I don’t know who you think I am.

▶ GALE SNAPE & KATNISS WITHAKER.
DANS LA SALLE DES MIRROIRS – 7IÈME ÉTAGE DE POUDLARD
26 NOVEMBRE, VERS 22H.

Ivy l’empoisonneuse, ça faisait des lustres que la vélane n’avait pas entendu ce surnom passer dans ses oreilles. Son deuxième prénom était en réalité Ivory, mais dès la deuxième années les gens l’avaient transformés pour que ce dernier fut plus représentatif. Elle aurait pût être enchantée puisqu’il s’agissait alors de son premier surnom, mais le fait qu’on l’attachait déjà à cette image de vélane ne lui avait jamais réellement plu. La belle sorcière méditait à ces médisances de jeunes filles tandis qu’elle traversait les couloirs de Poudlard. L’avantage quand on était préfète, c’était d’être également insomniaque. Elle faisait probablement plus de rondes que tous les autres préfets mis ensemble pour la simple et bonne raison qu’elle n’avait besoin que de quatre heures de sommeil pour être pimpante. Depuis plus de deux heures déjà, les gens devaient être retournés dans leur salle commune suivant les indications d’Ombrage. Cette femme, ou devrait-on dire cette mégère, était réellement accroc aux règlements. Une chance que Katniss les suivait à la lettre et que la madame aux chats ne la détestait pas. Elle se faisait déjà détester de la plupart des gens de cette école à cause de ses pouvoirs de séductions, alors elle c’était dit qu’elle ne pouvait pas réellement plus s’enfoncer en acceptant de faire régner l’ordre.

La seule chose qui lui faisait incroyablement mal au cœur était cette règle contre les nés moldus qui devaient quasiment être isolés de tous les autres maisons. C’était triste puisqu’elle avait plusieurs amis chez les grindelmonk et qu’elle ne les avait qu’entraperçus depuis ce temps. Les couloirs de l’école étaient radicalement vides, si bien que la vélane n’avait pas grand-chose à faire à part flâner en songeant à ce qui se produisait dans sa vie. Ce qui signifiait, réellement pas grand-chose en somme. Elle n’avait choppé que deux premières années qui étaient perdus, quelques minutes plus tôt et elle avait été ravie de pouvoir les ramener à leur salle commune. Descendant de la tour des serdaigles, Katniss décida de s’arrêter au septième étage pour faire un tour en règle. La salle sur demande, quand les gens connaissaient son emplacement, était un endroit de prédilections pour des jeunes qui voulaient s’amuser sans se faire prendre. Hélas, Katniss n’y trouva rien de bien intéressant, se doutant même que certains avaient pût faire un sort pour qu’on ne les trouve pas. Apparemment les jeunes de Poudlard étaient devenus bien trop sage! Certes, elle finirait par descendre au par et probablement trouver les habituels fumeurs à laquelle elle enlèverait un nombre notoire de points.

Une salle finit par attirer son attention où elle n’allait que très peu de fois durant ses rondes. Elle détestait cet endroit, pour la simple et bonne raison qu’elle n’avait pas nécessairement envie d’apprendre à nouveau ses défauts. Elle songea à cette idée et se dit que peut-être connaissait-on son point faible et qu’ils en profitaient pour aller dans cette salle. La vélane tira sur le bas de son débardeur et ouvra doucement la porte de la salle des miroirs. Elle s’y avança et entendit la porte claquer derrière elle. Aussitôt, elle ferma les paupières avec force en laissant échapper un juron. Cette salle était généralement fermée à clée et elle aurait dût se poser des questions de la façon dont elle avait pût y pénétrer aussi facilement. Elle entendait des bruits près d’elle, ne sachant trop d’où ils venaient. Les miroirs commençaient déjà à l’étourdir en lui montrant ses défauts dont le plus récurant; ses échecs. Qui n’étaient pas réellement des défauts en soit, mais on avait l’impression que les miroirs se plaisaient à lui montrer tout ce qu’elle avait mal commis dans sa vie. La porte s’ouvrit derrière elle et elle se retourna vivement pour crier : « Retenez la porte!»*Clic.* Celle-ci se referma tout de même et la vélane croisa le regard de quelqu’un qui l’intriguait et l’effrayait à la fois, Gale Snape. Elle fronça les sourcils et croisa ses bras sur sa poitrine en ajoutant de façon autoritaire. « Bravo! Non seulement nous sommes enfermés ici, mais en plus je vais devoir enlever 10 points aux serpentards parce que tu flânais à cette heure! »

