Ysolde était invité à dîner chez les Sweetlove. Cela lui faisait bizarre tout de même, Sweetlove c’était le nom d’un professeur qu’elle avait eut pendant quelques années, quand même. Son professeur d’histoire de la magie, et dire qu’il avait épousé sa tante, et elle allait devoir diner avec. Cela ne la dérangeait pas, c’était l’idée même du repas de « famille » qui dérangeait le plus la jeune femme, chez les Wilkes cela tournait rapidement à la… catastrophe. Mais bon, sa Tante lui avait donné l’impression d’être totalement différente des wilkes, et heureusement, heureusement. La jeune femme avait quitté sa tante à l’hôpital, elles avaient parlé et ysolde aurait préféré voir le docteur Feelfer pour son problème mais cela lui avait permis de prendre vraiment contact avec sa tante, onze après il faut « refaire » les liens. Onze années c’était long. Elle avait accepter de venir dîner chez elle, mais Ysolde n’arrivait pas les mains vide, elle avait prit le soin d’acheter ce que sa tante lui avait demandé de prendre. Ysolde avait donc fait quelques courses, ce que lui avait demandé de prendre Sofia, et un dessert acheter par ses soins, elle avait dit à sa tante qu’elle s’en occupait, après tout apporter quelques chose lorsque l’on est invité est la moindre des choses. Un bon dessert pour la jeune femme, c’était essentiel, histoire de finir le repas sur une bonne note. Mais, bon, il n’y avait qu’à prier pour que Sofia soit une meilleure cuisinière que sa mère. Dans les souvenirs de la jeune femme, sa mère était caractérielle, impatiente, donc celle-ci n’aimait pas perdre du temps en cuisine. Le contraire d’ysolde – qui avait tout de même un sacré caractère – mais elle aimait assez cuisiner, c’était sympa de cuisiner.

Sa tante lui avait donné l’adresse. La jeune femme avait transplaner, dehors il faisait un froid de canard comme on dit, elle était emmitouflé dans son manteau et avec une grosse écharpe. Ysolde était frileuse, très frileuse même. Le village de Godric’s Hollow, c’était un quartier qu’elle connaissait « bien », son père avait un manoir à la sortie du village, elle n’était revenue ici depuis pas mal de temps. La dernière fois qu’elle avait arpenté ces rues, elle avait ses valises dans sa main, et était passablement énervé. Les Wilkes ne lui manquaient pas, elle n’avait rien en commun avec eux, ils étaient tous des monstre. La demeure de sa tante et de son époux était quant à elle vraiment belle, dix fois plus attirante que la demeure lugubre des Wilkes. Elle était un peu « stressée » son dernier repas de famille avait tourné au massacre. La jeune femme inspira alors en s’approcha de la porte pour sonner. Il n’y avait plus qu’à attendre, et à prier pour que cela se passe bien.

J'avais dit à ma nièce de venir manger à la maison avec Timothy et moi-même. C'était un grand pas dans notre relation et je ne voulais pas le rater. Après tout, elle était la seule chose qui me restait de ma soeur. En plus de cela, Ysolde lui ressemblait vraiment énormément. Elle était très belle et je me disais qu'elle devait avoir pas mal de garçon à ses pieds. Je souriais bêtement à cette idée. Après tout je n'étais pas assez proche d'elle pour lui parler de cela. J'espérais qu'un jour nous serions aussi proche que cela. Je voulais croire que nous étions dans la bonne voie. Après tout elle avait déjà accepté de venir chez moi alors j'étais déjà très heureuse. J'étais rentrée même du travail plus tôt. Timothy n'était pas pour que je travaille à Sainte Mangouste. Il disait qu'il fallait que je me repose, que je reste au calme. En même temps j'entamais maintenant mon huitième mois de grossesse et donc j'allais bientôt accoucher. Cependant je ne voulais pas m'arrêter. J'avais peur de