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[CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia

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MessageSujet: [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia   [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia EmptyDim 5 Fév - 20:53

Love is a spirit all compact of fire
William Shakespeare, Venus and Adonis, 151


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Ma baguette enfin récupérée, je claquais la porte de la salle des professeurs. Le son que produit la porte en s'écrasant contre l'encadrement résonna dans tout le couloir et cela me fit étrangement un bien fou. Je poussais un long soupir puis passais mes mains sur mon visage ainsi que dans mes cheveux. Je posais mes mains sur mes hanches et penchais la tête en arrière comme pour regarder le plafond. Mon rythme cardiaque crevait encore le plafond et il fallait que je me calme. Elle n'en valait pas la peine, elle n'en avait jamais valu la peine d'ailleurs. Elle ne méritait pas ma colère, juste de la révulsion ou du dégoût. Je la détestais, l'imaginant avec son petit sourire satisfait et joueur en train de rejoindre les cachots. Je soufflais à nouveau et baissais la tête. Mon regard croisa alors celui de quelques élèves qui passaient dans le couloir. « Vous allez bien Professeur ? » demanda une élève aux cheveux blond comme les blés. Je me tournais vers elle comme sortant de mes pensées. « Oui...oui, oui ça va... » assurais-je en opinant du chef. La jeune fille fronça les sourcils. « Vous êtes sûr ? Votre joue, elle est en sang » fit-elle judicieusement remarquer. Je portais une main à mon visage. J'étais tellement hors de moi, ailleurs que j'en avais oublié la douleur que l'entaille dessinée sur ma joue était censée me procurer. Je regardais quelques secondes le sang sur ma main et déglutissais. Du sang sur ma main, mon visage ensanglanté, j'avais l'impression de revivre une scène que j'avais déjà connu. La dernière fois que cela m'était arrivé, c'était Sofia qui m'avait soigné, comme pratiquement à chaque fois depuis que je la connaissais. Elle ne m'avait jamais fait de mal contrairement à Shanaëlle. « Professeur ? » demanda à nouveau l'élève visiblement inquiète de me voir si silencieux. Je sortais de mes pensées et relevais les yeux à toute vitesse, un frisson de terreur me traversant tout à coup. Sofia ! Je me mettais alors à courir aussi vite que possible en direction du sixième étage, les appartements du personnel. Sur le chemin, gravissant les marches quatre à quatre et heurtant quelques élèves au passage, je priais intérieurement pour que Shanaëlle ait bluffé. Je priais, priais intérieurement pour que Sofia n'est rien vu, pour que ce cauchemar qui venait de reprendre vie avec Shanaëlle soit resté avec elle dans la salle des professeurs. Si Sofia avait vu le baiser, même s'il n'était qu'un simple baiser, je l'avais perdu... Non, je ne pouvais pas l'avoir perdu ! Arrivé au sixième étage je fonçais et ouvrais en fracas la porte de nos appartements. Le souffle coupé je balayais la pièce du regard. Elle était vide, des objets semblaient avoir été déplacé ou avoir disparu. « Sofia ! » appelais-je à haut de voix en me dirigeant vers les autres pièces. Vides, elles étaient vides. J'entrais dans la chambre et mon regard se posa l'armoire entrouverte. Je me précipitais vers celle-ci. Les affaires de Sofia avaient disparues. Un sentiment de terreur m'envahit et je me retournais pour constater que d'autres affaires avaient disparues. Les affaires sur la coiffeuse, des livres, les affaires de mon fils...et un cadre photo brisé au sol. Un poignard s'enfonça dans ma poitrine et mon coeur du s'arrêter pendant un certain de battre. Je bombais le torse pour essayer de respirer et une larme coula sur ma joue. « SOFIA !!! » hurlais-je de terreur en sortant à toute vitesse des appartements. Je traversais le château en courant, le souffle haletant. La demi-heure passée revenait dans ma tête, puis ces derniers jours, ces dernières semaines, ces derniers mois, l'année que je venais de passer avec Sofia. Je revoyais son visage et j'imaginais l'expression qu'elle avait du avoir en nous apercevant avec Shanaëlle. Je dévalais les marches sans me rendre compte de ce qui se passait tout autour de moi, des gens que je croisais. Je ne pensais qu'à Sofia, mais également à Shanaëlle qui devait m'observer d'une fenêtre en riant. Je traversais le parc et prenais le chemin qui conduisait à la gare de Pré-au-lard. J'enfonçais alors dans la forêt et courais le long du chemin sinueux et boueux qui reliait Poudlard et le portail magique qui protégeait le domaine. Il faisait froid et mes pieds glissaient dans l'herbe, mais je ne ralentissais pas le pas. Je voyais le visage de Sofia dans mon esprit, ce que nous avions traversé, la demande que je lui avais faite, la naissance de notre fils. Je ne pouvais pas perdre tout ça, je ne pouvais pas les perdre à cause de cette histoire. Je sortais ma baguette et levais le charme qui protégeait le portail. Ce dernier s'ouvrit et je passais au travers. A bout de souffle, j'apercevais le toit de la gare de Pré-au-lard. Je m'arrêtais quelques instants pour reprendre ma respiration puis me dirigeais vers le bâtiment. J'empruntais les marches qui menaient au quai et me stoppais en arrivant sur celui-ci. Elle était là. Assise sur un banc, le visage baissé et Lukas dans un côté d'elle. « Sofia ! » scandais-je la respiration encore haletante. Je m'approchais d'elle légèrement chancelant, mes membres tremblants. « Sofia ne fait pas ça » lui dis-je d'un ton qui se voulait suppliant. Elle ne pouvait pas partir. Pas comme ça. Pas sans explication. Pas après tout ce que nous avions vécu. Elle ne pouvait pas partir alors que ce qu'elle avait vu était un malentendu et que j'allais mourir si elle partait.


