Nom : Valdès, inutile de chercher dans vos registres, vous ne trouverez ce nom ni dans les anales des grandes familles sorcières, ni dans celles des moldus Britaniques ou Irlandais. Si c'est au Mexique que vous fouillez vous trouverez peut-être quelques traces de cette familles, pas spécialement connue, pas spécialement riche et qui pour être direct n'a absolument rien de spécial.
Prénom : Asya Luz. Deux prénom originaux aux consonances absolument pas anglaises. Prénoms qui lui vont et lui conviennent tout à fait. Le premier n'a pas particulièrement de sens, bien qu'il puisse faire penser au continent asiatique, tandis que le second vient du latin « lux » qui veut dire lumière.
Surnom : aucun
Âge : 22 ans
Curus, option(s) : Justice magique avec comme options Politique Magique Internationale et Étude des moldus.
Année scolaire : douzième
Nature du sang : Son arrière arrière grand-mère était une sorcière..Hein ? Ouais donc née-moldue quoi.

« Asya ! Viens tout de suite s'il te plaît ! »

La petite fille poussa un profond soupire. De bout les pieds dans le sable, au bord de l'eau elle jouait avec son ballon. Elle l'envoya plus loin d'un simple coup avec un air grognon et rejoignit la terrasse de la maison. Sa mère l'attendais devant la porte une moue impatiente sur le visage. « Oui ? » « Viens m'aider à préparer les tamales pour ta grand-mère qui viens dîner. » « Oh non mama j'aime pas ça. Ca pique ! » Elle eut une moue embêtée avant de pointer sa langue du doigt. Ca mère parut à la fois amusée et attendrie. « Il faut que tu t'habitues aux épices querida. Allez viens, t'auras des churros au dessert promis. » La jeune fille offrit un grand sourire victorieux à sa mère avant de lui faire signe d'attendre. Elle partit retrouver son ballon en sautillant. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, pour cette petite fille active et joyeuse, éduquée assez simplement et dans la culture mexicaine, dans ses légendes, ses traditions et dans sa langue.


« Maman ? Est-ce qu'on est vraiment obligés d'y aller ? » Demanda la fillette de dix ans. Un silence lui répondit. C'était la dixième fois qu'elle posait la question, elle ne comprenait vraiment pas ce qu'elle faisait dans sa chambre en train de mettre toutes ses affaires dans des cartons. Elle avait pas du tout envie d'y aller elle en « Écorce. » « ¿ Hablan español allá ? * » Cette fois, elle eut droit à un soupire venant de sa mère. Celle-ci lui caressa tendrement les cheveux avant de répondre d'une voix qu'elle essaya de garder calme. « Non ils parlent l'Anglais, mais tu apprendras très vite ne t'inquiète pas. Et si nous y allons c'est parce que ma chérie, on a offert à Papa un travail encore meilleur. Il est plus important et gagne plus d'argent tu comprends ? Et puis c'est pas si mal pleins de personnes rêvent d'y aller, crois-moi. Inverness est une ville très belle et tu auras pleins d'endroits où jouer. » Asya ne paru pas très convaincue, les mains sur les hanches elle haussa le ton. « Et mes copains et mes copines alors ? » Sa mère eut un léger sourire en voyant la pose de sa fille. Elle la prenait à chaque fois qu'elle faisait sa petite chef et qu'elle n'était pas contente. Elle éluda sa question et lui fit à nouveau une éloge du pays avant de lui faire comprendre par un regard qu'elle ne voulait plus de discussion au sujet du déménagement. Asya fit mine de laisser tomber, même si elle n'avait toujours aucune envie de quitter le Mexique.


* ils parlent espagnol là-bas ?