m'ennuyer et puis être toute seule ici ce n'était pas top comme perspective. Sauf qu'aujourd'hui j'étais contente. J'allais recevoir à dîner ma nièce et il fallait que tout soit parfait. Je lui avais demandé de me faire quelques courses et quand j'étais rentrée de l'hôpital, j'avais dit à Timothy qu'Ysolde allait venir dîner. Il avait semblé surpris mais en même temps heureux pour moi. Après tout je lui avais dit que j'avais peur qu'elle ne veuille jamais me parler et maintenant nous allions dîner ensemble. J'étais en cuisine depuis une heure et je préparais un plat italien bien entendu. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise en mettant les petits plats dans les grands. J'allais faire des pâtes à la carbonarra et une pizza et tout ça fait maison. Ma mère m'avait toujours dit que j'avais un don pour la cuisine alors je gâtais toujours mon monde et personne ne s'en était jamais plein. Mon mari ne disait pas que je cuisinais mal alors ça devait certainement dire que je cuisinais plutôt bien. Donc ça faisait une heure que j'étais dans la cuisine. J'avais comme à mon habitude de la farine dans les cheveux et de la pâte plein les doigts. Je passais ma main sur mon front et j’attrapais dans le frigo de quoi garnir ma pizza. Il ne me manquait plus que des œufs – que j'avais tout utilisé pour la pizza et les pâtes – pour faire un tiramisu et tout serait parfait. J'espérais qu'elle aimait manger italien parce que j'étais italienne et que je ne cuisinais presque exclusivement que de ça. Je souriais à Timothy. Je n'avais pas fermé la porte de la cuisine comme nous avions pu discuter. Depuis que j'étais arrivée en Angleterre tout me souriait. J'avais trouvé l'homme de ma vie, je m'étais marié, j'avais retrouvé mon meilleur ami, j'étais enceinte et maintenant j'avais trouvé une nièce. Je continuais à cuisiner quand j'entendis sonner à la porte. Je voulais aller voir quand je vis Timothy se lever pour aller ouvrir. Je continuais alors à cuisiner tout simplement en souriant bêtement. Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas fait de vrai repas de famille et j'en étais vraiment heureuse.

Ce soir en rentrant au cottage, Sofia m'avait annoncé que sa nièce Ysolde allait venir diner avec nous. D'abord surpris, j'avais ensuite apprécié l'idée de ce petit repas en "famille". Je connaissais très peu de choses sur la famille de ma femme, je savais simplement que c'était une famille très compliquée. Elle n'était pas comme la mienne, les Sweetlove étaient simples, pas de demi-frère ou de demi-soeur, pas de remariage, rien de tout cela. Toute ma descendance était très classique, très claire et non chamboulée comme celle de ma femme. Pour ma part, j'avais eu la chère Ysolde pendant sept ans comme élève. Je l'avais vu en cours et je l'avais vu évoluer dans tout les sens du terme. Elle avait toujours eu quelque chose de différents par rapport à sa soeur Bellatrix ou son frère Theodore, quelque chose de plus naturel, de moins dur, même si je savais qu'elle avait du caractère. Sofia m'avait raconté dans les grandes lignes ce qui était arrivé à Ysolde et à sa mère. C'était assez bouleversant et je n'osais imaginer comment cela avait du être éprouvant et perturbant. Mais ce n'était sûrement pas ce genre de secrets de famille que voulaient aborder ma femme et sa nièce ce soir durant le diner. J'étais content de ce diner, car il allait changer les idées à Sofia. Depuis qu'elle était enceinte et qu'elle avait reprit le travail à St Mangouste, elle n'avait presque plus de temps pour elle. Je trouvais qu'elle travaillait trop, mais lui faire comprendre cela, c'était mission impossible. Quant à Ysolde, un diner loin de la table des Serpentards ne lui ferait sûrement aucun mal.

