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Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED]

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MessageSujet: Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED]   Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] EmptyMar 7 Fév - 17:16

Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead

Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] 615315tumblrlxjyyaP5HZ1qmiu77o1500
Partie. Sofia était partie. Après tout ce qui s'était passé entre nous deux. Notre mariage, Lukas... Sofia était partie. A cause d'un simple baiser et d'une garce sang-pur sur talons aiguilles, mon mariage était partie en fumée. Je n'arrivais pas à le croire. Assis sur le quai de la gare de Pré-au-lard depuis près d'une heure, je regardais le chemin de fer comme m'attendant à voir le train revenir avec Sofia à son bord. Mais rien ne se passait. Le jour ne faisait que décliner et les dernières heures, les dernières minutes revenaient sans cesse dans ma tête. Les visages de Shanaëlle, les mots de Sofia, ses cris, ses reproches, ses pleures... Chaque fois que le film repassait dans mon esprit, c'était comme si l'on enfonçait à nouveau le poignard dans ma poitrine. La femme que j'aimais était partie avec notre fils et cela peut-être pour toujours. Non, ce n'était pas possible ! Ce n'était pas fini ! Ca ne pouvait pas se finir comme ça ! Tout était si bien, tout semblait si parfait ! J'avais enfin trouvé la femme qui me convenait et avec qui j'étais près à passer le reste de ma vie. J'avais enfin réussi ma vie. J'avais un foyer, une femme adorée, un fils, de l'amour... J'étais le plus heureux des hommes... Pourquoi ? J'entendais les derniers mots de Sofia dans mon esprit et me disais que j'avais du rêver. Elle ne pouvait pas être partie. Elle m'aimait, je l'aimais, je n'étais plus rien sans elle à présent. Je n'avais plus de raisons valables de rester à Poudlard sans elle et Lukas. Adossé à un mur de la gare, je frappais l'arrière de mon crâne contre le mur de briques. Des larmes coulaient sur mes joues depuis de longues minutes. J'avais hurlé que ce n'était pas possible, j'avais hurlé le nom de Sofia, mais ça n'avait rien changé. Je restais seul, terriblement seul...


***


La nuit était presque tombée. Seul dans la pénombre, je reprenais la direction du château. On entendait seulement le son de ma respiration perturbée dans le silence de la forêt. Mes membres tremblaient encore et j'avais l'impression de ne rien reconnaitre autour de moi. Je traversais le parc telle une ombre, les yeux fixés sur le sol. Mes yeux me piquaient et mes joues gardaient les traces des larmes salées qui avaient coulé. Je voyais les lumières du château devant moi et essuyais l'humeur qui coulait de mon nez d'un revers de la main. Je ne savais plus soudain si ce qui s'était passé était vrai. Un blanc s'était comme formé dans mon esprit sur le trajet de retour, de la gare au château. Je gravissais les marches de l'entrée et en croisant quelques élèves, je me demandais si je n'allais pas voir Sofia parmi eux. Tout semblait si mort et si vivant à la fois. Je déambulais dans les couloirs en m'appuyant sur les murs comme pour m'empêcher de tomber. Croisant de plus en plus d'élèves, je me redressais et essayais de me ressaisir. Il ne fallait pas qu'il me voit comme cela. Mais à travers leurs murmures et leurs chuchotements qu'ils dissimulaient en m'apercevant, je revenais petit à petit à la dure réalité. "Tu vois, regarde sa joue. Je te l'avais dit ils se sont battus"..."Il paraît que le professeur Sweetlove n'a pas donné ses cours cet après-midi. - Ah bon ? Mais, il n'a jamais manqué un cours. - Non pas lui, sa femme"... Me retournant sur les élèves, je détournais très vite la tête pour accélérer le pas. Je passais devant la Grande salle sans prendre le temps de m'arrêter et me dirigeais directement vers les escaliers. Je fermais les yeux le temps que l'escalier se déplace et revoyais le visage en larmes de Sofia. Je sentais les miennes revenir et soufflais pour les retenir. L'escalier de pierres s'arrêta au premier étage sur le couloir qui menait à l'Infirmerie. Beatrice était-elle au courant de ce qui s'était passé aujourd'hui ? Peut-être oui, peut-être que non. Les nouvelles allaient tellement vite à Poudlard, surtout les mauvaises. Je levais la tête et regardais les autres étages. Là-haut, au sixième se trouvait les appartements du personnel. Notre appartement à moi et à S... Je me mordais les lèvres pour empêcher une larme de couler. Je soupirais puis montais les quelques marches de l'escalier pour prendre la direction de l'Infirmerie.


Dernière édition par Timothy John Sweetlove le Lun 26 Mar - 7:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED]   Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] EmptyVen 10 Fév - 15:06

« Finn Folks !!! Fin Folks, sérieusement ! Je te demande des livres d’histoires sur la magie néolithique et c’est ça que tu me refile !!! Finn Folks !!! » « Tu es historienne, toi peut-être ?!! » Les voix de Béatrix et Jane résonnaient puissamment dans la Bibliothèque. L’Infirmière était venue chercher pour un élève de Grindelmonk des livres normalement interdits aux étudiants nés-moldus. Il l’attendait à l’Infirmerie avec de faux symptômes de la grippe du dragon. « Moi, non ! Mais mon meilleur ami oui, et je peux t’assurer que rien dans ce que Finn Folks a jamais écrit n’est de l’histoire !!! Tout juste un ramassis de vieux contes et de légendes ! » « Tout comme n’importe quel autre livre d’histoire sur cette période !!! Tu peux me croire, je les ai tous lus ! Tu sais quoi ? La prochaine fois tu pourras aller te chercher tes livres toute seule !!! » Sur ces mots, Jane tourna sur ses talons et disparu derrière le labyrinthe d’étagères. La Bibliothèque était vide, les élèves, habitués à leurs disputes passionnées, avaient déguerpis en sentant le changement de ton dans leur discussion, quand Béatrix avait appelé l’auteur « ça ». L’Infirmière, se retrouvant seule avec ses livres dans les bras, jeta sur une table ce-qu’elle-se-refusait-à-appeler-« œuvre » de Finn Folks et sorti de la Bibliothèque d’un pas rapide. Pourquoi elle et la Bibliothécaire ne pouvaient-elles pas, ne parvenaient-elles pas à avoir de conversations normales ? Elles s’appréciaient beaucoup. Elles se ressemblaient énormément. Elles devraient s’entendre sur tout. En descendant les étages jusqu’à son Infirmerie, le sang de Béatrix se rafraîchit, et l’Infirmière se dit qu’elle s’était peut-être trop emportée. Elle aimait Jane, et un auteur calamiteux ne valait pas la peine qu’elle se dispute avec son amie. Elle prit la résolution de lui envoyer une lettre d’excuses pour l’inviter à boire un thé avec elle le soir même. Elles se disputeraient sans doute une fois encore, pensa Béatrix avec un sourire résigné, mais il semblait que c’était la façon dont leur amitié fonctionnait. A chaque dispute, c’était à celle qui enverrait la lettre d’excuse la première, avant la prochaine bataille.