« Asya ! Qu'est-ce que tu fais ? » La jeune fille qui avait désormais atteint le bel âge de onze ans et demi, haussa les sourcils en entendant la question de son père. « Je vais dormir chez Lily. » Répondit-elle tout simplement. En effet, joliment apprêtée, un sac à dos sur l'épaule remplit d'objets divers, dont un pyjama si on cherchait bien sous les flacons de vernis, elle était prête à aller chez sa nouvelle amie. « Encore ? » Elle haussa les épaules elle n'avait pas tellement l'impression qu'elle y allait si souvent. Une fois par semaine ce n'était pas beaucoup, non ? Si son amie l'invitait elle n'allait pas refuser et puis elles s'amusaient très bien. La barrière de la langue avait disparut presque dans sa totalité et elle avait l'impression d'avoir vécu à Inverness toute sa vie. Il était loin le temps où elle tapait du pieds, les mains sur les hanches pour ne pas aller en Écosse. Finalement elle trouvait même qu'elle avait été plutôt stupide se sentant parfaitement à son aise là où elle habitait depuis maintenant un an et demi. Il lui arrivait de se sentir plus écossaise, de porter des kilts et de parler avec un accent digne d'un Écossais venant du plus fin fond de l'Écosse. Elle en venait même à donner plus d'importance et à attendre avec plus d'impatience la fête de ses sweet sixteen que sa Quinceañera. « Bon...rentre pas trop tard demain matin et ne veille pas trop ! » dit son père . Asya sourit et passa le pas de la porte, très excitée.


Une sorcière. Elle était une sorcière. Elle, Asya Lux Valdès une sorcière. Non décidément elle avait du mal à assimiler l'information et pourtant ça faisait une heure qu'elle essayait. Sa mère après quelques jours d'hésitation pour choisir le bon moment s'était enfin décidée à lui révéler ce qu'elle avait elle-même apprit par une lettre. Asya avait donc des pouvoirs magiques et était attendue à la rentrée prochaine à l'école de magie de Poudlard. La jeune fille avait d'abord cru à une blague, certes elle vivait dans un pays qui regorgeait de légendes de druides et autres, mais de là à ce qu'elle puisse croire que la sorcellerie soit réelle...Et puis elle finit par se rendre à l'évidence du fait que ça ne ressemblait pas du tout à sa mère de faire ce genre de blague et elle avait donc tenté de concevoir la chose sérieusement. En réalité ça expliquait pas mal de choses étranges qui lui étaient arrivées. À commencer par la fois où le téléviseur avait étrangement implosé tandis que la petite fille de six ans qu'elle était tenait à regarder une émission et que ses parents lui disaient d'aller au lit. Ou encore la fois où tentant d'attraper un livre sur une étagère bien trop haute pour elle, elle avait essayé de grimper et était tombée mais étrangement sans se faire mal et sans recevoir sur la tête aucun des livres qui étaient tombés eux aussi, dont celui qu'elle désirait. Oui finalement c'était peut-être vrais cette histoire. Lorsqu'elle se coucha ce soir-là elle se surprit à rêver balais volant et baguette magique.

Quelques jours plus tard histoire de rendre ça encore plus officiel un homme se présenta à leur porte pour leur expliquer ce qu'il y avait à savoir sur la magie et l'école puisqu'elle était comme il le disait une « née-moldue ». « Comme il était également écrit dans la lettre, il s'agit en quelque sorte d'un transfert d'inscription puisqu'elle devait à l'origine être envoyée dans l'école de magie du Mexique. » A partir du moment où ils se mirent à parler formalité la jeune fille s'éclipsa et tenta à tout hasard de jeter un sort sur un stylo pour le faire voler. Cela ne marcha évidemment pas et c'eut le don de l'énerver proprement. Avant de partir le mage conseilla, « J'oubliais ! Peut-être vaudrait-il mieux éviter de lui acheter la baguette tout de suite puisqu'elle n'est pas sensée faire usage de la magie en dehors de l'école...» A croire qu'il avait deviné ses intentions de profiter de sa baguette dès la seconde où elle la recevrait.


