Let's have a drink tonight.

Spoiler:

Les professeurs Harlington et Malefoy avaient quitté la salle du Miroir de Cassandre depuis quelques minutes à peine. Ils avaient ensemble gravit les quatre étages qui séparaient les appartements du professeur de Magie Noire, afin de terminer leur soirée autour d’un petit verre. Beaucoup de temps s’était écoulé depuis leur dernier rencontre, et ils avaient tant à se dire, rien ne convenait mieux qu’un bon canapé au coin de la cheminée pour cela, du moins, c’était ce qu’il pensait. Le couloir réservé au personnel était désert, la majorité des professeurs étaient déjà chez eux, ou tardaient dans le château. Seules les quelques tableaux disposés ici et là depuis des années chuchotaient à leur passage. Alors qu’il arrivèrent au bout du corridor, Phineus sortit une clé dorée, assez discrète. Contre le charme de déverrouillage, rien de valait mieux que les bonnes vieilles méthodes, aussi archaïques pouvait-elle sembler. « Entre, je t’en prie. » Il invita Shanaelle à s’engouffrer dans l’entrée.

Les appartements du professeur de Magie Noire n’étaient pas très spacieux. Ils se limitaient à trois pièces : l’entrée-salon, la chambre faisant aussi office de bureau, et une petite salle de bain. Sans prêter attention à son environnement, Phineus accrocha sa veste sur le porte manteau, et alluma toutes les bougies d’un coup de baguette. « Bienvenue chez moi. » Le salon s’illumina progressivement, laissant apparaitre un espace réduit, dont les murs étaient camouflés par de larges bibliothèques, regorgeant d’ouvrages en tout genre. Un canapé Chesterfield ainsi que deux fauteuils avaient été placés autour d’une table basse, faisant ainsi face à la cheminée allumée. La pièce n’était pas vraiment en ordre, les dossiers côtoyaient un vieux tourne-disque et des bouteilles de bourbon. Il y flottait une odeur boisée, accentuée par l’imperceptible fumée que rejetait le feu. « Ce n’est pas très bien rangé, tu m’excusera...enfin, je n’ai jamais été très organisé. » En vain, il tenta de nettoyer les quelques papiers qui jonchaient le buffet, mais se découragea. Phineus n’avait pas l’habitude de recevoir dans sa chambre, encore moins des femmes. Les rares visites lui venaient de ses collègues masculins, qui ne passaient pas souvent la porte : il interdisait même aux Elfes de maison d’entrer dans sa garçonnière. Ce n’était pas par associabilité - il était toujours partant pour une sortie - mais sans doute pour preserver un peu d’intimité. Un peu gêné, il fit retirer son manteau à Shanaelle. Il alla le pendre, et se dirigea vers le buffet. «Assieds toi... Qu’est-ce que tu veux boire ? J’ai de la Bierreaubeurre, de l’Hydromel, du Cognac, du Whisky, du Ginger Ale et...jus de Citrouille? Mmh, je l’avais oublié celui là. » Il attrapa une bouteille et referma la porte.
Harlington se laissa lourdement tomber sur le canapé confortable, et dévissa sa bouteille. Il fit apparaitre deux verres sur la table, et en servit minutieusement un à son amie. « Et voilà. Alors, où en étions-nous ? » Il but une petite gorgée de sa boisson, et se laissa détendre, amusé. C’était bien la première fois que quelqu’un buvait quelque chose chez lui, et étant donné que cette personne était Shanaelle, il avait la conviction qu'ils y passeraient la nuit.

Dernière édition par Phineus Harlington le Mer 22 Fév - 17:17, édité 4 fois

C'était assez étrange comme sensation. Je n'avais jamais vraiment imaginé nos retrouvailles ainsi. En général, je nous voyais plutôt crier l'un contre l'autre. Non pas que cette situation ne me plaise pas bien au contraire. J'étais plutôt heureuse qu'on ne se soit pas crier dessus. Il est et sera certainement mon seul véritable ami ici et en dehors de Poudlard alors il était peut être normal que nous nous dirigions vers son appartement pour prendre un verre et sceller une bonne fois pour toute nos retrouvailles. Arrivé de la porte, il sortit une clés pour l'ouvrir. Je regardais ailleurs un instant me demandant aussi si c'était bien réel ou alors si ce n'était pas un fantasme. Entre, je t'en prie. Je lui souriais et entrais immédiatement dans la pièce pour me mettre au chaud. Il faisait vraiment très froid dans ce maudit château à croire que le professeur Dumbledore ne pouvait pas utiliser un sort pour qu'on n'ait pas froid. Je sortais de mes pensées pour regarder autour de moi. C'était un appartement très agréable assez à l'image de son locataire. Bienvenue chez moi. Je me retournais pour lui sourire. J'aurais pu dire wahouuu c'est magnifique je veux le même appartement ou encore il est pas mal mais je n'avais rien à lui dire. Après tout, c'était juste un appartement. Je marchais tout simplement dans l'appartement tout en observant autour de moi. Ce n'est pas très bien rangé, tu m'excuseras... Enfin, je n'ai jamais été très organisé. Je souriais et je riais même un moment. J'avoue que tu n'as pas toujours été très organisé mais je t'excuse pas de problème. Je me mis à sourire quand il commença à ranger un peu de papier. Ne t'embête pas... ça ne serait pas un appartement d'homme si c'était trop bien rangé... Une pensée soudain me traversa l'esprit. Il n'y avait qu'un homme qui était capable d'avoir un appartement super bien rangé c'était Timothy Sweetlove. Je souriais en coin à cette pensée. Après tout heureusement que Phineus n'était pas comme lui sinon je crois que nous ne nous entendrions plus du tout maintenant. Assieds toi... qu'est-ce que tu veux boire ? J'ai de la Bierreaubeurre, de l'Hydromel, du Cognac, Du whisky, du Ginger Ale et... jus de citrouille ? Mmh, je l'avais oublié celui là. Je me mis à rire. J'étais foncièrement étonnée qu'il est du jus de citrouille. Je le connaissais plutôt amateur de boisson alcoolisé. Tu as du jus de citrouille ? C'est étrange. Si je me rappelle bien c'est avec toi que j'ai eu mes meilleurs cuites... Je lui souriais tout en m'asseyant dans le canapé mais à l'opposé de lui. Je lui montrais du doigt la bouteille d'Hydromel. C'était un alcool que j'aimais beaucoup et que j'avais aussi beaucoup consommé. Je prie le verre qu'il avait servi pour moi. Je le levais comme pour porter un toast avant d'en boire une gorgée. L'alcool qui descendait dans ma gorge me fit énormément de bien. Je fermais les yeux pour en savourer un peu plus la saveur avant de me retourner vers Phineus. Et voilà. Alors où en étions nous ? Je souriais en coin. Et bien nous discutions sur l'avenir mais je peux toujours te parler d'un cher collègue à qui je veux pourrir la vie le plus possible... peut être pourrais-tu m'aider à le torturer... Je laissais ma phrase en suspend sachant pertinemment que ça l'intriguerait et qu'il me poserait plus de question sur l'affaire que je comptais mener.

