Chut, regarde! » Il pointa son index droit devant, désignant un beau lapin doré qui gambadait tranquillement dans l'herbe. Bonnie sourit, tout comme le jeune garçon qui avait déjà testé ses pouvoirs sur cette pauvre bête.
« Maintenant! » Se levant tous les deux, le lapin prit peur et se sauva à toute vitesse, du moins pour une seule et unique seconde avant qu'il ne soit figé dans les airs, comme si on avait arrêté la vidéo. Duncan éclata de rire et courra jusqu'à la bête suivie de près par Bonnie qui regardait le lapin avec émerveillement.
« C'est magnifique n'est-ce pas? » La brunette ne répondit pas, elle ne se contenta de caresser doucement l'animal avec un sourire niais. Il faut apprendre que jouer avec le pouvoir de la nature n'est jamais conseiller, sauf que le brun échouera avec brillance à cet exercice de modestie.
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« Votre mère vous aime, Duncan. » Il leva les yeux pour rencontrer ceux de la nouvelle nounou qui croyait avoir tout pour elle. Ce n'était pas parce que ses parents lui offraient un salaire faramineux qu'elle pouvait se permettre de telles remarques déplacées. Leur famille avait toujours été plutôt réservée, mais surtout très conservatrice. Ils avaient tout d'une famille parfaite que l'on voyait dans les films, jamais Duncan n'avait pût être impoli envers eux sans être corrigés. Cette nounou était une femme de pacotille, tout chez elle lui donnait envie de se rebeller plus qu'il ne l'aurait fallu. Il ne permettait pas qu’on parle de sa famille de la sorte, surtout que son caractère bien trempé ne lui empêchait pas d’être un vrai monstre avec toute autre personne que ses parents.
« Taisez-vous. Vous ne connaissez absolument rien de notre famille alors je ne vous permets pas d'insinuer n'importe quoi. Si vous voulez garder ce travail, je vous conseille de ne jamais parler de ce genre de choses. » Elle était bouchée, croyant seulement faire preuve de gentillesse à un jeune enfant de 10 ans qui n'avait rien demandé. Personne ne pourrait comprendre la force de l'amour qui unissait cette famille, personne.
La haine rongeait toutes les parties de l'être du jeune homme qui tremblait sous l'émotion qui le clouait en silence devant ses deux parents.
« Mais que c'est-il passé à la fin? » Les deux jeunes soeurs de Duncan avaient déjà été reléguées dans leur chambre, le laissant seul pour affronter le regard perçant de son père. La soirée avait été d'une banalité si grande que jamais le sorcier n'aurait pût déterminer comment elle allait terminer. Les enfants Pevensie avaient décidé de se rendre à Londres afin de faire un peu de shopping, façon habituelle pour eux de dépenser la fortune importante de l'ambassadeur. Bonnie et Lullaby avaient décidé d'aller de leur côté et Duncan ne s'en était pas opposé, préférant ne pas avoir à supporter des heures d'essayage d'escarpins et de ragots sur des élèves de Poudlard. Il aurait pût aller voir Ysolde, mais elle était occupée avec une affaire de famille si bien que le sorcier n'avait rien d'autre intéressant à faire. Deux heures étaient rapidement passées et Duncan attendait sagement le retour de ses deux soeurs à l'endroit où il en avait été convenu. Elles étaient déjà en retard, mais le brun ne s'en formalisa pas pour le moment, c'était plutôt coutume que l'une d'entre elles aperçoive une robe à la dernière minute. Sauf que ça commença à être un peu trop long pour le jeune homme qui avait une étrange impression qui poussait dans son esprit. Il s'avança vers les rues marchandes et entendues aussitôt des cris venant d'une ruelle peu passante. Le sang du sorcier se glaça lorsqu'il reconnut le cri distinctif des deux filles les plus importantes pour lui. Rouge de colère, sa baguette dans la main il était venu à la rescousse des Pevensie en se foutant totalement de l'endroit où ils se trouvaient. Ils avaient bien pût être chez les moldus en pleine savane africaine qu'il aurait réagi de la même façon. Deux éclairs rouges sortirent de sa baguette et les deux salopards étaient sonnés par terre, sans aucune réaction de plus. Le visage dur, il c'était baissé pour prendre Bonnie dans ses bras et sonné Lullaby d'un mouvement de tête qu'il était temps de partir. Maintenant, c'était bien trop tard pour tenter quoi que ce soit, si bien que Duncan ne vit pas d'autre choix que de raconter toute la vérité à ses parents. Aussitôt, Thadéus c'était levé de son siège et avait commencé ses appels,l hélas peu importe combien vous êtes importants dans le monde sorcier, une faute aussi imprudente n'avait d'autre choix que d'être punie. Des hommes vinrent le chercher le lendemain matin, dérangeant le déjeuner de la petite famille parfaite afin de l'emmener au ministère.
