ϟ Parle moi de ton caractère tel que tu le vois toi, parles sans détours, et je t’écouterais mon enfant,
Je me considère comme étant une personne de facile à vivre, dans les limites du raisonnable car, soyez sûr que si l'idée, particulièrement stupide, de m'irriter germe dans l'esprit d'un idiot qui n'a pas froid aux yeux (un Gryffondor à n'en pas douter !), je me montrerai impitoyable, vraiment. Mis à part mon évidente susceptibilité, comme je le disais je suis une personne de facile à vivre, je suis de bonne humeur à quatre-vingts pour cent du temps et on m'a toujours dit que j'avais un certain humour, je dois avouer que j'éprouve un certain plaisir à balancer quelques sarcasmes de temps à autres. Vis-à-vis des personnes qui m'entourent, je n'essaye pas vraiment de m'affirmer tel un leader, généralement les autres apprennent bien vite à me craindre, je suis plutôt le camarade compréhensif qui prend soin de vous écouter et de vous épauler sans vous juger, en toute tolérance. L'amitié a une grande importance pour moi malgré ce que l'on pourrait croire, je prends grand soin de mes amis tout comme de ma famille, étant moi-même une personne de véritable loyale, je ne supporterais pas d'être trahi par une personne à qui j'aurai accordé ma confiance, cela explique aussi un peu pourquoi je n'accorde que difficilement ma confiance.

ϟ Bien, que penses-tu de la création de la maison Grindlemonk, et quelle importance accordes tu à la nature du sang de tes camarades,
Évidemment, j'accorde une grande importance à la nature du sang des personnes qui m'entourent, inutile de me préciser que je suis moi-même un sang mêlé, j'en souffre déjà assez comme ça. Ce n'est pas vraiment une sorte de ''racisme'' envers les nés moldus, mais plutôt de la méfiance, je veux dire, les familles de sang pur du monde sorcier ont toujours été de loin les plus puissantes et se mélanger avec des moldus ne semble pouvoir qu'affaiblir les sorcier de part leur sang. Bon, cessons la comédie, je n'ai vraiment rien contre les nés moldus, après tout, mon frère en est un lui-même et ce n'est pas pour autant qu'il est plus faible qu'un autre et je ne l'en aime pas moins, je garde plutôt mes remarques anti-Grindelmonk pour mes camarades Serpentards, car oui, quelques fois je préfère me fondre dans la masse plutôt que de devoir argumenter pendant des heures à ce sujet avec des personnes qui croiront avoir raison de toutes manières.

Au fond, je suis plutôt ravi de la création de cette maison pour les nés moldus, ils ne s'en rendent peut être pas compte, mais en étant entre eux dans une seule et même maison, ils sont à l'abri de possibles attaques à leur encontre de la part d'autres élèves (absolument pas de Serpentards, voyons...).

ϟ Le futur a toujours intéressé les sorciers, ceux-ci essayent même de lire l’avenir. Mais, toi, qu’espère tu de l’avenir, quels sont tes buts, tes espérances, mais également tes peurs et tes craintes ? Je veux tout savoir,
C'est simple, je serai le prochain ministre de la magie ! Je plaisante (ou pas), même si mon cursus en Justice Magique ainsi que mon ambition dévorante pourrait aisément me le permettre, je suis le genre de personne qui préfère gravir les échelons petit à petit, en étant récompensé pour mon travail. C'est pourquoi j'envisage un poste d'avocat magique pour commencer, l'idée de défendre mes clients et surtout, je dois l'avouer, le fait de pouvoir objecter alors que tout le monde pensait l'affaire close et mon client coupable, je trouverai cela, tout simplement: jouissif !

Mes craintes pour l'avenir ? Je n'en ai véritablement qu'une seule... Je dois bien avouer que j'ai peur, oui peur qu'au final les mangemorts parviennent à atteindre leur but: éliminer chaque nés moldus et moldus de la surface de la terre. En réalité je me fiche des moldus et des nés moldus, il n'y en a qu'un seul qui m'importe, mon frère Ceadda, s'il venait à disparaître.. je ne préfère même penser à cette hypothèse.
ϟ Un de tes camarades se fait rouer de coups dans un couloir, et se fait menacer d’une baguette. Vous ne connaissez cette personne que de vu, ou simplement parce que vous êtes en cours avec elle. Que faites-vous ?
Je n'accorde aucune importance aux problèmes d'un quelconque ''camarade'', si quelqu'un décide de s'en prendre à lui, ce n'est sûrement pas pour rien, j'évite en général de me mêler de choses qui ne me concernent pas, je réserve ce genre d'attitudes plus suicidaires que courageuses à nos chers Gryffondors, au risque de vous choquer.

