L'enfance. Que de plus heureux que ce sentiment d'innocence, de sécurité et d'amour. L'enfance est une période de la vie que personne n'oubliera jamais. L'enfance est ce qu'il y a toujours de plus beau dans la vie des gens. Bien entendu, pas pour tous le monde. Certaines personnes ne vivent pas toujours dans le bonheur et dans la joie. Et ce, même depuis leur première respiration. Au début, tout était parfait. Au début, tout était de l'or pur et simple. Mais ça c'était au début.

Je n'étais qu'une enfant. Comment aurait-je pu connaître toutes ces choses sur la magie ? Mon père, je ne savais pas où il travaillait exactement. Je savais juste qu'il était au service de l’État. Ma mère, elle, est apothicaire. Je le sais, j'ai déjà été dans sa boutique. C'était très beau d'ailleurs. Il y avait tout un tas de vieux objets. J'ai toujours aimé toutes les vieilles choses. Ça avait son charme. Elles avaient vécu tellement de choses. J'aimerai être comme elle. Pouvoir vivre pendant si longtemps et ne pas prendre une ride. La magie, venons-en à elle. J'ai découvert cette univers quand j'avais huit ans. Mon père avait commencé à m'en parler. Il m'avait expliquer que les hommes n'étaient pas les seuls sur terre. Au début, je pensais qu'il parlait des animaux et des végétaux, mais j'avais tord. Au fil de nos discussions, j'ai compris qu'il voulait parler d'autres hommes. La magie, des pouvoirs, des capacités. Tout cela n'était que du blabla, des histoires pour enfants. J'ai eu du mal à y croire. Et puis il m'a montré. Cela paraissait tellement irréel. On se serait cru en plein conte pour enfant, c'était dingue. Il m'a tout expliqué, de A à Z. Et alors je l'ai cru. C'était donc vrai alors ? Il y avait bien un monde comme parallèle où les gens possèdent des pouvoirs et utilisent une baguette magique pour envoyer un sort. Je n'étais qu'une enfant et le monde de la magie s'ouvrait à moi.

L'adolescence et ses soucis quotidien. C'est à cette période qu'arrivent les trucs de filles. Les règles, les premiers garçons, les cours qui s'intensifient et tout le reste. On ne sait jamais vraiment comment un adolescent va réagir à tous ces problèmes quotidiens qui ne font que, dans la plupart des cas, se compliquer. La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Il faudrait penser à le leur dire un jour. Une seule tragédie ne suffit jamais. Rien n'est jamais trop beau pour être vrai. L'enfance, l'innocence d'un nourrisson. Nous devrions tous rester à cet état de petit être sans défense, innocent et incapable de comprendre la vie et ses défauts.

« Lâche moi la grappe Cayden ! » lançais-je à l'intention de mon petit frère. Nous étions tous sur la voie neuf trois-quart. Toute la famille était venue pour me voir monter dans ce fameux train. Mon petit frère me tenait par la veste. Il ne voulait pas me laisser partir. Il me soulait. Mais je l'aimais plus que tout au monde. C'était dur de devoir quitter ma famille pour aller étudier dans une école de la magie dont je ne connaissais pas grand chose si ce n'est ce que m'avais dit mon père. J'avais onze ans et c'était la toute première fois pour moi. Je serais loin de la prunelle de mes yeux, mes frères et ma soeur. Ce serait difficile, très difficile, je le savais. Mais je ne pouvais pas faire autrement. Cayden avait toujours l'habitude de me coller, de me protéger. Ce n'était pas son rôle, mais le mien. Alors quand il ne voulait pas me laisser partir, il a commencer à me pomper l'air. Mais je savais qu'il ne faisait que ce qu'il pensait être juste. Je l'aimais mon petit frère. Alors, finalement, pour pouvoir m'alléger le coeur et ne pas partir sur une dispute, je le pris dans mes bras. « Ne t'en fais pas p'tite tête, je vais m'en sortir, je te le promet ... Et puis, on se revoie bientôt et je t’écrirai ... » En fait, ces quelques mots n'avaient pas vraiment eu l'effet escompté. Je me sentais encore plus mal de m'éloigner d'eux. Même si je savais que mes parents seraient là pour les protéger, moi, je serais loin. Et ça me rendait malade.