La nuit venait de tomber et Sofia avait investi la cuisine pour se transformer en une véritable mama italienne. C'était une incroyable cuisinière et lorsqu'elle se mettait aux fourneaux, c'était toujours un régale. Je ne disais pas cela simplement parce que c'est ma femme, mais parce que la cuisine italienne était à la base meilleure que la cuisine anglaise. Je mettais tranquillement la table et allumais quelques bougies du bout de ma baguette quand la sonnette de la porte d'entrée retentit. Je relevais la tête et me tournais vers Sofia. « Je vais aller lui ouvrir chérie, reste ici » dis-je dérobant un soupçon de sauce du bout des doigts dans ce qu'elle était en train de cuisiner. « Molto bene » ajoutais-je dans un sourire. J'essuyais mes mains puis me dirigeais vers l'entrée. J'ouvrais la porte du cottage et reconnus la fameuse Serpentard aux cheveux blonds, emmitouflée dans une grosse écharpe. Le vent était glaciale et soufflait très fort ce soir. « Bonsoir Ysolde » l'accueillais-je dans un sourire. « Rentre, je t'en pris ne prend pas froid. Tu vas bien ? » ajoutais-je en m'écartant de la porte pour la laisser entrer. J'avais inconsciemment tendu une main vers la jeune femme, puis m'était finalement ravisé. Je ne savais pas tellement comment je devais la traiter, il y a encore quelques années de cela, c'était une de mes élèves et aujourd'hui c'était ma nièce par alliance, c'était étrange comme situation. Je ne me laissais pourtant pas démonter. Je refermais la porte et la débarrassais de son manteau, ainsi que son écharpe pour l'accrocher au mur. Voyant qu'elle avait les mains chargées je me proposais de lui prendre ce qu'elle avait. « Sofia est encore dans la cuisine en train de préparer à manger. Au gauche, tout à fond » lui dis-je en lui indiquant d'un geste le chemin de la cuisine.

Ysolde était une jeune femme très bien élevé, même trop bien élevé pour être une Wilkes. C’était à sa mère qu’elle devait sa bonne éducation, pourtant les Manccini n’étaient pas spécialement une « bonne » famille comme on dit, mais sa mère tenait à ce qu’elle se tienne droite, qu’elle disait bonjour de façon aimable, à être douce, aimable en toute circonstance. Certes, il lui arrivait d’être sèche, et cassante, mais ça n’était pas toujours le cas. Ses professeurs disaient d’elle qu’elle était brillante, et extrémement bien élevé, c’était le cas, et dire que Wilkes père s’en félicitait, alors qu’il n’avait rien fait ! Quel con, celui là. Elle détestait son père, quand elle y pensait elle n’avait rien en commun avec lui : rien. pas les yeux, pas le nez, pas le caractère, ni même les oreilles rien. C’était à se demander ce qu’avait vraiment fait sa mère avant la naissance de la jeune femme. La jeune femme n’avait plus sa mère pour lui poser la question, mais c’était comme ça. Elle attendait devant la porte. Le professeur Sweetlove – son oncle mais bon professeur quand même – vint alors lui ouvrir la porte. Cela faisait bizarre de le voir, là. « Bonsoir Ysolde » Il lui adressa un sourire, qu’Ysolde lui rendit en bafouillant un : « Bonsoir Pr.. Bonsoir. » Elle avait commencé à dire professeur, et puis elle avait rectifié en un bonsoir normal, elle ne savait pas comment l’appeler, alors pour faire simple : elle ne l’appelait pas. « Rentre, je t'en pris ne prend pas froid. Tu vas bien ? » Il s’écarta de la porte pour la laisser rentrer. La jeune femme ne se fit pas prier, il faisait un froid de canard ici ! il tendit la main puis se ravisa, la jeune femme ne lui en tint pas rigueur, comment se traiter mutuellement ? élève et professeur, ou pas ? c’était à s’en arracher les cheveux ! elle répondit alors, de façon très courtoise, comme toujours et avec le sourire tandis qu’il la débarrassait de son manteau : « Je vais très bien, merci et t..vous ? » La voix d’ysolde était calme, et posée. Elle pouvait être impulsive par moment très très impulsive, mais, il lui arrivait d’être très calme. Elle était tellement différente de Bellatrix, qui elle était hautaine en permanence, prenant toujours les gens de haut. Ysolde, elle avait les pieds sur terre, elle ne se croyait au dessus de personne, mais s’amusait bien a rabaisser les gens qui se la pétait. Elle se sentait mal à l’aise du fait qu’elle ne savait pas comment agir, qu’elle ne savait pas comment se comporter, tutoyer, vousvoyez ? Elle avait opté par le vouvoiement, toujours pur politesse, et pourtant dieu sait si la politesse n’était pas la marque de fabrique des Wilkes, au contraire. La jeune femme était chargé, par les courses que Sofia lui avait demandé de prendre, et