Aurora ~ Sweeter than heaven

ϟ CARTE MAGIQUE DU SORCIER

ϟ PRENOM, Aurora est le prénom qui m'a été donné. Ce fut le choix de mon père, et apparemment le prénom de ma grand-mère. C'est pour cette raison que je n'aime pas beaucoup que l'on m'appelle Aurora, j'ai l'impression d'avoir 100 ans. Non, je préfère largement que l'on m'apelle par mon surnom: Aura.
ϟ NOM, Sweetlove. Si vous voulez en connaître l'origine, demandez à mon frère. C'est lui l'historien.
ϟ AGE ET INFORMATIONS SUR LA NAISSANCE, Je suis née dans les premières heures du 14 février 1990. Ma naissance à complètement ruiné les plans de St Valentin de mes parents. Et je continue à les ruiner tous les ans, mon anniversaire étant à cette date. Cela fait 22 ans que mes parents n'ont pas eut de St Valentin digne de ce nom...
ϟ ANNEE ET CURSUS, Je suis en 12ème année, et je suis la grande tradition familiale en suivant le cursus d'Enseignement Magique. Oh grande joie, dans les matières obligatoires se trouvent des cours d'Histoire de la Magie Avancée (ainsi que Sortilèges et Potions) et je suis en option Défense Contre les Forces du Mal. Cela a été un soulagement pour moi de pouvoir abandonner les Soins aux Créatures Magiques à la fin du cursus normal : je suis allergique au poils d'animaux. Crin de licorne, de Sombral, d'Hippogriffe, tous font pleurer mes yeux et couler mon nez.
ϟ NATURE DU SANG,Je suis de sang mélé. Mon père, Gregory Sweetlove, est un sorcier et travaille au Ministère. Ma mère, Annie Sweetlove, est une institutrice moldue, mais elle s'est vite habituée à vivre avec de la magie plein la maison. J'ai grandi dans un bain de magie, n'entendant parler des moldus que par ma mère, m'amusant quand j'étais petite à me déguiser en moldue, me mettant de son maquillage pendant qu'elle travaillait.

Dernière édition par Aurora Sweetlove le Sam 21 Avr - 17:47, édité 2 fois

ϟ MA PREMIERE IMPRESSION VIS-A-VIS DE POUDLARD

J'étais surexcitée!!! Timothy m'en avait tant parlé, j'avais tant attendu de pouvoir me rendre moi aussi à Poudlard, Ecole de Magie pour jeune sorciers et sorcières. Dès que le château est apparu dans notre champ de vision, je me suis assurée que tout était conforme aux dires de mon frère. J'ai tout de suite tout repérer: la Grande Salle aux vitraux immenses, les grande portes de chêne du Hall, et toutes les tours!!! Tellement de tours!!! Il m'avait dit qu'il y en avait beaucoup mais à ce point! Il m'a été impossible de trouver dans laquelle se trouvait la Salle Commune de Serdaigle, où j'espérais tant le suivre. Ne pas trouver cette tour était pour moi un mauvais signe, et je suis entrée dans la Grande Salle persuadée que j'allais atterrir dans une autre maison.

ϟ JE SUIS LE CHOIXPEAU ET JE SAIS TOUT !

Bonjour à toi, nouvel arrivant à Poudlard, je souhaite de poser des questions auxquels tu répondras franchement, et si tu mens, je le saurai. Cela restera entre toi, et moi, cela m’aidera à trouver quelle maison est faite pour toi mon enfant !

