Ysolde avait eut une dure semaine comme on dit. Ce n’était pas facile pour elle, elle savait ce que c’était de souffrir désormais. Pendant des années, Ysölde avait rendu la vie dure à des personnes, elle avait blessé du monde avec son sourire hautain et ses remarques assassines. Aujourd’hui, elle comprenait que ça faisait mal de traiter quelqu’un de « traitre à son sang », ou même de « bâtard », elle n’avait pas été la pire des sangs purs, ne pensant souvent qu’à sa propre personne – pas assez concerné par les autres pour s’intéresser à eux. Ysölde ne s’était toujours intéressé qu’à elle, et juste à elle (et à que quelques proches amis), elle avait toujours été égoïste, mais les amis… qu’en restait-il désormais ? Il ne restait qu’Alecto quand elle y pensait (et Morgana, mais pas au même niveau). Matthys se sentait trahis et la trainait dans la boue, et Amadeus qui l’avait toujours protégé car elle avait été la sœur de Ramsey la trainait plus bas que terre publiquement. La semaine avait été horrible. Elle s’était éfforcée de rester forte quand Amadeus s’en était prise à elle dans un couloir, elle n’avait eut qu’une envie pleurer. Pourtant, dieu sait qu’elle ne pleurait pas facilement. Il y a plusieurs stades dans la descente aux enfers, l’apitoiement et pour les plus forts, la remonté et enfin la vengeance. Peut être qu’Ysölde serait assez forte.

Alecto avait envoyé un hibou à la sorcière blonde. Une lettre qui décrocha immédiatement le sourire à ysolde, au moins Alec ne l’avait pas encore laissé tombé, elle était sa seule vraie amie. Ysolde s’était re-fait des amis depuis qu’elle était tombé de haut dans l’estime de ceux qui étaient les siens, mais elle ne pouvait pas dire avec certitude qu’il s’agissait de véritables amis, sauf Dalhia qui avait même été jusqu’à proposer à Ys d’habiter provisoirement chez elle durant l’été alors qu’elle venait de quitter son domicile. Un rendez-vous avec Alec était tout ce qu’elle voulait, cela lui changerai les idées, et voir sa meilleure amie donne souvent le sourire.

(…)

Ysölde avait quitté l’uniforme de Poudlard, parfois c’était comme elle ne supportait plus de porter les couleurs de serpentard, sentant que sa place n’y était plus. Elle qui avait été si fière de porter cet uniforme, regardant ceux qui ne l’avaient pas de haut, aujourd’hui, elle s’en voulait d’avoir fait souffrir autant de monde, autrefois elle avait été une sorte de garce dictatrice, se prenant pour la reine, aujourd’hui, elle n’était plus rien. Elle portait un petite robe, et un simple gilet par-dessus, elle s’habillait le plus simplement possible pour essayer de passer inaperçu, de toute façon depuis elle avait l’impression d’être devenue invisible.
Elle arriva dans le parc de Poudlard, et regarda autours d’elle, elle était sans cesse sur la défensive. Au loin, elle vit une tête brune familière installé sur une nappe de pique nique. Elle adorait Alec, et ses idées parfois folles. Un pique nique était une idée merveilleuse pour profiter de la fin de l’été à Poudlard, ce mois de septembre avait été beau cette année. Pour la première fois de la journée elle esquissa un sourire avant de venir rejoindre son amie qui lui fit un signe de la main et dit alors : Ma petite surprise te fais plaisir ? Cette petite surprise est formidable, pensa alors Ysolde, celle-ci arriva à hauteur de son amie, et s’installa à côté d’elle. Le pique nique, Ysölde ne se souvenait pas en avoir beaucoup dans sa vie, en tout cas ce n’était pas le genre de chose qu’elle aurait fait en famille. Son frère l’idiot rebelle qui prenait toujours la tête à son père, sa garce et idiote de sœur, et leur monstre de père, quelle famille. Ysölde se disait aujourd’hui qu’elle aurait préféré être orpheline plutôt que de vivre avec eux, tellement elle les détestait.

