Count to Ten

Les ténèbres et le froid qui régnaient dans la Grande Salle ne pouvaient être dissipés par aucun sortilèges, quel que soit le sorcier qui le jetait. La Magie semblait vouloir leur rappeler que quelle que soit la nature de leur sang, ni Né-Moldu ni Sang-Pur ne contrôlait la Magie. La Magie les contrôlait eux. Soudain, plusieurs élèves poussèrent des exclamations terrifiées. Tournant son regard vers eux, le Docteur Windsor constata qu’une figure fantomatique était apparue, argentée, silencieuse, lugubre… Et Béatrix cru vivre un cauchemar éveillée. Un à un, tous les élèves morts à Poudlard ces derniers mois, tous ceux dont elle et le Pr. Snicklepitch avaient du annoncer la nouvelle aux parents, tous ceux qu’elle n’avait pu sauver, firent leur apparition… Béatrix était paralysée de terreur. Elle attendait. Quoi, elle ne le savait pas. Qu’ils se vengent, qu’ils parlent, qu’ils hurlent. Leur visage impassible et immobile la terrorisait. Ils lui rappelaient les visages de leur cadavre sur lesquels elle avait déposé une drap blanc… Et soudain, un cri strident, terrorisant, se fit entendre. Béatrix sursauta, plaqua ses mains sur ses oreilles, et les fantômes disparurent dans une bourrasque d’air glacé…

Béatrix ne vit pas que les lumières s’étaient rallumés. Elle n’entendit pas les élèves qui commençaient à s’appeler les uns les autres. Les visages morbides des élèves morts restaient figés sur ses rétines, leur peau blanche, leur lèvres bleues, leurs yeux vides… « Les professeurs raccompagnez les élèves dans les dortoirs immédiatement ! » la voix claire du Pr. Dumbledore, elle, parvint jusqu’à son cerveau. Béatrix cilla, et réalisa que ses paupières étaient humides. Ses joues aussi. L’infirmière renifla et passa son bras sur son visage, effaçant toute trace de chagrin. Les élèves étaient sa priorité. Elle aurait tout le temps de se morfondre plus tard. Le Docteur Windsor réalisa alors qu’elle se trouvait toujours à côté de Miss Wilkes. « Venez, Miss Wilkes, » lui dit-elle en posant une main rassurante sur son épaule. Du coin de l’œil, elle vit sur son uniforme qu’elle était de Serpentard. Elle se mit aussitôt à en chercher le Directeur, le Pr. Corback, qui rassemblait les élèves non loin de là. On aurait jamais dit qu’elle avait été si bouleversée quelques secondes plutôt. Béatrix était ce genre de personne. Lorsqu’il s’agissait du bien-être des autres, elle s’oubliait totalement. A vrai dire, elle était si dévouée qu’elle était sans doute la personne de tout Poudlard qui savait le moins prendre soin d’elle… Un paradoxe pour une personne dont le métier était de prendre soin des gens…

Les élèves de Serpentard descendaient à présent les couloirs du sous-sol, guidés par le Pr. Corback. Le Docteur Windsor, qui n’était pas Professeur, mais Infirmière, aurait pu remonter dans son Infirmerie et se noyer dans ses recherches, mais elle s’inquiétait pour la jeune Wilkes et tenait a rester un moment à ses côtés, juste au cas où… « Comment vous sentez-vous Ysölde ? » lui demanda-t-elle doucement à la jeune sorcière. « Sur une échelle de un à dix, un étant mal et vous ne dormirez pas pendant une dizaine de nuits et dix étant mal et vous mettrez fin à vos jours demain matin. » Et oui. Même au moment le moins approprié, sur le sujet le plus mal choisis, le Docteur Windsor était capable de faire de l’humour…