Lorsqu’elle arriva à l’Infirmerie, Clarke l’attendait assis sur une table de chevet. En voyant arrivé l’Infirmière, il se redressa subitement, s’attendant aux remontrances. « Tiens, voilà tes livres. Prends tout ton temps.» lui dit-elle en les posant sur son bureau, le regard tourné vers la fenêtre. Cléopatrâ, la chouette de Sofia, l’attendait sur le rebord de la fenêtre, une lettre à la patte. Elle entendit Clarke la remercier pendant qu’elle ouvrait la fenêtre pour faire entrer la chouette. Celle-ci vint se poser sur le dos d’une chaise et Béatrix put détacher sa lettre.
    « Béa,
    Je sais que je ne devrais pas te l'annoncer comme cela mais je ne sais pas comment faire autrement. J'ai quitté Timothy. Il m'a trompé. Je les ai surpris. L'histoire s'arrête là.
    Lukas est avec moi. Je ne sais pas si je reviendrai un jour à Poudlard.
    Je pense fort à toi.
    Bacci
    Sofia. »

La première fois qu’elle lu la lettre, Béatrix lu les mots mais ne compris par leur sens. Elle les relu une seconde fois, mais la lettre aurait très bien pu être écrite entièrement en Italien. C’était comme si les lettres s’arrêtaient à la surface de ses yeux sans parvenir au cerveau. Béatrix lu la lettre, encore et encore, sans la comprendre. Puis ce fut comme si son cœur avait compris la lettre avant son cerveau. Il se mit à battre de plus en plus vite, jusqu’à tambouriner violemment contre ses côtes. Sa gorge se serra en même temps que sa respiration s’accélérait, lui donnant le vertige. Ses mains se mirent à trembler, froissant malencontreusement les bords de la lettre. Son corps lui envoya tous les signaux de la douleur, mais Béatrix ne parvenait toujours pas à en prendre conscience. Sofia partie. Lukas parti. Sans même qu’elle ne le leur ordonne, ses jambes se mirent à courir vers le couloir. Elle passa devant la Salle d’Histoire de la Magie, la porte ouverte, vide. Elle aurait voulu s’arrêter, mais ses jambes continuèrent leur chemin. Elles l’emmenèrent dans les escaliers, montant les étages les uns après les autres, jusqu’au sixième, dans l’aile des appartements des Professeur. Béatrix posa sa main sur la poignée, ou plutôt se jeta sur la porte de l’appartement des Sweetloves, mais elle resta fermée. Béatrix tambourina sur le panneau de bois, criant tour à tour les noms des Professeur d’Anatomie et d’Histoire, sans que la porte ne s’ouvre jamais. Béatrix reconnaissait tous les signaux de la douleur dans son organisme, mais son corps pris à nouveau les commandes. Ses jambes redescendirent l’ensemble des étages du château, et poursuivit plus loin dans les sous-sols du niveau universitaire. Ses pieds se prirent plusieurs fois dans ses jupons, mais à chaque fois, ses jambes rétablirent l’équilibre en sautant quelques marches. Lorsqu’elle arriva au Laboratoire de Médicomagie, trois élèves qui étaient restés pour faire des travaux personnels l’observèrent avec des yeux écarquillés. Béatrix réalisa alors que ses reins étaient transpercés par deux poings de côtés, que sa respiration était sifflante et que son visage était couvert de larmes. Sans leur dire un mot, Béatrix remonta les marches vers le rez-de-chaussée, se tenant les reins, s’appuyant sur la rambarde des escaliers. Juste avant la porte de son Infirmerie, Béatrix s’appuya sur le chambranle de celle de la Salle d’Histoire, contemplant les chaises et table vides, et le tableau intact. Il fallait qu’elle leur envoie un hibou à tous les deux. Immédiatement. Béatrix poussa une exclamation d’épuisement en réalisant qu’elle allait devoir remonter jusqu’à la volière. Elle décida de répondre d’abord à Sofia en lui renvoyant sa chouette, elle enverrait la Reine Elisabeth à Timothy.

Béatrix constata avec soulagement que Cléopatrâ était toujours là lorsqu’elle revint à l’Infirmerie. Elle répondit d’une main tremblante qui déformait son écriture et qui envoya quelques tâches d’encre ça et là lorsque sa plume froissait le papier. Elle sentait le regard perplexe de Clarke penché sur ses livres d’histoires dans son dos, mais n’y accorda pas la moindre pensée. Refermant la fenêtre derrière Cléopatrâ qui disparaissait dans le ciel blanc d’hiver, Béatrix prit le peu qui lui restait de courage ébranlé à deux mains, et monta dans les tours, vers la volière. Elle se sentit un rien soulagée en voyant la Reine Elizabeth s’envoler à son tour. Ses amis disparus allaient lui expliquer. Il y avait eut un mal-entendu. A la fin de la journée, tout serait éclaircit et tout ce serait arrangé. De retour à l’Infirmerie, Béatrix se laissa tomber sur un lit, et n’en bougea plus de l’après-midi. Elle n’entendit pas Clarke lui demandait si ça allait, pas plus qu’elle ne l’entendit la remercier avant de partir lorsqu’il eut finit son devoir. La nuit commençait à tomber. Aucune des chouettes n’était encore revenue. Béatrix tira sa montre magique de son tablier. C’était l’heure du repas. Béatrix, sous un soudain regain d’énergie, sauta du lit et sortit de l’Infirmerie. Ses amis étaient sans doute dans la Grande Salle pour dîner. Les chouettes les attendaient toutes les deux dans leur appartement, ce qui expliquait tout ce temps d’attente… Mais Béatrix ne tarda pas à être désabusée ci-tôt qu’elle entra dans la Grande Salle. Aucun de ses amis n’était assis à la table des professeurs. Mais Béatrix s’entêta et s’y assis, se persuadant qu’ils allaient arrivés d’un moment à l’autre. « Béa, dis-moi, ce n’est pas vrai ce qu’on raconte ? » Béatrix se retourna. C’était Julian. « Qu’est-ce qu’on raconte. » répondit-elle, plus par provocation que par curiosité. « Regardes ! » répondit-il en désignant les chaises vides de la table des professeurs. « Ni Tim ni Sofia ne sont là. Apparemment ils n’ont pas donné cours de la journée. Les élèves disent qu’ils se sont battus. Certains racontent même que Timothy est blessé. C’est vrai ? Il est à l’Infirmerie ? » « Non, c’est faux. Je n’ai pas vu Tim de la journée. » répondit-elle d’une voix grave te tremblante avant de se lever et de partir. Ce que venait de lui raconter Julian confirmait tout ce qu’elle avait refuser de croire toute la journée. Elle ne pouvait pas l’admettre. Elle ne pouvait pas le supporter. C’était ridicule, impossible, et trop douloureux.

Mais lorsqu’elle arriva sur le pas de la porte de son Infirmerie, Béatrix reconnu dans la pénombre la silhouette grande et fine de son meilleur ami, le visage baissé, les épaules courbées, assis sur un lit. Et le voir, si désolé, si abattu, ne permettait plus le moindre doute. Tout était vrai. Sofia était partie… Béatrix ignora le cri de douleur à l’intérieur d’elle, et refoula les larmes qui cherchaient à éclater comme une tempête. Rien, absolument rien n’avait sa place face à la souffrance de son plus grand ami.