C’est la meilleure idée que t’es jamais eut Alec, c’est génial ! Ce qui était bien avec Ysölde c’était que les choses simples la satisfaisaient. Elle n’était pas difficile, elle aimait passer des moments de complicités et de tendresse, elle qui n’en avait pas eut en famille, avec ses amis, elle revivait en quelques sorte l’enfance qu’elle n’avait jamais vraiment eut. Ysolde avait le sourire, mais cela ne risquait pas de durer. Elle n’allait pas très bien, elle n’avait jamais eut la vie aussi dure, mais réussir à sourire une fois dans la journée n’était pas si mal, mais ne dit-on pas qu’il faut 15 minutes de rire par jour pour être en bonne santé ? Peut être, mais, elle en était encore loin.

désolé c'est pas top, mais bon, je ferai mieux la prochaine fois

Ysölde m’apparus bientôt, rayonnante dans sa petite robe. Ses cheveux blonds bougeaient au rythme de la cadence de son pas. Je souriais à sa vue. Elle avait changé durant les vacances, elle me semblait être davantage elle qu’avant. J’avais toujours su que sa meilleure amie n’était pas celle qu’elle prétendait être. J’avais vu qui elle était réellement. Une fille gentille, pleine de générosité. Ysölde était une « bonne » fille au fond. Simplement elle avait grandit dans des valeurs qui n’étaient pas les siennes. Ysölde était sans doutes possible la femme la plus remarquable que j’eu jamais rencontrées. Je l’avais vue se faire jeter par des types qui se disaient être ses amis car elle était en réalité une sang-mêlée. Bah…Sur la question du sang je ne savais pas quoi penser…J’avais fait semblant d’appartenir aux conservateurs. La valeur du sang avait bel et bien une importance, mais pas celle que tout le monde croyait. Si jamais j’avais su que tout cela prendrait ce tournant. Le monde dans lequel j’avais grandit s’effondrait. La chute était encore plus rapide pour Ysölde. J’étais prête à tout pour la défendre. Je ne reculais devant rien. Enfin…C’était faux. Matthys Rowle et moi avions été, avec Ysölde, de très bon amis, or ce cher Matthys s’amusait désormais torturer Ysölde sur la nature du sang. Il ne s’imaginait pas combien le sang d’Ysölde était supérieur au sien. Conservateur de pacotille…Néanmoins, malgré son aversion pour Ysölde je n’arrivais pas à m’imposer entre lui et elle pour la simple et bonne raison que je me sentais coupable. Matthys avait été un de mes meilleurs amis…Et ce n’était pas aussi facile de le détester qu’il n’y paraissait. Ma priorité était –pour l’instant- de préserver Ysölde de ces vautours de Sang-pur. Et quand je voyais son sourire, quand je la voyais s’avancer devant moi en souriant, je me disais que tout cela était nécessaire. À vrai dire j’étais sure qu’elle aurait fait pareil pour moi. C’est la meilleure idée que t’es jamais eut Alec, c’est génial ! Je sortis de ma mélancolie intérieure et lui sourit. Un sourire avait un pouvoir extraordinaire sur certaine personne. Le sourire pouvait remonter le moral, bien que dans mon cas, mes sourires pouvaient être aussi bien destinés à se moquer qu’à consoler. J’attendais que la Serpentarde soit confortablement assise avant de commencer à parler. Je sortis deux verres en fer forgé que j’avais subtilisé à la cuisine et les remplis de jus de citrouille. Je n’aimais pas trop le whisky pur feu, je ne gardais pas un très bon souvenir de la première fois où j’en avais bu. Je n’en gardais pas un bon souvenir car…Je ne m’en souvenais pas ! Tout ce que je savais c’est que je m’étais réveillée le lendemain matin, totalement habillée, j’avais demandé à mes partenaires de dortoirs et d’après ce que j’avais étendu, il valait mieux que ce chapitre de ma vie ne soit plus jamais ré-ouvert. D’autre part, un petit remontant n’aurait pas fait du mal à Ysölde. Je lui tendis son verre, toujours en souriant. Une fois cette chose faite, je pris un air sérieux pour lui lancer. Alors…Comment vas-tu ? Et ne me dis pas que tu vas bien. Je sais que c’est faux Ysölde. Je te connais suffisamment. Je veux que tu me raconte tout, tout ce qui s’est passé durant cet été, tout ce qui t’es revenu en mémoire. Nous avons face à nous des hordes de trolls qui rodent près de toi comme des vautours pour te faire tomber –j’entends par là les sangs-purs – Ils essaient de te faire du mal. Je veux te défendre mais pour cela je dois avoir tout les éléments en mains. Oui, je sais, je la sur joue un peu…Tu n’es pas en danger de mort…Mais sait-on jamais… Dis-je en pointant mon index vers elle d’une façon hystérique. Ysölde était habituée à mon comportement excentrique. Je m’emportais, je l’avouais. J’avouais que de traiter les sangs-purs de Trolls n’était pas la meilleure chose à faire…Mais c’était vrai…En quelques sortes…On vient de rentrer et j’en ai déjà marre…J’ai l’impression que plus rien n’es le même…Ah si ! Je sais pas si tu as remarqué mais le professeur Astorg est toujours aussi sexy ! Mmmmh...C’est pas le sujet mais j’ai quand même hâte d’être en cours de défense contre les forces du mal. Je souris à pleines dents. Ysölde connaissait mon penchant pour mon professeur de défense contre les forces du mal. Bien qu’elle ne m’encourageait pas à le draguer, je lui confiais souvent mes petites aventures. Bon vas-y, je t’écoute ma belle. Je me postais dans une position plus confortable, mordit à pleine dent dans un morceau de pain et attendis le récit de mon amie.