ϟ Cancre, élève moyen, élève fainéant, élève doué ? Il est temps pour toi de me dire ce que les professeurs meurent envie de savoir :es-tu un bon élève, ou le fauteur de trouble de la classe ?
Je me considère comme un élève particulièrement doué (et modeste avec ça !), ce que les professeurs de Poudlard meurent d'envie de savoir ? Que je suis tout simplement un excellent élève qui accorde une grande importance à ses études, car elle le mèneront vers le somment. Je m'arrange pour avoir des personnes tout aussi brillantes que moi dans mon entourage, les autres sont nuls pas plus mais peut être moins.

ϟ Si c'était à vous de choisi votre maison, quelle serait-elle ? Et surtout, pourquoi penseriez vous êtes digne d'être membre de cette maison ? J'aime avoir les avis de tout le monde.
Si je pouvais choisir, c'est simple, je demanderai au choipeaux magique de choisir à ma place ! Je suis une personne d'assez indécise et je ne sais pas toujours où me placer par rapport aux autres, j'ai donc grand besoin d'avoir l'avis des autres avant de pouvoir me décider moi-même.

ϟ Vous vous souvenez le jour où vous êtes allé chercher votre baguette sur le chemin de travers ? C’est Ollivander qui vous l’as vendue, mais savez vous seulement ce qu’elle contient, et de quoi est-elle composée ?
Je ne pourrais jamais oublier la sensation que j'ai ressentie lorsque ma main droite s'est refermée autour de mon bien le plus précieux: ma baguette est d'un bois de vigne (soit-disant symbole de prophétie, d'honnêteté, de sincérité et d'ouverture de l'esprit.), long de 28 centimètres et renfermant un crin de Sombral en son coeur.

« C'est un garçon » avait-il déclaré. Ce grand homme au regard sérieux qui ne pouvait s'empêcher de triturer son impressionnante barbe du bout des doigts, ni plus ni moins que le Médicomage en charge des soins de la famille Holmes depuis de nombreuses années. À l'entente de cette nouvelle tant attendue, les deux sorciers qui lui faisaient face avaient eu tous les deux une manière propre à chacun d'exprimer leur joie: la jeune femme ne chercha en aucun cas à dissimuler sa joie, on pouvait presque deviner qu'elle se retenait de se jeter sur son époux pour le serrer dans ses bras, mais comme toute femme de bonne famille qui se respectait, elle sut conserver sa maîtrise d'elle-même et se contenta de prendre discrètement la main de son époux dans la sienne et ils entrelacèrent leurs doigts dans une expression de bonheur partagé. Le jeune homme quant à lui, avait réussi à ne laisser aucune expression, de l'extrême bonheur qu'il ressentait, paraître sur son visage comme le lui avait enseigné son père lors de sa propre éducation. Cependant, toute personne assez attentive aurait pu faire attention au regard du jeune homme lorsque celui-ci se dirigeait vers son épouse puis vers le ventre de celle-ci, ses yeux brillaient anormalement, indiquant la grande joie qui avait pris possession de lui lorsqu'il s'était rendu compte qu'il aurait un héritier, comme il le souhaitait.

« Takk herra, bless ! », ils remercièrent l'homme barbu avant de se diriger main dans la main vers la sortie, cette fois-ci, les deux époux avaient le sourire aux lèvres, tout deux savaient déjà comment ils nommeraient leur enfant, ainsi il porterait les prénoms de ses deux grands-père « Gwendàl Andrew Holmes ».

