Il existe des souvenirs que le temps n'efface pas, des jours tout simplement inoubliables. Pour Gate, la première fois qu'il se rendit à Pouldlard reste et restera l'un des événements les plus importants de sa vie. Le château écossais était grandiose, avec son petit mètre quarante-cinq, le garçon voyait tout en grand. Les barques se déplaçant toutes seules sur un lac tellement calme, le chemin n'était éclairé que par la présence de quelques lanternes et au loin, Pouldard se rapprochait petit à petit. Premier pas vers l'inconnu, le garçon se retrouvait en compagnie d'étranger qui au court du temps deviendrait pour certain plus que de simples connaissances. Il sautait droit dans la gueule du loup, sans sa mère chérie pour le protéger lorsqu'il renterait enfin dans l'enceinte de Pouldard et le pire, c'est qu'il en devenait euphorique. Onze ans qu'il attendait ce moment, onze ans qu'il ne voulait qu'une chose, devenir l'un des étudiants de cette école. Voilà qu'enfin son rêve se réalisait. Il en tremblait presque d'excitation.

ϟ Parle moi de ton caractère tel que tu le vois toi, parles sans détours, et je t’écouterais mon enfant,
Parlez de moi, je pourrai vous en dire des choses, toutes plus inutiles les unes que les autres, certes, avec un bon gros lot d'absurdité. Mais, je suppose que vous préférez que je me contente de l'essentiel Mr. Du Chapeau. Tout d'abord, tout ce que je vais raconter sur moi n'est en rien objectif, je ne suis ni assez humble, ni assez neutre, pour prétendre le contraire. Il est possible que tout ce que je suis sur le point de raconter ne sera que conneries et illusions, tant pis, c'est vous qui avez posé la question après tout. Donc, la première chose qui me vient à l'esprit me concernant est que j'aime savoir. Je ne parle pas de potins en tous genres et autres ragots, mais plutôt de connaissances réelles. J'ai toujours été d'un naturel curieux en ce qui concerne la magie et tout ce qui l'entoure. Découvrir un nouveau sortilège, apprendre l'utilité de tel ou tel ingrédient, en savoir plus sur ce qui a poussé les sorciers à agir d'une certaine façon à une époque précise. Dit comme ça, on pourrait me prendre pour une sorte de Monsieur je-sais-tout qui passe son temps à lever la main en cours, c'est sûrement ce que j'aurais pût être si j'étais moins renfermé sur moi-même. Participer ne m'intéresse pas, je préfère observer, ça a toujours été le cas et cela en toutes circonstances, ou presque. Je n'agis que lorsque la situation le demande à vrai dire, ou dans les moments où je pète les plombs, ce qui arrive bien trop souvent lorsque l'on s'attaque à quelqu'un qui m'est cher. Je ne suis pas du genre sociable, je n'ai pas une centaine d'amis, mais je tiens énormément aux quelques uns que je possède. Autant ne pas vous mentir Mr. Du Chapeau, la plupart du temps, j'agis en mode pilotage automatique, comme si toute ma vie se résumait à des événements sans importance que j'évite. De ce fait, je passe souvent pour quelqu'un de peu émotif. A la bonheur, pour être honnête, ce que pense les autres m'est bien égal. Du moins, tant qu'on ne m'attaque pas directement. Dès lors où il y a confrontation, je sors du pilotage automatique et me lâche vraiment. Je hurle, j'insulte, je lance des coups sans remords. Parfois -ou plutôt toujours- ma colère est bien mal maîtrisée, alors je peux me mettre à déchaîner ciel et terre pour quelqu'un qui m'a fait remarquer que je ronflais -chose qui soit-disant passant et totalement fausse. Tu vois Mr. Du Chapeau, quand je parle de confrontation ce n'est souvent pas grand-chose. Mais que veux-tu, je n'arrive pas à me contrôler, à qui la faute ? La mienne sûrement. Tiens, il paraît que je suis courageux aussi, sur le coup je ne fais que répéter ce que j'ai entendu, j'y crois pas trop personnellement, je ne suis pas un trouillard, ok. Mais est-ce que ça fait pour autant de moi une personne courageuse ? Aucune idée. Je suis rancunier, très rancunier. Comme je l'ai déjà dit, j'aime étudier, et je passe une grande partie de mes journées le nez dans les bouquins. Lorsqu'il y a un problème, j'arrive à réagir de façon intelligente, si je n'ai pas cogné avant, avec des plans souvent bien trop compliqués il faut l'avouer. Bien que je ne sois pas un grand sportif, il suffit de voir mes ''talents'' de joueur de Quiditch pour s'en rendre compte, il y a une discipline physique que j'apprécie particulièrement ; la course. Lorsque je dois prendre des décisions importantes ou seulement pour me calmer, j'enfile des baskets et part courir jusqu'à en perdre haleine. Seul. Si je suis avec quelqu'un, mon moment de plaisir se transforme en compétition à mes yeux. Ai-je déjà dit que je détestais perdre ? Je ne dis pas que je suis une sorte de gagnant à qui tout réussit et qui ne s'imagine pas une seconde face à la défaite. Je me suis déjà trouvé à mainte reprise dans le rôle de perdant. Et j'ai haï ça.
Sinon ma couleur préférée est l'argent. Comment ça tu t'en fous ?


