Il m'avait fallu du temps pour me sortir Reed de la tête. Enfin je disais cela mais ce n'était pas vraiment vrai. Je pensais souvent à lui pour ne pas dire tout le temps mais je ne le montrais à personne. Je savais que Daegan me dirait que ce n'est qu'un pauvre imbécile qui ne sait pas ce qu'il a perdu, Perceval me dirait que je me fais du soucis pour rien qu'il reviendra vers moi et Reaver lui me dirait qu'il faut sortir. En fait, aujourd'hui j'avais décidé de suivre le conseil de Reaver et de m'amuser un peu. J'étais allée faire un tour à Pré au lard pour faire les magasins. J'avais vu pas mal de chose intéressante dans les magasins et j'avais même fait quelques folies. Je m'étais achetée des bonbons mais aussi deux ou trois robes très différentes de celle que je portais aujourd’hui. Ce matin j'avais mis une robe beige en dentelle qui allait jusqu'au dessus du genou. Les deux robes que je mettais acheter étaient bien plus courte et plus échancrée aussi. J'avais envie de plaire et pas seulement à l'homme qui ne me regardait même plus. Après tout il fallait que je passe par dessus et donc j'acceptais toutes les propositions douteuses de mon ami Reaver. J'avais donc de nombreux paquets que je remontais dans la salle commune des Poufsouffles et plus particulièrement dans ma chambre. Je les rangeais bien comme il faut au fin fond de mon placard. Personne ne devait savoir que j'essayais d'être moins naïve et plus joueuse. Je restais un moment assise sur mon lit. Il y avait tellement de chose qui c'était passé dans ma vie. Je ne pouvais plus être celle de l'an dernier. En un an j'avais plus grandit que durant toute ma courte vie. Il était pour moi hors de question de revenir sur mon passé. J'avais été tellement heureuse mais la peine avait très vite prit sa place dans mon coeur sans que je ne puisse l'en déloger. Je soupirais. Il fallait que je sorte. Après tout, il faisait beau dehors et il neigeait alors je ne pouvais pas rester à me morfondre dans ma chambre toute seule. Je me levais, mis mon bonnet et mon manteau pour aller dans le parc. Je marchais tranquillement quand je vis Reaver tout seul dans le parc. La tentation était bien trop grande. Je prenais de la neige dans mes mains et j'en fis une jolie boule que je lui envoyais en plein dans la tête. Bien sur les représailles ne se firent pas attendre et je fus trempée en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Nous avons ris, nous nous sommes courus après, en somme j'avais passé une super fin d'après midi. Nous nous sommes donc protéger du froid dans un des kiosques de la cours intérieure du parc. Je m'appuyais contre un mur et je pris Reaver dans mes bras en souriant. J'ai très froid ! Tu n'es pas sympa de m'avoir mouiller ! Je ne pus m'empêcher de rire et de me blottir dans ses bras. J'étais bien dans ses bras, mais je ne serais jamais aussi bien que dans ceux de Reed... Je fermais les yeux tout simplement. Il était mon ami, un très bon ami et je pouvais compter sur lui pour me rendre la vie plus facile plus drôle. Je relevais mes yeux vers lui et je me décollais un peu de lui pour rire. Je pensais que rien ne pouvait entacher ma journée sauf que je le vis celui qui me faisait souffrir depuis des semaines. J'enfouissais ma tête dans le cou de Reaver. Je ne voulais pas le voir, j'avais toujours mal au fond de moi. D'un coup je sentis des mains froides se glisser sous mon manteau et je criais de surprise mais aussi à cause de la froideur des mains de Reaver. Non arrête ça ne va pas ! Je n'avais pas dit cela méchamment je savais que Rev' le savait mais je n'avais pas pu m'en empêcher.

Reed avait été tabassé de façon assez rude il y a un mois de cela. Oui, un groupe de sang pur et de conservateur c’était occupé de son cas, la première personne qu’il avait vu à son réveille c’était Mattie sa meilleure amie qui était boulversée, elle l’avait serré dans ses bras, comme si elle avait été inquiète pendant des jours. c’était ce qui c’était passé, reed était restée inconscient deux jours, et cela n’avait pas arrangé les choses. Il avait du mal à se souvenir de pas mal de chose, et d’après l’infirmière ça allait aller en s’arrangeant, il avait complètement oublié une année entière, comment était-ce possible ? ce qu’il se souvenait, c’était d’avoir rompu avec Katniss - une bonne chose, cette fille l’énervait et l’avait trompé (c’était ce dont il se souvenait) – quand on lui avait dit qu’il sortait avec Lana, ça l’avait presque fait rire. Sérieusement, lana, la petite Lana ? N’importe quoi. Bon, okay, Lana était belle, mais Reed préférait les filles un peu plus téméraire, plus courageuse, bref des autres filles, comme la cousine de celle-ci, Ashton. Reed était un gars comme les autres, ni plus con, ni plus méchant, c’était juste un mec. Il était sensé sortir avec Lana juste avant s’être fait tapé dessus, on lui avait montré des photos, mais ça lui paraissait tellement surréaliste ! en même temps, une fille bien, normale, ça le changeait, c’était peut être ça qu’il avait aimé chez elle, il ne pouvait répondre à celle question. En fait, il ne lui avait pas reparler depuis qu’il avait eut le droit de sortir de l’infirmerie où il était resté une semaine entière, et il avait