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Alecto sorti alors son nécessaire de pique nique. Elle était tellement organisée des fois, alors qu’Ysolde était seulement organisée pour ses cours. Oui, il ne fallait pas l’embêter quand elle rangeait ses cours, quand elle les prêtait c’était avec parcimonie. La seule personne à qui elle voulait bien les prêter était Emrys, et encore, des fois elle le faisait à contre cœur. Mais, pour le reste, ysolde était très brouillon, elle n’était pas assez réfléchie pour organiser des choses. Alecto sorti alors deux verres puis les remplis de jus de citrouille. Ysolde ne buvait pas, ou peu, la dernière fois qu’elle avait réellement bu elle avait fini ivre dans les bras de son fiancé de l’époque pleurant comme une madeleine, dieu seul sait pourquoi. Alecto lui tendit alors le verre. Ysolde n’avait ni soin, ni soif, mais elle le prit, adressant un sourire à son amie, elle était gentille avec elle, c’était si rare que l’on soit gentille avec elle. Alecto la regarda, ysolde savait qu’elle allait parler, elle la connaissait, elle allait lui parler, lui poser des questions, parce qu’elle était sa meilleure amie. Alors…Comment vas-tu ? Et ne me dis pas que tu vas bien. Je sais que c’est faux Ysölde. Je te connais suffisamment. Je veux que tu me raconte tout, tout ce qui s’est passé durant cet été, tout ce qui t’es revenu en mémoire. Nous avons face à nous des hordes de trolls qui rodent près de toi comme des vautours pour te faire tomber –j’entends par là les sangs-purs – Ils essaient de te faire du mal. Je veux te défendre mais pour cela je dois avoir tout les éléments en mains. Oui, je sais, je la sur joue un peu…Tu n’es pas en danger de mort…Mais sait-on jamais… Ysölde n’allait pas bien, ça n’était un secret pour personne. Elle passait son temps à la bibliothèque où elle se sentait en sécurité, là bas, personne n’allait l’embêter. Le souci c’est que la plupart du temps elle n’avait plus de devoirs à faire, elle passait son temps à lire l’histoire de Poudlard, et elle épluchait un livre sur la divination. Il était arrivé tellement de chose à Ysolde, tellement depuis cet été, il ne lui était jamais arrivé autant de chose. Elle avait la vie dure, Amadeus lui menait la vie dure, Matthys aussi. Elle aimait bien parler avec Alecto, mais là, c’était un sujet dur pour elle, elle s’était rarement sentie aussi mal de toute sa vie. Mais Alecto réussi à la faire sourire quand elle pointa son doigt vers la blonde, elle était hystérique parfois. Etre hystérique cela arrivait de temps à autre à ysolde, mais uniquement de temps à autre. On vient de rentrer et j’en ai déjà marre…J’ai l’impression que plus rien n’es le même…Ah si ! Je sais pas si tu as remarqué mais le professeur Astorg est toujours aussi sexy ! Mmmmh...C’est pas le sujet mais j’ai quand même hâte d’être en cours de défense contre les forces du mal. Pour Ysölde, la nouvelle année tout était différent. Cette rentrée avait une saveur bien différente pour Ysölde, tellement différente. Elle était passé du stade de respecté au stade de rien du tout, la fille trainé dans la boue par les siens. Mais, tout semblait différent à Poudlard, depuis les attentats, Ysolde ne se sentait pas réellement en sécurité à Poudlard, comme c’était étrange. Alec lui parla d’une chose qui n’avait pas changé : le professeur Astorg. Ysolde ne le sentait pas ce mec, pas du tout même. Il était trop vieux, et il avait cambriolé azkaban, ce n’était pas le genre