Ses genoux heurtèrent violemment le sol dur de l’Infirmerie alors qu’elle s’agenouillait devant lui. Elle ne le voyait que très peu dans les dernières lueurs du crépuscule, mais elle savait que les reflets humides sur sa peau étaient ceux de larmes, et elle reconnaissait la lueur de ses yeux clairs, les plus clairs qu’elle connaissait. Son regard était désemparé, abattu, hébété, comme celui des patients encore en état de choc qui ne parvenaient pas à réaliser qu’il manquait une partie de leur corps, trop perdus pour avoir conscience de leur propre douleur. Béatrix restait silencieuse. Voir son Timothy ainsi, son solide Timothy Sweetlove, toujours si calme, toujours si serein, toujours si constant, ce soir si désespéré, si anéanti et si accablé de chagrin, c’était cruel, c’était injuste et terriblement douloureux. Béatrix restait silencieuse, son regard plein d’amour et de compassion pour son ami. Elle ne parvenait pas à dire le moindre mot. De toute façon, aucun mot ne pourrait apaiser sa peine. Aucun mot ne pourrait lui faire de bien. Lentement, avec une tendresse infinie, Béatrix se redressa, passa ses bras autour de ses épaules et serra Timothy dans ses bras. Caressant doucement ses cheveux de jais de sa main, Béatrix sentit sa joue humide contre la sienne, et ferma les yeux pour retenir ses propres larmes. Elle n’avait jamais vu son ami dans cet état, et cela la bouleversait. « Qu’est-ce qu’il s’est passé, sweetie ? » lui murmura-t-elle à l’oreille après avoir déposé un baiser dans ses cheveux. Il s’agissait plus d’une invitation à se confier à elle qu’à se justifier. En l’appelant par le nom qu’elle lui avait redonné lorsqu’ils étaient redevenu amis, Béa lui faisait savoir qu’il n’était pas obligé de lui répondre tout de suite, qu’elle était là pour lui, et que s’il préférait garder le silence et se reposer, elle le respecterait.



Dernière édition par Beatrix Windsor le Dim 25 Mar - 15:03, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED]   Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] EmptySam 11 Fév - 11:27

Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] 785015tumblrlyz11hCdut1qfdvczo2250Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] 736093tumblrlyz11hCdut1qfdvczo1250
Dévalant les marches des escaliers, je m'étais dirigé vers l'Infirmerie. Je ne savais pas réellement pourquoi. Bien entendu, il y avait ma meilleure amie, mais ce n'était pas vraiment la raison qui m'y poussait. Je ne savais pas, c'était comme si mon corps et mon cerveau cherchaient un point de fuite, un moyen de lutter contre ce qui se passait dans ma tête, contre ce vide que j'avais l'impression d'avoir en moi et contre ses satanées larmes et tremblements qui ne me lâchaient plus. L'Infirmerie me semblait l'endroit le plus approprié pour régler ces problèmes ou pour les endormir si il en avait besoin. C'était un endroit neutre, froid, vide, sans vraiment de souvenirs, ni de marques quelconque qui pourraient me faire penser à... Je déglutissais et fermais les yeux pour essayer de chasser cette pensée de mon esprit. Je voulais absolument la chasser pour éviter qu'elle ne me fasse trop mal, même si c'était plus facile à penser qu'à réaliser. Mon cerveau essayait de lutter contre lui-même, contre mes propres pensées. Résultat, mon corps essayait de s'auto-défendre contre le manque et les sentiments qui m'envahissaient. Je tremblais, mes membres s'entêtaient à trembler alors que le reste de mon corps était stable et que la température n'avait rien de désagréable. Je m'arrêtais devant la grande porte de l'Infirmerie puis posais mon poing sur la porte pour toquer. Mais ma main se déplia simplement sur le panneau de bois qui s'entrouvrit. Je poussais ce dernier et m'engouffrais dans l'Infirmerie. Balayant la pièce du regard, je constatais qu'elle était vide. Même si celle-ci était plongée dans la pénombre à cause de la nuit qui était tombée, je pouvais percevoir qu'elle était vierge d'individu. Je soupirais puis faisais un pas en arrière pour ressortir mais je m'arrêtais tout à coup. Où allais-je bien pouvoir aller ? Au sixième étage dans les appartements ? J'allais m'allonger sur le canapé ou sur le lit et faire comme si de rien n'était ? Comme si elle...comme si elle était encore là...? Je n'en avais physiquement pas la force. Je rouvrais donc la porte de l'Infirmerie et pénétrais à l'intérieur. Je m'avançais machinalement vers le premier lit qui se présentait à moi. Malgré que la pièce soit plongée dans la pénombre, la couchette était baignée par la faible lumière de la lune qui traversait les vitraux de l'Infirmerie. La démarche toujours flottante, je me posais au rebord d'un lit puis réalisant de nouveau la situation, je fus pris de sanglots. Je prenais ma tête dans mes mains et enfonçais mes doigts dans mon crâne. Je ne pouvais m'empêcher de me triturer le visage, de me tirer les cheveux lorsque je me sentais coupable. Mais cette fois-ci c'était bien plus intense car j'étais coupable, sur toute la ligne. J'avais embrassé une autre femme et j'avais perdu la mienne. Certains diraient qu'un simple baiser ne signifie rien, que ce n'est pas une tromperie, mais cela est faux. C'est du pareil au même, cela ne fait aucune différence spécialement pour une femme. Du point de vue d'une femme, donner un baiser à une autre c'est lui donner une marque d'attention, d'affection, voir d'amour. De plus donner un baiser à une femme conduit généralement à faire d'autre chose avec elle... Pour les femmes un baiser n'est que le commencement de ce qui pourrait se passer ensuite. C'est cet enchainement logique et immonde qui avait traversé la tête de Sofia ce soir et me l'avait fait perdre. Je lâchais un nouveau sanglot. La perdre, non je ne pouvais pas la perdre et pourtant son visage baigné de larmes, de fureur et de déception me revenait à l'esprit. « Je t'aime Timothy, mais je dois partir ». Ses mots me faisaient trop mal. Je poussais un grand soupir puis fis glisser mes doigts sur mon visage, mais quelque chose s'accrocha sur ma peau. Une vive douleur se réveilla sur ma joue me rappelant soudain l'entaille qui avait été tracé sur ma joue. Je l'avais complètement oublié et même les larmes salées qui avaient coulé dessus ne m'avaient pas piqué. Je sentis le fluide sanguin recommencer légèrement à couler et regardais ma main pour voir ce qui avait accroché. A travers la lumière d'un faible rayon lunaire, je vis une facette de mon alliance tachetée de sang. Je regardais quelques instants la paume de ma main parsemée de sang. Cette image apparaissait tout à coup comme symbolique. Mon mariage tacheté de sang, c'était si dur et en même temps si réel. J'entendis bientôt des bruits de pas frapper le sol de pierre et fermais le poing pour cacher mon alliance. Je vis alors apparaître le visage de Beatrice sous mes yeux. Je relevais légèrement la tête pour croiser son regard qui se voulait maternelle et compatissant. Elle avait toujours su être là lorsque je n'étais pas bien. Même étant jeune, malgré mon subtil entrainement pour garder un sourire constant en toutes circonstances, elle voyait lorsqu'une certaine lumière ne brillait plus dans mes yeux. Je ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. Les mots ne voulaient plus sortir de ma bouche. Moi qui parlait si souvent, je n'arrivais plus à parler. Mais comme si Béatrice avait compris elle se redressa et passa ses bras autour de mes épaules pour ne serrer dans ses bras. Ce geste pourtant rassurant me serra à nouveau le coeur et je me mis à sangloter sur l'épaule de mon amie. Je me sentais coupable et ridicule. Jamais elle devrait me voir comme cela, mais ce soir je n'arrivais pas à me contrôler. Je ne contrôlais plus rien depuis bien longtemps de toutes manières. Je sentais sa main caresser tendrement mes cheveux et je posais une main sur son bras pour ne pas perdre l'équilibre. « Elle...elle est partie... » lâchais-je en essayant de contenir mes sanglots. Mon corps me trahissait. Mon diaphragme se contractait sans que je lui en donne l'ordre et des larmes continuaient de s'écouler sur mes joues. J'étais un homme et je ne me doutais pas que cela pourrait faire aussi mal. « Qu’est-ce qu’il s’est passé, Sweetie ? » murmura Beatrice en déposant un baiser dans mes cheveux. Sweetie. Il y avait un bout de temps que je n'avais pas entendu ce surnom prononcé de la bouche d'une femme. Le moment était-il tellement spécial, tellement désespéré pour que Beatrice m'appelle comme cela ? Elle continuait de caresser mes cheveux et après quelques instants, je me dégageais d'elle. Je plongeais mon regard dans le sien et grimaçais pour retenir de nouvelles larmes. « Elle est partie Beatrice...Elle est partie et c'est à cause de moi...Je l'ai trahi » avouais-je avant d'être pris de nouveau spasme. Je posais ma main sur mes lèvres pour étouffer ce qui sortait de ma bouche et détournais le regard de Beatrice. Je ne voulais pas qu'elle me voit comme cela. Je ne voulais pas voir son regard accusateur ou alors maternel car je savais pertinemment j'étais un monstre.


