Etre hors du temps, ou avoir l’impression d’être hors du temps. Depuis qu’elle était hors de Poudlard, le temps s’écoulait à une vitesse incroyable. Tantôt très rapide, et tantôt lent, c’était à en perdre la raison. L’école rythmait la journée, et les semaines, sans celle-ci les repères que la jeune femme s’était efforcée de construire avec les années n’avaient plus court dans ce monde. Enfin, elle était partie du château depuis ce fameux gala, et cela allait bientôt faire un mois. Pourtant elle restait en contact avec ses cours, en se documentant elle-même sur les thèmes qu’abordait le professeur, elle était très consciencieuse, et ne supportait pas être en retard sur quelque chose. Elle ne pouvait pas se permettre de louper une année, mais elle ne pouvait pas se permettre de retourner à Poudlard avant d’avoir fait le point, et le ménage dans sa vie. Sa vie était un bordel et le mot était vraiment juste. Un sacré bordel. Un père qui répondait au nom d’Angus Wilkes complètement cinglé qui l’avait dument frappé lors du gala, c’était de là qu’était parti l’envie de Ysölde de ne pas retourner au château, elle n’avait jamais pensé qu’un père puisse haïr sa fille de la sorte, en fait il ne la considérait même pas comme tel ! C’était dur à digéré, bien qu’elle n’ait eut aucune affection pour ce père, c’était toujours un coup dans l’orgueil de la jeune femme. C’était plutôt un ras le bol général. Elle se demandait comment elle n’avait pas péter un câble plus tôt. Il y avait un an à peu près jour pour jour, elle et Ulysse rompaient avec pertes et fracas, sang et violence. Il y a un an, elle avait commencé à perdre pied, en refusant de se marier, puis quand elle était passée à travers cette fenêtre lors des attentats, tous ses souvenirs avaient refait surface. Puis, elle était tombée dans un gouffre avec la sensation qu’elle n’en ressortirait jamais. La jeune fille qu’elle était s’était effacée derrière elle. Avec ses souvenirs, son don avait refait surface comme si c’était un élément clef de la personne qu’elle était. Elle ignorait que ce don était génétique, peut être que c’était finalement la clef de ce qu’elle était. Son don la perturbait beaucoup, ses visions n’avaient rien d’agréable, absolument rien. Dans un livre qu’elle avait lu, il était écrit que les visions étaient majoritairement anodine, et surtout non douloureuse, et de la vie courante. Les visions de la jeune femme ne ressemblaient pas à cela, elles étaient douloureuse dans le sens où un puissant mal de tête la prenait sur le coup, et après elle pouvait facilement tomber dans les pommes. Ce n’était pas agréable, et tout ce qu’elle voyait c’était de la violence, des larmes, et du sang. De sa vie, elle n’avait jamais eut une vision agréable, jamais. Elle n’avait pas eut de vision depuis quelques temps, mais on pouvait sans doute dire que ses cauchemars étaient des visions. Elle n’avait pas les nuits très tranquilles, elle n’en avait jamais vraiment eut, et depuis des mois, c’était la mort de sa mère qui la hantait, elle savait qu’elle aurait pu empêcher cela. Pourquoi ? parce qu’elle se souvenait d’avoir eut enfant la vision de sa mort, et que celle-ci n’avait rien pu faire, alors qu’elle lui en avait parlé, Ysölde aurait dû insister, peut être qu’avec ça elle aurait encore eut sa mère, et que celle-ci l’aurait élevé loin des Wilkes, peut être qu’elle aurait eut une chance de grandir auprès de Sofia, sa tante, et peut être même auprès de sa grand-mère : elle aurait peut être pu avoir une vraie famille. Avec des « si » on pourrait refaire le monde. Ysölde aurait aimé refaire sa vie, mais c’était impossible, hélas.

Ces derniers temps, Ysölde avait fait le choix de recommencer à vivre un peu. Elle était logé chez sa tante et son oncle, ils étaient tellement sympathique, et gentil avec elle, c’était une famille, une vraie famille. Mais il fallait qu’elle prenne l’air aussi, sinon elle allait finir comme une vieille fille dans un maison lugubre avec un chat, et voilà. Elle ne voulait pas finir comme clea. A l’intérieure, elle trainait dans des t-shirt un peu grand, alors pour sortir elle avait fait un effort en relevant ses cheveux blonds bouclés pour faire une sorte de chignon, elle elle avait même fait l’effort d’un léger maquillage, osant quelques bijoux pour paraitre civilisé. Une petite robe de printemps, et elle attrapa son sac pour aller faire un tour, mais hors de question d’aller dans le Londres Sorcier, elle avait trop peur de croiser quelqu’un qu’elle pouvait connaitre, non, non. Enfin il y avait bien des gens qu’elle ne voulait pas croiser, mais son « père » arrivait en tête, et battait tout le monde, toute catégorie confondue. C’était le week end, donc certains élèves de Poudlard pouvaient être de sortie. Sauf que le Londres Moldus ne serait pas sa destination, elle était passé à la banque des sorciers retirer quelques livres sterlings, mais elle se sentait tellement bien sur le chemin de traverse. La jeune femme marchait tranquillement et ne pu résister à aller acheter une plume, et quelques parchemin, puis quelques livres. Puis elle resta songeuse devant la vitrine du magasin d’animaux domestique. Son chat était mort il y avait trois ans, un chat qu’elle avait depuis qu’elle était petite, mais habitant chez son oncle et sa tante, un chat ne serait certainement pas une bonne idée, plus tard peut être !! Elle adorait les animaux, mais cependant elle savait qu’elle avait besoin d’attendre pour en avoir un nouveau, c’était le genre de chose qu’elle ne voulait pas imposer à sa tante. Elle ne regarda pas franchement où elle allait quand elle reprit sa course, elle rentra alors dans quelqu’un. Le docteur Windsor, l’infirmière de Poudlard, qui malgré tout restait un docteur. Ysölde se confondit alors en excuse : Par Merlin, je suis désolé Docteur Windsor, je ne vous avais pas vu ! Je suis désolé ! Elle était confuse, ysölde se confondait en excuse pour un rien, surtout qu’il n’y avait eut aucun dégats.