passé les deux semaines suivantes avec un œil au beure noir, oui il s’était fait salement tapé dessus, s’il trouvait ceux qui avaient fait ça, ils allaient passer un sale quart d’heure, vraiment. Le jeune homme se promenait les mains dans les poches dans Poudlard, il faisait un froid pas possible. Le jeune homme ne craignait pas franchement le froid, il s’en fichait, chaud froid, il en avait juste rien à foutre. Il n’avait pas la santé fragile, loin de là, il était solide, et ne tombait jamais vraiment malade, jamais. Là, il était dehors, il cherchait Mattie en vain, il l’avait vu trainer avec Herondales, ça ne lui plaisait pas cette histoire, c’était un connard, en un an il ne pouvait pas avoir changé, ce con restait con, il ne comprenait pas pourquoi sa Rousse lui parlait, du tout. Un an s’était écoulé, et tout avait changé, il paraissait qu’il y avait eut des attentats. En passant, il vit Lana dans les bras du crétin blond des serpentard – reaver quelque chose – ça alors, c’était drôle, elle était passé à autre chose, et reed ne se souvenait pas d’elle. Pourtant il était attaché à Lana, il ne pouvait pas expliquer cela, c’était un fait. il entendit alors : Non arrête ça ne va pas ! La voix de Lana, il était entrain de passer à côté, quand naturellement il demanda : Y'a un problème ? Lana ne dit rien, c’est le serpentard qui se chargea de répondre, en se décollant de Lana : Aucun, c'est toi le problème. Il regarda Lana et dit alors avec un sourire presque charmeur : On se voit plus tard, faut que j'aille faire un tour l'air devient... irrespirable par ici. Reed lança un regard noir à Reaver qui le lui rendit bien. il n’aimait pas se mec, depuis la première année, il ne l’aimait pas, on ne change pas ce genre de chose. Il laissa alors Lana, avec Reed tout les deux. Il la fixa, il n’avait rien à dire, il ne se souvenait pas d’être sortie avec elle, pourtant, ça lui avait fait bizarre de la voir avec un autre, vraiment bizarre.

Y'a un problème ? Cette voix je la connaissais mieux que personne. C'était la voix de l'homme qui m'avait le plus humilié et rendu triste de toute ma vie. Mais en même temps c'était l'homme que j'aimais le plus au monde. Il m'avait trompé avec une de mes meilleure amie Katniss et depuis je refusais d'adresser ne serais-ce qu'un petit mot à la blonde et maintenant il me trompait avec ma propre cousine. Je pouvais supporter de nombreuses choses mais certainement pas cela. Après qu'il ne vienne pas se plaindre si je faisais pareil et même je n'avais pas de compte à lui rendre. Il avait signé notre rupture et il ne me l'avait même pas dit en face. Je ne dis cependant rien. J'avais l'impression d'être prise en faute alors que rien du tout, je ne faisais rien de mal. Aucun, c'est toi le problème. Je lançais un regard un peu désapprobateur à mon ami. Il ne pouvait pas lui parler comme cela même si Reed n'était plus quelqu'un de bien. On se voit plus tard, faut que j'aille faire un tour l'air devient... irrespirable par ici. Reaver se décolla alors de moi et nous laissa seul tous les deux. Je regardais alors Reed d'un air mauvais. Je lui en voulais tellement. Je sentais monter à moi une colère immense envers lui. Il était rare que je sois aussi en colère. Je serrais les poings et je m'avançais tout à coup vers lui. Je lui frappais le torse même si je savais que je ne lui ferais jamais mal avec ma force de mouche. Tu m'as trompé une fois avec Katniss !!! J'avais mes tords certes !!! Et ça ne te suffisait pas ? Non monsieur est tout mieux que tout le monde ! Il est tellement fort et intelligent qu'il s'en fou de faire un mal aux autres ! Tant que monsieur Magnus-Wexforth se sent bien dans sa peau il s'en fou des autres ! J'étais sûrement très injuste avec lui mais j'étais tellement en colère que je ne pouvais plus m'arrêter. Mais là ! Là après ce qu'on a vécut durant l'été tu oses me tromper avec ma cousine ! Elle embrasse bien j'espère ! Franchement tu n'es plus mon chevalier protecteur tu n'es plus rien pour moi ! J'aurais aimé ne JAMAIS te connaître Remady ! Je m'arrêtais d'un coup. Je n'avais jamais autant hurler de ma vie. Il m'avait vraiment déçu. Je restais planter devant alors qu'il ne disait rien. Je ne le reconnaissais plus. Il n'était plus le Reed que j'aimais et je me demandais même comment je pouvais continuer à l'aimer alors qu'il était si froid et si distant avec moi. Matilda devait être heureuse que Reed m'ait laissé tomber. De toutes les façons je perdais tout le monde en ce moment. Ma famille, mes amis et mon amour. Enfin je ne devais pas me laisser abattre. J'essuyais une larme qui avait coulé le long de ma joue d'un revers de la main rageur. Tu me dégoûtes Remady ! Rien que te voir me donne envie de vomir. Je n'aurais jamais cru que toi tu puisses me trahir... Je descendais du kiosque pour me diriger vers le château. J'avais mal super mal. Je me plantais devant lui pour lui murmurer de rage : J'aurais aimé ne jamais croiser ta route. Ses yeux pourtant étaient toujours aussi beaux et j'étais certaine que ses lèvres avaient toujours un aussi bon goût. Je détournais la tête pour éviter de succomber. Je ne savais pas quoi faire. Je le détestais mais je l'aimais aussi. C'était assez paradoxal.