Dernière édition par Timothy John Sweetlove le Jeu 22 Mar - 23:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED]   Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] EmptyMer 15 Fév - 14:29

« Elle...elle est partie... » La voix brisée de Timothy lui parvint étouffée dans son épaule. Béatrix ne dit rien. Elle craignait que si elle disait quoi que ce soit, sa propre voix ne lui fasse défaut à son tour. Elle avait enfin admis la vérité du départ de Sofia en voyant Timothy anéhanti. Mais l’entendre à haute voix, cette dite voix pleine de désespoir et de sanglots, ceux de son meilleur ami, c’était une nouvelle épreuve. Jusqu’à présent, elle avait eut à faire face sa propre détresse, celle de perdre soudainement sa meilleure amie, celle de voir partir en lambeaux une famille qu’elle avait commencé à considérer comme la sienne. Sa propre détresse qu’elle avait traiter à sa propre manière : en la fuyant. Maintenant, c’était la détresse de son meilleur ami qui lui faisait face. Son meilleur ami qui avait toujours été là quand sa détresse courrait plus vite qu’elle et la rattrapait. Aujourd’hui c’était son tour.

Béatrix enserrait Timothy de ses bras, et au fur et à mesure qu’il semblait s’effondrer de chagrin, devenait plus forte pour lui apporter le soutien qui lui manquait. Elle adoucissait ses violents sanglots par des caresses, l’empêchait de tomber en l’entourant de ses bras. Après un moment, Timothy trouva la force de se redresser et de relever son regard vers elle. Son visage restait dans la pénombre, le clair de lune venant de derrière lui, mais elle pouvait sentir l’humidité que ses larmes avaient laissé sur sa propre joue, et sous ses doigts les plis de son visage contrit de chagrin. « Elle est partie Beatrice... » continua-t-il. « Elle est partie et c'est à cause de moi... Je l'ai trahie. » Timothy s’éloigna soudain de Béatrix. Celle-ci l’observait, le visage impassible. Elle était profondément bouleversée de le voir si ébranlé dans tout son être. Il tremblait, ses sanglots et sa main sur sa bouche l’empêchant de respirer, le regard perdu, deviant, comme cherchant un repère auquel s’accrocher sans parvenir à le trouver.

Avec les gestes les plus doux, Béatrix pris le visage de Timothy dans ses mains et le tourna lentement vers elle. Son habituel sourire, doux, tendre et rassurant. « Timothy, qu’est-ce qu’il s’est passé? » demanda-t-elle avec un ton insistant, bien qu’extrêmement doux. Elle voulait qu’il sente qu’il pouvait se confier à elle. Il devait le savoir, il pouvait tout lui dire, elle pouvait tout entendre de lui. Elle ne le jugerai pas, elle ne le sermonerai pas. Quoi qu’il ferait, elle serait toujours là pour l’aider. Quelques étaient leurs erreurs, quelques étaient leurs défauts, ils étaient toujours là l’un pour l’autre désormais. Il en était devenu ainsi le jour où ils avaient renoué leur amitié après toutes ces années. Il ne lui avait pas tout raconté de ces années passées séparément, et Béatrix l’avait accepté. Elle avait fait confiance au Timothy qu’elle avait retrouvé, exactement le même, si ce n’était plus sage, encore plus dévoué et plus sûr de lui. Elle doutait fortement que cet homme, qui aimait sa femme plus qu’elle n’avait jamais vu une personne en aimer une autre, avait pu la trahir. Il devait y avoir une explication. Elle était prête a tout entendre, et même si ce ne serait pas ce a quoi elle s’attendait, même s’il avait fait une erreur, elle était prête a tout lui pardoner, car elle en était sûre, il n’y avait pas d’être plus bon que Timothy Sweetlove sur cette terre.

Ses mains sur ses joues humides, Béatrix lui sourit, passant doucement ses pouces sur les pomettes saillantes de son visage pour en effacer une larme. Elle sentit alors un sillon anormal dans sa peau et retira ses mains immédiatement, ayant reconnu une plaie et ne souhaitant pas lui faire mal. Comme si elle avait été parcourure d’une décharge électrique, Béatrix s’était dressée sur ses pieds et dirigé sa baguette vers la table de chevets. Des dizaines de petite boules de verres abritant des flames s’allumèrent et éclairèrent l’Infirmerie. Béatrix reporta son regard vif, presque rendu agressif par l’excès d’inquiètude, sur le visage de Timothy. Une longue entaille lui traversait la joue, le sang rouge vif ressortant d’autant plus violemment contre ses yeux d’un bleu limpide, transparent. Béatrix sous le choc, porta sa main à ses lèvres. Ses doigts étaient humides. Regardant sa propre main, Béatrix réalisa que ce qu’elle avait cru être des larmes étaient en fait du sang. Elle passa le dos de sa main sur sa joue, il y avait du sang aussi. « Mais… Mais qui t’as fait ça?!! » s’exclama-t-elle, encore sous le choc.



Dernière édition par Beatrix Windsor le Dim 25 Mar - 15:05, édité 2 fois
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Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] Vide
MessageSujet: Re: Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED]   Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] EmptySam 18 Fév - 11:36

Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] 161321tumblrlx6r7mnYCU1qhegjko1500
Il y a toujours une époque de notre vie qu'on aimerait oublier. Il y a toujours un moment où de notre vie nous étions quelqu'un d'autre. Une autre personne totalement différente d'aujourd'hui qu'on déteste par dessus tout. Cette année avec Shanaëlle, ces quelques mois passer avec elle, j'aurais préféré ne jamais les vivre. Je n'étais pas moi-même avec elle, j'étais juste un pauvre jeune homme perdu qui avait essayé de se donner de l'importance auprès d'une femme qui lui donner des frissons. Ni ma mère, ni mon père, ni même Julian ou Beatrice sont au courant de ce qui s'est passé avec Shanaëlle. J'ai honte de ce que j'ai pu faire durant cette année passée avec elle. Je sais que c'est ridicule pour un homme de mon âge de penser cela, mais la personne que j'étais à cette époque est simplement tout ce qui me répugne chez un (jeune) individu masculin aujourd'hui. Un ensemble de condescendance, de désinvolture, d'insensibilité mêlé à une pointe d'audace et un excessif complexe de supériorité. Ce sentiment d'être toujours mieux que les autres, de tout contrôler, de se moquer de tout et de vivre de la façon la plus vil sans se soucier des conséquences. En terme prosaïque, je "crachais" sur le monde à cette époque. Oui, moi Timothy Sweetlove, aujourd'hui professeur d'Histoire de la Magie à Poudlard et l'homme le plus banale du monde je fus pendant un temps le pire héritier de Serpentard. Je pense que vous comprenez mieux pourquoi je n'avais parlé à personne de cette époque de ma vie et pourquoi j'aurais préféré ne jamais l'avoir vécu. Je savais que si un jour quelqu'un découvrait qui j'avais été durant cette année, tout ce que j'étais aujourd'hui serait fichue... Et j'avais eu raison d'avoir peur. Aujourd'hui Shanaëlle était venue à Poudlard comme resurgissant du passé et en à peine un soleil et une lune j'avais tout perdu. Ma femme, mon fils et peut-être ma réputation toute entière. Les nouvelles couraient vite à Poudlard et les brefs échos que j'avais entendu dans les couloirs sur mon trajet jusqu'à l'Infirmerie ne faisaient que confirmer ma dernière peur.