de mec fréquentable, pas du tout, même. Bon vas-y, je t’écoute ma belle. Elle l’écoutait… Ysölde regarda son verre de jus de citrouille. Elle n’en avait pas bu une seule petite gorgée, elle se mordit la lèvre et leva les yeux vers sa meilleure amie avant de dire : Arrête, Alec, le professeur Astorg est un escroc, tu sais qu’il n’aurait pas dû sortir d’Azkaban avant un an. Ce mec est un voleur, un gangster, arrête de fantasmer sur lui, je crois que c’est peine perdue, ça te fera plus de mal que de bien, il a au moins dix ans de plus que toi ! Un professeur et un élève… franchement, ce n’était pas la meilleure qui puisse arriver à Alecto, et qui plus est, il était un ecroc, juste un escroc, reconnu dans le monde entier en plus, les gobelins n’avaient jamais trouvé comme il était entré à gringotts, jamais, un vrai héros pour ceux qui aimaient le genre, mais ce n’était pas ce qu’Ysolde espérait pour alecto. Ysolde baissa alors les yeux vers son verre. Elle ne savait pas par où commencer, elle ne savait pas quoi dire, elle avait tellement de chose à dire. Je… je ne vais pas bien. Comment je pourrais aller bien ? J’ose pas rester dans la salle commune de serpentard plus que necessaire, ça n’est plus chez moi. Les gens avec qui je trainais ne me parlent même plus, et ceux qui me parle m’insulte, me traitent de bâtarde. Comment je pourrais aller bien, ma stupide « sœur » de Bellatrix me nargue avec mon ex petit copain, qui est le pire monstre que je connaisse. Elle marqua une pause, elle n’aimait pas parler d’Ulysse, pourtant, ça lui faisait mal de le voir avec sa sœur, pourtant elle n’avait plus de sentiment pour lui, plus du tout. Je suis mal Alec, mais j’arrive pas à pleurer, on me bouscule dans un couloir, je dis rien, je poursuis ma route, là où l’année dernière j’aurais interpeler la personne et je l’aurait insulter. J’ai même plus la force d’être une méchante. J’ai l’impression de ne pas savoir qui je suis, c’est tellement… nouveau. Tout si… différent. Je ne sais pas par où commencer… je… après les attentats de Poudlard, j’ai été faire un petit séjour à sainte mangemouste, et le médicomage m’a dit que j’avais des troubles de la mémoire et il m’a… guérie. Avec mes souvenirs tous était mieux, différent. Je me suis souvenue de ma mère Alec… Ysolde marqua une pause, sa gorge de serra un peu, c’était dur de parler de sa mère, maintenant qu’elle avait réellement conscience de l’avoir perdue. Je me suis souvenue de chose, des choses horribles. Mon père est un monstre, il ne m’a jamais aimé, il traitait ma mère comme une vulgaire sang mêlé, pour lui j’étais sa bâtarde, et rien d’autre. Alec, ma mère a voulu s’enfuir avec moi, il l’a carrément menacé de mort et… quelques mois plus tard on était victime de l’incident qui lui a couté la vie. C’était forcément lui, mais… pourquoi il m’a gardé en vie, je suis clairement la honte de sa vie, il ne m’a jamais aimé. Et je suis certaine qu’il a tué ma mére, j’aurais voulu me souvenir et vivre dans la famille de ma mère, au moins, on m’aurait aimer. Ysode se stoppa encore une fois, incapable de terminer sa dissertation, elle avait encore tant de chose à dire, que Sofia Manccini Sweetlove, la prof d’anatomie était sa tante, que sa mère voulait l’emmener quelques part et lui expliquer des choses quand elles avaient eut leur accident, qu’elle avait quitté la demeure des Wilkes pour vivre chez une née moldue, qu’elle était le souffre douleur d’Amadeus Black, et qu’elle n’en pouvait plus.