En dépit de son ciel assombri par l'heure tardive et les nuages lourds, souvenir des dernières averses, la nuit demeurait toujours splendide. Les lumières du château avaient cessé d'éclairer les couloirs depuis bien longtemps, un silence religieux régnait. Pas un chat, pas un préfet. L'heure idéale pour quitter son lit et s'aventurer dans l'école. Depuis quelques temps, Gale ne fermait plus l'oeil. Sûr d'avoir déjà tout tenter pour s'endormir, le jeune homme se mit tout simplement en tête de jouer les rebelles. Quitter son dortoir en pleine nuit, à une heure aussi tardive n'était pas ce que l'on pouvait appeler un comportement sage. Il risquait gros. Enfin, pas si gros à vrai dire. Au pire il finirait collé, ce qui ne le dérangeait pas tant que cela en fin de compte. Sans un bruit, il quitta son dortoir, attrapant au passage sa cape de sorcier de peur d'avoir froid. Il n'avait aucun but. Il désirait tout simplement s'occuper l'esprit quelques heures, le temps que le soleil se lève, que la journée suivante ne commence. L'ennui ne vint pas le déranger, à force de demeurer seul la plupart du temps, à présent s'était comme s'il avait développé une protection. De ce fait, se promener dans les couloirs de Poudlard l'aider réellement à passer le temps. Il se plaisait à parcourir chaque recoin de l'école, en dix ans dans un même lieu, les souvenirs ne manquaient pas. Des bons, des mauvais. Il avait tout vécu entre ces quatre murs. Il se revoyait gamin, encore dans sa période « Hogwarts dream », à l'époque où rentrer dans le château ressemblait plus à l'aboutissement d'une vie qu'à autre chose. Il soupira. Poudlard fut longtemps son foyer lorsque la situation avec son père se faisait trop tendu. Durant sa septième année, il avait prétendu avoir beaucoup trop de travail pour rentrer chez lui à chaque vacance. Il en était presque arrivé à vénérer ses ASPIC. Se dire que bientôt il devrait quitter le château et rentrer dans la vie active, le monde des adultes le terrifier. Chaque jour qui arrivait se transformer en cul de pied au derrière qui le poussait vers la porte de sorti. Il aurait tout fait pour retourner à ses onze ans, redevenir le gamin qu'il était. Le temps avançait beaucoup trop vite. Bientôt il finirait vieillard, sur son rocking-chair avec pour seule compagnie sa baguette à attendre que le temps passe. A vrai dire, cela ne le changerait pas de sa vie actuelle, mis à part les rides bien entendus. Il secoua la tête. Penser à l'avenir n'avait rien de bon. Il devait s'arrêter. Il observa les alentours, sans vraiment s'en rendre compte il s'était rendu jusqu'à septième étage. Depuis combien de temps marchait-il ainsi sans but ? Il ne saurait le dire. Il ne se rendait jamais jusqu'à là, jamais aucun de ses cours ne s'étaient déroulés à cet étage, il n'avait jamais eu aucune raison de l'explorer. Cette nuit était peut-être le moment idéal. Il parcourait l'étage, les salles n'étaient pas nombres, les rares qu'il avait découvertes s'étaient révélées complètement inintéressante. Il était tard à présent, il baillât. Peut-être était-il temps de retourner dans son lit, au chaud. A l'instant où il décida de revenir sur ses pas et rejoindre son dortoir, le jeune homme aperçu une silhouette à quelques mères de lui. Dans un élan de curiosité, il s'avança. Bien qu'il n'arrivait pas à la distingué, le sorcier était presque sûr qu'il s'agissait d'une femme, ou alors un homme vraiment très mince et quelque peu efféminé. Si quelqu'un d'autre dans ce château était insomniaque, le jeune homme désirait savoir de qui il s'agissait. En réalité il n'avait que faire de l'identité de la personne, il n'était tout simplement pas encore entré dans la pièce dans laquelle l'étranger venait de s'enfoncer et il s'imaginait Merlin seul sait pour quelle raison qu'il découvrirait quelque chose d'intéressant. Il pressa le pas. Arrivé à la porte, il tourna la poignet doucement, essayant de ne pas faire grincer la porte. Puis, une fois rentrée la laissa se refermer brutalement. Ce ne fut qu'après qu'il entendit une voix aiguë et rapide lui crier de ne pas la fermer. Trop tard. Il fallait réagir plus vite. « Bravo! Non seulement nous sommes enfermés ici, mais en plus je vais devoir enlever 10 points aux serpentards parce que tu flânais à cette heure! » Il ne reconnu pas tout de suite cette voix, après tout il n'eut l'occasion de l'entendre que très peu de fois, puis il vit le visage qu'il l'accompagnait, et il vint à regretter d'avoir fait irruption dans cette salle... aux miroirs. Il ne lui trouva pas d'autre nom. On ne voyait que cela, à perte de vue, des miroirs, des miroirs, encore des miroirs. Ça en donnait presque le tournis. A quoi pouvait donc servir un tel lieu ? Le jeune homme ravala bien vite sa question, après tout il était à Poudlard, l'école de magie. Chaque pièce n'avait pas pas d’utilité particulière, elles étaient juste là. Découvrant l'école de mystère. Le sorcier se concentra à nouveau sur la jeune femme près de lui. Ivy. Elle était bien la dernière personne qu'il aurait espérer croiser cette nuit. Dire qu'il était de bonne humeur. En plus de lui gâcher sa nuit, elle se mettait à jouer les parfaits petits préfets. Dix points en moins. Comme s'il en avait quelque chose à faire. « Ferme-là Withaker. » Sa voix suffisait à l'exaspérer. Il n'avait aucune envie de se retrouver bloqué avec elle quelque part. Il se tourna vers la porte, tenta de l'ouvrir. En vain. Il sortit sa baguette. Tenta un sortilège qui se révéla inefficace. Super, il était bel et bien bloqué avec une maudite vélane. Merci Merlin.