Ce bal avait un goût étrange, pour ne pas dire amer. Ysolde n’aimait pas le sang, tant qu’elle était restée amnésique, cela ne lui avait posé aucun problème, mais depuis qu’elle avait retrouvé la mémoire, cela lui rappelait la mort de sa mère, la petite Ysolde avait eut les mains couvertes de sang, elle s’en souvenait encore. Puis, elle avait vu Ulysse, sincèrement, cela lui avait fait froid dans le dos… il était mort, elle l’avait vu dans sa vision, mais le voir si… blanc, transparent, c’était presque horrible. Elle avait de la peine pour lui, presque. Après tout, ils avaient quand même partager pas mal de chose ensemble, hormis le fait qu’il l’a frappé, elle l’avait aimé. Elle était un peu… sous le choc. Elle détestait les fêtes à Poudlard, cela avait toujours tendance à lui faire mal d’une manière ou d’une autre. noel dernier, elle avait perdu son frère, et momentanément la vue, puis, durant les attentats elle était passé par une fenêtre, elle était résistante mine de rien. « Les professeurs raccompagnez les élèves dans les dortoirs immédiatement ! » La voix du professeur Dumblore la ramena alors d’une façon assez soudaine à la réalité. Ulysse, cela la perturbait pas mal, mine de rien, pourtant elle sortait avec Graeme, enfin… oui. ysolde se montrait insensible, mais elle oublie pas son amour d’un seul trait, c’est bizarre de se dire qu’une personne est morte, c’est encore pire quand on a eut la vision de la mort de celle-ci, c’était surtout ça qui perturbait la jeune femme : ses visions. Une autre voir la ramena à la réalité : « Venez, Miss Wilkes, » L’infirmière posa alors sa main sur son épaule. La jeune femme n’aimait pas vraiment les gens du milieu médical, elle ne savait pas pourquoi, pour elle tout ce qui était médical était profondément austère, pourtant sa tante Sofia n’était pas austère, pas vraiment. La jeune femme hocha brièvement la tête, et suivit le professeur Corback, directeur de serpentard. Elle avait besoin de dormir, là, elle en avait envie, elle partie sans crier gare, sans même dire aurevoir à graeme, c’était dire.

La jeune femme était bien silencieuse. De toute façon, à qui aurait-elle pu parler à serpentard ? Personne, elle n’avait plus d’amis ici, c’était un fait. encore une fois, elle était totalement perdu dans ses pensées, puis fut de nouveau tiré de ses pensées par l’infirmière qui lui demanda alors : « Comment vous sentez-vous Ysölde ? » Comment elle se sentait ? Bien… enfin, oui, et non. elle avait envie d’aller se coucher, de penser à autre chose. Elle regarda alors l’infirmière qui poursuivit : « Sur une échelle de un à dix, un étant mal et vous ne dormirez pas pendant une dizaine de nuits et dix étant mal et vous mettrez fin à vos jours demain matin. »C’est qu’elle avait de l’humour. Pour ne pas mentir, Ysolde ne se sentait pas bien, et les évènements de la soirée n’arrangeaient pas du tout les choses. Elle se sentait seule, et apeuré aussi. Retrouvé ses souvenirs n’est pas une chose facile, avoir des visions non plus, ni même être le souffre douleur d’une bande de serpentard qui autrefois était ses amis. La jeune femme lui répondit alors : « hum, je dirais un huit. » La voix de la jeune femme était profondément ironique. Non, mais qu’espérait l’infirmière ? Ysolde était une jeune femme secrète, et qui ne laissait pas les gens s’inquiéter pour elle, surtout pas sa famille en l’occurrence sa tante, qui avait d’autres soucis à traiter, par exemple le fait qu’elle soit enceinte. Ysolde était ironique, comment pourrait elle se sentir bien après ce qui venait de se passer, de toute façon, elle ne dormait dejà pas la nuit, alors cela ne changerait pas grand-chose, pas grand-chose du tout. « ou peut être un dix, mais sans vos fichus insomnie. » lâcha-t-elle avec encore plus d'ironie, pour ne pas dire d'insolence. L’insolence, c’était de famille d’après la mère d’Ysolde, vraiment, un trait de famille. Quand elle était petite, Ysolde était capricieuse, insolente, et arrogante, aujourd’hui, ça n’avait pas beaucoup changer finalement.


HJ, désolé c’est pas du grand art.

Le Dr. Jones, la tutrice de Béatrix, ouvrit le rideau et se plaça au pied du lit du patient, suivie de sa Médicomage en formation. Mais ci-tôt qu’elle posa les yeux sur l’homme allongé sur le lit, Béatrix se figea sur place. Il était… « Eh bien Dr. Windsor, que pouvez-vous me dire sur ce patient ? » Béatrix observa le visage du Dr. Jones. Elle était tout à fait sérieuse. Béatrix répondit avec stupeur « Il… Il est mort. » Les yeux marrons du Dr. Jones se levèrent vers le ciel. « Allons Dr Windsor, ayez un peu de jugeotte ! » Béatrix le sentait aussi, il y avait quelque chose de gros qu’elle ne voyait pas, mais ça paraissait évident. Elle s’approcha du corps pâle, toucha son poignet glacé… « Non… Non, je suis désolée… Pas de poult, rien … » « Vous feriez bien de vous écarter, Dr Windsor. » Alors que Béatrix avait encore le doigts sur la peau glacée du cadavre, celui-ci tressauta, et l’homme pâle comme la mort prit un profonde inspiration en ouvrant des yeux exorbités. Béatrix avait poussé un long hurlement de terreur et se remettait de ses émotions dans le coin le plus éloigné de la pièce. Le Dr Jones, elle prenait des notes « Oui, moi aussi j’ai eut cette réaction-là la première fois que j’ai ausculté une overdose de la Goutte du Mort-Vivant. Ce n’est pas la première fois qu’on vous voit Mr Harkness… Alors, sur une échelle de un à dix, comment vous sentez-vous ? »