« Tu as du jus de citrouille ? C'est étrange. Si je me rappelle bien c'est avec toi que j'ai eu mes meilleurs cuites.. » Phineus éclata de rire. Décidément, l’heure était à la nostalgie. Mais elle avait raison, il ne pouvait plus compter le nombre de fois où ils s’étaient retrouvés saouls pendant leur scolarité. Généralement, ils cuvaient dans le parc, lorsque la nuit tombait. Ils couraient comme des fous, riant de ces froussards enfermés dans le château. Une fois, pensa-t-il, ils avaient même nagés à deux dans le lac froid et noir, vêtus de simples sous-vêtements, frissonnant sous le vent d’hiver. Un geste fou peut-être, mais voilà, il avait toujours été prêt à tout pour voir cette lueur d’admiration dans les yeux de son amie. C’était la personne pour qui il avait fait les choses les plus folles, la fougue de la jeunesse aidant. Il la regarda savourer son Hydromel, pendant qu’il sirotait son Scotch. « Et bien nous discutions sur l'avenir mais je peux toujours te parler d'un cher collègue à qui je veux pourrir la vie le plus possible... peut être pourrais-tu m'aider à le torturer.. » Phineus s'arrêta. Ainsi elle s’était déjà faite des ennemis ? Certes, Shana n’avait jamais été très aimée de tous, mais il pensait qu’avec le temps...De qui pouvait-il bien s’agir ? Aidan ? C’était un drôle de type, un peu salaud par moment. Peut-être Aldric ? Sweetlove ? Non, certainement pas Sweetlove, aussi ennuyeux et niais pouvait-il etre, il ne l’imaginait pas faire de mal à une mouche. « Et qui est ce pauvre homme ? » Shanaelle avait beaucoup de caractère, le professeur de Magie Noire était presque convaincu qu’elle n’en ferai qu’une bouchée. Restait à savoir ce qui lui avait fait, et ça, il ne pouvait pas le deviner.
Il s’empara une nouvelle fois de la bouteille de Whsiky qui trônait sur la table. Ce devait être son troisième verre, mais il ne sentait qu’une légère chaleur dans son corps. Phineus avait toujours bien tenu l’alcool, et d’ailleurs était persuadé que cela ne changerait pas. Il déboutonna distraitement son cardigan, dévoilant une fine chemise rayée. « Je t’en sers un autre ? » Sans attendre le consentement de son amie, il versa l’Hydromel doré dans son verre. Adolescents, ils n’avaient pas l’habitude d'être raisonnables, pourquoi le devenir maintenant ? Enhardi par la boisson, il lança : « Tu sais bien que je t’aiderai pour tout. Mais dis moi ce que ce malheureux t’a fait ? Je ne t’ai pas connue cruelle, Shana, tu dois avoir une raison. Et si lui arranger le portrait calmerait la chose, n’hésite pas... » Non pas qu’il était une brute, mais Harlington disposait d’un tempérament assez turbulent, voir bagarreur. il n'était pas comme elle, réfléchi et calculateur. Il agissait sur des coups de tête, quitte a avoir des problèmes par la suite. Qui avait été assez stupide pour s’en prendre à sa Shana ? Il était prêt à le renvoyer à Londres ! Ses joues étaient rougies, son regard pétillait. Il se servit une nouvelle fois.

Dernière édition par Phineus Harlington le Mer 22 Fév - 17:18, édité 1 fois

« Et qui est ce pauvre homme ? » Je fis un sourire mauvais. Il ne fallait jamais me mettre à dos ou du moins essayer de ne pas m'y mettre. Sauf que cet homme là avait fait la chose la pire au monde : il m'avait abandonné sans me dire un mot. Phineus m'avait abandonné mais il me l'avait au moins dit alors que lui non. Mais voyons le bon côté des choses j'avais au moins casser son couple. J'avais énormément de caractère et il ne fallait surtout pas me chercher et malheureusement pour Timothy Sweetlove il avait voulu jouer mais il avait perdu et bien plus qu'il ne l'aurait jamais imaginé. Il s'agit de notre cher professeur d'histoire de la magie. Il a eu le malheur de m'abandonner il y a des années de cela mais le tout sans un mot alors que je m'étais acheté à lui... Voyons son regard étonné j'ajoutais : C'était une mauvaise période et je n'en suis pas fière... Enfin il a réclamé un baiser quand il m'a vu ce que je lui ai bien évidemment accordé, en femme gentille que je suis, mais sa femme nous a vu... Je crois que le couple Sweetlove vient de rendre l'âme... Paix à leur âme... Je me mis à rire tout simplement en lui tendant mon verre. Il me servit une nouvelle fois et je bus d'une traite mon verre. J'attendais tout simplement une réaction de sa part. C'est vrai que normalement je n'aimais pas m'en prendre à plus faible que moi mais Timothy c'était une autre paire de manche. Il fallait que je me venge de lui, c'était devenu vital pour moi. Je voyais qu'il s'emparait de sa bouteille de whisky pour s'en servir un autre et il me proposa un autre verre. Enfin il ne me laissa pas le temps de répondre qu'il m'en servait déjà un autre. Le problème c'était qu'il tenait beaucoup mieux l'alcool de moi. J'enlevais ma veste parce que je commençais vraiment à avoir chaud et je m'enfonçais un peu plus dans le canapé. J'avais cette sensation de bien être. Cela faisait de nombreuses années que je n'avais pas été aussi bien. Je fermais les yeux pour les reposer un peu quand j'entendis. « Tu sais bien que je t’aiderai pour tout. Mais dis moi ce que ce malheureux t’a fait ? Je ne t’ai pas connue cruelle, Shana, tu dois avoir une raison. Et si lui arranger le portrait calmerait la chose, n’hésite pas... » Je soupirais et je m'approchais de lui pour poser ma tête sur son épaule. Je prenais même sa main dans la mienne avant de rassembler mes idées pour vraiment lui expliquer le pourquoi du comment. Mon mari n'était pas un homme bien, au contraire. Il me battait et me laissait tout le temps toute seule. Du coup j'ai pris plusieurs amants et l'un deux fut Timothy Sweetlove. Et le goujat m'a abandonné à une fête toute seule alors que s'il était resté je suis certaine que ma vie aurait été différente. Je soupirais et je serrai un peu plus ma main dans la sienne. Je fermais les yeux avant de me redresser pour me servir un nouveau verre et le boire d'une traite. De toutes les façons, toutes les personnes en qui je tiens me lâche un jour... Heureusement que tu es revenue toi. Il pouvait voir que je commençais à être bien éméchée mais il savait aussi qu'il fallait toujours se méfier de moi...

