Le jour se levait à peine été je m’affairais déjà à la tâche pesante qu’étais la réalisation de mes travaux scolaires. Autrement dit, je m’évertuais à essayer de travailler alors que le charivari créé par mes condisciples rouge et or me déconcentrait fortement. Toute les trente secondes un élève venait me déranger pour ceci ou cela. À voir mon regard, ils s’éloignaient ensuite, comprenant que s’ils insistaient, leurs vies seraient fortement compromises. Il fallait savoir une petite chose sur moi : je ne supportais pas d’être dérangée lorsque je me tuais à la tâche. Chaque week-end c’était la même affaire : les professeurs nous bourraient de travail. Et entrer en huitième n’avait pas changé. On avait beau être en septembre, j’en avais pour au moins quatre heure. La faute à quoi ? Certainement au fait que je n’écoutais pas. Ainsi, je devais me débrouiller pour rattraper le retard de connaissances accumulées lors de la semaine pendant mon week-end. C’est pour cela que tout le monde me prenait pour une intello : il ne me voyait qu’entrain d’étudier alors que je n’écoutais rien durant mes heures de cours. Il fallait dire que j’étais génétiquement douée pour les études, malgré le fait que je m’arrache en permanence les cheveux pour regagner le niveau, j’y arrivais sans trop de difficultés. Je n’avais jamais moins de « A » dans une matière. À défaut de calme dans ma propre salle commune (et pourtant le soleil pointait à peine !) je me résignais à gagner la bibliothèque. Je n’aimais pas du tout cet endroit. Tous ces livres… Parfois ce calme si particulier qui y régnais me donnait la chaire de poule, c’en était presque morbide pour moi. De ce fait je ne m’attardais presque jamais là bas. J’empruntais ce dont j’avais besoin puis hop, de retour à la salle commune. Mais aujourd’hui obligée de m’y rendre et de TRAVAILLER. Pourtant mon esprit était accaparé par une multitude de choses qui me troublaient au plus profond de moi-même. Fiancée… J’étais fiancée à cet Ambriose Rosier dont je ne connaissais presque si ce n’est qu’il était le neveu du ministre récemment assassiné. Nous nous étions rencontrés durant l’été. Autant le dire tout de suite : lorsque mon père m’avait annoncé son projet de me marier avec ce type : j’avais e une très mauvaise impression…Et je ne m’étais pas trompée. Mon père c’étais arrangé avec le sien pour qu’une rencontre soit organisée au plus vite. Super. Je suis et resterai en total désaccord avec cette tradition de fiançailles. Je comprends fort bien le besoin de maintenir notre sang pur…Mais tant qu’à faire, autant choisir le sang-pur de son choix ! Ça éviterait ainsi de mauvaises expériences…Comme celle avec Ambriose. Vêtue d’une robe de satin noire je m’étais rendue à ce rendez-vous. Quelle ambiance. À part nos pères, on n’entendait presque personne. Puis IL s’était décidé à ouvrir la bouche. Une maladresse de sa part peut-être ? Quoi qu’il en soit, ma première réaction fut associée à mon verre de jus de citrouille que je lui jetais en plein visage. Je ne me rappelle plus ses paroles exacte mais j’avais été assez choquée pour lui envoyer mon verre à la figure. Du coup, il l’a assez mal prit. Mon père m’a lancé un regard lancinant qui voulait certainement dire un truc du genre : « tu es la risée de la famille et tu viens de ruiner mes efforts pour faire de toi Madame Rosier, Rosier qui est une des familles les plus respectée es-tu à ce point débile ? Et blablabla » Comment je savais ? Parce que c’était toujours la même chose, je ne lui apportais que déception. Le père d’Ambriose lui, a juste froncé les sourcils puis a reprit sa conversation avec mon père. Peut-être a-t-il cru que c’était un accident ? Rouge comme une tomate je m’étais excusée avec un regard mauvais et avait aidé Ambriose à éponger le jus de citrouille. Lorsque j’étais rentrée chez moi en compagnie de mon père il m’avait froidement dit : « Tu as de la chance, ton affront n’a pas retenu l’attention de Mr Rosier. Quoiqu’il en soit vous êtes officiellement fiancé. Selon son père Ambriose a besoin d’une personne avec du caractère. Peut-être ta méprise t’a-telle sauvée en fin de compte. Mais ne prend pas l’habitude de lancer ton verre la figure de tout le monde. » Quel humour n’est-ce pas ? J’avais été donc fiancée à sa Majesté-le-bouffon-de-service-j’ai-nommé Ambriose Lexander Rosier. Il n’y était pour rien en y réfléchissant, j’étais une petite effrontée qui réagissait au quart de tour. Pour moi sa belle gueule et son nom ne voulait rien dire sinon que mon père désirait redorer le blason des Goyle. Je haïssais cet Ambriose. Même si je reconnaissais qu’il était assez sexy. Je voyais bien qu’il n’était pas très enchanté par l’idée de m’épouser. J’étais très farouche avec les hommes alors…Il n’avait rien à espérer si il croyait que j’allais me jeter dans ses bras. Pour l’instant il n’y avait qu’un seul homme avec qui j’étais prête à sortir. Et autant dire que ce n’était pas prête de ce produire. Bref, tout cela me chamboulait au plus profond de mon âme. Être fiancée…La prochaine étape était le mariage. Peu réjouissant tout ça… Surtout que mon père ne se privait pas de me le rappeler par de multiples lettres envoyées par hiboux interposés. Toutes ces missives disaient la même chose « vois le plus souvent ton nouveau fiancé et blablabla ». La vérité était que j’évitais Ambriose. Je n’étais pas d’humeur ces temps-ci. Et lui non plus ne cherchait pas à me joindre apparemment. Je me rendais soudain compte que quelque chose allait me percuter à plein fouet. Étant pleine de réflexes, je sautais à plat ventre sur le côté pour éviter ce bolide humain. Mes yeux pleins de rage et de haine cherchaient à identifier le visage de ce débile mental. Il allait payer pour son insolence celui là…Et ça tombait bien…Nous étions dans la salle des duels.

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