puis, on ne vient jamais les mains vides chez quelqu’un ! il dit alors : « Sofia est encore dans la cuisine en train de préparer à manger. Au gauche, tout à fond » Hum, même d’ici ça sentait bon. La jeune femme gratifia Mr Sweetlove d’un sourire, et suivit alors la direction qu’il lui avait indiqué, et vit sa tante aux fourneaux. Elle s’en voulait presque d’être la cause de cela, une femme enceinte devrait plutôt se reposer que de cuisiner ! elle adressa un sourire a sa tante et posa sur une table qui se trouvait là ce qui se trouvait dans ses bras et dit alors : « Et voilà ce que tu m'a demandé de prendre, plus un dessert. » La jeune femme esquissa un sourire à sa tante. En tout cas, ça sentait prodigieusement bon là dedans. Elle était ravie de voir qu’elle cuisinait cent fois mieux que sa mère, elle dit alors à l’attention de sa tante : La mère de Ys était la plus piètre cuisinière qui soit. Mais, cela faisait bizarre de parler de sa mère, elle qui pendant onze années n’avait pas eut le droit d’en parler, c’était étrange, mais elle aurait cru que ça lui ferait mal d’en parler, alors qu’au contraire cela faisait du bien.

« Et voilà ce que tu m'as demandé de prendre, plus un dessert. » Je me retournais vers ma nièce en lui souriant. Elle était vraiment très gentille. Je l'aidais à se débarrasser les bras. Après tout elle était notre invitée et ce que je lui avais demandé de porter été assez lourd alors je ne voulais pas qu'elle se fasse mal. Je posais le tout sur la table et je recommençais à faire mes pâtes en la regardant. Surtout fait comme chez toi Ysolde. Si tu veux je te ferais faire le tour du propriétaire tout à l'heure. Je lui faisais un large sourire avant de replonger mes mains dans ma pâte à pasta. Je savais que ce n'était pas toujours marrant de regarder les autres faire la cuisine alors je me disais qu'elle aurait peut être envie de faire la cuisine et au moins je pourrais savoir si elle avait hérité des Diamanti – qui est le nom de famille de ma mère – ou bien du côté des Fayburn. Oui ma famille c'était une chose un peu compliqué. Avec Amélia nous n'avions que la mère en commun. Mon père et son père n'était pas les même. Nous étions donc des demi-soeurs mais pour moi elle avait toujours été tout simplement ma soeur. Ce qui m'avait fait le plus de mal c'est quand elle était partie en nous laissant, ma mère, son petit ami de l'époque et moi. D'ailleurs je savais qu'Ysolde n'était pas la véritable fille de Wilkes. Elle n'était pas du tout comme lui. Elle était sage même si parfois elle faisait des bêtises mais elle était gentille pas comme sa soit disante soeur. J'étais sure qu'elle tenait plus de Diego. Diego c'est un homme brillant et très gentil et c'est aussi son père. Je l'avais toujours su mais je n'avais jamais rien dit à Amélya. Elle ne me l'avait pas dit elle même alors c'était qu'elle ne voulait pas que je sois au courant de sa situation. Enfin je devenais nostalgique alors je secouais la tête en me disant que si Ysolde me posait des questions je pourrais lui répondre au moins et ça c'était vraiment un bien maigre réconfort mais un réconfort quand même. Je m'approchais de ma nièce une fois ma pâte prête pour lui faire la bise. Après tout je devais la saluer comme il se devait. J'en profitais même pour lui mettre de la farine sur le nez. J'étais contente qu'elle soit venue. Je ne savais pas si elle se rendait compte de ce que ça me faisait. J'avais enfin l'impression d'avoir une famille ici en Angleterre – non pas que les Sweetlove ne faisaient pas parti de ma famille mais ce n'était pas pareil, c'était ma belle-famille pas ma famille à moi. Ici je n'avais que Timothy avant que je me rende compte qu'Ysolde était ma nièce. Alors maintenant que je pouvais avoir une partie de ma famille ici j'allais en profiter. Tu veux que je t'apprenne à faire de vrai pasta italienne bien entendu ? Je souriais à ma nièce et je vis mon mari passer la porte de la cuisine. Je ne pus m'empêcher de sourire et j'ajoutais même : Par contre, tu diras à ton oncle de ne pas s’approcher de moi parce que la dernière fois ça a fini en bataille de farine alors. Je riais doucement tout en reprenant ma tâcher. C'était presque fini, il n'y avait plus grand chose à faire en faite. Il fallait juste que je fasse les formes de mes pastas et les faire cuire. Je regardais toujours du coin de l'oeil mon mari en vérifiant qu'il n'allait pas tenter une attaque. Après tout la dernière fois c'était moi qui avait lancé le premier assaut mais ce soir je voulais que tout se passe bien, peut être même un peu trop bien.