Dernière édition par Timothy John Sweetlove le Dim 19 Fév - 18:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia   [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia EmptyDim 5 Fév - 21:35

Tout s'embrouillait dans ma tête. Ça ne pouvait pas être vrai. Il ne pouvait pas m'avoir fait cela. Je remontais vers nos appartements avec une envie de vomir de plus en plus forte. Je ne me sentais pas bien du tout. J'étais en colère après lui. Il venait de me trahir et je les avais surpris. Elle était assise sur lui en train de l'embrasser et moi ? Et moi dans tout cela !!! Il avait jurer de ne jamais me tromper et c'était ce qu'il faisait. Après tout qui sait depuis combien de temps cela durait ? Je rentrais dans nos appartements et j'allais immédiatement dans la salle de bain pour vomir. Je devais être blanche bien plus que blanche. Je me relevais pour passer de l'eau sur mon visage et je voyais de mon maquillage avait coulé. Je me ressaisissais rapidement et j'allais dans notre chambre. Je prenais un grand sac et je mettais tout dedans à la va vite. J'avais les mains qui tremblaient mon corps ne m’obéissait plus comme je le voulais. Je n'arrivais plus à rien faire. Je m'assis alors sur le lit pour pleurer. Je sentis une petite main se poser sur les miennes. Je relevais les yeux et je regardais mon elfe de maison. Crystal avait toujours su être là quand je n'allais pas bien. Elle devait avoir une sixième sens ou je ne sais pas quoi d'autre. En tout cas, je lui souriais pour la remercier. Tu peux faire mes valises et celles de Lukas aussi. Juste les affaires ce sac là je m'en occupe. Oui, Signorina Manccini Habituellement je la reprenais en lui disant que j'étais maintenant une femme mariée mais là je n'avais pas pris la peine de la reprendre. Je regardais au loin devant moi. Je la voyais s'occuper de tout autour de moi. Comment mon monde pouvait-il s'écrouler ainsi ? J'avais déjà ressenti une telle peine quand maman m'avait dit que mon père nous avait abandonné. Cependant là, la douleur était mille fois plus intense. Mon mari venait de m'abandonner... L'homme qui m’avait redonné confiance dans les hommes venaient de me trahir. Je ne savais pas si je devais en rire ou en pleurer ou les deux à la fois peut être. Elle me laissa tranquille au moins dix minutes, le temps pour elle de s'occuper de tout... Où je dois les amener Signorina ? A Paris... Merci Crystal. Elle s'inclina devant moi puis elle mit mon fils dans sa coquille avant de claquer des doigts et de disparaître avec tous mes bagages. Je venais de tout perdre. Je venais de prendre ma vie. Ma vie entière était maintenant fichue. Je me levais de mon lit et je portais mon regard sur la photo de notre mariage qui trônait sur la table basse. Je prenais le cadre entre mes mains et je me mis à pleurer de nouveau mais cette fois-ci de rage. Je jetais la photo au sol. Le bruit de verre brisé reproduit parfaitement ce que mon coeur avait vécu quand je les avais surpris. Je devais partir de Poudlard. J'avais besoin de respirer mais aussi de réfléchir sur mon mariage, sur notre enfant... Je ne savais pas comment j'allais faire pour vivre sans lui. Je sentais mon esprit s'embrumer, je perdais peu à peu pied. J'avais froid et j'avais peur et j'avais aussi mal. Je ne pouvais pas rester ici je commençais à étouffer. Je prenais mon sac d'une main et la coquille de l'autre. Il fallait que je parte immédiatement de Poudlard. Je descendais les escaliers sans faire attention aux élèves qui me demandaient si j'allais bien. Je trouvais leur question stupide. Non je n'allais pas bien ça ne se voyait pas assez ? Je marchais dans le parc en direction du portail pour aller vers la gare de Pré-au-Lard. Je voulais partir et je voulais tout oublier, tout simplement oublier ce que j'avais vu. Je sentis au bout de quelques mètres un bras se refermer sur le mien. Je me retournais m'attendant à voir Timothy mais ce n'était pas lui du tout. Sofia ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Je t'expliquerai Aidan mais j'ai besoin de partir. Je dois partir. D'accord... Il semblait avoir compris et il me lâcha le bras. Je pus enfin reprendre le chemin de la gare. J'étais comme un fantôme. Je ne savais pas comment faire pour me calmer et après tout est-ce que je voulais seulement me calmer ? Arrivés à la gare je m'asseyais sur un banc pour attendre mon train qui avait bien une demi heure de retard. Je regardais Lukas et je me forçais à lui sourire. Je ne voulais pas qu'il voit sa maman triste. J'étais penchée vers lui quand j'entendis un : Sofia ! Je relevais la tête pour voir qui m'appelait même si j'avais parfaitement reconnu la voix. Je le voyais s'approcher de moi sans que je ne puisse bouger. Je ne voulais pas bouger, j'avais juste envie d'être seule. Je voulais juste oublier mince. Sofia ne fait pas ça. Ne pas faire cela ? Il en avait de bonne ! Je lui avais demandé de ne jamais me tromper et lui il l'avait fait. J'étais lasse et en même temps j'étais très en colère. Tu as embrassé une autre femme. lui ai-je tout simplement dit en regardant au loin devant moi. Je venais de tout perdre alors je ne voyais pas vraiment pourquoi je devrais crier. Je pensais qu'on ne pourrait pas recoller les morceaux, c'était impossible de suite en tout cas.