Les yeux sont les miroirs de l’âme, a dit le poète, et ce n’était pas Phineus qui allait le contredire. Il voyait à cette lueur d’excitation dans le regard de Shanaelle qu’elle comptait bien parvenir à ses fins. Rusée Serpentard qu’elle fut, elle avait toujours obtenue ce qu’elle voulait, que ce soit par la manière douce, ou par la manière forte : celui qui avait osé lui causer du tord aller payer. « Il s'agit de notre cher professeur d'histoire de la magie. Il a eu le malheur de m'abandonner il y a des années de cela mais le tout sans un mot alors que je m'étais acheté à lui... » Il manqua de s’étouffer avec son Scotch. Sweetlove ? Ce n’était pas possible... Phineus mit quelques instants avant de saisir pleinement les sens de ses paroles : non seulement Timothy avait connu Shanaelle dans le passé, mais il avaient été ensemble ? Un regain de déception lui saisit la gorge : comment diable en était-elle arrivée à fréquenter ce qui lui semblait être l’homme le plus ennuyeux, le plus navrant de l’équipe enseignante ? Quatrième verre. Décidément, soit elle avait traversée une période désespérée, soit il sous-estimait grandement le charme de Sweetlove. Comme si il avait pensé trop fort, elle reprit et s’expliqua : « C'était une mauvaise période et je n'en suis pas fière... Enfin il a réclamé un baiser quand il m'a vu ce que je lui ai bien évidemment accordé, en femme gentille que je suis, mais sa femme nous a vu... Je crois que le couple Sweetlove vient de rendre l'âme... Paix à leur âme... » Bien malgré lui, Phineus sentit sa poigne se serrer autour de son verre. Ainsi, il lui avait fait des avances, après l’avoir abandonné, il se jouait d’elle. Il l’avait embrassé. Son visage inexpressif, son regard vitreux n’exprimaient pas vraiment ce qu’il ressentait en son fort intérieur : tout le mépris éprouvé pour le professeur d’histoire de la magie était en train de se muter en rage. Il s’était moquée de son amie, et avait osé la toucher. Il l’avait embrassé...la perspective même de ce contact physique le dégoutait, mais il ne savait même pas pourquoi. Cinquieme verre. Ah, il ne payait rien pour attendre le bougre ! « Je vois... » Son visage affichait un rictus figé. Et qu’entendait-elle par ‘le couple Sweetlove vient de rendre âme’ ? Il savait Shanaelle vicieuse, mais n’imaginait pas qu’elle puisse y mêler Sofia, la femme de Tim. Il ne la connaissait que de vue, et elle ne lui avait pas semblé aussi niaise que son mari : apparemment, tous deux avaient eu un enfant récemment. Peut-être qu’au fond, ce n’était pas tellement juste de s’en prendre à eux...Lorsqu’elle avait annoncé qu’elle voulait lui pourrir la vie, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle s’en prenne aussi à sa famille. « Mon mari n'était pas un homme bien, au contraire. Il me battait et me laissait tout le temps toute seule. Du coup j'ai pris plusieurs amants et l'un deux fut Timothy Sweetlove. Et le goujat m'a abandonné à une fête toute seule alors que s'il était resté je suis certaine que ma vie aurait été différente. » Il aurait voulu changer de sujet. Comment ça, sa vie aurait été différente ? Comme si ce saint-nitouche au masculin, sage comme une image, aurait pu la délivrer de son bourreau. Sixieme verre. Non, si quelqu’un aurait pu le faire, il aurait fallut qu’il soit fort, qu’il ai du cran et du caractère. Quelqu’un comme lui-même aurait fait l’affaire. Il avait frissonné lorsqu’elle avait évoquée la violence conjugale. Il se détestait déjà assez, et tout ce que faisait Shana, c’était d’enfoncer le clou. Si il était resté, elle n’aurait pas connu Sweetlove, elle ne se serait pas mariée : il ne l’aurait pas laissé, ils seraient partis ensemble. Seulement, il avait été trop lâche, trop égoïste... Ses épaules s'affaissèrent, et il tenta de se resservir. « De toutes les façons, toutes les personnes en qui je tiens me lâchent un jour... Heureusement que tu es revenu toi. » Il la sentit se rapprocher de lui, chercher le contact. Sa main trembla, le verre glissa et se fracassa sur le parquet sombre du salon. « Merde, fait chier...désolé, tu n’est pas touchée ? » Il regarda les éclats de verre avec désarroi, et se dépêcha de les faire disparaitre. Sa main alla chercher la bouteille de Whisky, toujours intacte, remplie au tiers. Il l’attrapa par le goulot, et but une petite gorgée à même la bouteille. Ils en revenaient à la première question : st-ce que oui ou non, allait-il l’aider à gâcher la vie de Timothy Sweetlove ? « Shanaelle, tout ça c’est du passé. Tu devrais prendre de l’avant. Regarde, je suis là, je ne vais pas te laisser, on peut tout reprendre à zéro... » Les mots s’étaient échappés de ses lèvres, déversant sa pensées sans qu’il ne les contrôle. Au fond, sa morale lui disait bien qu’elle agissait de manière injuste : ils n’avaient plus quinze ans. Phineus, dont l’haleine commençait sérieusement à sentir l’alcool fort, se tourna vers son amie. Il attrapa ses épaules de ses deux bras, et planta son regard brillant- mais rendu moins vif par la boisson - dans le sien. « Ça ne sert à rien...tu ne pansera pas tes blessures de cette manière. Sweetlove est un con de première, je l’ai toujours pensé, et ce qu’il t’a fait, je ne lui pardonnerai pas. Mais agir de la sorte, briser sa famille, est-ce que c’est la meilleure chose à faire ? Shana, durant toutes ces années, je ne t’ai jamais oublié. Tu as beaucoup souffert, c’est en partie de ma faute. Mais je suis là, je ne suis pas prêt de te lâcher. Alors bon sang, laisse tomber cet idiot, et rattrapons ce foutu temps perdu ! » Il s'efforça de garder son attention concentrée sur elle, mais le Whisky troublait quelque peu sa réflexion. Faute de paroles à prononcer, il caressa le visage délicat de son amie, son regard se voulait rassurant. C’était sans doute de cette même expression qu’il l’avait regardé, le jour où ils s’étaient quittés, douze ans plus tôt, mais cette fois, il ne la laisserait pas tomber.