ϟ Bien, que penses-tu de la création de la maison Grindlemonk, et quelle importance accordes tu à la nature du sang de tes camarades,
Si la situation avait été moins tragique j'en aurai sûrement ris. Le sang ne fait pas le sorcier, n'allez pas chercher que j'essaie de me venter ou quoique ce soit, mais il est clair que je dépasse le niveau de certains sangs-purs malgré les ''tâches'' sur mon arbre généalogique. Il en est de même pour certains nés-moldus dont les talents de sorciers ne sont pas négligeables. Pourquoi chercher la pureté par excellence ? A mes yeux, seul le sorcier compte, peu importe son ascendance, dès l'instant où il sait tenir une baguette et correctement s'en service il mérite de l'avoir entre les mains. Je ne préfère pas m'étendre sur le sujet, je risquerai de froisser certains sangs-purs, non pas que je les méprise ou autre. Je crois seulement certains devrait se regarder dans un miroir avant de se prendre pour les maîtres du monde sous prétexte que leur ancêtres ont trouvé la "bonne" personne avec qui s'envoyer en l'air.

ϟ Le futur a toujours intéressé les sorciers, ceux-ci essayent même de lire l’avenir. Mais, toi, qu’espère tu de l’avenir, quels sont tes buts, tes espérances, mais également tes peurs et tes craintes ? Je veux tout savoir,
Mon futur... Je ne préfère pas y penser. Je n'ai pas de projet d'avenir, ni de rêves à accomplir. Plus jeune, je me rappelle très bien m'être imaginé joueur de Quiditch professionnel. Mes belles idylles n'ont pas fait long feu, je suis terriblement misérable sur un ballet. Une vraie plaid. Je n'ai choisi mon cursus que pour satisfaire mes parents, ils voulaient me voir réussir, je me suis dit que la médicomagie leur conviendrait. Mes cours ne me déplaisent pas, j'y prends même goût. Le problème c'est que je ne vois pas au-delà de Poudlard. J'ai peur du futur, de mon futur. Plus je vieillis, et plus je doute de moi-même, de mes choix, de ma réussite.

ϟ Un de tes camarades se fait rouer de coups dans un couloir, et se fait menacer d’une baguette. Vous ne connaissez cette personne que de vu, ou simplement parce que vous êtes en cours avec elle. Que faites-vous ?
Je ne me mêle pas de la vie des autres. J'ai toujours été comme ça, c'est ainsi que j'ai été élevé. Si la personne en face de moi ne m'est pas familière, je ne vois aucune raison pour venir à son secours. L'aurait-elle fait pour moi après tout ? J'en doute. Il n'y a que pour mes proches pour qui je suis prêt à me prendre des coups. Personne d'autre. Mon attitude peut sembler lâche et déplaisante, mais je ne vois pas l'intérêt de mentir. Je ne suis pas le genre de personne prête à me sacrifier pour un étranger. D'ailleurs, il est fort possible que je sois celui qui donne les coups dans ce genre de situation, énervé j'ai du mal à me contrôler et en vient à me jeter sur la première personne ayant eu le malheur de me regarder de travers.