« Lâche moi la grappe Clare ! »Deux ans plus tard, Cayden m'avait rejointe. Autant vous dire que ce fut une année mémorable. La première pour lui. Je lui en ai fait bavé. Je ne voulais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit alors oui, je l'ai surprotégé. Mais autant vous dire qu'il me l'avait bien rendu. Sale gosse. S'il savait que j'avais fait tout ça pour son bien. Je sais, il n'est pas en sucre. Mais il reste mon petit frère. Je ne voulais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit parce que je n'étais pas là quand il le fallait. Alors oui, je l'ai emmerdé. Je suis restée sur son dos toute l'année. En même temps, je ferais tout pour lui, même si je dois l'étouffer pour qu'il ne lui arrive rien. Mais ne vous en faites pas, il me l'a bien rendu. Toujours près de moi, il me protégeait aussi. De quoi ? Bonne question. « Rends-moi service Cay', laisse moi tranquille ! » avais-je fini par lui dire un jour. Il m'avait gonflé, c'était sorti. On s'est disputés et il m'a dit d'aller me faire voir. Très bien. Deux jours plus tard, il était venu me voir. « Clare ... » J'avais remarqué à sa tête qu'il allait s'excuser. Je l'ai pris dans mes bras, quelques secondes, et on est repartis comme avant. C'est toujours comme ça de toute façon. On s'engueule pour un rien. Mais c'est peut-être ça l'amour fraternel après tout ?


Et le reste de la fratrie à suivit le mouvement. D'abord Krist, la petite soeur, puis Zadig, le petit dernier. Avoir les quatre Finnigan à Poudlard c'était quelque chose. J'ai ouvert la voie. Les autres ont suivit et s'en sont pourtant très bien sortis. Je garde toujours un oeil sur eux. Je ne peux pas les laisser comme ça. Ils sont tout pour moi. Cayden et Zadig m'envoient sur les roses, mais je m'en fiche, je reviens toujours à la charge. Seule Krist me laisse l'approcher et la conseiller. Elle est ma petite soeur, ma vie. « Krist, je te jure, tu devrais vraiment essayer ça. » Son allure de garçon manqué ne me dérange pas, loin de là. Mais elle pourrait vraiment faire un malheur si elle me laisser la conseiller parfois. « J'ai pas envie Clay' ... » j'ai haussé les épaules. Tant pis. « Clare, t'es chiante ! » Oui, je sais, et alors ? « C'est pour ton bien Diggy, crois moi ! » Je proclamais depuis qu'il était arrivé, qu'il était magnifique mon petit frère. Et c'était le cas. C'était mon petit bébé à moi. Je le protégeais encore plus que les autres. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Je suis comme ça.

Le passé. On s'accroche bien trop souvent au passé. Il nous a forgé. Il a fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. Il nous a fait faire des choses que nous regrettons et d'autres que nous ne regrettons pas aujourd'hui. Nous pouvons être fiers d'avoir un passé, qu'il soit simple ou compliqué. Le passé est ce que nous avons de plus précieux au monde. Il est notre identité, notre passeport, notre adresse, notre vie toute entière. Il ne sert à rien de s'y accrocher. Le passé ne peut être changé. Le passé ne doit pas être changé. Chaque personne est exceptionnelle. Le monde est composé de plus de six milliards d'exceptions. Chaque personne doit faire ses preuves chaque jour. Et c'est à cause de cela, de toutes les épreuves que chacun doit surmonter que nous sommes tous des exceptions.

Les années se suivent et se ressemblent à peu près.J'ai continué mon petit bonhomme de chemin tout en continuant à surveiller mes frères et ma soeur. J'ai pour projet de devenir une joueuse de quidditch professionnelle. Mon Dieu, Cayden va me tuer. « Mais t'es complètement folle Clay' ! C'est super dangereux ! Et si tu tombes, hein ? J'veux pas te ramasser à la petite cuillère tu m'entends ! » Pour seule réponse, j'avais levé les yeux aux ciel. Non, il ne me ramassera pas à la petite cuillère. Je serais prudente. Tout du moins j'essayerai. Je n'allais pas le laisser décider de mon avenir. C'est mon petit frère alors il n'a pas à ouvrir sa bouche. C'est moi qui choisit et je sais ce que je veux faire. Les parents sont d'accord mais lui, il continue à me prendre la tête avec ça. « Lâche moi la grappe Cayden ! » La boucle est bouclée. Je serais une joueuse professionnelle de quidditch, j'en avais décidé ainsi et ce n'était certainement pas lui qui allait me faire changer d'avis.