godric's hollow graveyard.

▶ YSOLDE FAYBURN-WILKES & SCHUYLER LESTRANGE
WEEKEND LIBÉRÉ DE POUDLARD - GODRIC'S HOLLOW
DANS LA FIN DE JOURNÉE VERS DIX HUIT HEURES.

Aussi difficile à imaginer que ce soit, Ysolde n’avait jamais mis les pieds sur la tombe de sa mère, et ce pour plusieurs raisons. Elle n’avait pas eut souvenir d’avoir un attachement avec sa mère, et puis, son père lui avait interdit de pleurer sur une tombe. Elle ne savait pas où était la tombe de sa mère, pas du tout. elle n’avait aucune information sur elle, sur sa vie, sur sa mort, rien. Ysolde avait fini par découvrir l’endroit où cette dernière était enterrée, à Godric’s Hollow. Ysolde se souvenait y être passé, et se souvenait de sa mère lui disant « bientôt, nous habiterons dans cette rue, et nous serons libre mon ange ». Des paroles en l’air. Elle était morte avant. Ysolde n’avait jamais mis les pieds à Godric’s Hollow, simplement parce que les Wilkes avaient un manoir au cœur de Londres, un gigantesque manoir qu’Ysolde avait détesté quitter pendant des années. Aujourd’hui, elle en était partie, et se retrouvait littéralement à la rue, obligé de jouer les squatteuses chez son cousin Fin. Elle détestait cette idée.

L’automne était bien installé en Angleterre. Les arbres avaient quitté leur couleur verte pimpantes pour adopter des teintes automnales, orangé, et rouge. Il faisait froid, le vent s’était levé sur le pays, et ne semblait pas décidé à s’en aller. Ysolde portait un manteau beige, mi-long, élégant, et bien fermé, jusqu’en haut pour ne pas attraper froid. Les mains dans les poches, elle descendait l’une des rues de Godric’s Hollow, c’était d’ailleurs étrangement calme. Elle entra dans le cimetière avec un immense pincement au cœur, et en même temps l’envie de s’en aller loin d’ici, sans réfléchir. Elle parcourait des yeux les noms sur les tombes qui défilaient devant ses yeux. Elle se stoppa soudainement, se retrouvant nez à nez avec « Amelia Grace Morgana Fayburn décédée à Londres le trente décembre deux milles. ». Ysolde écarquilla les yeux. Ysolde se pencha sur la tombe, et enleva d’un geste les feuilles mortes qui l’avaient recouvertes, elle avait l’air bien entretenue pour une tombe que personne ne venait voir. Elle regarda les inscriptions sur le bas de la tombe « A ma fille aimé ». Ysolde ne se souvenait pas de sa grand-mère, tout simplement parce que sa mère et elle ne se parlait plus à sa naissance. Ysolde était furieuse, furieuse de ne pas avoir vu cette tombe plus tôt, furieuse contre son père, furieuse contre sa mère, furieuse contre le monde, terriblement furieuse, et en même temps, elle ne se sentait pas bien. A genoux devant la tombe, elle n’avait rien amené, rien. onze ans qu’elle attendait de pouvoir faire son deuil, et elle venait les mains vide. La jeune femme se releva alors sur ses frêles petites jambes, et renifla en silence, tentant en retenir ses larmes. Elle détestait pleurer, vraiment. Elle ne pu se retenir bien longtemps. La jolie blonde laissa disparaitre le sourire, sa mine radieuse habituelle et fondit en larmes. Elle se retrouvait là, pour la toute première fois sur la tombe de sa mère avec l’étrange sentiment de culpabilité, elle avait prédit cette catastrophe, et n’avait rien fait. Bien sûr, elle avait été trop jeune pour s’en rendre compte, etc, mais, elle s’en voulait, et elle en voulait à sa mère de l’avoir abandonnée de la sorte. Ysolde sanglotait en silence, muette, silencieuse, discrète.