ϟ Parle moi de ton caractère tel que tu le vois toi, parles sans détours, et je t’écouterais mon enfant,
Je pense pouvoir dire que je suis appliquée. J'ai toujours tellement peur d'échouer, de décevoir mon frère ou mes parents, que je me donne entièrement à mon travail. Même lorsque je m'endors sur mes livres, lorsque je suis réveillée par le bibliothécaire, j'ai toujours le sentiment de ne pas en avoir fait assez: je n'aurais pas du m'endormir. Mes amis me disent qu'il faut que je prenne le temps de manger, de dormir, de sortir. Il disent en plaisantant que je n'ai jamais vu ni mon lit dans la Tour des Serdaigles ni jamais visité Pré-Au-Lard (l'un des deux est vrai) Mais si mes devoirs ne sont pas impeccablement préparés, j'ai immédiatement une mauvaise conscience qui m'empêche de m'amuser. De toute façon, on en fait jamais trop. Quand j'ai fini mes devoirs, j'ai le besoin de prendre de l'avance sur mes cours, pour essayer de ne pas être prise au dépourvue.
Heureusement, mes amis ne m'en veulent pas trop de travailler autant. Ils disent que j'arrive même à avoir le sens de l'humour. Pourtant je ne cherche pas à les faire rire, mais cela arrive souvent. Vraiment, je ne cherche pas à attirer l'attention. Au contraire, je l'évite autant que possible. Je suis extrêmement timide, j'ai toujours cette peur de faire une bêtise, de me ridiculiser et de décevoir Timothy, papa ou maman. Je n'ose pas parler aux gens, surtout quand je ne les connais pas. On m'a souvent entraînée dans des mauvais coups, je suis in capable de voir lorsqu'on me ment. Peut-être parce que moi-même je suis une abominable menteuse. J'ai tellement mauvaise conscience lorsque je fais quelque chose de mal que je ne comprend pas comment les gens peuvent le faire. Une autre qualité que mes amis aiment chez moi, je ne parle pas souvent mais lorsqu'on m'entend, c'est toujours avec le sourire, pour rendre service ou aider quelqu'un. Ils me disent bourrée de bonnes intentions. Ils me le reprochent parfois même. Ils ont raison, je suis incapable de faire le moindre mal, même pour me défendre. Il faut croire que j'ai été trop couvée par mon frère et mes parents. Heureusement pour moi, mes amis ne se lassent pas (même s'ils s'en plaignent) de me protéger et de me défendre. Ils aimeraient bien que je me fasse pousser des dents ou des griffes, mais je le leur dit: je serais capable de me faire mal avec... Non ma seule défense, ce sont mes livres. Dès que j'ai un doute, une décision à prendre, c'est à eux que je le réfère. Les livres ne mentent pas. Ils me rassurent. Pour moi, ce qui est écrit sur le papier pourrait tout aussi bien être gravé dans la roche. Je n'ai jamais enfreint le règlement (sauf lorsqu'on m'a entraînée dans un mauvais plan). Tout ce qui est écrit me touche cent fois plus que si c'était dit, les insultes comme les mots d'amour. Moi-même je préfère écrire une lettre que d'avoir une conversation.

ϟ Bien, que penses-tu de la création de la maison Grindlemonk, et quelle importance accordes tu à la nature du sang de tes camarades,
Lors de ma première année, je demandais à tous mes camarades si leur parents étaient sorciers ou non. Pas par intérêt pour le sang, je n'avais simplement aucune autre idée pour commencer une conversation. Et puis petit à petit, j'ai apporté à cette question une nouvelle utilité, toujours pas pour la nature du sang, mais simplement vis-à-vis du savoir. Les élèves dont les parents étaient des Moldus étaient parfois un peu perdus dans l'école, et avaient parfois besoin d'un petit peu d'aide pour s'adapter. En leur expliquant que les tableaux vides avaient en réalité un occupant qui avait visité son voisin, par exemple. Quant à ceux dont les deux parents étaient sorciers, ils étaient toujours facinés d'apprendre que les moldus étaient allés sur la lune (ce qu'aucun sorcier n'a jamais fait pour le moment). Je n'ai jamais compris la fierté, la suffisance de ceux se disent de sang pur. Ils ne font preuve d'aucune curiosité, d'aucun intérêt à l'égard des moldus. Ils ne cherchent pas à en apprendre d'avantage. C'est honteux. Je considère comme une chance d'avoir un parent sorcier et un parent moldu: je connais les meilleures inventions des deux mondes. Alors quand la décision a été prise de mettre les Nés-Moldus à part, je n'ai tout simplement, purement, pas compris. Comment en apprendre plus des Moldus en les mettant à part? Comment les isoler va-t-il les aider à apprendre la Magie (ce qui est, il me semble, le but de l'école). La réforme interdisant aux Nés-Moldus l'accès à la bibliothèque m'a le plus profondément choquée. Je ne comprends réellement pas. J'ai cherché dans les livres pourtant, même dans les pamphlets du Ministère, dans la Gazette du Sorcier, mais je n'y ai trouvé aucune explication satisfaisante. Je ne comprend pas.