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MessageSujet: Re: [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia   [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia EmptyLun 6 Fév - 9:20

[CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia 881974bigtimandsofia2
Etait-ce réellement possible de tout perdre en si peu de temps ? De voir son passée remonter ? De voir l'homme qu'on a essayé de construire depuis des années s'effondrer totalement ? De perdre sa femme, son fils, son destin et sa vie entière en à peine une heure ? Etait-ce seulement possible ? Etait-ce seulement juste de faire subir ça à un être humain, à un sorcier, même si il était partie un matin sans dire un mot ? Je n'arrivais pas à me dire que j'avais mérité tout cela. Je n'arrivais pas à me convaincre que Sofia avait réellement pris ses affaires et avait quitté Poudlard. Je ne le pouvais pas. C'était impossible pour ma raison d'accepter ce constat. Je me demandais à présent si je n'aurais pas mieux fait de faire cette entaille dans le cou de Shanaëlle. Cela m'aurait sans doute libéré et vengé. Non, je délirais. La seule chose que cela m'aurait apporté c'est un allée simple pour Azkaban. Je venais déjà de perdre ma famille, il était inutile que j'aggrave mon cas. Ma tête allait exploser. Mon esprit luttait contre ce qui paraissait pourtant évident. L'armoire vide, le cadre brisé, mon fils disparu, toutes les preuves étaient là, Sofia avait tout vu et elle était partie. En courant dans la forêt pour rejoindre la gare de Pré-au-lard, j'avais l'impression de courir dans la forêt interdite cette nuit où Aurora avait blessé et torturé. J'avais la même peur, la même pointe dans mon abdomen, la même pression sanguine et le même frisson qui me parcourrait tout le corps. N'allait pas mourir, mais c'était tout comme si elle partait. J'allais perdre une partie de moi-même. Je refusais de la perdre pour une si stupide histoire, un si stupide malentendu. Malentendu que j'avais provoqué. Timothy pourquoi faillait-il que tu sois un parfait crétin ! Pourquoi avais-tu demandé ce baiser ? Pourquoi n'avais-tu pas ouvert les yeux pour voir qui se trouvait dans cette salle ? Pourquoi ne pas avoir repousser le personne qui t'embrassait lorsque tu ne reconnaissais pas ces lèvres... Je n'avais rien fait, j'avais gardé les yeux fermés et profité... Je l'avais trompé ! C'était un simple, un simple baiser ! Mais...je n'avais rien fait pour l'éviter et maintenant j'allais en payer le prix fort. Non ! J'accélérais le pas et courais de plus bel. Si il y avait ne serait-ce qu'une toute petite chance pour que j'arrive à retenir Sofia, il fallait que je la saisisse. Il fallait que je me batte pour la garder. Elle devait rester, elle et Lukas. Il allait falloir qu'elle m'écoute, que je lui explique tout. Que je lui dise toute la vérité. Il allait falloir qu'elle me croit et qu'elle reste. J'avais besoin d'elle. J'ai et j'aurais toujours besoin d'elle à présent. Je l'aime, je l'aime tellement... Elle ne pouvait pas oublier cela. Le pensait-elle encore ? Y croyait-elle encore ? Mon coeur se serra à cette pensée. Elle devait à présent me détester. Le cadre brisé en était témoin. Je ne supportais cette idée, j'avais tout fait pour qu'elle m'aime. J'avais mis des mois à me rendre compte que j'étais amoureux d'elle et j'avais mis encore plus de temps à lui avouer. Même marié, j'essaie de tout faire chaque jours pour lui plaire. J'essayais de la faire rire, de la surprendre, de la chérir... Cela ne pouvait pas se finir. C'était impossible. Je passais le portail du domaine et me dirigeais vers la gare de Pré-au-lard. Je n'entendais aucun bruit, aucun son de cheminée et je priais pour que le train ne soit pas déjà passé. Je gravis les quelques marches qui conduisaient au quai et m'arrêtais enfin en apercevant Sofia. Elle était assise sur un banc, le visage bas tourné vers notre fils qui semblait gigoter dans son cosy. Je n'arriverais pas à décrire précisément ce que cette vision me fit, mais je crois que mon coeur se brisa en milles morceaux. Je m'approchais lentement. Autant que mon corps me le permettait et autant pour ne pas qu'elle s'échappe. Elle ne bougea pas. Elle avait le regard fixé au loin comme si elle était dans un autre monde, comme si rien existait autour d'elle, comme si elle ne ressentait plus rien ou ne voulait plus rien ressentir. « Tu as embrassé une autre femme » dit-elle d'une voix perdue. Je fermais les yeux sous le coup de vérité et me mordais les lèvres. L'entendre de sa bouche cela faisait encore plus mal. Techniquement c'était, inconcevable que lui dire que cela n'était pas arrivé, puisqu'elle l'avait vu de ses propres yeux. C'était cela le pire, je ne pouvais pas le nier. « Non ! Enfin, si...mais je ne le voulais pas Sofia » bafouillais-je en essayant de trouver les mots justes. Allais-je seulement les trouver ? Chaque mot pour me justifier me paraissait soudain horriblement traitre et inutile. Comment pouvais-je la convaincre que je n'avais pas souhaité ce qu'elle avait vu ? C'était un simple baiser, mais pour Sofia les baisers avaient beaucoup plus de significations que n'importe quoi d'autre. Pour elle s'était une preuve d'amour et cette preuve d'amour je l'avais donné à quelqu'un d'autre. « Je...c'est elle qui m'a embrassé. C'est un malentendu, je ne le voulais pas. Il faut que tu me crois Sofia. La seule femme que j'ai envie d'embrasser c'est toi » lui dis-je avec beaucoup de difficulté. Des mots, des mots, c'est aussi fragile que des sentiments et aussi lâche lorsque l'on n'arrive pas les contrôler. Allait-elle hurler, crier, pleurer, me gifler, peut-être tout à la fois ? Je ne saurais le dire. Il y a tellement de choses que je n'arrive plus à prédire, ni à contrôler. Ce qui était en train de se passer ou allait se passer, allait probablement être un des pires moments de ma vie. J'étais en train de perdre la femme que j'aimais et si...