J'avais l'impression qu'à l'annonce du nom de la personne que je voulais torturé il avait tiqué. Serait-il possible qu'il connaisse Timothy ? Oui bien entendu qu'il devait le connaître après tout c'était un de ses collègues. Alors que je me rapprochais de lui il lâcha son verre qui tomba au sol et il se brisa au sol. « Merde, fait chier...désolé, tu n’est pas touchée ? » J'enlevais ma main de la sienne pour me pencher pour attraper une bouteille pour me servir un autre verre. Je ne savais même pas qu'est-ce que je me servais mais tant pis. J'avais besoin de boire pour oublier certaine chose de mon passé et de ma vie actuelle. Je regardais dans le vide tandis que lui il ramassait les morceaux de verre. Je ne savais pas si c'était la colère ou la tristesse qui lui avait fait tomber son verre mais je dois bien dire que ça m'agaçais un peu. Non ça va je n'ai rien. Je suis juste un peu énervée ou même un peu déçue de sa réaction. J'aurais pensé qu'il aurait été un peu plus enthousiaste. Enfin, je ne suis pas dans sa tête et après tout il avait peut être changé. Il était un gryffondor à la base donc pas un méchant vrai pas comme la serpentarde que je suis. Je le regardais boire comme s'il avait envie d'oublier quelques choses. Peut être qu'il aimait bien Sweetlove et qu'ils étaient même amis. Cette idée me fit frisonner de dégoût. Non, il ne pouvait pas être tombé aussi bas. « Shanaelle, tout ça c’est du passé. Tu devrais prendre de l’avant. Regarde, je suis là, je ne vais pas te laisser, on peut tout reprendre à zéro... » Je souriais tristement avant de m'enfoncer dans son canapé en m'éloignant un peu de lui. Ce n'était pas du tout la réaction que j'avais attendu et espéré. Je sentis ses mains sur mes épaules et je le regardais dans les yeux sans pour autant dire un mot. Il savait comment je réagissais et là je n'étais pas vraiment contente de sa réaction. « Ça ne sert à rien...tu ne pansera pas tes blessures de cette manière. Sweetlove est un con de première, je l’ai toujours pensé, et ce qu’il t’a fait, je ne lui pardonnerai pas. Mais agir de la sorte, briser sa famille, est-ce que c’est la meilleure chose à faire ? Shana, durant toutes ces années, je ne t’ai jamais oublié. Tu as beaucoup souffert, c’est en partie de ma faute. Mais je suis là, je ne suis pas prêt de te lâcher. Alors bon sang, laisse tomber cet idiot, et rattrapons ce foutu temps perdu ! » Je le regardais dans les yeux. Ce n'était pas la meilleure chose à faire certes mais j'avais un besoin vital de me venger sur quelqu'un et j'avais jeté mon dévolu sur Timothy Sweetlove. Sa femme et son fils ne sont que des dommages collatéraux. Ce n'était tout de même pas de ma faute s'il s'était marié ! Il me sourit presque et me caressa la joue comme quand il m'avait abandonné en dernière année. Je le regardais en essayant de savoir si c’était encore un adieu déguisé ou si c'était vraiment sincère. J'étais devenue beaucoup plus méfiante et malheureusement avec tout le monde. Ce n'est pas la meilleure chose à faire non mais c'est le seule chose que j'ai trouvé à faire... Et puis c'est lui le méchant dans l'histoire il n'avait qu'à pas me laisser toute seule ! Et puis même si tu ne veux pas m'aider je m'en occuperai toute seule... Je pensais que tu aurais aimé t'amuser toi aussi mais tant pis, je m'amuserai toute seule... Je souriais d'un sourire assez carnassier. Je posais alors ma tête sur son épaule tout en pensant à mes futurs plans de chasse à la Timothy. Cependant il fallait que je le mette en garde d'une chose très importante... Oh et une chose... Si tu me laisses tomber une fois encore je te tue tu m'entends et ne t'avise pas de m'empêcher de faire des misères à Sweetlove. Ça m'amuse tellement de le voir paniquer quand je suis dans son champs de vision. Une vraie poulette je te jure ! Je lui souriais avant de prendre mon verre et de le faire tinter contre sa bouteille. A nous, à nos retrouvailles et à notre premier désaccord. Je le regardais droit dans les yeux en souriant en coin. C'était tellement simple mais en même temps tellement dur à dire et à avouer : il était le seul à me comprendre, mon seul ami. On n'aurait jamais du se quitter. Nos vies respectives auraient été totalement différentes si nous étions restés ensemble. Elles auraient été beaucoup mieux aussi.

L'ambiance qui régnait alors dans la pièce s'était comme refroidie : Shanaëlle ne semblait pas apprécier la réaction du professeur de Magie Noire. C'était légitime, il en était conscient, Sweetlove n'était peut-être qu'un bouc-émissaire. Elle devait avoir tellement souffert dans le passé, l'occasion était trop belle : retrouver l'un de ceux qui l'avaient blessée dans le temps où elle était faible, lui faire payer, c'était par la même occasion se venger de ceux qui avaient abusés d'elle. Mais alors pourquoi n'essayait-elle pas de se venger de Phineus aussi ? Il l'avait abandonné, peu le différenciait de Timothy, elle avait autant de raison de le détester. Peut-être plus, était-ce car pendant sept ans,ils avaient été plus proches que des frères et sœurs, et qu'il l'avait quitté, livrée à un destin cruel. « Ce n'est pas la meilleur chose a faire non mais c'est la seule chose que j'ai trouvé a faire... Et puis c'est lui le méchant dans l'histoire il n'avait pas qu'a me laisser toute seule ! Et puis même si tu ne veux pas m'aider je m'en occuperai toute seule... je pensais que tu aurais aimé t'amuser mais tant pis, je m'amuserai toute seule... » L'homme eut un sourire triste en sentant la tête de son amie se reposer sur l'une de ses épaules. Elle n'avait pas changée, c'était la même fougue qui l'animait à seize ans, qui l'habitait aujourd'hui. Mais le problème, c’était que lui avait évolué. Il n'était plus l'adolescent assoiffé de bagarres, de sang, recherchant le moindre prétexte pour se battre, il n'était plus dans l'optique de la vengeance, il avait dépassé tout cela. Il avait appris à aller de l'avant, ce que ne savait visiblement pas faire Shana. Son cœur se serra : il ressentit une pointe de déception. Ce qui faisait son charme douze ans plus tôt n'avait plus le même effet de nos jours. « Oh et une chose... Si tu me laisses tomber une fois encore je te tue tu m'entends et ne t'avise pas de m’empêcher de faire des misères à Sweetlove. Ça m'amuse tellement de le voir paniquer quand je suis dans son champs de vision. Une vraie poulette je te jure ! » Il avait envie de lui crier de se taire, mais son regard restait indéniablement fixé sur la table basse, comme absent. Il avait peur qu'elle ne soit devenue ce qu'il détestait le plus aujourd'hui : l'archétype de la peste. Elle n'avait pas le droit, c'était son amie, elle ne pouvait pas être aussi terrible avec les autres, avec lui. Non, ce serait tellement de gâchis, elle qui pourtant était si formidable avant. Une lueur sembla passer dans les yeux gris de Phineus : peut-être que sa mission était là. On lui avait peut-être donné cette deuxième chance pour qu'il apprenne à Shana à oublier, à pardonner. La moindre des choses qu'il lui devait, c'était de l’empêcher de gâcher sa vie une seconde fois. Si elle tombait dans le piège, dans le tourbillon infernal de la revanche, elle finirait si malheureuse, tellement seule. Harlington déboutonna sa chemise, gêné par la chaleur ambiante. « Je ne peux pas Shana...je ne peux pas te laisser gâcher ta vie et la sienne. Je ne te laisserai pas détruire la dernière chance que tu as de te reconstruire. Je sais, je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais c'est plus fort que moi, tu comprends ? Les années ont passés, tu as changée, moi aussi, mais pourtant je t'aime toujours autant. J'ai promis de veiller sur toi comme un frère et contrairement à ce que tu penses, je n'ai pas brisé ce serment, je ne le briserai pas. On n'a pas le temps de vivre rancunier, mais on peut toujours commencer une nouvelle vie. Je te jure, je te le promets, je ne te lâcherai pas tant que tu n'aura pas laissé tomber Sweetlove. » Il se leva, soudain imposant, la toisant avec superbe. La bouteille dans la main, il pointa du doigt celle qui reposait sur son canapé. Il savait pourquoi elle n'avait pas voulu se venger de lui : elle avait toujours confiance en lui. Elle savait qu'il ne l'avait pas laissé de son plein gré, et surtout qu'il était prêt à se racheter. Oui, il l'avait comprit, et n'était pas prêt de la décevoir. Son ton se fit plus sonore, presque brusque : « Shanaëlle Malefoy, que tu le veuilles ou non, tu seras heureuse, je ferai tout pour ça, tu m'entends ? Je m'en fiche complètement de Sweetlove, qu'il aille au diable, je veux seulement que tu rattrape tout ce que tu as raté. » Il le lui devait. Phineus but une petite gorgée de Whisky. Il sentait ses jambes trembler légèrement, sa tête se faisait plus lourde et se dépêcha de se mettre à genoux, face à la femme. Il soupira de dépit, et attrapa ses deux mains. Pourquoi ne comprenait-elle pas qu'il n'allait pas l'abandonne, il lui avait répète des dizaines de fois depuis leur rencontre, non ? Quelques fois, elle n'en faisait qu'à sa tête, faisant tourner celle de Phineus par la même occasion. Elle était si... « Bornée. Tu es l'une des personnes les plus bornées que je connaisse. Je sais pas si j'aime ça...Mais c'est bien ton jour de chance, je le suis aussi. Terriblement. Qu'est-ce que tu veux que je fasses pour te faire comprendre... » Il tapota délicatement la tempe de son amie, avant de continuer « ...pour te faire rentrer ici, dans ta petite tête, que je ne te laisserai plus jamais tomber. Dis le moi, je le ferai sans hésitation, tu sais de quoi je suis capable, hein ? » Il se tut, son sourire découvrant deux fossettes sur ses joues rougies par l'alcool. Il se sentait enivré, enhardi, ses yeux pétillaient son souffle était saccadé. Il sentait le sang lui cogner violemment la tempe, son cœur s'emballer. Phineus s'avança silencieusement vers Shanaëlle, sans jamais la quitter des yeux. A mesure qu'il approchait, il sentait le souffle chaud et alcoolisé de la professeur. Il distinguait presque chaque cil qui entourait ses prunelles humides, chaque larme qui menaçait de couler si elle s'énervait encore. Il sentait son parfum, discret mais pourtant envoutant. Puis, il s'immobilisa, une ou deux secondes, comme pour mieux savourer ce qu'il s’apprêtait à faire. Il lui souri.
Leurs lèvres se joignirent alors, fébrilement d'abord, puis – comme si ils avaient prit de l'assurance – avec passion. Elles se lièrent pour la première fois de leurs vies, mais c'était comme si elles s'étaient toujours connues. D'une main, il tenait Shana par la taille, de l'autre il caressait ses cheveux. Il la maintenait fermement, et du se faire violence pour ne pas balayer ce qui se trouvait sur la table, afin de l'y déposer. Il l'embrassait avec ardeur, comme si il n'aurait peu peur que ça se termine trop tôt, mais avec une tendresse presque surprenante, inattendue de la part de cet homme aux airs si sauvages. Puis, après une poignée de secondes, ils se séparèrent. Harlington lui adressa un regard malicieux. Il se plaisait à remarquer qu'elle était surprise. « Tu ne t'y attendais pas, je me trompe ? Je t'avais dit que j'étais capable de tout pourtant... » Il se mordit la lèvre inférieur, comme si il espérait encore y trouver celles de la femme, non content de son action. Elle avait eu tord de ne pas le prendre au sérieux. Regle numéro un : un Harlington ne ment jamais. Enfin, presque...