ϟ Le futur a toujours intéressé les sorciers, ceux-ci essayent même de lire l’avenir. Mais, toi, qu’espère tu de l’avenir, quels sont tes buts, tes espérances, mais également tes peurs et tes craintes ? Je veux tout savoir,
Mon rêve le plus cher. Devenir animagus, me transformer en souris et disparaître dans un trou. Mais bon, c'est peut-être un peu ambitieux, alors je me suis fixée un objectif un peu plus atteignable. Devenir Bibliothécaire et rester cachée derrière mes livres. Le rêve. Je ne demande qu'à être laissée tranquille. Je n'ai pas d'opinion, je n'ai pas d'avis, je prends automatiquement votre côté. J'ai horreur du conflit. Alors ces derniers mois, où il faut impérativement choisir entre les Nés-Moldus et les Sang-Pur, j'évite mes camarades encore plus qu'avant. Je n'ai pas envie de prendre de parti. Je veux juste apprendre, suivre mes cours tranquillement. Je voudrais que tout redevienne comme avant, lorsqu'il y avait que quatre Maisons et quatre équipes de Quidditch.

ϟ Un de tes camarades se fait rouer de coups dans un couloir, et se fait menacer d’une baguette. Vous ne connaissez cette personne que de vu, ou simplement parce que vous êtes en cours avec elle. Que faites-vous ?
Bien sûr que je voudrais l'aider. Bien sûr que je voudrais m'interposer et prendre sa défense. Mais j'ai peur. C'est affreux, je suis incapable de lui venir en aide. Je ne sais pas me battre, et les mots restent figés dans ma bouche. Alors je cherche dans les couloirs alentours un élève, un Préfet, un Professeur qui pourrait, lui, intervenir. Mais quand j'en trouve un, la peur me prends de plus belle. J'ai peur de m'attirer des ennuis, peur qu'on sache que c'est moi qui l'ai dénoncé et qu'on me le fasse payer. Alors je ne dis rien. Je suis une lâche, et j'en ai horriblement honte. Cet élève que je n'ai pas aidé, je ne l'oublierai pas. Et plus jamais je n'oserai le regarder en face.

ϟ Cancre, élève moyen, élève fainéant, élève doué ? Il est temps pour toi de me dire ce que les professeurs meurent envie de savoir :es-tu un bon élève, ou le fauteur de trouble de la classe ?
Mes professeurs n'ont jamais eut à se plaindre. A vrai dire, ils me félicitent même souvent. Je suis assidue, je suis les cours avec attention, je pose même parfois des questions, quand j'en ai le courage. Cependant, mes professeurs m'encouragent souvent à faire plus. Ils me disent que j'en suis capable, qu'en plus de simplement réciter mes leçons, je devrais enrichir mes parchemins en prenant une position, en donnant mon avis sur mes lectures. Ils me disent assez intelligente pour pouvoir y arriver. D'accord, mais dans quel livre on apprend à donner son avis sur un livre?

ϟ Si c'était à vous de choisi votre maison, quelle serait-elle ? Et surtout, pourquoi penseriez vous êtes digne d'être membre de cette maison ? J'aime avoir les avis de tout le monde.
Timothy, qui m'a fait vivre à Poudlard avant même que je n'y soit en m'en parlant si souvent, était à Serdaigle. J'aime tellement cette maison, la façon dont il m'en parle. J'avais terriblement peur à l'idée de ne pas y être en arrivant à Poudlard. Si je n'avais pas été à Serdaigle, j'aurais eut l'impression de ne pas être la vraie soeur de mon frère, la vraie fille de mes parents.