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MessageSujet: Re: [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia   [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia EmptyJeu 9 Fév - 20:19

Je ne voulais pas discuter. Je n'avais pas encore réalisé que je venais de tout perdre : mon mari, mon fils allait vivre sans son père, ma mère était mourante... Mon monde s'écroulait. J'avais besoin de partir loin de ce pays et d'aller voir ailleurs si j'irais mieux. J'étais heureuse dans les bras de mon mari mais maintenant je n'en avais plus. Il m'avait remplacé avec une femme qui était bien plus belle que moi. J'avais une main posé sur le front de mon fils. Je n'arrivais pas à croire que j'avais mis au monde un enfant qui n'allait jamais vivre avec son père. Je m'étais jurée de ne jamais faire subir cela à mes enfants et c'était ce que j'étais en train de faire. Je regardais au loin en imaginant ma vie future de mère célibataire. Je ne me voyais pas vivre avec un autre homme. Timothy était et est toujours mon âme soeur et je sais que je l'aimerai toute ma vie contrairement à lui qui n'avait pas hésité à me tromper. Je n'arrivais même pas à lui en vouloir. J'étais une femme horrible avec lui. Je n'arrêtais de crier, je lui demandais des choses impossibles, je étouffais même. Je le savais mais je ne pouvais pas réagir autrement avec lui. Je l'aimais. Je l'aimais plus que tout au monde et je ne me voyais pas sans lui. Pourtant j'avais pris la décision de partir. Je devais réfléchir toute seule sans le voir sans même revoir cette maudite école. Depuis mon arrivée ici je n'avais eu que des malheurs : j'avais appris que ma mère était mourante, mon père était venu vivre proche de moi pour pouvoir reconstruire des liens, mon meilleur ami m'en voulait parce que j'avais refusé de l'aider à reconstruire Beaubâton... Timothy avait été mon seul véritable réconfort et maintenant il me trahissait. Pourquoi avait-il fait cela ? Je n'avais rien fait pour qu'il me déteste ainsi pour qu'il veuille me faire autant de mal. Il était à côté de moi je le sentais mais moi j'étais déjà à des milliers de kilomètres de lui. Je n'entendais qu'un murmure comme si ses paroles n'avaient plus aucun effet sur moi ou alors étais-ce le seul moyen que j'avais trouvé pour ne pas avoir mal. Non ! Enfin si... mais je ne le voulais pas Sofia. Pourtant il avait bien eu l'air d'apprécier. Je ne l'avais pas vu la repousser. C'était comme si j'avais embrassé un autre homme et que maintenant je disais que ce n'était pas voulu. Je trouvais cette excuse vraiment nulle et surtout je ne voulais pas entendre de tel mensonge. Les baisers étaient une marque d'affection bien trop importante à mes yeux. Quand on embrasse quelqu'un on lui prouve son amour, on lui montre qu'on l'aime et qu'on tient à elle. Et il avait embrassé une autre femme que moi donc pour moi il l'aimait et je lui avais promis de ne jamais m'interposer à son bonheur et au vu de ce que j'avais vu cette après-midi, il voulait faire sa vie avec quelqu'un d'autre moi et c'était ça qui me faisait le plus de mal. Je fermais les yeux sans lui répondre. Je me sentais coupable de en rien avoir vu venir. Je me sentais mal et blessée mais je n'arrivais pas à crier ou même à lui en vouloir. En fait je ne comprenais pas pourquoi. Je ne voulais pas savoir j'avais mal, tellement mal. Je... C'est elle qui m'a embrassé. C'est un malentendu, je ne le voulais pas. Il faut que tu me crois Sofia ; La seule femme que j'ai envie d'embrasser c'est toi. Ce n'était que des mots qui entraient par une oreille pour ressortir par l'autre. Je n'arrivais pas à le croire. Je sentais des larmes couler le long de mes joues sans que je ne puisse les retenir. Je ne voulais pas qu'il me voit ainsi mais là je n'avais pas la force de bouger. Tu l'as embrassé Timothy. Tu l'as embrassé... Là je sentais que je commençais à craquer. J'avais envie de me terrer quelques parts et de pleurer tout simplement. Je ne voulais pas de mot, je ne voulais que des gestes et lui il en avait fait un vers une autre. Je ne veux pas entendre tes excuses ridicules. Tu m'as trompé. Comment as-tu osé ? Je prenais une long inspiration pour contenir mes larmes. Pourtant je n'avais toujours pas envie de le frapper. Pour le moment c'était moi qui me recevait des tonnes de gifles sans que je ne puisse les retenir. Je lâchais mon fils pour me lever. J'avais besoin de marcher de me vider l'esprit. J'aimerai tout oublier, ne plus savoir rien sur cette histoire. Je voulais retrouver mon mari et mon ancienne vie mais je n'y arrivais pas. Je n'arrivais pas à ne pas lui en vouloir. Je n'arrivais pas à le croire quand il me disait qu'il n'avait pas voulu cela. Je l'avais mis et il avait eu l'air d'apprécier. Il avait même posé ses mains sur ses hanches. Je sentais ma tête me tourner et je m'appuyais contre un lampadaire pour ne pas m'asseoir directement sur le goudron. Je n'arrive pas à y croire. Je posais ma tête sur mes genoux. Je voulais juste qu'il me prenne dans ses bras ou qu'il s'en aille.