Lorsque je regardais autour de moi, une étendue de verdure s’offrait à ma vue. Le calme résidait dans ce parc. En regardant Poudlard du parc, on aurait put penser que c’était l’endroit le plus calme sur terre, mais là n’était que les apparences. Les apparences… Notre génération y était confrontée, et de plus en plus. L’importance de la valeur du sang, la richesse de chaque famille, tout cela n’était que foutaise pour moi. Certes mes parents et moi-même menions une existence confortable où je n’avais nul besoin de me plaindre, j’avais tout ce que je désirais. Et bien étendu, que cela change ne m’arrangeais pas vraiment, mais une guerre allait éclatée, j’en étais sure. De par l’histoire, bien des sorciers et des sorcières avait démontrés qu’en oppressant une race, elle ne faisait rien de mieux que de se rebeller. Et malheureusement pour les sangs-purs, il était très probable que les nés-moldus et les sangs-mêlés s’élèvent contre les traitements infligés. Ils n’étaient pas très malins en y réfléchissant. Les sangs-purs représentaient une minorité de la populace magique, alors, selon moi, il serait facile de les renverser… malgré qu’ils aient beaucoup de pouvoir dans le monde magique. Pauvre Ysölde, elle avait connut le haut, la fortune, le pouvoir et désormais elle goutait au traitement réservé aux impurs. Elle avait changé, je le savais. Il faisait assez bon pour la saison, j’avais enfilé un short en jean avec un dessus gris. Je n’avais pas mis l’uniforme des Poufsouffle car j’avais envie de faire abstraction de l’école pour le moment. Mes vieilles converses noires faisaient pitié mais bon… J’adorais ces chaussures. Ysölde commença son récit et je me concentrais sur ses paroles. Arrête, Alec, le professeur Astorg est un escroc, tu sais qu’il n’aurait pas dû sortir d’Azkaban avant un an. Ce mec est un voleur, un gangster, arrête de fantasmer sur lui, je crois que c’est peine perdue, ça te fera plus de mal que de bien, il a au moins dix ans de plus que toi ! Cette remarque me fit l’effet d’une bombe. D’un côté, j’étais assez satisfaite qu’Ysölde s’inquiète pour moi, mais d’un autre… le professeur Astorg, je n’avais pas choisis d’avoir des sentiments pour lui ! C’était ainsi, j’aimais jouer à ce jeu dangereux avec lui. Ça m’excitait en quelque sorte. Je roulais de yeux mais décidais d’exposer une réponse mesurée, je n’avais pas envie de me disputer avec elle. Nous aurions une autre conversation à ce sujet, plus tard. . Je… je ne vais pas bien. Comment je pourrais aller bien ? J’ose pas rester dans la salle commune de Serpentard plus que nécessaire, ça n’est plus chez moi. Les gens avec qui je trainais ne me parlent même plus, et ceux qui me parle m’insulte, me traitent de bâtarde. Comment je pourrais aller bien, ma stupide « sœur » de Bellatrix me nargue avec mon ex petit copain, qui est le pire monstre que je connaisse. Ulysse et Bella… J’en avais entendu parler et franchement la sœur d’Ysölde me répugnait. Peut-être n’était-elle pas ce qu’elle paraissait : une fille facile, mais peut-être que si enfaite. Quand à ce débile d’Ulysse Lestrange, je n’avais jamais compris pourquoi Ysölde lui adressait la parole. Il était con. Mais vraiment con. De toute façon, en général, les sangs-purs étaient tous une belle bande de salauds. Mais lui, il les surpassait en tout. Tout d’abord pour avoir fait du mal à ma précieuse Ysölde, ensuite pour s’être fait sa sœur après qu’ils aient rompus. Selon moi Ysölde était un joyau et je supportais difficilement que quelqu’un lui fasse du mal. Seul Matthys avait encore une petite parcelle de mon amitié après avoir humilié Ysölde. Après l’avoir renié. Je suis mal Alec, mais j’arrive pas à pleurer, on me bouscule dans un couloir, je dis rien, je poursuis ma route, là où l’année dernière j’aurais interpeler la personne et je l’aurait insulter. J’ai même plus la force d’être une méchante. J’ai l’impression de ne pas savoir qui je suis, c’est tellement… nouveau. Tout si… différent. Je ne sais pas par où commencer… je… après les attentats de Poudlard, j’ai été faire un petit séjour à sainte mangemouste, et le médicomage m’a dit que j’avais des troubles de la mémoire et il m’a… guérie. Avec mes souvenirs tous était mieux, différent. Je me suis souvenue de ma mère Alec… J’ouvris grands les yeux. Je savais que pour