Dernière édition par Phineus Harlington le Lun 12 Mar - 9:45, édité 1 fois

« Je ne peux pas Shana...je ne peux pas te laisser gâcher ta vie et la sienne. Je ne te laisserai pas détruire la dernière chance que tu as de te reconstruire. Je sais, je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais c'est plus fort que moi, tu comprends ? Les années ont passés, tu as changée, moi aussi, mais pourtant je t'aime toujours autant. J'ai promis de veiller sur toi comme un frère et contrairement à ce que tu penses, je n'ai pas brisé ce serment, je ne le briserai pas. On n'a pas le temps de vivre rancunier, mais on peut toujours commencer une nouvelle vie. Je te jure, je te le promets, je ne te lâcherai pas tant que tu n'aura pas laissé tomber Sweetlove. » Il se leva ma toisant du regard. Je me sentais en faute, comme une petite fille qui avait fait une bêtise alors que je n'avais rien fait du tout. Je voulais juste me venger un petit peu de ce qu'il m'avait fait subir. Il me pointa même du doigt. Je n'aimais pas être ainsi mise en faute alors que je n'étais pas fautive à mon avis. « Shanaëlle Malefoy, que tu le veuilles ou non, tu seras heureuse, je ferai tout pour ça, tu m'entends ? Je m'en fiche complètement de Sweetlove, qu'il aille au diable, je veux seulement que tu rattrapes tout ce que tu as raté. » Je le regardais droit dans les yeux. Il ne pouvait pas me rendre heureuse, je ne croyais plus en rien. Je ne croyais pas qu'il ne me laisserait plus. Il y aurait bien un jour où quelqu'un se mettra entre nous et ça je me préparais à ma façon à l'affronter. Je ne baissais pas les yeux et je le vis se mettre à genou devant moi. Même si l'alcool avait fait son chemin dans mon corps, mon esprit lui restait bien en éveil. Il semblait vraiment de plus en plus éméché. Comment veux-tu arriver à me rendre heureuse ? Et en ce qui concerne le fait de rattraper ce que j'ai raté tu peux toujours essayer mais jamais tu n'arrives à rattraper le temps perdu. Je songeais tout à coup à mon mariage, à mon enfant que j'avais perdu. Je ne comprenais pas comment tous ces malheurs étaient arrivés à ma porte. Etais-je une aussi mauvaise femme que cela ? « Bornée. Tu es l'une des personnes les plus bornées que je connaisse. Je sais pas si j'aime ça...Mais c'est bien ton jour de chance, je le suis aussi. Terriblement. Qu'est-ce que tu veux que je fasses pour te faire comprendre... .pour te faire rentrer ici, dans ta petite tête, que je ne te laisserai plus jamais tomber. Dis le moi, je le ferai sans hésitation, tu sais de quoi je suis capable, hein ? Je lui souriais un peu mais je ne savais pas quoi lui répondre en plus. Il avait raison de me dire de me trouver une autre occupation mais je ne savais pas quoi trouver d'autre. Je ne voulais pas apprendre le tricot très peu pour moi et devenir une gentille fille... Ce n'était pas tellement dans mes idées non plus. Il me sourit d'une façon que je lui connaissais que trop bien. Il préparait un sale coup je le sentais. Il s'avança vers moi sans rien dire de plus. Il s'approchait de moi tout simplement et je pouvais sentir son souffle contre mes lèvres. Je le regardais tout simplement dans les yeux, le sondant, essayant de lire dans ses pensées mais je n'arrivais à rien du tout. J'avais les larmes aux yeux depuis le début de notre conversation à propos de Sweetlove. Je ne comprenais pas qu'il puisse ne pas être de mon côté. Il s'immobilisa au-dessus de moi et j'eus juste le temps de lui dire : Qu'est-ce que tu vas faire ? Puis je sentis ses lèvres sur les miennes. D'abord surprise, je répondais ensuite avec passion à ses baisers. Il me tenait pas la taille et moi j'en profitais pour passer mes bras autour de son cou pour le serrer plus étroitement contre moi. C'était la première fois que nos lèvres étaient liées mais j'avais vraiment l'impression qu'elles étaient faites pour être ensemble. Je me laissais emporter par le baiser désirant secrètement qu'il aille plus loin dans ses gestes. Il finit pas lâcher mes lèvres et j'ouvrais de grands yeux surpris. Si je m'étais attendue à cela.. « Tu ne t'y attendais pas, je me trompe ? Je t'avais dit que j'étais capable de tout pourtant... » Ah ça non je ne m'y attendais pas du tout avouais-je dans un souffle. Je le voyais se mordre les lèvres et je trouvais ce geste qui était pourtant naturel chez lui très séduisant. Ne te moque pas de moi Phineus, tu sais de quoi je suis capable. Je posais ma main sur sa joue, mes doigts glissèrent sur ses lèvres avant de rapprocher mes lèvres des siennes. Je les liais à nouveau un moment avant de les lâcher une nouvelle fois. J'avais les yeux fermés et je laissais glisser mes mains sur son torse. Nous n'étions que des amis, je devais m'en persuader. Je ne devais pas espérer, il fallait que je me protège... Mais pourquoi alors commençais-je à lui défaire sa chemise ?