« Maman ? Tu m'écoutes ? » Asya, âgée de quinze ans était assise sur un tabouret de la cuisine et pendait que sa mère préparait le dîner elle tentait de lui raconter en détail l'année passée à Poudlard. Le même rituel avait lieu chaque année et chaque année Asya choisissait mal son moment et sa mère déjà occupée ne l'écoutait qu'à moitié. Il faut dire qu'elle avait du mal à se retenir, elle adorait tellement cette école et la magie qu'il lui était impossible de ne pas vouloir en parler pendant des heures. « Hein ? » demanda sa mère, distraite. « Oui, oui tu me parlais de ton ami Samuel c'est ça ? Il est est très gentil avec toi, je sais. » L'adolescente observa sa mère d'un air ennuyé, non, elle n'y était pas du tout. « Maman ! C'est pas ça du tout ! Ca fait au moins une heure que j'ai parlé de Samy, d'ailleurs il viens manger à la maison demain, là je te parlais des B.U.S.E.S. Tu sais cet examen que je passe l'année prochaine ? Enfin c'est pas qu'un examen pour pouvoir passer en sixième année, c'est plutôt un diplôme si tu veux...Mais je pense que je vais avoir mes B.U.S.E.S dans toutes les matières. Enfin bien sûr il paraît que la cinquième année est plus difficile que les autres et qu'il faut beaucoup travailler mais.. » La sonnerie du téléphone l'interrompit au soulagement de sa mère qui commençait déjà à perdre le fil. Asya s'empressa d'aller le décrocher et conversa cinq minutes avec son interlocuteur avant de revenir dans la cuisine. Sa mère qui s'attendait à ce qu'elle reprenne son discours fut surprise. « C'était Lily elle voulait savoir si j'étais revenue de mon « pensionnat à Oxford »... » Elle avait l'air mi-contente, mi-ennuyée, elle adorait toujours autant son amie, mais passer un an ailleurs forcément ça rendait les choses différentes. Le premier été surtout avait été difficile puisqu'elle revenait tout juste d'un émerveillement total et qu'elle n'avait pas le droit de parler à son amie moldue de licornes, de sortilèges, de plafonds changeant, de tableaux qui bougent et parlent ni de fantômes. Elle avait eu beaucoup de mal et une certaine distance s'était créée, mais maintenant elle était plus apte à se contrôler et elle aimait bien aussi se reconnecter à la réalité moldue. Aussi elle expliqua à sa mère qu'elle avait accepté l'invitation, lui promit qu'elle n'oublierait surtout pas de finir de tout lui raconter et fila chez sa voisine.



Jamais depuis qu'elle était arrivée en Écosse elle ne s'était sentie si mal. Jamais elle n'avait été si choquée, brusquée. Elle se relevait avec difficulté, pour trébucher deux pas plus loin, ses vêtements s'alourdissant de boue. Le parc ne lui avait jamais paru aussi peu droit, aussi recouvert de bosses, de crevasses et de flaques. Elle avait un goût désagréable dans la bouche qu'elle reconnut très bien, amer comme si c'était du fer, du sang. Et elle se doutait bien que ça ne devait pas être le seul endroit d'où s'écoulait ou bien s'était écoulé le liquide carmin. Asya n'avait pas compris ce qu'il lui était arrivé et pour tout dire elle ne voulait pas y réfléchir. Elle voulait simplement rejoindre sa salle commune, s'y réfugier et là-bas peut-être pourra-t-elle penser. Elle n'était pas particulièrement peureuse, bien au contraire, mais on l'avait prise par surprise et c'était maintenant trop tard pour être courageuse. En fait elle l'était déjà autant que possible pour parvenir à se traîner pour rentrer malgré la difficulté de la chose. Il n'y avait pas une partie de son corps qui avait été épargnée, chaque parcelle de sa peau la faisait souffrir et quiconque l'aurait vu à ce moment là aurait sûrement fuit à la vue de son état. La beauté exotique qu'elle était était difficile à retrouver derrière les traces de coups. Pourtant elle n'avait rien fait de particulier pour que cette histoire se passe. Rien de plus que d'habitude et jamais dans sa vie elle n'avait vécu quoique ce fut de semblable.