Assis sur l'un des lits de camps de l'Infirmerie, Beatrice toujours face à moi, je me dégageais quelque peu d'elle pour respirer. Il fallait que je me reprenne. J'étais un homme, pas une victime, ni un petit garçon qui pleure dans les jupons de sa mère. J'avais trente-six et j'étais fort maintenant. J'avais construit des armes pour me défendre et survivre, même si plusieurs d'entre elles étaient parties aujourd'hui. Lâchant un dernier sanglot, je passais une main sur mon visage pour effacer le sang et les larmes qui avaient coulé dessus. Je devais me ressaisir. Beatrice n'avait pas à me voir pleurer, elle n'avait pas à me voir comme un pauvre homme sans défense. Même si la situation me faisait terriblement mal, j'étais Timothy Sweetlove. L'homme qui relative, qui reste calme, qui prend soin des autres et analyse chaque situation avec attention et sagesse. Trop sensible le Timothy, pas étonnant que Hayes prenne plaisir à se moquer de toi et à te ridiculiser. Le regard toujours fuyant, je forçais ma cage thoracique à se contracter de façon régulière pour calmer ma respiration. Après quelques instants, je sentis à nouveau les mains de Beatrice sur mon visage et celle-ci me força à la regarder. « Timothy, qu’est-ce qu’il s’est passé ? » demanda-t-elle avec un ton insistant, bien qu’extrêmement doux. Son regard se voulait toujours rassurant et je savais que si je voulais sortir de cette Infirmerie un jour, il faudrait que ma langue se délie. En même temps, c'était pour cela que j'étais venu jusque ici, pour ne pas rester et peut-être parler à quelqu'un qui ne me jugerait pas. Alors que je tentais de décrisper mon visage, Beatrice passa doucement ses pouces sur mes joues pour essuyer les dernières traces de mes larmes. Mais Beatrice retira tout à coup ses mains après avoir effleurer l'entaille qui se trouvait sur ma joue. D'abord surprit, je tendais ensuite une main vers Beatrice afin de la retenir pour lui faire comprendre que cela importait peu. Je ne voulais pas qu'elle me soigne, pas pour l'instant. Mais ma main se referma sur du vide et je vis Beatrice se redresser comme si elle avait été frappé par la foudre. Elle sortit alors sa baguette de son tablier et la pointa vers le vasque de verre posé sur la table de chevet. Les dizaines de petites boules de verres qui se trouvaient à l'intérieur et qui abritaient des flammes s’allumèrent pour inonder l'Infirmerie d'une lumière chaude et orangée. Enfin sous la lumière, Beatrice posa son regard sur l'entaille qui traversait ma joue. Une expression de frayeur apparut alors sur son visage et elle porta machinalement sa main à ses lèvres. Mais elle se ravisa très vite, constatant les gouttes pourpres qui recouvraient ses propres doigts. Paniquée, elle passa la main sur sa joue pour récupérer le sang que j'y avais laissé lorsqu'elle m'avait pris dans ses bras. « Mais… Mais qui t’as fait ça ?!! » s’exclama-t-elle, visiblement sous le choc. Je baissais les yeux et passais la paume de ma main et le revers plusieurs fois pour essuyer le sang qui coulait, mais l'entaille était trop profonde pour le flux sanguin ne s'arrête comme cela. « Ce n'est rien, juste...juste un peu de sang » dis-je agacé en me frottant les mains. Je tournais alors mon regard vers la table de chevet et apercevais un linge posé à côté d'un haricot. Je me levais et allais m'en emparer pour essuyer mes mains et poser le morceau de tissus sur la plaie. Le contact de la fibre avec ma chair n'était pas des plus agréable, mais peu importait. Le dos face à Beatrice, mon regard se fixa le vasque remplit de petites boules lumineuses. Les flammes dansaient à l'intérieur produisant un jeu d'ombre sur les murs de la pièce. « Je n'ai pas toujours été bon Beatrice » avouais-je tout à coup, hypnotisé par les boules incandescentes. « Il fût un temps... une période juste après la fin de nos études à Poudlard où j'ai fait des choses que je regrette aujourd'hui... » dis-je d'un ton incroyablement plat. Mon regard toujours fixé sur les boules de verres, je reposais le linge sur la table de chevet. Le temps des révélations était arrivé. « Il y a des années de cela alors que j'habitais à Londres et je me préparais à devenir professeur d'Histoire de la Magie, j'ai rencontré une femme à l'Ecole Supérieure d'Enseignement Magique. Une femme de sang-pur, tout bonnement extraordinaire. Elle était belle, intelligente et extrêmement influente. Je ne sais pas pourquoi mais elle s'est intéressée à moi et le jour où j'ai cédé à ses avances tout a basculé » avouais-je d'un ton grave en plongeant soudain ma main dans le vasque de verre pour jouer avec les boules lumineuses. « J'ai vécu presque un an à ses côtés. J'ai fait des choses, connu des gens et vécu dans un luxe incroyable grâce à elle » ajoutais-je en m'emparant d'une boule lumineuse entre mes doigts pour la sortir du vasque. « Je savais au plus profond de moi que ce que je faisais était mal mais je me sentais si important à ses côtés, si...puissant » déclarais-je d'un voix presque possédée en fixant intensément la boule de verre que je tenais entre mes mains. Soudain la flamme qui se trouvait à l'intérieur s'amplifia comme un brasier intense, remplissant entièrement la boule et brûlant les parois de verre. Sous l'effet de la chaleur, j'échappais la boule de verre qui vient s'écraser dans le vasque. « Lorsque j'ai compris que si je continuais de la suivre j'allais finir mal, je suis partie...sans lui laisser un mot et j'ai préféré tout oublier » dis-je d'une voix redevenue plus normale. La paume de la main échauffée, je reprenais le linge entre mes mains pour essuyer le sang qui se trouvait toujours dessus. « Cette femme est revenue à Poudlard aujourd'hui et pour célébrer nos retrouvailles elle m'a embrassé...et Sofia a tout vu » avouais-je en sentant de nouvelles larmes monter au bord de mes yeux. Je prenais une grande inspiration pour éviter à mes yeux de céder une nouvelle fois, puis je me retournais vers Beatrice l'air grave. « C'est ma punition Beatrice. Sofia, cette entaille, c'est ma punition pour l'avoir laissé... » concluais-je en regardant Beatrice et en sentant un nouveau sentiment de haine envers Shanaëlle me parcourir le corps. Elle avait détruit ma vie.