C'était bizarre de ce dire que Sofia et moi invitions une élève à dîner ce soir. Dis comme cela, on pourrait se méprendre sur la raison de ce dîner. Je crois que le plus bizarre c'était de ce dire que nous étions devenus tous les trois une sorte de "famille" Sofia, Ysolde et moi. J'avais un peu de mal à me faire à l'idée que j'étais devenu oncle, surtout que ma nièce était une jeune fille de dix neuf ans. De plus, il y a encore quelques temps de cela, Ysolde était une jeune élève de sang-pur avec toute la réputation et toute la signification qui pouvait l'accompagner. Poudlard changeait vraiment du tout au tout. Les méchants devenaient gentils et inversement (ce qui était plutôt inquiétant). Quoiqu'il en soit, je ne pouvais refuser à ma femme que sa nièce qu'elle avait récemment retrouver viennent partager un dîner avec nous. Elles devaient tellement avoir de choses à se raconter toutes les deux. J'appréhendais d'ailleurs un peu le fait d'être de trop entre elle deux. La famille Fayburn, je ne la connaissais pas. Encore moins que la famille Manccini, c'était pour dire mon ignorance. Malgré tout, j'étais quelqu'un d'assez sociable et tolérant (même si c'est prétentieux de le dire), j'avais donc bon espoir que la soirée se passe convenablement. La sonnette avait retentit dans le cottage et j'étais allé ouvrir à notre invitée pendant que Sofia continuait de préparer le repas. J'ouvrais la porte d'entrée et découvrais une Ysolde frigorifiée. La température avait beaucoup baissé ces derniers temps. « Bonsoir Pr.. Bonsoir » me salua la jeune fille en rentrant à l'intérieur. J'esquissais un sourire. Oui généralement c'était professeur, mais ce soir c'était oncle... Oh non, je ne pourrais jamais m'y faire. « Tu peux m'appeler Timothy si tu veux » lui dis-je dans un sourire. Je m'écartais de la porte pour la laisser entrer et la débarrassais de ses affaires pour les poser sur le porte-manteau. Elle avait les mains chargé de courses. Certainement des achats que Sofia lui avait demandé de faire. En tout cas, c'était très poli de sa part de les avoir fait. « Je vais très bien, merci et t..vous ? » répondit Ysolde à ma question de bienvenue. Elle avait hésité sur la personne à employer avec moi. Personnellement, je préférais le vous. Ysolde n'avait après tout que dix neuf ans et nous ne nous connaissions pas encore assez bien pour employer des familiarités qu'une relation normale oncle/nièce le permettait. Oui, j'étais un petit peu de la vielle école comme on disait. « Très bien, merci » répondis-je dans un sourire. Je montrais à Ysolde le chemin de la cuisine pour qu'elle aille rejoindre Sofia et la saluer. Pendant ce temps, je faisais un détour par la salle à manger et allais chercher trois verres d'un service de table. J'ouvris la commode et un verre tomba à la reverse pour s'écraser sur le sol. Et bingo ! Je soupirais et sortais ma baguette pour réparer le verre cassé. Je le ramassais, puis refermais la commode pour retourner à la cuisine, les verres à la main. Ysolde et Sofia étaient en train de discuter autour de pastas. « Par contre, tu diras à ton oncle de ne pas s’approcher de moi parce que la dernière fois ça a fini en bataille de farine alors » dit Sofia en me regardant un sourire aux lèvres. Je riais doucement en repensant à cette fameuse bataille de farine qui m'avait coûté une arcade ouverte, enfin ré-ouverte. Nous étions très puérils ce soir-là. Je posais les verres sur la table comme si de rien n'était et me retournais vers mon épouse et mon actuelle nièce. « Ce qu'elle ne te dit pas, c'est que c'était elle qui m'avait attaqué. Je n'ai fait que répondre » commentais-je en souriant. Je lançais un regard complice à mon épouse puis posais mon regard sur la boite qui se trouvait sur la table. Ysolde semblait avoir apporter un dessert. « Tu n'aurais pas dû Ysolde. Merci » dis-je en montrant le dessert d'un geste de la main. Décidément, Ysolde était une jeune femme très bien élevée. Sûrement son côté Fayburn qui ressortait.