« Ne te moque pas de moi Phineus, tu sais de quoi je suis capable. » Un sourire malicieux apparut sur le visage de l'homme, il posa délicatement le doigt sur les lèvres de la jeune femme, pour la faire taire. C'était comme si elle le défiait, une seconde fois : il avait la certitude que ses paroles n'étaient pas convaincues, et cela l'amusait plus qu'autre chose. Voir Shanaëlle lutter contre une tentation à laquelle il avait lui-même depuis longtemps cédé, c'était un spectacle des plus réjouissant. Oui, dans le fond, Phineus était peut-être un peu...mauvais. Sans dire un mot, il se contenta de la fixer de son regard pénétrant. Il ne put s’empêcher de crier intérieurement victoire lorsqu'il la vit se rapprocher de lui, lentement, peut-être encore un peu hésitante, la laissa l'embrasser sans bouger d'un pouce, et se délecta de la scène, ses mains entre le visage angélique de son amie. Son amie... Il savait bien que peu de choses resteraient pareilles, si ils passaient la nuit ensemble, et c'était peut-être le seul bémol de leur situation. Il aurait tout donné pour ne pas gâcher leur relation, et savait qu'il devait être prudent : si jamais il fichait tout en l'air ce soir, il ne pourrait pas se le pardonner.
Shanaëlle s'éloigna, et il sentit une légère déception en lui, qui disparut aussitôt qu'il sentit ses mains fébriles le défaire de sa chemise. Elle savait ce qu'elle voulait, et il aimait ça. Des lors qu'il fut débarrassé de son vêtement, Phineus fit basculer la jeune femme vers l’arrière, avec une fougue qu'on ne lui aurait surement pas prêtée. Il la contempla quelques secondes, à la fois brulant d'ardeur, et désireux de prendre son temps. « Je ne me suis jamais moqué de toi... » lui glissa-t-il à l'oreille, la voix légèrement rauque. Plus le temps passait plus son désir pour Shana s’accroissait, et bientôt, la regarder ne lui suffit plus. D'un geste expert, il envoya valser le débardeur qu'il portait alors, dévoilant un torse athlétique, imberbe. Lentement, mais si naturellement, il posa ses mains sur l'accoudoir ou reposait la tête de la professeur de potions, l'une de chaque coté, et l'embrassa alors avec exaltation. Phineus était fougueux, c'était indéniable : il n'était d'habitude que très peu patient, mais en cet instant, comme si c'était différent, il voulait savourer chaque seconde en sa compagnie. Bien que l'alcool l'eu étourdi auparavant, la flamme d'envie qui brulait en lui lui avait fourni un regain d'énergie, et il avait l'impression que chaque parcelle de son corps était consumée par celui-ci. Il en tremblait presque, le sang lui martelait la tempe. Ses mains chaudes allèrent au contact du dos brulant de Shanaëlle, se glissant sous l'étoffe. Il le caressa, remontant sa colonne vertébrale, frôlant le tissu de son haut, sans cesser de l'embrasser. Bientôt, il ne put plus remonter plus, et avec une dextérité surprenante, il lui fit retirer sa robe. Sa tête bouillonnait. « Si je ne devais pas me moquer de quelqu'un, crois moi, ce serai toi.. » Il ponctua sa phrase d'un baiser sur les lèvres de la femme, et descendit ainsi peu à peu vers son cou, sa poitrine, son ventre, embrassant fébrilement sa peau, avant d'arriver son aine. Il s’arrêta ici, tout à fait conscient de la frustration que pourrait alors éprouver sa partenaire. Si quinze ans plus tôt, on lui avait décrit la scène, il aurait alors fait demi-tour,. Si dix ans plus tôt, on lui avait raconté, il aurait ans doute aussi tourné les talons, mais non sans réfléchir : Mademoiselle Malefoy avait été à l'époque et était toujours une femme sublime.
Phineus, sans prévenir, rompu tout contact physique et se leva du canapé. Il riait, tout d'abord assez discrètement, puis bientôt à gorge déployé. Il riait sans doute parce qu'il était heureux, parce que malgré tout, la situation était un peu cocasse : ils venaient à peine de se revoir, après dix ans, et voilà qu'ils étaient sur le point de passer la nuit (ou une bonne partie de la nuit) ensemble. Il riait d'eux, mais sans méchanceté, il riait à la chance. Sans trop de difficulté, fit lever vers lui Shanaëlle, et l'enlaça plutôt tendrement, profitant de sentir son corps contre le sien, pour que sa présence le rassure. Elle était la seule personne qui lui faisait cet effet : il oubliait tout lorsqu'il était avec elle, lorsqu'il la serrait contre elle, lorsqu'il sentait son souffle chaud dans son cou. Du doigt, il le relva le menton, et lui déposa un baiser brulant sur les lèvres. Dieu, il aurait aimé que cet instant ne finisse jamais.
Ses mains descendirent alors sur ses hanches, et il alla chercher ses cuisses, non sans les avoir baladées un peu auparavant. Il l'agrippa alors fermement, et la porta à califourchon sur lui, comme si elle avait été légère comme une plume. Ainsi, il traversa le salon, et la mena dans sa chambre, une pièce de taille moyenne, dont les murs étaient tapissés d’étagères, et dans laquelle trônait un immense lit à baldaquin, ainsi qu'un bureau ancien (nettement moins important pour la suite des événements...enfin quoique.) Phineus la déposa doucement sur les draps immaculés, et se laissa tomber à ses cotés. Il demeura ainsi, fixant la jeune femme, une main soutenant sa tête, l'autre promenant son index sur les courbes harmonieuses de Shanaëlle. « Tu as tord. On peut rattraper le temps perdu. On peut si on veux. » Il souriait, l'air apaisé, même si intérieurement, son métabolisme était en pleine éruption volcanique. « Et tu sais quoi ? Putain, tu ne peux pas imaginer combien je le veux... » Leurs corps se rapprochèrent, ses lèvres allèrent chercher celles de Shana, et sa main se referma sur son anse. Il la fit basculer sur lui.