Dernière édition par Timothy John Sweetlove le Sam 10 Mar - 10:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED]   Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] EmptyLun 27 Fév - 9:24

Béatrix regardait le sang sur ses doigts, écarlate, brillant et tiède. Elle avait très souvent eut les mains couvertes de sang dans sa vie, mais avoir le sang de son meilleur ami sur les mains, même en si petite quantité, c'était différent. C'était douloureux, révoltant et terriblement culpabilisant, elle aurait préféré cetn fois avoir son prore sang sur les mains que de voir Timothy souffrir ainsi. Qui avait fait couler ce sang si précieux? Etait-ce Sofia? Avait-elle été si blessée que dans un élan de vengeance, elle avait attaqué Timothy avant de partir? Le coeur de Béatrix se serra d'avantage à cette pensée. Ou bien était-ce Timothy lui-même? Vu son état bouleversé et en connaissance de sa maladresse habituelle, ce n'était pas impossible... Béatrix devait savoir. Elle devait comprendre ce qu'il s’était passé. Pourquoi si soudainement, le monde autor d’elle n'était devenu que ténèbres et souffrance.

Timothy se leva et se tourna vers une table de chevet, saisissant un linge blanc pour le poser sur son visage. Béatrix l'observait avec inquiétude, immobile, sa main brillante toujours levée à mi-hauteur. Tout semblait s'être soudain terriblement assombri. Béatrix regarda autour d'elle, les boules de lumières étaient pourtant toujours allumées. Elle se tourna vers son ami pour voir si lui aussi s'en était rendu compte, puis elle compris. En s'approchant de la table de chevet, Timothy avait masqué la lumière qui s'y trouvait et plongé le reste de l'Infirmerie dans la pénombre. Dans son ombre gigantesque, Béatrix ne pouvait voir que son dos, immense et ténébreux, encerclé de faibles rayons lumineux que sa silhouette semblait étouffer. « Je n'ai pas toujours été bon Beatrice » Béatrix sursauta. Elle ne lui avait jamais connu cette voix, si grave, si insensible. S'ils n'avaient pas été seuls dans la pièce, elle aurait cru qu'une autre personne avait pris la parole... « Il fût un temps... une période juste après la fin de nos études à Poudlard où j'ai fait des choses que je regrette aujourd'hui... » Béatrix ne répondit rien. Cette periode n’en avait pas été une bonne. Après leur etudes à Poudlard, elle avait vu sa vie s’écrouler autour d’elle alors qu’elle ne s’était jamais donné autant d’effort pour la réussir. Malgré ses brillants resultats aux ASPICs qui allaient lui permettre une brillante carrier de Medicomage, Béatrix n’avait reçu autant de felicitations que sa soeur. A vrai dire, elle n’avait pas reçu de felicitations du tout. Les ASPICs étaient inconnu dans le monde Moldu, ils ne connaissaient pas leur difficulté et pouvaient encore moins s’en vanter aux proches de la famille. Béatrix avait tout de meme poursuivis sa route, l’encouragement fidèle de Timothy aidant, mais lorsqu’elle était entrée en formation à Ste Mangouste, sa famille lui ne le prit pas bien du tout. C’était un affront à tout ce qu’ils lui avaient jamais preparé. Pourquoi ne pouvait-elle pas faire comme sa soeur? Mais elle faisait comme sa soeur, dans un monde different voilà tout. Au rejet de sa famille, Béatrix se donna plus que jamais à sa carrière, pour ne pas leur donner l’occasion de critiquer d’avantage ses choix, pour leur montrer que si, elle faisait aussi bien que sa soeur, même mieux… Et elle y était parvenue... au détriment de Timothy. Ne rentrant plus le soir, dormant parfois à l'hopital les quelques heures qu'elle avait entre ses gardes, lui aussi avait finit par lui tourner le dos. Elle avait toujours fait de son mieux, mais se retrouvait quand même seule. Complètement seule. Alors Béatrix s'était enfermée encore un peu plus dans son travail, qui lui était toujours là. Il y avait toujours des gens à guérir...

« Il y a des années de cela, » reprit-il, Béatrix reportant son attention sur son ami, « Alors que j'habitais à Londres et je me préparais à devenir professeur d'Histoire de la Magie, j'ai rencontré une femme à l'Ecole Supérieure d'Enseignement Magique. Une femme de sang-pur, tout bonnement extraordinaire. Elle était belle, intelligente et extrêmement influente. Je ne sais pas pourquoi mais elle s'est intéressée à moi et le jour où j'ai cédé à ses avances tout a basculé. » Béatrix regarda son dos tourné, l'écoutant attentivement, cherchant à comprendre pour quelle raison il lui racontait cela. « J'ai vécu presque un an à ses côtés. J'ai fait des choses, connu des gens et vécu dans un luxe incroyable grâce à elle. Je savais au plus profond de moi que ce que je faisais était mal mais je me sentais si important à ses côtés, si...puissant. » La lumière que cachait Timothy s'intensifa, et son ombre également. Elle sembla grandir, devenir plus noire, plus profonde, plus étouffante, avant qu'un bruit de choc de verre ne se fasse entendre et que l'ombre ne redevienne qu'une simple ombre. « Lorsque j'ai compris que si je continuais de la suivre j'allais finir mal, je suis parti... sans lui laisser un mot et j'ai préféré tout oublier » La voix de son ami aussi semblait redevenir normale, comme si, au fur et à mesure qu'il se confiat à Béa un poids disparaissait de son esprit. Béatrix le laissa poursuivre, sentant qu'il n'avait pas finit, et que sa confession, quelque part, lui faisait du bien.« Cette femme est revenue à Poudlard aujourd'hui et pour célébrer nos retrouvailles elle m'a embrassé...et Sofia a tout vu. » Béatrix entendit sa voix se briser en prononçant le nom de son épouse, et son ami se tourna vers elle. Son visage était grave, épuisé, presue résigné. Elle ne lui connaissait pas se visage, et elle ne l'aimait pas.« C'est ma punition Beatrice. Sofia, cette entaille, c'est ma punition pour l'avoir laissée... »

« N'importe quoi. » dit-elle avec un cynisme surprenant, les lèvres pincées, les bras croisés. Béatrix se dirigea vers une étagère et revint aux côtés de Timothy avec une fiole ambrée dans les mains. « Des femmes brisées, il en existe des centaines, rien que dans ce pays. Toutes ne détruisent pas la vie de l'homme qu'elle estiment responsable que je sache! » En en versant le contenu dans sa main, elle reflechit à qui cette inconnue pouvait bien être. Il avait eut deux nouvelles professeurs à Poudlard cette dernière rentrée, et Béatrix les détestait autant l'une que l'autre. Le Pr. de Quincey était une Médicomage réputée, autant sinon plus qu'elle, et qui ne cessait de s'en venter auprès d'elle. Béatrix eut un frisson, puis réalisa que le Pr. de Quincey était à New-York à cette époque. De plus, elle était trop jeune. Elle avait sans doute été en première année lorsque Timothy et Béatrix avaient quittés Poudlard. Non, il devait s'agir du Pr. Malfoy, cette bourgeoise au Sang Pur qui rabaissait Béatrix à la moindre occasion. Oui, « une femme de sang-pur, belle, intelligente et extrêmement influente » c'était elle tout craché.« Lorqu'on nous brise le coeur, on attend que la douleur disparaisse, et on va de l'avant Ca s'appelle grandir. » Le ton sarcastique de Béatrix s'était entièrement estompé. Maintenant c'était son tour d'avoir quelque chose d'un peu triste, de resigné... Béatrix posa délicatement du bout des doigts le contenu de la fiole sur la plaie de Timothy,ses yeux concentrés sur la peau entaillée. Elle pourrait facilement évité une cicatrice. « Cette femme qui t'as fait ça, ce n'est pas une femme. C'est une gamine. C'est une petite fille pourrie gatée qui n'aime pas qu'on la contrarie. ». Béatrix massa doucement la peau de Timothy pour que la pomade fasse son effet. Son regard croisa celui de son ami, et elle lui sourit tout en continuant à lui caresser tendrement la joue. « Tu as fais des erreurs... Ca ne change rien, finalement. » pensa-t-elle tout haut sans s'en rendre compte. « Tu restes l'homme le plus gentil, le plus attentioné, le plus fidèle que je connaisse... Sofia le sait aussi. » Sa voix tremblante semblait fatiguée, mais vibrante de sincérité. « Tu n'as pas voulu que quoi que ce soit dans tout ça n'arrive. Elle va s'en rendre compte... Tu verras, ça va s'arranger...» finit-elle par dire de la manière la plus réconfortante qui pouvait exister. La plaie sur la joue de Timothy avait disparue.