C’était difficile à croire, mais Ysolde avait du sang italien, par sa mère. Okay, elle était blonde comme les blés, elle avait le teint pâle, elle ressemblait à une bonne vieille anglaise, pourtant, elle avait du sang du sud. Ysolde craignait le froid, c’était peut être un gêne qu’elle avait hérité de sa mère, elle se souvenait de la façon dont celle-ci était gelé les hivers à la maison. Mais Ysolde ne connaissait rien de famille de sa mère, ni du pays de celle-ci, elle avait connu Sofia quand elle était une enfant, mais cela remontait à tellement longtemps. Sa tante vint alors la saluer et lui fit une bise. Cela faisait bizarre quand même pour la jeune femme d’avoir une famille, même si ce n’était pas beaucoup aux yeux de certains pour elle c’était une chose qu’elle n’avait jamais vraiment eut. Puis, sa tante lui mit un peu e farine sur le bout du nez. Celle-ci lui dit alors : Tu veux que je t'apprenne à faire de vrai pasta italienne bien entendu ? La jeune fille sourit alors sa tante, elle lui répondit alors, toujours avec ce sourire aux lèvres : Avec plaisir, j'adore apprendre ! Oui, elle adorait apprendre. C’était étrange, mais Ysolde préférait parfois être en cours qu’ailleurs, ce qui faisait d’elle une élève adorable, motivée, et profondément intelligente. Elle adorait aussi la cuisine, et apprendre de nouvelles choses lui faisait plaisir surtout si cela lui permettait de passer du temps avec sa tante. Elle adressa alors un autre sourire à sa tante. Cela faisait longtemps que la jeune femme n’avait pas eut le sourire comme ça, les derniers temps étaient durs pour elle, elle venait de se faire larguer en plein couloir, juste avant Noel, sympathique tout ça. Par contre, tu diras à ton oncle de ne pas s’approcher de moi parce que la dernière fois ça a fini en bataille de farine alors. Ce n’était pas chez les Wilkes qu’on verrait une scène de bataille de farine, une flopée d’insultes, oui, mais une bataille de farine, pour rire, jamais. Chez les Wilkes, on ne rigolait pas beaucoup, pas du tout même. Cela changeait Ysolde, elle avait été habituée à l’austérité dans sa famille, pas aux rires, à la joie, et à la bonne humeur. Ce qu'elle ne te dit pas, c'est que c'était elle qui m'avait attaqué. Je n'ai fait que répondre Dit alors Timothy alors qu’il se trouvait dans la salle à manger. Hum, mais bien sûr, et la marmotte met le chocolat dans le papier d’alu. Bien sûr. C’était facile d’accuser une femme enceinte, mais ce n’était pas très loyal tout ça. Mais, c’était drôle, ce genre de débordements, elle aimait bien cela. Ca ne se fait pas d'accuser les femmes enceinte ! Avait-elle dit avec beaucoup d’humour. Oui, sa tante était enceinte, c’était une bonne chose. A son âge, c’était normal, contrairement à la mère de Ysolde qui l’avait eut beaucoup trop jeune. Ysolde se disait que si un jour, si elle devait avoir des enfants, ça ne serait pas avant au moins dix ans, sauf erreur de parcours, mais vous savez, Ysolde ne laissait pas beaucoup de place à l’erreur, elle était trop exigeante avec elle-même. Tu n'aurais pas dû Ysolde. Merci Dit alors son « oncle » - ça elle n’était pas prête de s’y faire à cette appellation – en regardant le paquet qui était posé sur la table. La jeune femme sourit alors, et dit : C’est normal, on m’a apprise à être polie, c’était la moindre des choses. Oui, sa mère lui avait apprise à être polie. Ce n’était pas son père qui lui aurait appris cela, pour lui tout était dû aux sang purs, c’était aux autres d’être polie, pas à eux. Sauf qu’Ysolde n’avait pas le sang pur, et n’avait jamais rient apprit de sa père. Quand sa mère était morte, Ysolde s’était débrouillé toute seule, elle aurait aimé que sa sœur s’occupe d’elle, mais non, Bella n’avait rien fait, jamais.