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MessageSujet: Re: [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia   [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia EmptyVen 10 Fév - 22:13

[CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia 528016bigtimandsofia3
Ses lèvres comment n'avais-je pas pu les reconnaître ? Comment n'avais-je pas pu des années après reconnaître les lèvres de Shanaëlle et comment n'avais-je pas compris que ce n'était pas celles de Sofia ? Un monstre. J'avais l'impression d'être un monstre. Je n'avais rien vu, je n'avais rien fait. Pire, j'avais demandé de baiser infernal. J'avais voulu jouer croyant que j'étais seule avec mon épouse, j'avais voulu aller jusqu'au bout et résultat j'avais tout perdu. Je l'avais perdu elle. Non, je n'arrivais pas à le croire. Il était hors de question pour moi d'accepter qu'elle était en train de partir, de me filer entre les doigts. Elle ne pouvait pas partir, elle ne pouvait pas me laisser. Cette fuite, c'était une illusion. Elle ne pouvait pas partir. Tout ne pouvait pas se rompre comme cela tout à coup. C'était impossible. Il y avait tellement de chose entre nous. De l'amour, Lukas... Je l'aimais, je l'aimais tellement. J'avais mal, tellement mal. Je me sentais désemparé, désarmé, ébranlé. Sofia était là, assise sur ce banc à regarder au loin, comme sans vie, sans émotion. On aurait dit qu'elle n'entendait rien, qu'elle avait créé une bulle de protection autour d'elle grâce à un charme et qu'elle ne voyait ni me m'entendait. C'était comme si un mur s'était construit entre nous. C'était cela, il y avait un mur entre nous deux et en la regardant je me heurtais contre celui-ci. Mes mots, mes gestes, mes paroles et peut-être même mes pensées venaient se heurter contre ce mur invisible. Je ne le supportais pas. Je ne supportais pas que quelque chose se soit érigé entre nous et pas en aussi peu de temps. Un baiser, tout cela pour un simple baiser. Ma famille était brisée, ma femme avait fait ses valises et elle était prête à partir tout cela à cause d'un simple baiser. Ses lèvres. Mon regard se posa étrangement sur ses lèvres. C'était ces lèvres que j'aurais du avoir sur les miennes quelques minutes plutôt. Et maintenant j'allais peut-être les perdre à tout jamais. Je baissais la tête et soupirais. Cela me faisait mal de les regarder. Elles étaient traitresses. Le souvenir de la sensation des lèvres de Shanaëlle sur les miennes me revint en mémoire, puis ce fut au tour de celles de Sofia. Je fermais les yeux et mes lèvres se mirent à trembler. Un larme roula sur ma joue. J'avais l'impression que mes lèvres me brûlaient. Pourquoi avait-il fallu que cela arrive ? Je relevais soudain les yeux et une idée étrange me passa par la tête. Et si je pouvais revenir en arrière ? Et si je pouvais remonter le temps pour tout changer ? Je donnerais n'importe quoi à qui possédait un retourneur de temps au château. Non c'était stupide. Terriblement stupide et lâche. Le mal était déjà fait. Et retourner le temps ne me rendrait qu'encore plus coupable aux yeux de Sofia. Cela serait comme si je la trahissais une seconde fois. En plus d'avoir embrasser une autre femme, je lui cacherais la vérité, la vérité qu'elle l'a un jour su et que j'ai tout fait pour qu'elle l'oublie. « Tu l'as embrassé Timothy. Tu l'as embrassé... » dit-elle d'une voix déshumanisée en caressant le front notre fils. J'avais tellement honte. Malgré tout le mal que pouvait me faire ses mots, elle avait raison. Je l'avais embrassé. Les faits étaient là. Je ne pouvais les nier. J'avais embrassé Shanaëlle ou plutôt elle m'avait embrassé et je l'avais laissé faire. Le plus horrible c'était que c'était moi qui avait demandé ce baiser et même lorsque j'avais trouvé aux lèvres de ma femme une toute nouvelle