Dernière édition par Beatrix Windsor le Dim 25 Mar - 15:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED]   Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] EmptySam 10 Mar - 20:41

Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] 409920tumblrlyzpoupdzu1r6hn0no1r1500
Quand les Dieux veulent nous punir, ils nous accordent ce que nous désirons. J'avais désiré une femme, des enfants, une vie parfaite d'homme rangé avec une famille et je me voyais aujourd'hui puni. Tout ce paye un jour ou l'autre, cet maxime ne cessait de raisonner dans ma tête. Mais pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi moi ? Pourquoi de cette façon ? Peut-être parce que quelqu'un voulait me faire comprendre que même moi, Timothy Sweetlove le petit professeur d'Histoire de la Magie sans histoire, je pouvais aussi sombrer. Même moi qui n'avait aucune importance, aucun rôle spécial dans ce bas monde, même moi le plus insignifiant des sorciers je pouvais être puni. Une punition dont le bourreau s'était révélé être Shanaëlle Malfoy. Une sang-pur, garce, serpentarde jusqu'au bout de ses ongles manucurés et incendiaire comme un Feudeymon. Je pense sincèrement que j'aurais préféré revoir le Ministre de la Magie Poudlard qu'elle dans les couloirs de l'école. Elle n'avait pas changé depuis toutes ses années. Elle avait beau être tout ce qu'elle était, elle était restée la même. Une femme trop sûre d'elle, trop gâtée par la nature et trop imbue d'elle-même. « J'obtiens toujours ce que je veux et tu le sais très bien Timothy ». J'avais une très bonne mémoire et je savais effectivement de quoi elle était capable pour obtenir ce qu'elle voulait. Les sorts, les menaces, elle savait y faire. Malheureusement pour elle, j'avais grandi entre temps et je n'étais plus ce jeune homme de vingt cinq ans qui avait de besoin de quelqu'un pour exister. Je n'avais plus besoin d'elle. Par contre, elle était toujours restée la même. A se croire tout permis et se croyant tout du. Plus j'y repensais et plus notre rencontre dans la salle des professeurs avait ressemblé à des gamineries de collège. J'avais connu le même sort un nombre incalculable de fois durant ma scolarité à Poudlard. Un sort de stupéfixion, cela en était presque ridicule, même si je devais avouer que lui lancer un flocon n'avait pas été plus imaginatif. Faute de baguette, j'avais du improviser. « N'importe quoi » dit soudain Beatrice d'un ton tranchant. La voix de ma meilleure amie me sortit de mes pensées. Je relevais les yeux vers elle, peu surpris par sa réaction. Béatrice se dirigea vers une étagère puis revint vers moi, une fiole ambrée dans les mains. Sachant pertinemment ce qu'elle allait faire, je reposais le linge que je tenais entre mes mains sur la table de chevet. « Des femmes brisées, il en existe des centaines, rien que dans ce pays. Toutes ne détruisent pas la vie de l'homme qu'elle estiment responsable que je sache ! » dit-elle en versant quelques gouttes du contenu de la fiole dans le creux de sa main. Je regardais Beatrice s'exécuter sans rien dire. Elle avait raison, tout du moins en partie. Je savais pas expérience (et aujourd'hui d'autant plus) qu'il ne fallait jamais se moquer d'une femme. Leur vengeance pouvait être terrible et cette après-midi j'en avais payé le prix. Pour autant, toutes les femmes n'étaient pas comme cela, Beatrice elle n'était pas comme cela. Elle aurait eu toutes les raisons du monde de m'en vouloir lorsque j'avais décidé plusieurs années auparavant de mettre fin à notre relation, parce que précisément nous n'avions plus de relation de couple. A entendre par là, que nous ne pouvions nous voir à cause de nos études respectives et que notre couple n'était plus un couple depuis longtemps. Elle aurait pu m'en vouloir de l'avoir laisser elle aussi, mais ce n'était pas le cas et elle m'avait même pardonné. « Lorsqu'on nous brise le coeur, on attend que la douleur disparaisse, et on va de l'avant. Ca s'appelle grandir » reprit Beatrice d'une voix devenue plus triste. Je baissais alors les yeux. C'était comme si elle avait lu dans mes pensées, à propos d'elle, comme à propos de Shanaëlle. Je repensais soudain à qu'elle venait de dire et ce que j'avais en tête. J'avais laissé trop de femmes à cette époque. Beatrice, Shanaëlle... Même si je l'avais fait pour certaine bonne raison, j'avais laissé deux femmes. Un comportement d'enfoiré et de lâche. Comment n'avais-je pas pu me rendre compte de ce que je faisais à cette époque. Je me disais soudain que le départ de Sofia était ma punition pour rééquilibrer la balance. Pour deux femmes laissées, je devais perdre mon épouse. J'étais stupide, terriblement stupide. « Je suis désolé Beatrice » dis-je tout à coup comme pour lui avouer toutes les erreurs que j'avais fait à cette époque, elle en particulier à cet instant. Beatrice trempa ses doigts dans la potion ambrée qu'elle avait versé dans sa main et vint ensuite effleurer ma joue. Le contact de la potion sur la plaie me fit sursauter. « Cette femme qui t'as fait ça, ce n'est pas une femme. C'est une gamine. C'est une petite fille pourrie gâtée qui n'aime pas qu'on la contrarie » continua Beatrice en me regardant enfin dans les yeux et en esquissant un sourire. Je forçais mes fossettes à se plisser pour lui sourire, mais me ravisais très vite. La potion que Beatrice appliquait avec le plus grand soin sur ma joue me faisait ressentir des picotements presque sur tout le visage. « Tu as fais des erreurs... Ca ne change rien, finalement. Tu restes l'homme le plus gentil, le plus attentionné, le plus fidèle que je connaisse... Sofia le sait aussi » dit-elle d'une voix tremblante, mais également sincère. Un silence s'était installé dans l'immense Infirmerie. Derrière la voix vibrante de Beatrice, il n'y avait aucun son, même nos respirations ne semblaient pas être audibles. Je venais de réaliser tout ce que venait de dire Beatrice et une larme roula une fois de plus sur ma joue, mais aucun sanglot ne l'accompagnait. A l'entente du prénom Sofia, je revoyais le visage de mon épouse et l'air sans vie qu'elle avait eu lorsqu'elle m'avait quitté. Gentil, attentionné, fidèle... Bizarrement je ne la croyais pas ou plutôt je n'avais pu envie de la croire. Si Sofia savait tout cela, elle ne serait pas partie, pas à cause de ça. Elle ne penserait pas que je l'avais trompé. Tout cela n'avait aucun sens. « Je n'en suis pas si sûr... » finis-je par dire en secouant la tête en signe de désaprobation. Comme si elle me connaissait trop, Beatrice ignora la remarque et continua d'appliquer délicatement la potion sur ma joue. Je sentais petit à petit la douleur disparaître et ma peau se réparer d'elle-même. « Tu n'as pas voulu que quoi que ce soit dans tout ça n'arrive. Elle va s'en rendre compte... Tu verras, ça va s'arranger... » finit par dire Beatrice d'un ton qui se voulait réconfortant. Elle esquissa un sourire et lâcha enfin ma joue. Je passais ma main sur ma peau et constatais que l'entaille avait disparu. Je laissais mes doigts sur mon visage et les faisait glisser jusqu'au front pour me cacher la figure. Je ne savais plus quoi penser, j'avais tellement honte et tellement mal. Je ne savais pas si j'allais pouvoir réussir à vivre sans Sofia et notre fils. Ils étaient tout les deux ma raison de vivre à présent et si ils ne revenaient pas, je n'avais plus de raison de me battre. « Qu'est-ce que je vais faire maintenant Beatrice ? » demandais-je d'une voix qui étouffait un sanglot. Je laissais tomber ma main le long de mon mon corps et recroisais à nouveau le regard de ma meilleure amie. Mes yeux devaient recommencer à redevenir brillants et je me sentais mal d'être aussi démunis face à la situation. Je prenais une grande respiration et me décollais de la table de chevet pour aller m'assoir sur le lit de camp. En chemin, j'essuyais les nouvelles larmes qui avaient coulé sur mes joues et reprenais une voix plus neutre, la voix grave et résonnante que j'avais à l'habitude. « Je suis désolé. Je...Est-ce que je peux dormir ici cette nuit Beatrice ? » demandais-je en essayant de la regarder d'un air détaché de la situation. Je ne me sentais vraiment pas en état d'aller me glisser dans des draps qui étaient mien et qui ne contenaient pas Sofia. Un lit de camp ferait très bien l'affaire pour la nuit certainement blanche que j'allais passer.
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MessageSujet: Re: Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED]   Sometimes it lasts in love but sometimes it hurts instead [CLOSED] EmptyDim 25 Mar - 16:55