J'ai donc vu le jour, quelques mois après cette petite entrevue avec le Médicomage, soit il y a de cela vingt ans dans le plus grand hôpital que l'on puisse trouver à Reykjavik. Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours eu une vie de famille peu commune, enfin, je dis famille, mais au jour d'aujourd'hui je ne peux plus vraiment dire qu'on était une famille à cette époque, notre famille était en quelque sorte ''incomplète'', je l'ai toujours su, mais il ne fallait pas compter sur moi pour l'avouer. S'il y a bien une chose qu'il faut savoir à mon sujet, c'est que je suis né avec une cuillère en or dans la bouche, j'ai toujours été en quelque sorte le ''petit prince'' de la famille Holmes, ayant été très gâté et chouchouté durant ma tendre enfance, j'étais alors rapidement devenu un enfant, comment dire... pourri gâté ?

Rien de plus étonnant lorsque l'on sait que j'ai grandi dans la famille la plus riche d'Islande, en pleine capitale à Reykjavik ou ''la baie des fumées'' comme on aime l'appeler. Donc si Holmes ne vous dis rien, c'est sans doute parce que vous êtes aussi stupide qu'un Cracmol ou que vous ne savez pas reconnaître la beauté Islandaise lorsque vous la voyez, enfin, tout le monde ne connaît pas forcément la famille à la tête de la première compagnie de transport magique d'Islande donc... Bref, je ne pouvais vraiment pas me plaindre: j'avais deux merveilleux parents, riches qui plus est, charmants et toujours à l'écoute de mes besoins. Malheureusement, pour mes parents, j'étais fils unique, mais je ne me complaisais pas pour autant dans ma solitude, étant riche, il n'était pas difficile pour moi de me faire des amis, le plus dur en réalité, était de me faire de VRAIS amis. Nous étions trois, sous le toit de notre belle villa, toujours de bonne humeur, ma mère préparait le repas du soir avec soin et amour tandis que mon père et moi nous jouions une partie d'échec version sorcier, je me souviens que chaque soir on se mettait tous à la table et mes parents se racontaient leur journée pendant que nous dînions à mon plus grand bonheur. Que de bons souvenirs a priori, sauf que tout cela n'était rien de plus qu'une façade, qu'un bien-paraître et qu'au fond, chacun d'entre nous sentait qu'il y avait un vide dans notre famille, un vide que mes parents ne tarderaient pas à combler. Étant enfant, je ne me souciais pas vraiment de leurs problèmes, je préférais passer mon temps à jouer, à dessiner et à me goinfrer de cochonneries plutôt que de porter un jugement sur ceux qui constituent ma famille, pourtant, mes parents ne m'avaient jamais laissé à part, m'offrant toujours l'éducation et le respect que je méritais. J'ai eu la chance d'étudier dans des établissements privés, les meilleurs d'Islande, mes parents m'avaient aussi inscrit à des cours de dessin, voyant de leurs propres yeux que j'avais ce talent inné, c'était parfait, ça l'était....

Mais pour qui se prenait-il ? Cette espèce de.. de sang de bourbe ! Cela faisait déjà quelque mois que notre famille s'était agrandie, pourtant, je ne parvenais toujours pas à m'y habituer... Il s'appelait Ceadda, mais moi j'ai toujours préféré l'appeler ''Shadow'', à vrai dire, j'ai toujours préféré faire les choses différemment des autres, mais passons. Ce morveux avait fait une entrée tellement brutale au sein de la famille Holmes, il avait déjà l'audace de les appeler ''papa et maman''. Dans ces moment-là, je ne pouvais rien faire de plus que lui adresser un regard lourd de sens, un regard qui lui criait « Ce sont mes parents, pas les tiens ! ». Les jours se succédèrent, puis les mois et je pus rapidement constater que cet idiot, était finalement loin d'en être un, j'avais même plus l'air d'être l'idiot dans cette histoire lorsque je me comparais à lui: il était évidemment mieux éduqué que moi, il avait même un certain goût pour la littérature, expliquant ainsi le fait qu'il soit si cultivé. À ce constat, je ne pus qu'être rongé par la jalousie, il me fallait absolument devenir meilleur que lui, car au fond, c'était peut-être pour cela que mes parents avaient décidé d'adopter un autre enfant, un garçon qui plus est, peut être n'étais-je pas digne de prendre la succession de mon père le moment venu ? Peut être en avaient-ils marre de moi ?