C'est vrais qu'elle pouvait être drôlement agaçante, mais est-ce que cela voulait dire qu'elle méritait qu'on l'attaque ainsi ? Était-ce parce qu'elle était née-moldue ? Vu ce qui se passait à Poudlard ça aurait pu être plausible. Ou alors c'était du racisme d'une toute autre sorte : parce qu'elle était mexicaine. Elle se clamait Écossaise pourtant et était toujours prête à réciter son adresse à Inverness à qui voulait l'entendre. D'ailleurs elle avait toujours été comme ça, bien qu'elle fut née au Mexique et qu'elle y ai vécu pendant dix ans elle se sentait tout à fait Écossaise c'était une de ces qualités particulières qu'elle avait, celle d'être capable de parfaitement s'intégrer n'importe où. Quand elle était arrivée à Poudlard n'ayant appris sa condition de sorcière qu'un an plus tôt elle évolua comme un poisson dans l'eau étonnant ainsi plus d'un professeur. Ses notes d'ailleurs en étaient un très bon reflet. Elle s'intégra bien au sein de ses camarades aussi – même si cela prit du temps - , ce qu'elle devait principalement à son sens de l'humour et à sa joie de vivre contagieuse. Mais apparemment pas suffisamment puisque ce soir elle rentrait dans un piteux état.

Elle ne pleurait pas, ses émotions étaient largement au-dessus des larmes. Elle était en colère principalement, d'avoir pu être la victime d'un acte pareil et de ne pas savoir qui avait osé. Et puis bien sûr il y avait le mal physique qu'elle supportait en serrant les dents et en se disant qu'elle était presque arrivée et alors, et alors tout irait bien. C'était obligé. La scène se rejouait sans cesse dans son esprit sans qu'elle ne veuille y penser. Tout allait très bien, elle sortait du château pas si tard que ça et cherchait juste à rejoindre sa salle commune. Il faisait noir c'est vrais mais elle n'avait plus cinq ans pour être méfiante et avoir peur dès qu'il commençait à faire un tant soit peu sombre. Et par surprise elle s'était pris un coup, puis un autre et encore d'autres, tellement qu'elle n'avait pas pu compter. On aurait dit qu'elle avait servit de puching-ball vivant. Elle aurait bien voulu pouvoir avoir la satisfaction d'être capable de dire qu'elle avait rendu les coups, mais elle n'avait pas pu. Dès le début elle avait perdu la main et n'avait que subit en laissant échapper quelques cris. Mais elle s'était relevée après avec une détermination qui lui était propre. Qui ? Qui aurait pu être assez violent, assez fous assez...méchant pour faire une chose pareille ? Agresser quelqu'un sans un mot et le rouer de coup. Sans même oser donner son identité sans même peut-être savoir qui on est en train de frapper. C'était...traumatisant. Purement et simplement traumatisant de ne même plus pouvoir se sentir en sécurité lorsqu'on ne fait que rentrer tranquillement dans sa salle commune. Elle frôla la crise cardiaque et laissa échapper un gémissement lorsqu'elle cru entendre un bruit, mais celui-ci n'était issu que de son imagination. Elle en soupira de soulagement et arriva finalement chez les Grindelmonk. Quelle idée d'avoir mis ce bâtiment si loin dans le parc ? Quelle idée d'avoir créé une maison pour les né-moldus tout court cela dit.

Une fois dans la salle commune elle se traîna jusqu'au fauteuil le plus proche dans lequel elle se hissa avec difficulté. Ce n'est que là qu'elle se rendit compte de l'ampleur des dégâts et qu'elle sentit un mal de tête la prendre. Mais non, elle ne pleurerait pas. Les traces allaient disparaître et qui sait peut-être aura-t-elle l'occasion de se venger ? Elle appuya sa tête contre le dossier et ferma les yeux et pour calmer les battements désordonnés de son cœur elle laissa un air de musique envahir son esprit. Un mélange étrange de musique celtique et mexicaine. La perfection quoi. Elle rouvrit les yeux et entra dans son champs de vision la seule personne au monde qu'elle aurait pu vouloir voir à ce moment là. Son cœur se gonfla et elle eut du mal à retenir ses larmes lorsqu'elle vit l'expression de son visage. « Samuel » appela-t-elle d'une voix brisée qui la surprit elle-même.

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