ϟ Vous vous souvenez le jour où vous êtes allé chercher votre baguette sur le chemin de travers ? C’est Ollivander qui vous l’as vendue, mais savez vous seulement ce qu’elle contient, et de quoi est-elle composée ?
Ma baguette est en bois de chèvrefeuille, joliment torsadée, longue de 36,5 cm, avec une plume de phénix (ce jour-là, j'avais demandé à Mr Ollivander de ne pas me donner une baguette avec un crin de licorne parce que j'étais allergique, j'en ai encore honte aujourd'hui rien qu'en me rappelant le drôle de regard qu'il m'a donné.)

Dernière édition par Aurora Sweetlove le Sam 21 Avr - 21:59, édité 13 fois

ϟ L'HISTOIRE FORGE LE CARACTERE

Les yeux juste au-dessus de ma couverture, profondément enfouie dans mon immense lit, je surveillais l'espace entre ma porte et le sol de ma chambre par lequel passait la lumière du couloir. Les pas de mon père s'y était arrêtés pour écouter si j'étais bien endormie. Après quelques secondes, je vis les pieds de mon père disparaître, et la lumière du couloir s'éteignit. J'attendis que la porte de la chambre de mes parents s'ouvre puis se referme, pour descendre de mon lit, mon oreiller sous le bras. J'étais si minuscule, même pour mes dix ans, que mon lit ne grinça pas, le sol de ma chambre non plus. Ma porte tourna silencieusement sur ses gonds, et je relachais la poignée avec milles précautions. Le cliquetis de la serrure me paru assourdissant et il me sembla que mes parents avaient cessé de bouger dans leur chambre. Je me mordais les lèvres, m'attendant à voir mon père ouvrir la porte d'un instant à l'autre. Mais la lumière s'éteignit sous leur porte. Ils s'étaient simplement couchés. Me remettant à respirer, je descendis silencieusement les marches des escaliers, puis allai m'installer dans la fenêtre de la cuisine, au-dessus de l'évier. Je voulais être sûre que je serai la première à ouvrir au hibou qui nous apportait le courrier tous les matins. Cet été, je devais recevoir ma lettre de Poudlard. J'étais terrorisée à l'idée de ne pas la recevoir. Mes pouvoirs magiques ne s'étaient toujours pas manifesté. Je commençais à me demander si j'étais vraiment une sorcière. L'été approchait de sa fin, et à ce stade, papa et Tim avaient déjà reçu leur lettre à mon âge, tous comme leurs pouvoirs étaient déjà apparu. Je leur avais demandé pour être sûre que je m'en apercevrai quand mes propres pouvoirs arriveraient. Le vélo de papa avait non seulement roulé lorsqu'il avait appris à en faire sur deux roues, mais il avait également volé sur plusieurs mètres... Le livre préféré de Tim, qui avait été rangé hors de sa portée, était sorti tout seule de l'étagère pour lui tomber sur la tête. Maladroit jusque dans ses pouvoirs. Mais moi, rien ne s'était encore déroulé d'extraordinaire. Je mesurais tous les jours mes ongles et mes cheveux pour vérifier s'ils n'avaient pas poussés de façon magique dans la nuit, je restais des heures devant un livre fermé pour essayer de l'ouvrir par la pensée, et un jour que je faisais des bulles, j'étais sûre que mes pouvoirs étaient arrivés parce que je pouvais les faire exploser quand je le voulais... Mais j'ai bien du me rendre à l'évidence qu'elles n'en faisaient qu'à leur tête. Non, ce n'était pas mon pouvoir.
Je commençais à avoir froid à côté de la fenêtre, au clair de lune. J'aurais du prendre ma couverture. Princesse, la chatte blanche de Timothy, vint sur mes genoux. Mes yeux commencèrent immédiatement à piquer, mais la fourrure du chat me tenais chaud, et je n'avais pas le coeur à la chasser. Mes parents n'avaient pas su quoi faire, lorsque quelques minutes après avoir offert le chaton à mon frère, je m'étais mise à pleurer et à éternuer sans plus pouvoir m'arrêter. Mais c'est moi qui refusait le plus de m'en débarrasser. C'était ma faute si j'étais allergique, pas celle du chat. Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais au chaud, dans mon lit, sous ma couverture. Lorsque je réalisais que j'étais dans ma chambre et non plus dans la cuisine, je me rappelai que j'avais sans doute raté l'arrivée de ma lettre. Et soudain je compris! C'était incroyable! J'étais passée de la cuisine à ma chambre en dormant! Ca y est! Mes pouvoirs étaient arrivés!!!