ϟ Cancre, élève moyen, élève fainéant, élève doué ? Il est temps pour toi de me dire ce que les professeurs meurent envie de savoir :es-tu un bon élève, ou le fauteur de trouble de la classe ?
On me considère comme un élève doué. Je n'ai de problèmes particulier dans aucune matière et ça n'a jamais été le cas. Mes notes sont bonnes, voir excellentes dans certaines matières telles que la potion et la défense contre les forces du mal. J'aime apprendre, je suis curieux, je m'intéresse à ce qu'on me dit. Diantre, je pourrais presque être l'élève parfait si je me décidais un jour à participer. Car, malgré mes notes sur papier, on ne me verra jamais lever la main ou participer. Très peu pour moi, je préfère être spectateur lors de mes cours, au grand désespoir de quelques professeurs qui depuis mon entrée à Pouldlard je cesse de me forcer la main. Désolé les gars, c'est pas gagné.

ϟ Si c'était à vous de choisi votre maison, quelle serait-elle ? Et surtout, pourquoi penseriez vous êtes digne d'être membre de cette maison ? J'aime avoir les avis de tout le monde.
Je ne vois pas autre par qu'à Serpentard . La raison est aussi simple que bonjour : mon père y était. Depuis mon enfance je l'entends me parler de Pouldlard et de la maison au blason vert. Les éloges ne manquaient pas lorsqu'il parlait du directeur de la maison, de ses camarades. D'une certaine façon, je me dis que si je me retrouve dans la maison qui fut la sienne autrefois il me verrait autrement. De toute façon, aucune autre maison ne me conviendrait vraiment, Serpentard est mon seul et unique choix.

ϟ Vous vous souvenez le jour où vous êtes allé chercher votre baguette sur le chemin de travers ? C’est Ollivander qui vous l’as vendue, mais savez vous seulement ce qu’elle contient, et de quoi est-elle composée ?
Je me souviens parfaitement du jour où je me suis rendu sur le Chemin-de-Travers en compagnie de mes parents. Mes deux soeurs étaient restées dans le manoir, cette journée n'appartenait qu'à moi. Robe de sorcier, livre de cours, chaudron. Ma valise du parfait petit écolier était prête. Il ne me manquait qu'une seule chose, ma baguette. Ollivander était complètement débordé, des dizaines de jeunes sorciers faisaient la queue dans le but d'avoir l'objet tant désiré par tous les sorciers. Nous avons dû attendre au moins vingt bonnes minutes avant qu'il s'occupe de nous. Je me rappelle encore de l'impatience de mon père et de ma mère tentant de le calmer. Moi, j'étais beaucoup trop excité pour me soucier du fait qu'il nous fasse une scène ou non dans la boutique. « Le sorcier ne choisit pas sa baguette mon garçon, c'est la baguette qui choisit son sorcier. » m'avait lancé Ollivander lorsque je me suis mis à lui expliquer quelles sortes de baguettes je désirais. Hors de question que je me retrouve avec un cheveu de Vélane, c'est pour les filles. Alors avoir boudé pendant quelques minutes -quel enfant gâté que j'étais- Ollivander m'a présenté plusieurs baguettes. Jusqu'à trouver celle qui me fallait. Faites de bois de Hêtre, composée d'une plume de phénix, elle mesure exactement 31,7 cm -tiens, petite anecdote, 317 est mon chiffre porte bonheur, pourquoi ?il s'agit du nombre de pas qui sépare le manoir de mon famille à la maison d'une personne qui m'était extrêmement chère- rigide, d'après le vendeur de baguette elle est parfaite pour les sortilèges de défense.