Ce fut donc en ayant pour objectif de devenir l'enfant dont tous les parents rêveraient, ou au moins celui dont mes parents rêveraient au détriment de Ceadda, que je m'étais appliqué à devenir encore mieux éduqué que lui, je me forçais même à étudier l'histoire de la magie ainsi que la littérature sorcière en secret, car même si je devais bientôt recevoir la lettre me permettant d'aller étudier à l'école de magie, Ceadda, lui, montrait déjà quelques aptitudes magiques contrairement à moi. Aujourd'hui, c'est presque si je me retiendrais de le remercier, car sans lui et ses bonnes manières, je ne serais pas devenu le jeune homme studieux et cultivé que je suis aujourd'hui, mais bon, ne comptez pas sur moi pour le lui dire. Au départ, lorsque mes parents m'avaient annoncé cette soi-disant ''grande nouvelle'', j'avais été plus qu'heureux, je devais bien avouer que je me sentais très souvent seul dans cette grande maison et les quelques amis que j'avais dans mon entourage me semblaient particulièrement stupides et pourri gâté, oui je sais, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité mais bon qui va s'en plaindre ?

Passons, je m'imaginais déjà être pour lui le ''grand frère'', je me voyais déjà pouvoir le mener à la baguette et faire de lui une sorte de fidèle soldat à mes ordres, en quelque sorte, il est évident que je n'avais réellement aucune idée de la relation que pouvait bien entretenir deux frères. Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'avais rapidement déchanté, très rapidement: Ceadda m'avait vite fait comprendre qu'il n'était pas le genre de garçon que je pourrais mener à la baguette selon mon bon vouloir, de plus, il avait une arme qui se révélait être redoutable, je parle bien-évidemment de son regard. Il lui avait toujours suffi d'un regard pour exprimer ce qu'il pensait et quand je croisais celui-ci je me sentais insignifiant, faible, oppressé, terrifié face à lui, c'était comme ci les ténèbres m'envahissaient subitement me plongeant dans l'obscurité d'une nuit noire sans fin et je peux vous assurer que c'est une des pires sensations que l'on puisse ressentir face à une personne de plus jeune que soi, ce fut donc ainsi que j'eus l'idée de le surnommer «Shadow».

Ce fut ce jour-là que les choses commencèrent à changer, non, en réalité elles avaient commencé à changer bien avant cela mais c'est à ce ne fut que ce jour-là que je m'en étais vraiment rendu compte, peut être qu'au fond c'était peut-être parce que je ne voulais pas me l'avouer à moi-même, après tout, comment aurais-je pu si facilement en venir à considérer une personne, que j'ai passé de longue année à haïr et concurrencer, comme étant un véritable frère ? N'importe qui aurait bien pu remarquer ce changement progressif qui avait eu lieu dans la relation que j'entretenais avec... avec mon frère. Nos chamailleries incessantes, étaient en faite le seul moyen que nous avions de communiquer et porter de nous porter intérêt, moi qui avais toujours été si seul, me sentais parfois impatient de pouvoir le provoquer et même de me disputer avec lui, mais encore une fois, je ne voulais pas me l'avouer et après tout, n'aime-t-on jamais intensément sans haïr un peu en même temps ?

Ce jour-là nous étudions côte à côte dans la bibliothèque de Poudlard, cela faisait deux ans que j'avais intégré la maison des Serpentards à mon grand étonnement, j'avais toujours pensé finir à Gryffondor, oui, j'étais jeune et stupide, on a tous le droit à l'erreur ! Ceadda quant à lui, c'était compliqué, comme toujours avec lui d'ailleurs... Le malheureux avait d'abord été réparti à Gryffondor, alors que je le voyais déjà à Serpentard, puis il y a eu cette terrible affaire, l'école saccagé et les nés moldu accusés. Ceadda, ou Shadow pour moi, se retrouva donc avec ses congénères au sein de la maison des Grindlemonk, je ne commencerai pas à peser le pour ou le contre la création de cette maison, car on n'en finirait jamais. Passons, Ceadda et moi étudions ensemble dans bibliothèque et par je ne sais quel miracle nous étions parvenus à ne pas nous disputer ce jour-là... Lui et moi avions pris l'habitude d'étudier ensemble, d'ailleurs, j'en étais venu à l'aider pour de nombreuses choses, sa nouvelle maison ne lui permettant plus d'être un élève comme les autres, il m'arrivait donc de lui parler de mes cours de défenses contre les forces du mal puisqu'il ne pouvait y assister, de lui faire un résumer de ce qu'il se disait dans la gazette du sorcier puisqu'il ne pouvait la lire, de lui résumer les moments des matchs de Quidditch puisqu'il ne pouvait y assister et même de poser une question aux professeurs en dehors des cours vu qu'il ne pouvait pas le faire. Il était évident que cela nous avait rapproché, Ceadda était en quelque sorte devenu dépendant, de moi, il avait besoin de moi, je pouvais donc enfin jouer ''le grand-frère''.