Je dévalai les marches de l'escalier en courant. Tim, maman et papa étaient déjà en train de prendre leur petit déjeuner dans la cuisine. Je fis au moins trois fois le tour de la table en riant avant de pouvoir enfin m'arrêter et répondre aux questions de ma famille. "J'AI TRANSPLANE DANS LA NUIT!!!" J'étais montée sur une chaise, les poings en l'air dans un signe de victoire. Mes parents me regardaient les yeux écarquillés et je n'en étais que plus fière. Mes pouvoirs étaient arrivés tard, mais je n'étais pas déçue! Transplaner à 10 ans, ce devait être un record! "Comment ça chérie?" "Je me suis endormie à côté de la fenêtre de la cuisine pour attendre le courrier," commençais-je a expliquer en oubliant totalement que j'étais censée être restée dans ma chambre. "Et ce matin, je me suis réveillée dans mon lit!!!" "Aura?..." Je me tournais vers mon frère, qui me regardait l'air inquiet. "Je suis désolé, mais tu n'as pas transplané... C'est moi qui t'ai emmenée dans ta chambre quand je t'ai trouvée ce matin..." Mes parents eurent un éclat de rire avorté, parce que j'avais commencé à émettre de petits sanglots. Mes yeux commençaient à s'embuer de larmes et je voyais de moins en moins clairement mon frère. Je parvenais cependant à voir son visage qui avait la même expression que s'il venait de déclencher l'extinction de l'humanité. Il ne supportait pas que je pleure. J'essayais de toutes mes forces de m'arrêter, mais mes joues furent aussitôt inondées de rivières et je ne vis plus rien parce que mes yeux s'étaient fermés pendant que je les frottait avec mes poings pour les essuyer. Je sentis immédiatement les grands bras de mon frère me soulever et me poser sur ses genoux, me serrant fort dans ses bras. "Oh non, oh non... Je suis désolé. Je suis vraiment vraiment désolé..." "Ce n'est pas grave ma puce. Ne te met pas dans des états pareils..." Mon frère était paniqué et mes parents essayaient de me calmer. Ils étaient tous autour de moi à présent, me caressant doucement les cheveux, posant une main dans mon dos pour calmer mes sanglots. Mais j'étais inconsolable. "Je... Je ne suis pas une vraie sorcièèèèèère!!!!" parvenai-je à articuler entre deux hoquets avant de redevenir une rivière derrière mes poings. Je me cachais, je ne voulais pas qu'ils s'inquiètent pour moi, mais je n'arrivais pas à m'arrêter. "Bien sûr que si..." "Tu vas voir..." se mirent-ils tous à me murmurer en même temps. Mais je ne les écoutait pas. Je les coupais en hurlant mon désespoir, ce qui me pesait depuis des jours, des semaines. "JE N'IRAI JAMAIS A POUDLAAAAAAHAHAHAHAHARD!!!!" Ma voix était tellement suraigue que leurs oreilles avaient du se mettre a saigner. Mais cette fois ils ne dirent rien. Je restait derrière mes poings à sanglotter, mes pleurs devenant un peu plus silencieux au fil des minutes. Lorsque je ne faisais plus que reniffler derrière mes doigts, Tim repris la parole. "Aura?..." Je relevais mes yeux rougis, faisant ressortir milles fois le bleu de mes iris, vers lui. "Quoi... HAAAAAAAAAAA!!!!" S'il n'y avait eut son bras dans mon dos, je serai tombée de ses genoux. Là, sous mon nez, Timothy tenait entre ses doigts une lettre dont le sceau représentait un serpent, un lion, un blaireau et un aigle. L'adresse était écrite en encre vert émeraude :