Ysölde, ne pas avoir connu sa mère représentait une tragédie. Elle se souvenait donc… J’étais très heureuse pour elle mais je sentais que ce n’était pas tout, quelque chose subsistait. Je me suis souvenue de chose, des choses horribles. Mon père est un monstre, il ne m’a jamais aimé, il traitait ma mère comme une vulgaire sang mêlé, pour lui j’étais sa bâtarde, et rien d’autre. Alec, ma mère a voulu s’enfuir avec moi, il l’a carrément menacé de mort et… quelques mois plus tard on était victime de l’incident qui lui a couté la vie. C’était forcément lui, mais… pourquoi il m’a gardé en vie, je suis clairement la honte de sa vie, il ne m’a jamais aimé. Et je suis certaine qu’il a tué ma mère, j’aurais voulu me souvenir et vivre dans la famille de ma mère, au moins, on m’aurait aimé. Je suis désolée Ys… Lui répondis-je avec peine. Personne ne devrais avoir un passé comme le tien. Et si ton père est réellement comme tu le décris, ne t’en fais pas, un jour où l’autre il se fera punir, par toi ou par quelqu’un d’autre. Malgré que beaucoup de gens ne s’en rendent plus compte, il existe toujours une justice dans ce bas monde. Les sangs-purs ne seront bientôt plus au dessus des lois, j’en suis sure. Je suis là Ys, je l’ai toujours été. Si tu cherches un chez toi, je suis là et mes parents aussi. Tu n’es plus à ta place chez ton père mais ta véritable famille sont ceux qui t’ont toujours soutenue. Et ça, crois moi rien ne pourra le changer. Je lui souris avec amitié. Lâche-toi s’il te plait. Ça te fera du bien. Di moi tout ce qui te passe par la tête, pleure toutes les larmes que tu as refoulées. Tu te sentiras mieux après. Il faut que tu apprennes à ne pas refouler la tristesse, accepte-la. Je la serrais dans mes bras. Décidemment cette année s’annonçait très difficile.

Ysolde était perdu, elle avait la gorge serrée, tellement serrée que ça lui en faisait terriblement mal au ventre. Elle n’était pas d’un naturel anxieux, mais là, elle était anxieuse, et terriblement perdu, elle ne avait pas ce qui lui arrivait, elle se sentait mal, cela faisait des jours qu’elle se sentait mal, terriblement mal, et elle avait rejeté la seule chose qui la faisait se sentir bien parmi ces jours sombres : Emrys. Je suis désolée Ys… Commença alors à dire Alecto, Ysolde n'avait jamais voulu qu'on soit désolé pour elle, elle savait qu'elle ne le méritait pas, pendant des années elle avait été une sale garce, elle ne meritait pas que l'on soit désolé pour elle, et encore moins qu'on l'aide. Personne ne devrais avoir un passé comme le tien. Et si ton père est réellement comme tu le décris, ne t’en fais pas, un jour où l’autre il se fera punir, par toi ou par quelqu’un d’autre. Malgré que beaucoup de gens ne s’en rendent plus compte, il existe toujours une justice dans ce bas monde. Les sangs-purs ne seront bientôt plus au dessus des lois, j’en suis sure. Je suis là Ys, je l’ai toujours été. Si tu cherches un chez toi, je suis là et mes parents aussi. Tu n’es plus à ta place chez ton père mais ta véritable famille sont ceux qui t’ont toujours soutenue. Et ça, crois moi rien ne pourra le changer. Alecto ne pouvait qu’à peine imaginer à quel point Ysolde détestait son père, elle lui vouait une haine sans merci, sans rien, sans amour, lui ne l’avait jamais aimé, pourquoi s’abaisserait-elle à tant d’humanité, alors que lui n’avait été qu’un monstre toute sa vie ? Elle le détestait, vraiment. Quand Alec dit que sa famille était auprès des gens qui l’avaient toujours soutenue, Ysolde hocha la tête, la gorge serrée, c’était comme si elle retenait ses larmes. Lâche-toi s’il te plait. Ça te fera du bien. Di moi tout ce qui te passe par la tête, pleure toutes les larmes que tu as refoulées. Tu te sentiras mieux après. Il faut que tu apprennes à ne pas refouler la tristesse, accepte-la. Il n’en fallu pas plus à Ysolde pour hocher la tête, et fondre en larme dans les bras d’Alecto. Elle ne se souvenait pas avoir pleurer comme ça. En fait, Ysolde n’était pas le genre de fille à pleurer, pas du tout même, mais là, elle était à bout, incapable de retenir ses larmes plus longtemps. Elle ne voulait certes pas se moucher sur Alec, mais à ce stade de larme elle ne se rendait pas compte ô combien elle pleurait, elle avait mal très mal, très très mal, ça lui faisait mal à gauche, près du cœur.