Avec plaisir, j'adore apprendre ! Je souriais à ma nièce. C'était vrai que la cuisine était pour moi une passion tout comme la danse classique que j'avais du abandonner au vu de mon état du moment. Je reprendrai quand notre fils sera né. D'ailleurs je souriais à Ysolde. Au moins nous avions quelques choses en commun et j'en étais plus qu'heureuse. Je m'approchais d'elle et je commençais à lui montrer comment on montait une pâte en Italie. Il était vrai que j'aurais pu faire une pizza j'étais au moins sûre que ça lui plairait mais bon les pâtes ça passent avec tout aussi alors... Ma nièce me souriait et j'étais vraiment contente que ça se passe bien entre nous. Je jouais même au Caliméro. J'avais vécu dans le monde moldu durant tellement d'année que j'étais incollable sur les dessins animés d'ailleurs je voulais absolument que notre fils ait une vie normale et pour cela il fallait qu'il est une famille unie autour de lui. Je savais que ma famille n'était pas la plus exemplaire du monde et c'était sûrement pour cela que j'essayais par tous les moyens de recoller les morceaux. Je regardais mon époux en souriant et je racontais même une anecdote à ma nièce. Il était vrai que ce soir là on avait vraiment bien rigolé jusqu'à ce que mon mari tombe et s'ouvre une arcade. J'avais beau être un médicomage réputé je paniquais toujours quand il s'agissait de soigner ma famille. C'était pour cela que je n'avais pas pu soigner ma mère cet été. Je souriais un peu plus tristement. Repenser à cela ne m'aider pas vraiment à me concentrer sur ma cuisine. Ce qu'elle ne te dit pas, c'est que c'était elle qui m'avait attaqué. Je n'ai fait que répondre. Je regardais mon mari et je lui tirais la langue. Après tout j'avais mes tords mais il avait été content que notre soirée se passe ainsi j'en étais persuadée. Ça ne se fait pas d'accuser les femmes enceinte ! Je me mis à rire. Ma nièce ne manquait pas réparti et elle me rappelait beaucoup ma sœur dans sa façon de parler. Je me calmais un peu en haussant les épaules d'un air de dire « et voilà il ne faut jamais contredire une femme ». Je vis alors mon mari se rapprocher de la boîte qu'avait emmené Ysolde. Tu n'aurais pas dû Ysolde. Merci. Elle avait apporté un dessert si j'avais bien vu. Ce n'était pas vraiment nécessaire mais je devais avouer qu'elle n'était pas comme les autres Wilkes qui pensaient que tout leur était dû. C'est normal, on m'a appris à être polie, c'était la moindre des choses. Je souriais en coin avant de reprendre dans mes doigts un peu de farine pour éviter que la pâte ne me colle trop aux doigts. J'allais me laver les mains puis je me retournais vers ma nièce. Tu aimes les livres Ysolde ? C'était une question bête mais après tout je m'informais sur elle et ses goûts. Je m'approchais de Timothy pour le serrer un peu dans mes bras. Je regardais tour à tour Timothy et Ysolde.