Aurora Sweetlove,
La fenêtre de la cuisine,
Coastguards Cottage,
Rhossili, Gower, SA3 1PR

Je dévalais l'escalier en colimaçon qui descendait du dortoir des filles à la Salle Commune des Serdaigles. J'avais un peu plus d'une demi-heure avant que la Bibliothèque ne ferme pour l'heure du dîner. Ce n'était que le premier jour de classe, mais demain était pour moi un jour important. Demain était notre premier cours d'Histoire de la Magie avec le nouveau professeur, qui s’avérait être également mon frère. C'était la première année d'enseignement à Poudlard de Timothy, ce qui était très stressant pour moi. Je ne m'inquiétais pas pour lui, il est patient, extrêmement intelligent et compréhensif, il n'aurait jamais aucun souci avec les élèves. Non, j'avais peur qu'une seule chose n’entâche sa carrière : moi. Je ne voulais pas le ridiculiser, qu'on le reconnaisse comme le frère de l'incapable à Serdaigle. Alors oui, malgré que ce ne soit que le premier jour de classe, je voulais me rendre à la bibliothèque pour prendre tous les livres d'histoire de la magie sur la première partie du programme : la rébellion gobeline. Je voulais préparer ses cours à la perfection.
Alors que je traversais la Salle Commune au pas de course, je fut ralentie par un attroupement au panneau d'affichage. Je déviais ma route pour lire attentivement la nouvelle annonce, je ne ratais jamais rien de ce qui étais écrit, sous aucun prétexte. Ma petite taille m'empêchant de lire l'annonce au-dessus des têtes de mes camarades, je parvins à m'approcher dans les premiers rangs. Il s'agissait de l'horaire de la session de recrutement pour l'équipe de Quidditch de Serdaigle. Quelques personnes s'y étaient déjà inscrites et les élèves se bousculaient pour en faire de même. Je jetais un coup d'oeil aux candidats. Un nom attira mon regard. Sweetlove. Aurora Sweetlove... Le choc paralysa mes pensées pendant quelques secondes. Y avait-il une autre Aurora, de la même famille que moi, également à Serdaigle? C'était ridicule! J'étais sûre et certaine de ne pas m'être inscrite sur cette liste, je voyais cette annonce pour la première fois. Je me demandais si je ne m'étais pas trompée en cherchant à m'inscrire à des cours particuliers ou un groupe de travail, mais non, ces annonces-là n'étaient même pas encore affichées. Je sentis une tape sur mon épaule. "Hey Aura! Ca c'est une surprise!" Mes amis. Depuis le temps qu'ils me disaient de me détendre, de prendre l'air, pour sûr ils ne s'attendaient pas ça! Et pour cause, je n'ai jamais cherché à entrer dans l'équipe. Rien qu'à la pensée de toute l'école les yeux fixés sur moi pendant le match, je ne parvenais plus à respirer. "C'est super! Tu voudrais quel poste? Il paraît qu'ils cherchent deux poursuiveurs et un attrapeur!" Je ne le savais même pas. "C'est vous qui m'avez inscrite?" Ils s'étonnent et démentent ferveusement. De toute façon, je suis toujours incapable de savoir lorsqu'on me ment. Mais quelqu'un m'avais inscrite sur cette liste. Je m'approchais d'avantage de l'annonce, approchant mon nez à quelques centimètres de mon nom. Je reconnaissais l'écriture. Elle ressemblait à la mienne, mais ce ne l'était pas. Il n'y avait qu'une seule personne dont l'écriture est aussi proche de la mienne..."Timothy..."