Je le déteste tellement, lâcha Ysolde entre deux sanglots, elle détestait son père plus que tout, plus que tout au monde. Il n’a jamais accepté que ma mère soit de sang mêlé, il était méchant avec elle. Elle sanglota et marqua alors une nouvelle pause. Quand elle se souvenait cela lui faisait aussi très mal, de se souvenir de sa mère, et de se dire qu’elle l’avait perdu, même si c’était il y avait onze ans, cela lui faisait terriblement mal.. Leur dernière dispute a été si terrible que maman et moi on est partie, je suis certaine que notre accident n’était pas le fruit du hasard, il l’avait menacé, c’est un monstre. Elle sanglota de plus belle, elle était certaine que c’était à son père qu’on devait leur accident, et qu’on devait la mort de sa mère. La question qui lui traversait sans cesse l’esprit était : pourquoi ne l’avait-il pas tué elle, sa fille, sa bâtarde ? Elle voulait savoir, elle ne comprenait pas pourquoi il l’avait gardé en vie, alors qu’elle était une honte à ses yeux, il l’avait lui-même appelée la bâtarde quand elle était enfant, elle s’en souvenait. Ma vie est pourrie Alec, je déteste ma vie. Il n’y a rien de normal, j’ai… j’ai l’impression de ne pas être humaine, de ne pas être capable de ressentir les choses, je fais tout foirée, tout le temps. Ma vie est un bordel, je la déteste. Elle faisait référence à ce qui se passait dans sa vie. Emrys lui disait qu’il n’avait pas arrêter de penser à elle, et elle s’enfuyait comme une idiote, elle s’en voulait terriblement, il avait été un de ses seuls amis, désormais, il ne lui resterait plus qu’Alec, elle ne voulait la perdre pour rien au monde. Elle était toujours dans ses bras, la tête callée sur son épaule, les joues ruisselantes de larmes. Elle la lâcha pour la regarder, et dit alors : J’ai… j’ai de la famille. J’ai une tante, ici à Poudlard. C’est… le professeur Manccini, enfin…Sweetlove. C’est la sœur de ma mère, j’en reviens pas comment j’ai pu l’oublier, j’ai… j’ai une famille, et… elle ne s’est probablement jamais soucié de moi, elle n’est jamais venu me voir, elle doit me détester, qui pourrait l’aimer de toute façon, je suis la fille la plus inhumaine de la terre. Ysolde enfouie alors son visage dans ses mots et fondit de plus belle en larmes.

Mon regard olive se posa sur Ysölde, ma meilleure amie, ma confidente, la seule qui m’ait soutenue contre vents et marrées et maintenant que les tumultueuses tempêtes de la vie venaient la torturer, c’était à mon tour d’être le rocher auquel elle allait s’accrocher. Et j’étais plus prête que jamais pour remplir ce délicat rôle. J’observais Ysölde. Ses beaux cheveux de miel coulaient en belles boucles souples sur ses épaules. Un ange venu des tréfonds du paradais. Je n’étais pas une adepte de la croyance spirituelle ou des religions en général mais ce sujet m’intéressait profondément. J’avais lu pas mal de bouquins concernant les divers convictions religieuses. Mais je n’adhérais à aucune en particulier. Tout cela n’était, pour moi, que des broutilles destinées à opposer les hommes dans la bataille de l’existence. Hélas cela réussissait. Mais tout cela n’était pas la question. La peau immaculée de ma meilleure amie m’avait toujours fascinée. Une peau parfaite, à côté de laquelle la mienne semblait cadavérique. Je ne pouvais imaginer tout ce que traversait Ysölde. Personne ne le pouvait puisque personne n’avait jamais expérimenté ce qu’elle était entrain de vivre. Cependant la douleur de mon amie ne me laissait pas de marbre. De moi, beaucoup d’élèves ne se souvenaient que d’une fille favorable aux opinions des sangs-purs, méprisante envers les nés-moldus, toujours flanquée à Ysölde Wilkes. J’avais souvent jeté le mépris comme barrière entre les autres et moi. Mon secret était bien trop important