Sous ses doigts, la joue de Timothy était redevenue intacte, sans marques de l’entaille qui l’avait traversée et du sang qui en avait coulé. Béatrix en éprouva une certaine satisfaction, mais pas assez pour effacer l’inquiétude et la douleur qu’elle ressentait pour son ami. Elle passait ses journées à réparer les blessures, à panser les plaies, et en tirait une joie immense. Les griffures d’hypogriffe, les piqûres de Botrucs, les claquages au Quidditch, les empoisonnements dues aux plantes tropicales, les brûlûres en Potions, les transformations en Sortilèges, Béatrix les faisait tous disparaître. Mais il était d’autres maux qui ne se soignaient pas, ou pas avec les mêmes remèdes. Les deuils, les trahisons, les humiliations, les séparations, les cœurs brisés, aucun n’avait de potion ou de contre-sort pour les guérir. Béatrix leur donnait une oreille compréhensive, une épaule amicale, un sourire réconfortant, des bras accueillants, mais cela ne suffisait pas toujours. Cela ne suffirait pas pour Timothy Sweetlove. Pas ce soir. Béatrix savait précisément de quel remède il avait besoin, tout aussi précisément savait-elle qu’elle serait incapable de le lui donner. Elle était incapable de lui ramener Sofia ce soir. « Qu'est-ce que je vais faire maintenant Beatrice ? » lui demanda son meilleur ami. Timothy était au bord des larmes. Son regard reflétant chaque lueurs de l’Infirmerie se leva vers elle. « Rien. » lui répondit-elle calmement. « Toi, tu ne fais rien. Tu me laisses faire. Tu me laisses prendre soin de toi, au moins pour ce soir. Tu te reposes. Les Elfes de Maison vont nous apporter de quoi manger. Allonges-toi. Essaies de reprendre des forces. » Son ton qui avait été d’abord aussi absolu que celui d’un Médicomage s’était adouci et était devenu le murmure attentif et aimant d’une amie. Béatrix laissa Timothy s’asseoir sur l’un des lits de l’Infirmerie, levant sa baguette pour appeler l’un des Elfes de cuisine avant de la remettre dans son tablier. Elle savait que Tim n’avait pas besoin de ses milles et unes attention de la même manière que les élèves. Il n’avait pas besoin qu’elle lui apporte des oreillers supplémentaires ou des couvertures, il n’avait pas besoin qu’elle l’accompagne vers son lit, encore moins qu’elle le borde comme une mère. Si les élèves, éloignés de leur parents, s’en sentaient réconforté, lui se sentirait encore plus coupable, indigne de tant de précaution, ou pire, il se sentirait rabaissé, traité comme un enfant parce qu’il avait fait une bêtise. Béatrix ne voulait pas avoir un comportement différent de d’habitude. Elle voulait donner l’impression qu’il ne s’était rien passé de grave, montrer l’assurance que le lendemain matin, tout irait mieux. L’optimisme était parfois contagieux, et lorsqu’il ne l’était pas, il était au moins rassurant.

Dans un « crac » sonore, une Elfe de Maison apparue au centre de l’Infirmerie, touchant presque son nez dans sa révérence. Béatrix salua sa souplesse dans une plaisanterie bienvenue, faisant rougir la petite Elfe de cuisine. L’Infirmière commanda les plats pour elle et son ami, dont les idées étaient certainement préoccupée par autre chose que son estomac. « Tu n’es pas obligé de tout manger. » dit Béatrix lorsque l’Elfe fut repartie, en se tournant de nouveau vers Timothy. « Je sais bien que tu dois avoir l’appétit coupé. Mais tu ne dormira pas mieux avec le ventre vide… Crois-moi… » « Je suis désolé. Je... » répondit maladroitement son meilleur ami. « Est-ce que je peux dormir ici cette nuit Beatrice ? » Béatrix sourit de manière espiègle. « C’est comme ça que je l’entendais. Veux-tu bien sortir de ma tête, Tim ? Je te rappelle que c’est moi la Legilimens, ici. » Quelques secondes plus tard, les plats que Béatrix avait demandé apparurent sur son bureau, au bout de l’Infirmerie. Elle n’avait pas d’appétit (elle n’en avait jamais tant que son travail n’était pas fini, ce qui était devenu permanent ces dernier mois) mais dîna tout de même avec son ami qu’elle se refusait à laisser ses seul. Ils mangèrent aussi peu l’un que l’autre, mais parvinrent à remplacer le bruit des couverts par celui de la conversation, ou du moins des quelques mots que l’inquiétude et la lassitude leur permirent d’échanger. Lorsque Timothy alla se coucher, il fit bientôt semblant de dormir et Béatrix, semblant de travailler. En réalité, elle ne cessait de se retourner vers la silhouette allongée de son meilleur ami, prête à bondir pour le sortir du moindre cauchemar, espérant que quel que soit l’endroit où elle se trouvait, Sofia avait elle aussi quelqu’un pour veiller sur son sommeil…

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