J'étais sur le terrain de Quidditch, dans la robe bleue de ma maison, tenant mon balai bien droit contre mon visage, comme pour me cacher derrière, de manière assez pitoyable, je devais le reconnaître. Je pestais contre mon frère. Il savait que je cèderais. Il me connaissait trop bien. Il savait qu'une fois mon nom inscrit en toutes lettres sur du papier, je serai incapable de l'ignorer. J'attache beaucoup trop d'importance à ce genre de choses. Les quelques jours me séparant de le session de recrutement de l'équipe, je fut tiraillée entre la certitude de me ridiculiser et la terreur de manquer à une liste officielle. J'avais lu et relu "Le Quidditch à Travers les Âges" jusqu'à en connaître certains passages par coeur. Et je me retrouvais là, au milieu d'élèves assurés de leur réussite, accrochée au balai que Tim m'avait offert l'année précédente (avait-il déjà en tête son plan machiavélique?) Les conditions ne pouvaient pas être plus épouvantables pour être en extérieur. L'automne était en avance et une pluie fine, continue et pénétrante tombait depuis le début de la journée. Pour couronner le tout, de violentes rafales s'étaient levées à la mi-journée et traversaient le stade. Les échecs des autres élèves m'effraya encore plus. Beaucoup glissaient sur leur balai mouillés et manquaient de tomber, le Souaffle échappaient aux doigts trempés des joueurs et même les batteurs avaient du mal à prendre en considération la force irrégulière du vent pour la trajectoire de leur cognards. Au bord de l'évanouissement, ce fut mon tour. J'enjambais mon balai et enfoncais mon pieds dans la boue pour décoller. Je montais aussitôt dans le ciel, le plus loin possible des yeux et des voix. Mais plus haut je montais et plus les raffales étaient puissantes. Elles étaient imprévisibles, soudaines, et manquèrent plusieurs fois de me faire tomber de mon balai. J'étais petite et légère. Ridicule. Jamais je ne serai prise dans l'équipe. Lorsque je manquais de tomber une énième fois, il me paru évident que je devais changer de tactique si je ne voulais pas perdre la vie (j'étais incapable d'affronter de regard des autres et de descendre à une hauteur plus prudente en cas de chute). Je cessais d'essayer de contrer le vent et decidais de jouer avec, me laissant entraîner par les rafales, et remontant le stade lorsque le vent tombait. Mine de rien, je m'aperçu que je couvrai une plus grande partie du terrain de cette manière. Je me sentais comme les mouettes dans la tempête, à notre cottage en bord de mer. Je pouvais me concentrer sur autre chose et me mis à regarder comment se débrouillaient mes co-équipiers. Le Souaffle tombait à plusieurs reprises, une passe écourtée par le vent, un co-équipier emporté loin de la trajectoire de la balle. Un éclat doré attira mon attention. Le Souaffle était pourtant en totalité rouge. Plissant les yeux, je reconnu alors le Vif d'Or. Je fondis en piqué dans sa direction, mais le vent m'empêchais de maintenir une trajectoire droite. Il était impossible que je parvienne à l'attraper. Et pourtant, je sentis un léger choc dans ma main lorsqu'elle toucha la petite balle de métal. Je regardais mon poing. Mes doigts étaient refermés sur le Vif d'Or qui refermais ses ailes. Je tournais mes yeux vers les autres joueurs. Ils étaient à l'autre bout du terrain et n'avaient rien vu. Le vent avait du couvrir le sifflement de mon balai. Le Souaffle manqua un cerceau, puis les joueurs revinrent dans ma partie du terrain. Ce n'étaient plus les mêmes candidats. La capitaine vira vers moi, un air hagard sur son visage mouillé. "Désolée, je t'avais oubliée. Ils candidatent tous pour les Poursuiveurs, par ce temps-là, personne ne..." Je lui tendait mon poing serré sur le Vif d'Or. La capitaine regarda ma main, puis me regarda moi. Je savais ce qu'elle pensait. Moi-même je n'y croyais pas. J'étais par miracle restée sur mon balai malgré ma taille et mon poids, et j'étais même parvenue à l'atteindre et à l'attraper sans le laisser glisser de mes doigts mouillés. "Galloway et Denry ont dit qu'ils l'avaient repéré, mais que le vent les avait empêché de l'attraper..." "Je ne suis pas sûre de m'en sortir par beau temps..." La capitaine éclata de rire, mais j'étais sérieuse. Si j'y étais arrivée c'était un coup de chance. "Les entraînements sont tous les jeudis, à dix-neuf heures..." et elle retourna vers les autres candidats au poste de poursuiveur juste alors que la boue amortissait la chute de l'un d'entre eux.