saveur qui était en réalité celle de Shanaëlle, je ne l'avais pas repoussé. Tout était là. J'étais coupable de A à Z. Tout était contre moi et savoir que lorsque j'avais demandé ce baiser je pensais que Sofia était dans la pièce n'allait pas m'aider à la récupérer. Je ne pouvais lui avouer cela. Lui dire que j'avais pensé que c'était elle, c'était signer mon arrêt de mort. « Je sais et je m'en veux tellement, mais ça ne voulait rien dire. Je ne le voulais pas, je te le jure... » commençais-je en sentant que je commençais à dire des idioties qui ne faisaient qu'empirer les choses. Sofia ne me regardait pas. Elle semblait toujours dans un autre monde, dans un autre état physique et mental que d'habitude. C'était comme si elle n'avait plus d'âme, plus de conscience. Elle était droite, froide et détachée de ce qu'elle disait. Elle se redressa alors et je vis le reflet de quelques larmes sur ses joues. Cette image me faisait mal. Je m'étais juré de ne plus jamais la faire pleurer, de ne pas lui faire du mal et aujourd'hui je faisais tout le contraire. « Je ne veux pas entendre tes excuses ridicules. Tu m'as trompé. Comment as-tu osé ? » me coupa-t-elle en prenant une longue inspiration. Sa voix était tranchante et accusatrice. Elle devait brûler de l'intérieur et me détester. Comment cela avait-il arriver ? Comment ce sentiment avait pu envahir Sofia ? Instinctivement, je me jetais à ses genoux comme pour la supplier et essayais de capter son regard. « Non, je ne t'ai pas trompé ! Sofia elle n'est rien, je n'en ai strictement rien à faire d'elle ! C'était un baiser, un simple baiser, cela je ne pourrais jamais le nier, mais il n'y avait aucun sentiment ! Je ne ressens rien pour elle ! » scandais-je avec force en cherchant désespérément à ce qu'elle me regarde. J'avais posé mes mains sur mon genou resté en l'air et mes doigts s'approchaient inconsciemment des siens, comme prendre ses mains entre les miennes. Mais elles n'y arrivaient pas. Mes mains tremblaient et mes doigts se reculaient des siens à chaque fois qu'ils essayaient de s'en approcher comme si un courant électrique les traversaient. Est-ce que j'avais encore le droit de la toucher ? Est-ce que j'avais encore le droit de la prendre dans mes bras ou avais-je perdu ce droit lorsque mes lèvres avaient touché celles de Shanaëlle ? Elle qui me demandait sans arrêts des marques d'affections allait-elle encore les accepter de ma part ? Sofia se leva et se mit à marcher. Je me relevais et la regardais tourner sur elle-même, comme luttant contre des forces invisibles. Je me rappelais soudain la dernière fois que je l'avais vu faire cela. C'était le jour où nous avions appris que nous allions avoir un bébé et après les quelques pas de Sofia, la même réaction se produisit. Sofia s'appuya contre un lampadaire de la gare et s'effondra par terre. Je me précipitais alors vers elle et après une légère hésitation je m'accroupis en face d'elle. « Je n'arrive pas à y croire » dit-elle en posant sa tête sur ses genoux. Cela me déchirait le coeur de la voir comme cela. Je m'étais juré de ne jamais la faire souffrir. Pourquoi fallait-il que je fasse autant souffrir la femme pour qui j'étais près à donner ma vie ? Les membres tremblants et sentant de nouvelles larmes couler, j'osais poser mes mains sur ses joues pour relever son visage vers moi. « Sofia écoute-moi. Je t'en supplie, il faut que tu me crois. Je ne voulais pas de ce baiser. Il n'y a que toi que j'aime, que toi. Je ne pourrais jamais te tromper. Je te l'ai promis. Est-ce que je t'ai déjà fait une promesse que je n'ai pas tenu, hein ? » lui chuchotais-je les lèvres tremblantes en sentant les larmes couler le long de mes joues. Il fallait absolument qu'elle me croit. J'en avais besoin, c'était vitale pour moi. Elle était vitale pour moi.