« Je ne me suis jamais moqué de toi... » J'espérais vivement qu'il ne me mentait pas. En même temps je me doutais bien qu'il ne pouvait pas me mentir. Il ne m'avait jamais menti même quand il était parti. Si je lui avais dit que je voulais qu'il reste avec moi il l'aurait fait mais je n'avais rien fait pour qu'il puisse le comprendre et surtout je ne lui avais pas dit que je voulais qu'il me sauve des griffes de mon époux. J'avais vécu une très grande déception quand il était parti cependant je n'avais absolument rien dit ni même fait un geste vers lui. J'étais maintenant allongée sur le dos. Il me surplombait. Nous avions dans notre jeunesse était plusieurs fois dans cette position mais jamais pour cette raison. En général c'était parce que je boudais dans le parc et il se mettait comme cela pour me faire rire et me chatouiller. Cependant là c'était totalement différent. Il était sans chemise au dessus de moi et il me regardait intensément. Il s'était penché sur moi, avait approché ses lèvres de mon oreille pour me garantir qu'il ne s'était jamais moqué de moi. Quand j'y réfléchissais il avait raison. Il était parfois difficile de se faire aimer des autres et ça avait toujours était mon cas. Peu de monde m'aimait et peu de monde voulait bien m'accorder un peu de son temps pour apprendre à me connaître. Il n'y avait que Phineus qui m'avait accordé un peu de son temps à l'époque. Sauf que là nous n'étions plus des amis, nous allions peut être passés à la vitesse supérieure et ça me faisait énormément peur. Il était mon meilleur ami et là il allait devenir plus que mon ami et si tout cela nous éloignait de nouveau ? Je ne pourrais pas le supporter, pas après avoir perdu mon enfant et mon mari. Je ne pourrais jamais m'en relever. Mes blessures étaient encore très à découvert, très superficielle et je craignais qu'elles ne se remettent à saigner. Il enleva son maillot de corps et je pus revoir son torse. Il n'était pas rare que j'aille dans les vestiaires de mon meilleur ami quand il était dans l'équipe de Gryffondor. On m'avait d'ailleurs plusieurs fois dit que je ne faisais qu'espionner mais à l'époque je m'en fichais de le voir le torse dénudé. Là c'était différent. Toute cette soirée était différente. Il se rapprochait dangereusement de moi et je ne bougeais toujours pas. Je ne pouvais pas dire qu'il ne me plaisait pas. Phineus était un homme très bien bâti, très sexy même, j'étais juste un peu hésitante vis à vis de notre relation. Ses lèvres se saisirent une nouvelle fois des miennes et je répondais à son baiser. Même si je n'aurais pas voulu répondre je n'aurais pas pu. Ses lèvres étaient bien trop tentantes pour que je leur résiste. Je n'avais plus de robe sur mes épaules et il était de plus en plus entreprenant et cela ne me déplaisait pas vraiment. Je l'embrassais une nouvelle fois tout doucement comme si je n'avais pas encore pris conscience que c'était bien lui que j'embrassais. Cependant alors que je prenais un peu plus d'assurance, il se releva de moi et il se mit à marcher. Il riait. Je ne savais alors pas si je devais me sentir insulter ou s'il devenait fou. Je m'étais redressée et je me demandais si je n'allais pas en profiter pour partir quand il se saisit de ma main pour me rapprocher de lui. Il m'enlaça tout doucement contre lui. J'avais l'impression de le retrouver enfin. À cet instant tout était comme avant. Nous n'étions que des amis... Enfin presque. Il me releva le menton et tendit qu'il m'embrassait avec toute la passion qu'il pouvait m'exprimer à cet instant moi je prenais son visage entre mes mains pour me rapprocher de lui. Je les fis glisser sur sa nuque et je passais ensuite mes bras tout autour de lui. J'étais à la fois heureuse et intimidée par la situation. Il me souleva dans ses bras sans trop de mal visiblement puis me conduisit dans sa chambre. Je n'eus pas vraiment le temps ni l'envie de m'en préoccuper. Il me déposa sur ses draps tout doucement et je le regardais s'allonger auprès de moi. « Tu as tord. On peut rattraper le temps perdu. On peut si on veux. Et tu sais quoi ? Putain, tu ne peux pas imaginer combien je le veux... » Il s'approcha encore de moi et m'embrassa avant que je ne puisse répondre quoi que se soit. Au bout de quelques instant, je me retrouvais sur lui. Je posais mes mains de chaque côté de sa tête et je me rapprochais de lui sans pour autant l'embrasser. Dis moi que nous ne faisons pas une erreur... Je savais que je l'aimais. Je l'avais toujours aimé mais de quelle manière c'était la véritable question que je me posais à l'instant. Je posais finalement mes lèvres sur les siennes pour profiter encore une fois un peu plus de lui. Je finissais pas le regarder. Je n'avais pas réellement envie de le regarder tout le temps mais pour le moment je n'osais peut être pas aller plus vers lui. Tant qu'il ne m'aura pas dit que ce n'est pas une erreur je n'irais pas plus loin. J'allais embrasser quelques instants son cou comme pour le motiver à me répondre ou le motiver à faire autre chose.