pour que je fasse « ami-ami » avec les nés-moldus. Mon appartenance au cercle ne devait en aucun cas être révélée. C’était ainsi. Je prononçais donc ces quelques mots, qui, je l’espérais plus que jamais, allait rendre un grand service à Ysölde. . Lâche-toi s’il te plait. Ça te fera du bien. Di moi tout ce qui te passe par la tête, pleure toutes les larmes que tu as refoulées. Tu te sentiras mieux après. Il faut que tu apprennes à ne pas refouler la tristesse, accepte-la. Sa réaction ne se fit pas attendre. Elle fondit littéralement en larmes dans mes bras. Cela me crevait le cœur. Je voulais que tous ceux qui étaient responsables de ces larmes paient. Devant le désespoir de ma meilleure amie, j’étais impuissante. Un torrent de larmes coulait sur ses joues. Chacune d’elles renforçaient mon envie de meurtre. Chacune d’elles me confortaient dans ma position d’anti sangs-purs. Je restais là, à attendre qu’elle ait versé toute sa haine, tout son désarroi. Elle prit soudainement la parole.

Je le déteste tellement Il n’a jamais accepté que ma mère soit de sang mêlé, il était méchant avec elle. , Je m’imaginais bien qu’un homme tel que Mr Wilkes n’était pas un tendre… Mais out de même, considérer les sangs-mêlés comme de chiens, la plupart des sangs-purs avaient dépassés ce stade. Je soupirais. Ysölde avait vécu tellement d’horreur. Et maintenant elle se souvenait… Ce n’était peut-être pas un cadeau en y réfléchissant. Leur dernière dispute a été si terrible que maman et moi on est partie, je suis certaine que notre accident n’était pas le fruit du hasard, il l’avait menacé, c’est un monstre. Elle refondit en larmes. Je me dis qu’en parlant elle devait surement revoir les horribles images qui avaient illustrés ses propos. Ma vie est pourrie Alec, je déteste ma vie. Il n’y a rien de normal, j’ai… j’ai l’impression de ne pas être humaine, de ne pas être capable de ressentir les choses, je fais tout foirée, tout le temps. Ma vie est un bordel, je la déteste. Ces paroles me firent très mal. Je savais pertinemment qu’elle n’était pas un monstre elle était l’une des plus belles choses qui m’était arrivées. Cela me faisait mal qu’elle se dénigre ainsi. Elle me regarda en face, ses magnifiques yeux plongés dans les miens. J’ai… j’ai de la famille. J’ai une tante, ici à Poudlard. C’est… le professeur Manccini, enfin…Sweetlove. C’est la sœur de ma mère, j’en reviens pas comment j’ai pu l’oublier, j’ai… j’ai une famille, et… elle ne s’est probablement jamais soucié de moi, elle n’est jamais venu me voir, elle doit me détester, qui pourrait l’aimer de toute façon, je suis la fille la plus inhumaine de la terre. Je décidais de réagir tandis qu’un flot de larmes se déversaient une nouvelle fois sur ses joues. Je lui caressais doucement les cheveux. Tu n’es pas un monstre Ysölde, tu n’es pas inhumaine. Tu es telle que tu es. Ne te sens pas coupable de ce qui s’est passé. Ne te sens pas coupable d’avoir survécu. La seule différence avec les autres c’est que tu as tellement vécu d’horreur dans ta vie c’est que désormais, tu as certainement une petite appréhension à t’attacher aux gens. Peut-être que tout ceci est fait de manière inconsciente, mais je suis sure que tu t’interdis de t’attacher aux gens car tu as peur de les perdre. Et c’est tout à fait normal. Ainsi vont les choses, tu essaies de te protéger car ce qui est inhumain, c’est la douleur que tu ressens à présent. Crois-moi, je te connais depuis presque dix ans, et tu n’as rien d’inhumaine. Si quelqu’un est inhumain, il s’agit de ton père mais pas de toi. Et bon sang, c’est magnifique que tu ais de la famille à Poudlard ! Il ne faut pas que tu fuies ton passé Ys, parfois en parler avec nos proches atténue la douleur…

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