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MessageSujet: Re: [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia   [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia EmptyVen 17 Fév - 21:52

Je sais et je m'en veux tellement, mais ça ne voulait rien dire. Je ne le voulais pas, je te le jure... Je me fichais qu'il s'en veuille ça n'effaçait en aucun cas son geste. Il avait embrassé une autre femme et c'était bien ça le problème. Je ne voulais pas d'un homme qui ne pouvait pas m'être fidèle. Je voulais juste que l'on m'aime pour se que je suis et qu'on ne me trompe pas. Je regardais au loin comme perdue. J'étais vraiment perdue. Je ne savais pas quoi faire. Je ne savais plus où j'en étais. Une seule chose était certaine pour moi : je devais partir loin d'ici pour réfléchir. Je ne voulais pas laisser mon fils ici. Je savais que si je ne l'emmenais pas je finirais par ne plus sortir de chez moi alors que s'il est avec moi je serais obligée d'être un minimum forte pour qu'il ne soit pas malheureux lui aussi. Je ne l'écoutais même pas. Je ne devais pas penser à lui mais à moi. Je me levais tout simplement de mon siège pour marcher un peu. Je sentais mes jambes flanchées et je ne pouvais rien y faire. Je préférai m'éloigner de lui un instant pour reprendre mon souffle. Non, je ne t'ai pas trompé ! Sofia, elle n'est rien, je n'en ai strictement rien à faire d'elle ! C'était un baiser, un simple danser, cela je ne pourrais jamais le nier, mais il n'y avait aucun sentiment ! Je ne ressens rien pour elle ! Un baiser c'était une marque d'amour et même la première marque d'amour qu'on donnait à une autre personne. Je n'avais jamais embrassé un homme si je n'avais pas de sentiment pour lui. Visiblement pour lui ça n'avait aucune valeur. Je regardais toujours au loin. Je ne pouvais pas le regarder. J'étais tellement triste et surtout tellement stoïque. Je ne voulais pas qu'il me donne cette marque d'affection si tout lui ce n'était qu'un simple baiser. Sofia écoute-moi. Je t'en supplie, il faut que tu me crois. Je ne voulais pas de ce baiser. Il n'y a que toi que j'aime, que toi. Je ne pourrais jamais te tromper. Je te l'ai promis. Est-ce que je t'ai déjà fait une promesse que je n'ai pas tenu, hein ?  Je ne voulais pas le crois. Je relevais mes yeux vers lui et je le regardais un instant. Il n'avait pas voulu ce baiser et pourtant il avait posé ses mains sur les hanches de cette femme. Tu as rompu la promesse de me rester fidèle. Tu as embrassé une autre femme et tu lui as même tenu les hanches, tu as apprécié le baiser je le sais, je l'ai vu ne me mens pas Timothy. Je regardais de nouveau au loin quand j'entendis enfin le klaxon du train. Je me levais alors tel un fantôme et je prenais la hanse de la coquille de mon fils puis mon sac. Je regardais de nouveau Timothy et je lui déposais un baiser sur la joue. C'était la seule chose que je pouvais faire sans me faire trop de mal. Je faisais quelques pas en direction du train avant de m'arrêter et de dire sans pour autant le regarder : Je t'aime toujours Timothy, mais je dois partir et réfléchir sur notre avenir. Je montais ensuite dans le train et dès que je fus assise je me mis à pleurer. Je pris mon fils dans mes bras pour le bercer mais aussi pour me calmer un peu. Je ne regardais pas à travers la fenêtre parce que je me doutais qu'il serait encore sur le quai la mine déconfite et je ne savais pas si je pourrais rester dans le train si je le voyais dans cet état. Je l'aimais toujours mais je devais prendre une décision tout simplement.
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MessageSujet: Re: [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia   [CLOSED] Love is a spirit all compact of fire - feat. Sofia EmptyDim 19 Fév - 16:11

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Je n'avais qu'une envie c'était de retourner le temps. De revenir une heure en arrière pour tout effacer. Tout recommencer. Ouvrir les yeux au bon moment. Voir Shanaëlle avant qu'elle ne m'embrasse et partir de la salle des professeurs pour aller embrasser la seule femme dont j'étais amoureux : Sofia. Mais le temps m'échappait. Je le sentais filer entre mes doigts comme je sentais les mains de Sofia filer entre les miennes. Elle ne me regardait pas. Son regard était fuyant, intentionnellement détourné et perdu au loin. D'habitude c'était elle qui paniquait lorsque je ne la regardais plus. C'était elle qui se sentait en danger lorsque j'avais la malchance de détourner mon regard d'elle même si ce n'était pas intentionnel. Mais là c'était tout le contraire. Les rôles étaient inversés et je comprenais maintenant le mal que cela pouvait lui faire lorsque j'oubliais de plonger mon regard dans le sien pour lui prouver que c'était à elle que je pensais à chaque instant. Je comprenais ce que cela avait pu lui faire lorsqu'elle avait vu mes lèvres contre celles de Shanaëlle et je crois que je ne pourrais jamais me pardonner d'avoir fait cela et surtout de lui avoir fait cela. Peut-être que son regard fuyant, son attitude stoïque et froide, peut-être que je méritais tout cela. Que c'était ma punition et que je devais l'accepter sans rien dire... Non, c'était impossible pour moi d'accepter que ma femme parte avec mon fils loin de moi en me haïssant et en pensant que je l'avais trahi. Il en était hors de question ! Sofia et Lukas étaient des à présents les deux choses qui comptaient le plus pour moi sur cette terre, ils étaient ma famille, les laisser partir c'était comme me trahir moi-même. Je ne pouvais pas accepter cela, je devais tout tenter pour la retenir. Accroupis en face d'elle, je prenais son visage entre mes mains pour qu'elle me regarde. Ce baiser avec Shanaëlle, ce n'était rien pour moi. Elle ne représentait rien pour moi. Je ne lui avais rien promis à travers ce baiser. Il n'y avait pas de sentiments, pas d'amour en tout cas. La seule femme