La douceur enivrante de ses lèvres, leur goût sucrées, depuis qu'il y avait touché, Phineus semblait ne plus pouvoir s'en détacher : il parcourait chaque parcelle de sa peau des siennes, effleurant son cou, humant le parfum léger de ses cheveux, les yeux fermés comme pour mieux apprécier l'instant. La température ambiante avait étrangement augmentée, et il ne fut pas malheureux d’être torse nu. « Dis moi que nous ne faisons pas une erreur... » Le ton presque suppliant de Shanaëlle l’arrêta, et son élan coupé lui sembla comme une chute, longue et amère. Apparemment, son amie n'était pas décidée à continuer sans avoir quelque peu parlé avant : il fut bien depité de reconnaître qu'elle avait ses raisons. Ainsi, Harlington, toujours sous elle, livré à son regard inquisiteur, laissa échapper malgré lui un soupir de déception, et entoura les hanches de la femme de ses deux bras. Il se taisait, ne sachant quoi répondre. Car oui, il aurait été malhonnête de dire 'non' comme ça, d'un coup, sans y avoir réfléchit. La perspective de changer une relation pourtant déjà si merveilleuse entre eux deux le terrifiait, mais il se sentait submergé par une sorte de pulsion, dont il savait qu'elle ne se transformerait qu'en frustration s'il s’arrêtaient là. Et puis, qu'est-ce qui lui garantissait qu'ils ne se contenteraient pas de remettre à plus tard ce qu'ils pourraient faire maintenant ? Il voulait Shanaëlle, comme il n'avait sans doute jamais voulu autrefois, mais sa tendresse pour elle le faisait hésiter. « Je ne peux pas te le promettre, tu le sais bien. Ce serait te mentir. » Les mots lui faisait mal à lui même, il s'en voulait de les avoir laissé s'échapper, mais l'alcool déliait trop facilement la langue. Non, il ne pouvait rien lui promettre, et cela jamais, il n'était pas devin et était aussi perdu qu'elle. Mais pourtant, c'était comme si il savait qu'il ne finirait jamais par regretter cette soirée. Il le pressentait. « Je ne pourrais jamais te promettre ça, Shana. Mais je peux te promettre une autre chose : jamais, vivant, je ne tenterai quoique ce soit qui risquerait de te rendre malheureuse. Je ne laisserai personne te faire du mal, y comprit moi. Ça me détruirai que de savoir que j'aurai perdu la dernière chose auquel je tiens encore ici. » Ses mots étaient sans doute forts, mais francs. Il ne voulait pas la perdre. Il ne se le permettrai pas. Il ignorait pourquoi est-ce qu'il tenait tellement à elle, ils avaient été amis gamins seulement, si on y réfléchissait. Mais enfoui au cœur de son âme, Phineus savait que c'était plus que ça. Des lors qu'il avait quitté son amie, douze ans plus tot, il n'avait pas pensé qu'il ne la reverrait plus jamais. C'était comme si il s'était douté qu'un jour, leur destins respectifs allaient une nouvelle fois se lier, et ça le réjouissait. « Tu ne peux pas imaginer ce que j'ai pensé à toi, toutes ces années...et la, c'est comme si je revivrai une deuxième fois. J'ai une deuxième chance : rien ni personne ne me la gâchera. » Il ponctua sa phrase d'un baiser fougueux. Son cœur battait à la chamade, et ce n'état plus uniquement de l'excitation qu'il ressentait, mais aussi une pointe de mélancolie. Une douleur, un pincement au creux de son ventre, qui alourdissait son cœur.
Les mains posées sur les hanches de sa partenaires remontèrent lentement sur son dos, caressant son grain de peau brulant, et allèrent le libérer de la dernière étoffé qui retenait sa poitrine. Il bouillait littéralement, presque tremblant de frénésie lorsque ses mains revinrent a leur emplacement initial. Il voulait prendre son temps, ne pas l'effrayer, ne pas la brusquer, de peur de la voir s'échapper, mais la tentation était si difficilement tenable, qu'il se faisait violence pour ne pas se laisser submerger par l'animalité qui habitait les hommes, qui s’efforçaient de la dissimuler. Non, malgré toutes les bassesses dont il avait été victime, Phineus était bel est bien un gentleman, patient, certes un peu contraint, mais patient tout de même. Son visage était illuminé d'un sourire satisfait, mais intérieurement, c'était comme si son métabolisme se donnait à des feux d’artifice. Il se mordit la lèvre, victime de cette tension palpable qui s'était installée dans la chambre. Dans sa vie, il avait des amis, des parents, un neveu qui l'attendaient, qui l'aimaient, qui avaient confiance en lui. Ils importaient pour lui, ils étaient sa seule reconnaissance.

Mais lorsqu'il fit glisser le dernier voile de son amante, ce n'était plus que Shanaëlle qu'il avait en tête.

Je ne peux pas te le promettre, tu le sais bien. Ce serait te mentir. Ses mots me faisaient beaucoup de mal mais ils exprimaient pourtant la stricte vérité. Nous ne pouvions pas savoir si allions faire une erreur ou pas mais une chose était sûre : je ne voulais pas m'arrêter en aussi bon chemin. Je ne pourrais jamais te promettre ça Shana. Mais je peux te promettre une autre chose : jamais, vivant, je ne tenterai quoique ce soit qui risquerait de te rendre malheureuse. Je ne laisserai personne te faire du mal, y comprit moi. Ça me détruirai que de savoir que j'aurai perdu la dernière chose auquel je tiens encore ici. Je voyais dans ses yeux combien il pouvait être vrai dans ces paroles et ça me rassurait. Il faut savoir que depuis six mois j'ai une peur affreuse des hommes. J'aurais pu avoir des dizaines d'amants depuis que j'étais veuve mais je n'avais pas pu me résoudre à passer le cap. J'avais perdu mon enfant à sept mois de grossesse. Ça avait été une épreuve très dure pour moi et je n'en étais pas encore vraiment remise. Pourtant dans les bras de mon meilleur ami et maintenant amant je me sentais en sécurité. Je n'aurais jamais pensé qu'il pouvait avoir envie d'être intime avec moi. Phineus m'avait mise sur lui et il avait posé sa main sur ma cuisse. Là j'avais défailli totalement. Je m'accroupissais sur lui et je le regardais dans les yeux. Les paroles qu'il prononça ensuite ne me firent aucun effet. Je ne l'écoutais même plus. Je ne voyais qu'une chose : j'avais peut être trouver l'homme parfait pour moi. Il aurait pu me remplacer des milliers de fois durant toutes les années où ne nous étions pas vu mais il m'avait presque attendu ou alors c'était la providence qui avait bien fait les choses. Je l'embrassais avec passion en posant mes mains sur son torse. Je ne voulais qu'une chose c'était de le posséder vraiment, qu'il ne soit qu'à moi et qu'on ne puisse jamais me le piquer. Ça me faisait presque peur de réagir ainsi. Je savais que s'il s'en rendait compte je pourrais être vulnérable. Après tout il aurait une emprise totale sur moi et c'était surtout ça qui me faisait peur. Il faisait glisser sa main sur ma cuisse et je sentais que j'allais défaillir en peu de temps. Je la fis même remonter le long de sa jambe. Je ne savais pas ce que je faisais vraiment mais je suivais mon instinct et pour le moment il me disait que j'avais envie de l'embrasser et de le découvrir intimement. Je sentais que ses propres gestes se faisaient plus hâtifs. Il m'embrassait avec plus de violence et je l'imitais parfaitement. Il me rendait totalement folle de lui. Tout ce qu'il me faisait me rendait folle de lui. Je sentais que mon esprit s'embrumer. Il fallait qu'il arrête s'il ne voulait pas que je perde totalement pied. Il m'avait transmis son envie et pour une fois dans ma vie je ne voulais pas résister. Dès que j'eus guider sa main à la fermeture de ma robe je sentais les pans de ma robe tombait de ma peau et je me retrouvais nue devant lui. Je le regardais un instant dans les yeux tandis qu'il reprenait possession de mes lèvres. Je me collais à lui, enroulant mes bras autour de son cou comme si je ne voulais absolument pas le lâcher. Je le sentais aussi essayer de défaire sa ceinture et j'allais même l'aider à la défaire. Je le voulais tout simplement rien que pour moi. Nous avions réussi à faire céder sa ceinture quand je stoppais mes baisers. Je le fis re basculer sur moi. Je profitais de l'instant quand je le sentis me prendre par les hanches et se rapprocher de moi. Je fermais les yeux et je sentais mon corps s'étirer. Il recommença à m'embrasser tout en me serrant contre lui. Nous continuâmes un moment à nous serre l'un contre l'autre et à nous embrasser jusqu'à ce que notre impatience soit passé. Je caressais son visage. J'avais du mal à reprendre ma respiration mais je me sentais bien. Je l'embrassais de nouveau doucement. Il n'était plus mon ami : c'était maintenant un de mes amants et je n'arrivais pas à me dire qu'au final nous n'avions pas fait le bon choix. Enfin, je n'eus pas trop le temps d'y réfléchir. On aurait dit que nous voulions rattraper toutes les années que nous avions perdu. Je me sentais vivante dans ses bras et je voulais avoir cette sensation tout le temps. Nous finîmes par nous endormir dans les bras l'un de l'autre, épuisés mais sincèrement heureux.