La jeune fille tourna les pages rapidement, elle se retrouva en cinquième année. Souvenirs, souvenirs.

Extrait du journal intime, premier amour, cinquième année :

Ah, qu’est-ce que je l’aime ! Il est beau, il est populaire, il s’habille bien, il a une voix magnifique. C’est un joueur de Quidditch, je vais le voir à chaque matchs. Je suis toujours en admiration devant la façon dont il vole. Je suis toujours super heureuse quand il gagne, même s’il n’est pas dans ma maison. Je ne le connais pas beaucoup, je ne connais ni sa famille, ni ses amis, ni aucun vrai détail d’ailleurs. Mais, je l’aime vraiment et sincèrement, ça ne s’explique pas. Si seulement il pouvait m’aimer lui aussi. Je pense qu’il ne sait même pas que j’existe, pour l’instant. S’il pouvait seulement m’accorder un regard, un sourire, peut-être qu’il tomberait lui aussi amoureux de moi, peut-être qu’il aurait le coup de foudre. C’est décidé, il faut que j’aille lui parler !

La semaine d’après, Rozenn était allée voir, tout sourire, ce fameux garçon. Elle ne lui déclara pas sa flamme directement mais tenta une approche. Il l’avait presque ignoré. Contrairement à ce qu’elle pensait, il la connaissait plus qu’elle ne l’aurait cru et ce qu’il avait retenu d’elle, ce n’était pas qu’elle était une jolie fille, c’était qu’elle était née moldue et qu’elle en était fière. La déception fut grande. Il en rajouta une couche en lui disant qu’il avait remarqué qu’elle n’arrêtait pas de le regarder mais qu’ils ne venaient pas du tout du même monde. Elle avait d’autres avantages : elle était belle, elle venait d’une bonne famille, elle habitait à Londres, mais tout ce qu’il voyait, c’était l’origine de son sang. Depuis ce jour là, Rozenn s’était peu à peu renfermée au niveau des sentiments amoureux, de peur de retomber amoureux d’un mauvais garçon.