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« Je t'aime, Ysolde. Je t'en pris ne l'oublie pas. » Les larmes qui coulaient sur les joues de la blonde prisaient le coeur du sorcier. Cette histoire avait sans doute toujours été beaucoup trop parfaite pour qu'elle ne dure, ils auraient dût s'en douter depuis longtemps. Leur histoire avait débuté un an plus tôt, quand Duncan avait décidé d'affronter la dite reine de glace des serpents. C'était un challenge important de la part du garçon qui avait toujours eu un goût marqué pour les femmes avec de fort caractères. Elle avait tout pour que les hommes soient à ses pieds, beauté, richesse et statut de sang. Puis il y avait eu une sortie à pré-au-lard très calculée pour notre brun qui avait depuis lors jeté son dévolu sur la belle Ysolde. Il l'avait apostrophé dans une rue, sans aucun ménagement et c'était mérité une côte fêlée, pour la peine. Heureusement, il s'avérait que la vipère avait au moins une once de plus d'humanité que les gens s'évertuaient à lui donner. Elle était venue lui rendre visite à l'infirmerie et encore aujourd'hui Duncan ne savait pas trop si c'était son humour ou tout simplement parce qu'il faisait pitié, mais elle commença à s'intéresser à lui également. Plusieurs mois passèrent où ils commencèrent à se voir de plus en plus, de sorte qu'il était douloureux de rester loin de l'autre trop longtemps. Leur relation avait commencé après plusieurs coups et engueulade, mais on pouvait réellement certifier qu'il l'aimait plus que tout. Elle était sa princesse, il la faisait sentir différemment et il avait toujours été certain que les serpents n'avaient tout simplement jamais connu la Ysolde qu'il avait découvert. Six mois plus tard, les actions qu'avait commises Duncan ne lui permettaient plus d'offrir à son amour tout ce qu'elle méritait. Personne ne voulait d'un copain empreint de trop de colère qui s'en allait à Azkaban pour une durée d'un an.
Non, non, non. Je vais venir te rendre visite, je... Il colla ses lèvres aux siennes dans un baiser d'adieu qui était mille fois plus difficile à offrir qu'il ne l'aurait cru. Il n'avait pas envie de la perdre, mais il n'en avait aucunement le choix. Il remonta vers son front pour l'embrasser avant de lui dire:
« Tu es assez forte. Tu l'as toujours été. » Il la força à lui lâcher la main et il se retourna vers les officiers qui devaient l'envoyer à sa nouvelle prison - dans tous les sens du terme - pour une durée indéterminée.