Ma femme avait beau être à plus de sept mois de grossesse (presque huit), cela ne lui empêchait pas d'être toujours très active. A vrai, c'est Sofia qui le voulait. Si cela ne tenait qu'à moi, je voudrais qu'elle passe ses journées au chaud, assise dans un canapé à se reposer, mais cela bien sûr ce n'était pas possible. D'une parce que ma femme est italienne et que chez les italiennes on reste jamais sans rien faire et de deux, parce que ma femme est têtue et que penser à soi, cela lui est impossible. C'est donc tout normalement que je la voyais derrière les fourneaux ce soir, à préparer un repas pour au moins six, comme les italiens avaient l'habitude de le faire. Mais, je ne lui en voulais pas trop. Sa cuisine était très bonne et j'étais heureux de la voir partager quelque chose avec sa nièce. Ysolde et elle avaient beaucoup de choses à rattraper. Elles avaient manqué un grand nombre d'années ensemble et avaient certainement un tas de souvenirs à partager. Enfin, je pense qu'Ysolde était certainement un peu venue ce soir pour connaître un peu mieux sa vraie famille et surtout sa mère. J'aurais beaucoup aimé connaître Amélia. J'avais vu quelques photos d'elle (elle avait la beauté de Sofia et le regard d'Ysolde) et Sofia m'avait beaucoup parlé d'elle sur un ton très nostalgique d'ailleurs. Cela devait être une femme admirable. Mon épouse et sa nièce avaient ce point en commun ce soir, c'était ce qui les liaient. Elles allaient sûrement en parler toutes les deux ce soir, j'espérais juste que la conversation ne finissent pas en crise de larmes... Sofia sourit et raconta une anecdote à Ysolde pour détendre l'atmosphère. Je souriais. Il était que la dernière fois que Sofia avait fait des pastas, cela avait fini en bataille de farine (et en une arcade réouverte). Même si cela n'avait rien d'offensant, je me disculpais de toutes responsabilités auprès d'Ysolde dans cette histoire. Sofia me tira alors la langue comme pour me dire qu'elle s'en moquait. « Ca ne se fait pas d'accuser les femmes enceinte ! » s'exclama Ysolde avec humour. J'ouvrais de grands yeux, scié de voir que j'avais deux femmes contre moi ce soir à la maison. J'avais l'habitude avec ma mère et Aurora, mais là c'était en partie différent. « D'accord, je vois qu'on commence déjà se liguer contre moi, cela promet » déclarais-je en faisant une fausse moue vexée. Je regardais Sofia qui était en train de se laver les mains, pour lui faire comprendre que cette accusation n'était en aucunement fondée et après quelques secondes à faire semblant de bouder, je perdis mon expression pour retrouver mon sourire. Sofia s'essuya les mains et vint m'enlacer doucement. Je l'entourais d'un de mes bras et lui souriais. « Tu aimes les livres Ysolde ? » demanda mon épouse à sa nièce. Je souris, il est vrai que les livres étaient un grande passion dans la famille, enfin dans nos deux familles. Soudain, un petit tintement se fit entendre et je fis volte-face vers la fenêtre de la cuisine. Adossé au carreau, je reconnus très vite le plumage blanc moucheté de ma chouette Héra. Une lettre se trouvait dans son bec. « Veuillez m'excusez » dis-je à l'intention de mon épouse et d'Ysolde et me dirigeais vers la fenêtre. J'ouvrais cette dernière pour laisser rentrer ma chouette et la refermais très vite pour éviter que le froid fasse de même. Je caressais du bout des doigts les plumes du rapace et m'emparais de la lettre. Je reconnus immédiatement l'écriture fluide et délicate d'Aurora. Je retournais l'enveloppe pour l'ouvrir et en sortais le parchemin. Je commençais alors la lecture qui ne me rassurait guère au vu de la longueur de la lettre. "Timmy. J'ai hésité longtemps avant de t'écrire cette lettre car, je voulais d'abord te parler en face. Mais malheureusement je n'en ai pas eu l'occasion ou pas eu le courage.... Je vais étudier en France à partir du semestre prochain. J'ai trouvé une petite école spécialisée en études de la faune et de la flore magique et je pense qu'il serait bon que je m'éloigne un peu de Poudlard..."