que j'aimais c'était elle Sofia Sweetlove, née Manccini. Je lui avais demandé de m'épouser et ainsi je lui avais fait la promesse de ne jamais la tromper, qu'elle ne soit que la seule femme. La seule, LA femme. Je lui en avais fait la promesse et jusqu'à présent je les avais toujours tenu. Sofia osa enfin un regard vers moi. Son regard déjà naturellement gris acier était encore plus profond que d'habitude. Mais c'était du vide que je pouvais voir dans ces profondeurs. Son regard était vide, comme sans vie. Les larmes qui couvraient ses yeux donnaient l'illusion d'un voile blanc sur ses pupilles. On aurait presque dit qu'elle était sous l'effet du sortilège de l'imperium. Je ne l'avais jamais vu comme cela et dire que c'était entièrement de ma faute. « Tu as rompu la promesse de me rester fidèle. Tu as embrassé une autre femme et tu lui as même tenu les hanches, tu as apprécié le baiser je le sais, je l'ai vu ne me mens pas Timothy » d'elle avant de tourner la tête et de regarder à nouveau au loin. Je laissais tomber ma tête et soupirais. Elle avait tellement raison et en même temps tellement tort. Elle avait tout vu, je ne pouvais pas le contester. Si seulement elle était rester un peu plus longtemps. Elle aurait vu ma réaction face à Shanaëlle. Elle aurait compris ce qu'il s'était passé. Elle aurait que je m'étais trompé, que Shanaëlle n'avait fait cela que pour me piéger. Car c'était cela, j'étais pris au piège maintenant. Je le relevais la tête et regardais à nouveau Sofia qui était si distante. Même si elle ne me regardait pas, je savais qu'elle pouvait au moins m'entendre. « Ce n'est pas ce que tu crois. C'était un malentendu, un piège, un erreur. Je te suis resté fidèle ! Je pensais que c'était... » commençais-je avant de me taire tout à coup pour éviter de dire la plus horrible de toutes les vérités. Je n'arrivais pas plus à rester calme, a être raisonnable, sage et rationnel. Tout les mots qui sortaient de ma bouche semblaient plus faux et inutiles les uns que les autres. Je sentais que j'avais perdu tout lien avec mon épouse, que toutes communications étaient rompus avec elle. « S'il-te-plait pardonne-moi Sofia » demandais-je soudain d'un élan de faiblesse et de désespoir. Je ne savais plus quoi faire. Moi qui avait toujours réussi à trouver les mots justes, j'avais perdu tout pouvoir aujourd'hui. Je n'étais plus rien sans elle, sans sa confiance et son amour. Je caressais désespérément son visage lorsque j'entendis le klaxon et le bruit de cheminée de la locomotive à vapeur. Je levais alors un regard alarmé vers le train rouge qui entrait peu à peu en gare. Non pas déjà ! Je reposais mon regard sur Sofia qui commençait à se relever tel un zombie, évitant toujours soigneusement de me regarder. Je posais mes mains sur ses épaules comme pour le retenir, mais Sofia se dégagea avec la plus grande agilité du monde. Elle se dirigea vers le banc sur lequel elle était assise lorsque j'étais arrivé et récupéra notre fils dans son cosy avant de se diriger vers le train. Je me postais devant elle pour l'empêcher de passer et lui attrapais le bras. « Non Sofia, reste ici je t'en supplie ! Ne fais pas cela ! J'ai besoin de toi ! Besoin de toi et de Lukas, je ne suis rien sans vous deux. Chérie, écoute-moi... » essayais-je de la convaincre tout en marchant à reculons alors qu'elle avançait vers les wagons. Le regard que Sofia posa sur moi à l'entente du "surnom" chérie me fit froid dans le dos. On aurait dit que c'était comme si je l'avais insulté. Les mots les plus doux du monde s'étaient soudain transformés en armes avec lesquelles Sofia pouvait m'abattre à tout moment et avec ce regard j'avais reçu le premier coup. « Je t'aime toujours Timothy, mais je dois partir et réfléchir sur notre avenir » dit-elle en déposant un baiser sur ma joue. Ce geste eut l'effet d'un paralysant sur moi et je stoppais incapable de faire le moindre geste. Une larme roula sur ma joue et le contacte de ses lèvres sur ma peau resta imprégné dans mon esprit comme si c'était la dernière fois que cela arrivait. Comment avais-je pu oublier ses lèvres ? Sofia passa devant moi et je me retournais la suivant du regard tel un automate. Sofia posa un pied sur les marches escamotables du wagon et commença à monter dans le train. Pouvant enfin faire un geste, je tentais un pas en avant, me stoppant ensuite. « Prend soin de Lukas » échappais-je dans une respiration avant de me résigner à la voir monter dans le train. Je la vis s'assoir dans le wagon juste en face de moi et je profitais des derniers instants qu'ils restaient avant que le train ne reparte pour la regarder. Je n'arrivais pas à bouger, j'avais l'impression que c'était un rêve, un cauchemar. Que lorsque j'allais me réveiller, Sofia allait descendre de ce train et tout oublier. Mais le klaxon du train retentit à nouveau et les roues du train de mirent en marche pour déplacer les wagons. Je n'arrivais toujours pas à bouger. Ma respiration était haletante et je regardais le train partir, mes yeux fixés sur la fenêtre du compartiment dans lequel se trouvait Sofia avec notre fils. Le train s'éloigna, s'éloigna et puis il disparut. Je ne bougeais toujours pas. Et puis, à un moment le son de la locomotive disparut lui aussi laissant le quai de la gare dans un silence monstre. Je tournais enfin la tête et balayait l'horizon du regard. Il n'y avait rien, tout était mort. Seule le bruit de ma respiration comblait le silence qui s'était installé. Je me retournais presque chancelant et constatais que j'étais terriblement seul. Elle n'était plus là. Elle était partie. Le blanc qu'elle avait occupé quelques minutes avant était vide. Sans elle, sans notre fils dans son cosy. Rien, il n'y avait rien. Dans un élan de colère, j'allais frapper mes deux poings sur les murs de la gare. Journée maudite où j'avais tout perdu...

THE END -CLOSED
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