Béatrix ouvrit le rideau et se plaça au pied du lit du patient, suivie de près de l’inspecteur du Ministère. Son procès n’était pas bien loin derrière elle et même si le Magenmagot avait concédé à conclure à un non-lieu, il avait tout de même chargé un inspecteur d’observer les faits et gestes du Doctor Windsor… Béatrix se saisit d’un dossier vierge et entreprit de commencer le diagnostic. L’inspecteur lui, resta sur le pas de la porte, les mains plaquées sur les oreilles. « AAAAHHHHH !!! » « BONJOUR MISS ROLF !!! JE SUIS LE DOCTOR WINDSOR ET VOICI MR. POO » « MR. PEW !!! » corrigea l’inspecteur par-dessus les cris de la patiente. L’insulte récurrente commençait à lui porter tellement sur les nerfs qu’il en oublia de rabrouer le sens des priorités de la Médicomage qui faisait les présentations alors que sa patiente hurlait d’agonie. « AAAHHHHHH !!! » « PEW, PARDON. NOUS ALLONS NOUS OCCUPER DE VOUS ! » « AAAAAAHHHH !!!! » « MAIS DEPECHEZ-VOUS, VOUS NE VOYEZ PAS QU’ELLE SOUFFRE ABOMINABLEMENT ?! CROYEZ-MOI, CE SERA DANS MON RAPPORT AU MINI… » « JE NE VOUS ENTENDS PAS MR. POO » mentit effrontément Béatrix. « PEW !!! » « C’EST-CE QUE J’AI DIT ! ET ELLE NE SOUFFRE PAS DU TOUT JE NOUS ASSURE !!! » « AAAAAAHHHH !!! » « ETES-VOUS SOURDE ?!!! NE L’ENTENDEZ-VOUS PAS HURLER A LA MORT ?! » « JE N’ENTENDS QUE CA MONSIEUR POO ! » Durant cette conversation, Béatrix s’était emparée d’une seringue qu’elle avait plongé dans une fiole de potion, remplie, vidée de ses micro-bulles d’air, et fait une injection à la patiente, dont le cri se transforma étonnamment en un soupir de soulagement. « AAAAAaaaaahhhhh… Merci ! » « Ce fut un plaisir ! » « Mais... Mais… Que lui avez-vous donér ? Un sédatif ? » « Non, l’équivalent du Sourdinam sous forme de potion… Ce n’était qu’un simple cas de Sonorus chronique… Vous voyez, tout comme certaine personne sont allergiques à une potion, d’autre sont allergiques à un enchantement.» « Mais comment avez-vous su ? » « Pardonnez-moi Mr Poo… » « Mons… » « …Mais j’ai un travail à faire plus urgent que de répondre à toutes vos questions. Il faut bien avoir le sens des priorités… Alors, Miss Rolf, dites-moi maintenant sur une échelle de un à dix, comment vous sentez-vous ? »


« Comment vous sentez-vous Ysölde ? Sur une échelle de un à dix, un étant mal et vous ne dormirez pas pendant une dizaine de nuits et dix étant mal et vous mettrez fin à vos jours demain matin. » La question était devenue chez le médecin comme un vieil automatisme, il lui arrivait même de la demander à ses amis lorsqu’ils prenaient le thé… « Hum… je dirais un huit ou peut être un dix, mais sans vos fichues insomnies. » La voix de la jeune fille sonnait faux. Béatrix était habituée au ton acerbe avec lequel on s’adressait parfois à elle. Il venait souvent de personne qui pensaient ne pas ou plus être soignées, et Béatrix avait depuis longtemps cessé d’être atteinte. Si elle avait été touchée chaque fois qu’on lui avait manqué de respect, Béatrix serait elle-même devenue une patiente de Ste Mangouste… « Ah mais les insomnies ne sont pas au choix, Melle Wilkes, il ne s’agit pas d’une promotion. C’est dix avec insomnies ou neuf sans insomnies et avec répartie, ce qui semble tout à fait correspondre a votre cas… » poursuivit l’Infirmière sur le même ton insouciant. « Mais ne vous inquiétez pas, j’ai le remède qui convient parfaitement. Que diriez-vous d’une tasse de chocolat en compagnie de notre folle d’Infirmière ? J’ai entendu dire qu’elle est un assez dure à supporter qu’elle n’échoue jamais à remonter le moral des élèves… »