Ce jour-là donc, je semblais enfin me rendre compte du lien que nous partagions lui et moi, mais ce fut néanmoins avec une pointe d'inquiétude que je lui avais demandé «Dis Shadow, on est frères, hein ? » et ce fut sans quitter ne serait ce que d'une seconde son livre des yeux qu'il me répondit « Évidemment ». Un sourire apparu alors sur mon visage me donnant un air particulièrement stupide et indigne de moi-même, heureusement que mon frère réagit rapidement, il donna un grand coup sur la tête avec son livre et quand je me retournai pour m'indigner, je fus surpris de découvrir un sourire ornant ses lèvres, tandis qu'il s'était replongé dans sa lecture tout en s'exclamant « Ne m'appelle pas comme ça, idiot ! ». Ça c'est bien mon frère...

Mon regard s'était perdu dans l'immensité du paysage nocturne défilant devant mes yeux, au travers de la vitre de mon compartiment. Le long trajet séparant Reykjavik de Poudlard allait bientôt toucher à sa fin à mon plus grand bonheur, il était peut dire que l'Écosse et l'Islande n'étaient vraiment, vraiment pas proche l'un de l'autre et si on y ajoutait cette escale par King's Cross, le même trajet depuis déjà 10 ans... La nuit avait déjà recouverte le ciel de son manteau sombre lorsque j'étais comme qui dirait ''revenu à moi-même'', par pur réflexe, je jetai un coup d'oeil à ma droite où je pus découvrir un Ceadda endormi, un de ces nombreux bouquins à la main. Je me permis donc de sourire, il n'y avait que lorsqu'il dormait que l'on pouvait lui trouver cet air si serein. Piqué par une curiosité indescriptible, je me saisis de son livre en prenant grand soin de ne pas le réveiller « L'homme et le loup de Berger-Levrault » un livre moldu évidemment, je l'avais presque oublié... Cela faisait peu de temps que Ceadda m'avait mis au courant de son ''secret'' et je n'avais vraiment rien trouvé de mieux à lui dire à part qu'il devrait éviter de s'approcher de la forêt interdite, mais je m'étais vite rattrapé, pour faire simple, chaque personne qui avait eu l'idée particulièrement suicidaire de s'en prendre quelconque manière à mon frère à cause de ses particularités avec loups ou même de la nature de son sang (il y a vraiment des fois où j'ai honte d'être à Serpentard), je m'arrangeais pour que cette personne ne le refasse plus, jamais.

En termes de moqueries, on ne peut pas dire que je sois en reste non plus, ça faisait déjà un moment que les rumeurs à propos de mon orientation sexuelle s'étaient répandues dans les rangs des verts et argents et même en dehors. Pour moi, il est plutôt agréable de me dire que je suis normal, sachant qu'il existe toujours un bon nombre de gens qui aimeraient vous faire croire le contraire: être homosexuel aujourd'hui est de plus plus accepté, mais si vous saviez que bien des siècles auparavant l'homosexualité était un fait très courant et considéré comme "normal", vous vous diriez surement que ce n'est pas si accepté que cela aujourd'hui... Malheureusement, je ne peux m'empêcher de m'en sentir légèrement coupable, car je sais que si je n'avais pas été gay, Ceadda aurait sans aucun douté échappé à ce fameux mariage arrangé, avec cette Parkinson qui plus est. C'est donc en partie pour cela que j'ai décidé de m'allier à lui dans le but de rompre ces fiançailles, après-tout, l'union ne fait-elle pas la force ?