Le visage qui apparaissait dans le miroir de la chambre d'hôtel cinq étoiles semblait incroyablement heureux. Pourtant, c'était loin de refléter en toute honnêteté ce que ressentait l'homme alors qu'il essayait tout simplement de prouver aux autres qu'il n'était pas totalement détruit. Il aurait pût sortir sur la terrasse pour profiter du vent chaud du sud de la France. Certains diraient que le temps passait incroyablement vite, mais Duncan lui avait passé les deux pires années de toute sa vie et ça avait été une éternité. Azkaban était réellement un enfer, même si Duncan n'avait pas eut à faire aux détraqueurs car Thadéus avait très formellement indiqué au ministère qu'il n'accepterait qu'aucun mal ne soit fait à son fils. Étrangement, il aurait préféré y avoir à faire, l'idée de se faire enlever son bonheur, les seules pensées positives qui concernaient sa famille ou bien Ysolde lui semblait être un fardeau de moins. Au lieu de ça, il avait été obligé d'affronter ses pensées durant quatorze mois, et on ne peut pas dire que ce temps n'avait pas complètement affecté la vie de Duncan. Auparavant, il était assez emmerdeur, mais assez gentil et loufoque pour se faire aimer de plusieurs personnes. Manipulateur à ses heures, rien ne l'empêchait de détendre l'atmosphère avec des blagues de mauvais goût. Azkaban vous rend complètement mort de l'intérieur, si bien qu'il ne semblait réellement plus rester aucune once d'humanité dans le corps du brunet. Jamais la froideur n’avait paru aussi dure avant de rencontrer le regard noisette de cet homme qui avait affronté l'horreur d'être éloigné de tous ceux qu'il aimait. Il ne savait pas combien de temps il était censé y rester, mais son père fit tout en son possible pour l'en sortir le plus rapidement possible. Quatorze mois c'est fichtrement long si l'on est dans un endroit réellement merdique. Sa famille avait automatiquement remarqué son changement de caractère, alors Thadéus avait décidé d'envoyer son fils dans le sud de la France le reste de l'année scolaire afin de décompresser et peut-être de se sentir mieux. Il avait fait des tas de conneries, il ne faisait tout simplement plus attention à lui et seul Arya avait été son ressort dans cet endroit qui représentait une sorte de deuxième prison. Aujourd'hui Duncan revenait à la maison, un mois avant d'entrer à Poudlard alors qu'il n'y était pas allé pendant deux ans. Lorsqu'il arriva devant ses deux soeurs, il leur sourit et les pris dans ses bras en enfouissant sa tête entre leur épaule. Il devait faire à croire qu'il allait bien, parce qu'il n'avait pas envie d'être envoyé loin une nouvelle fois.
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« Prend ma main, Dunny.» Il se rappelait toujours du premier jour de la rentrée, alors qu'il devait traverser la plate-forme 9 3/4. Il avait hésité, drôlement, et montrant pour une fois les réels sentiments qu'il éprouvait au fond de son coeur. La froideur n'avait pas pût résister à cette nouvelle crainte de rencontrer à nouveau des gens qu'il avait tantôt chéris, tantôt détestée. Il avait demandé à ses soeurs des nouvelles de ses amis, mais pas d'Ysolde car il avait peur d'avoir le coeur brisé. Et pour cause, il ne l'avait pas revu depuis le fameux jour et il avait fort à penser qu'elle ne voudrait plus jamais lui adresser la parole. Deux mois que les cours étaient désormais commencés et il avait tout fait pour éviter la blonde qui s'évertuait de se faire également oublier de tous. L'on parlait souvent de Duncan, après tout il était le seul étudiant à avoir vécu l'enfer d'Azkaban. On le craignait, on chuchotait derrière son dos quand il passait dans les couloirs et ses anciens amis avaient drôlement de difficulté à le comprendre. Il n'était plus aussi enjoué, seules ses soeurs pouvaient espérer un faux sourire quand elles passaient près de lui de sorte qu'elles ne croient pas toutes les rumeurs qu'on pouvait dire à son sujet. Pourtant, il avait tout d'un homme froid, inconsolable qui ne semblait pas atteint par n'importe quelle créature sorcière, sorciers ou autre qui séjournait à Poudlard. On avait souvent essayé de le séduire, en vain si bien que sa réputation n'en avait pas été améliorée. Aujourd'hui c'était la fête des fondateurs et Duncan savait pertinemment qu'il ne pourrait pas se cacher de son ancien amour bien longtemps.
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