La soirée avait été riche en émotion, même très très très riche en émotion. Le pire cela avait été Ulysse, le voir mort c’était… déchirant et en même temps, cela la rassurait, il ne serait plus jamais là pour lui faire du mal. cela la déchirait parce qu’elle l’avait aimé, et parce qu’elle avait failli devenir sa femme, et puis, elle était rassuré de le voir mort, il ne pourrait plus jamais venir la voir en la menaçant, ou je ne sais quoi. Il était fou à la fin, totalement fou. Il s’en prenait à elle, et l’instant d’après se lamentait de lui avoir fait du mal. Personne ne devait savoir ce qui c’était passé entre eux, Graeme lui-même ne savait pas tout sur leur histoire, et c’était mieux comme ça. Ça plus les visions qu’elle avait, notamment la vision de la mort d’Ulysse Ysolde préférait y garder pour elle. Elle ne voulait pas paraitre être un monstre, elle ne voulait pas qu’on se serve d’elle. Elle était fragile, plus fragile qu’on pouvait bien le croire, plus fragile qu’elle ne voulait bien l’admettre, plus fragile que les apparences laisser le sous entendre, et dieu sait qu’elle était frêle, voir petit aux yeux de certains.

En toute franchise, Ysolde n’était pas au top de sa forme, elle avait eut une peur bleu ce soir là, elle avait eut peur, peur de mourir, peur d’Ulysse. Elle n’aimait pas les évènements à Poudlard, à Noel dernier, elle avait perdu son frère, à la fin d’année elle avait cassé la fenêtre de la grande salle en passant à travers celle-ci. Elle savait qu’elle aurait du ne pas venir manger ce soir, c’était Graeme qui l’en avait convaincu, et il aurait mieux fait de s’abstenir.« Ah mais les insomnies ne sont pas au choix, Melle Wilkes, il ne s’agit pas d’une promotion. C’est dix avec insomnies ou neuf sans insomnies et avec répartie, ce qui semble tout à fait correspondre a votre cas… » Quelle infirmière ils avaient là, une vraie… comique. Elle poursuivit alors : « Mais ne vous inquiétez pas, j’ai le remède qui convient parfaitement. Que diriez-vous d’une tasse de chocolat en compagnie de notre folle d’Infirmière ? J’ai entendu dire qu’elle est un assez dure à supporter qu’elle n’échoue jamais à remonter le moral des élèves… » Un remède, ysolde doutait qu’il y ai un remède a ce qu’elle ressentait, la peur, la peur, et la peur. De plus, Ysolde avait déjà des insomnies, elle n’avait pas besoin de celle que lui prédisait l’infirmière, elle avait peur de dormir peur de faire un nouveau rêve prémonitoire, elle avait peur, tout le temps. Quand elle évoqua la folle infirmière, Ysolde se laissa aller esquisser un sourire. C’était vraie que parfois, elle avait l’air complètement folle, mais bon… c’était peut être quelqu’un de cinglé qu’il lui fallait. Elle ne pouvait pas aller voir sa tante Sofia, celle-ci avait bien d’autre problème à s’occuper, et ce n’était pas le moment de lui causer du soucis, elle allait bientôt être maman, pas la peine d’en rajouter une couche.

« Dommage... j'adore quand y'a des promotions ! » elle marqua une pause et prit un air joyeux et ajouta : « encore mieux quand c'est une vente privée ! » Et paf ! Ysolde était drôle quand elle le voulait, mais on pouvait dire que c’était l’infirmière qui l’avait cherché, Ysolde était pleine de ressource, et de répartie. Pour ce qui était de la répartie, c’était peut être sa meilleure force, puisque physiquement elle était faible, alors les mots étaient sa meilleure arme, et elle en était fière. Ysolde ne se laissait pas atteindre facilement. « Et bien, pourquoi ne pas prendre un chocolat, après tout, qui ne tente rien n’a rien, ça ne peut pas être pire que ça. » Elle n’allait pas dormir de toute façon, alors autant passer le temps, et puis cela ne pourrait pas lui faire de mal. Ysolde n’aimait pas particulièrement les gens du corps médical, suaf sa tante même si… bon, avoir quelqu’un de sa famille qui veut s’occuper de votre cas ce n’est pas simple. Elle était toujours très secrète, très réservé, et pour lui sortir les verres du nez, il fallait être plus rusée qu’elle, et faire preuve d’une bonne répartie !