Des chansons italiennes dont je ne comprenais pas les paroles bercaient doucement mes oreilles. De temps à autres, une chanson française s'intercallait, sans que je n'en comprenne plus le sens. Des chansons d'amour sans doute... L'amour était dans l'air. De nombreux couples s'étaient formés sur la piste de danse, et parmis eux, Timothy, dans son élégant smocking, et Sofia, dans sa splendide robe blanche, nouvellement mariés. J'étais leur demoiselle d'honneur. Accoudée à la table des mariés, désormais seule, je sentais peu à peu l'allégresse du mariage me quitter, de nouveau envahie l'inquiétude lancinante qui m'habitait depuis le printemps dernier. Je tournais mon regard vers les chandelles de la table, la lumière incandescente des bougies retenant mes yeux. La musique du mariage fut couverte par un rugissement terrifiant, des cris d'élève en panique, le grondement de débris s'écrasant au sol... Je me retrouvais dans le Hall, enfermée dans la Grande Salle avec les autres élèves, au proie du Feudémon qui nous menaçait, faisant s'écraser le plafond magique. Ysölde Wilkes passant par la fenêtre, sa main ensanglantée s'accrochant aux bords de verre... "Par pitié, Aura, ne me dit pas que tu es en train de te réciter les dates d'élection des Ministres de la Magie. Tu m'a promis de ne pas travailler à notre marriage!" La voix de mon frère me dit sursauter, me tirant de mes pensées. Je m'apercu alors qu'il m'avait rejointe à table. Lorsque nos regards se croisèrent, le visage de Tim s'assombrit d'un coup. "Qu'est-ce qui ne va pas? me demanda-t-il d'une voix grave en posant sa main sur la mienne. Je me souvint alors de sourire. L'horrible souvenir des attentats qui me hantait ne devait en rien gâcher cette journée parfaite. 'Rien, tout va bien." répondis-je avec le plus de sincérité dont j'étais capable. Il avait l'air aussi convaincu que si je lui avais dit que je n'avais pas secrètement un livre caché sous la table... "Viens on va prendre un verre." dit-il en me tirant par la main. Je le suivis sans résister. En traversant la réception, je me demandais où était Sofia. Je la vis danser avec notre père. En arrivant à la table du buffet, Tim me tendit une coupe de champagnartifice. J'hésitais une seconde : je ne tenais vraiment pas l'alcool... Une coupe représentais déjà un risque pour moi. Je me justifiais généralement par ma petite taille. Rapport masse corporelle, mon organisme ne tolérait qu'une petite dose d'alcool... 'Tu essaie de me souler pour que je te dise ce qui ne vas pas?" lui dis-je d'un ton espiègle. "Tu admets donc que quelque chose ne vas pas!" me répondit-il les yeux pétillants. Je m'étais encore trahie de manière honteuse. Lorsque je relevais les yeux vers lui, son regard était de nouveau grave, mais patient et aimant. Ce regard qui me réconfortait et qui me rappelait que je pouvais absolument tout lui dire. "Je ne veux pas retourner à Poudlard" lui dis-je en baissant la voix. Bien qu'aucun de ses traits n'avait bougé, ses yeux s'étaient radicalement assombris. Etait-ce des larmes, ou le fantômes des flots qui l'avaient coincé sous le lac que je voyais dans le bleu de ses yeux. En suivant son regard, je m'aperçu qu'il contemplait Sofia. J'avais appris par un élève qu'elle avait failli se noyer lors des attentats. Je baissais les yeux et caressais mes mains et bras, comme si j'avais froid. L'Infirmière m'avais jeté un sort pour que mes brûlûres disparaissent le temps de la récéption, mais d'ici quelques jours, elles seraient revenues. Quelques mois pour qu'elles disparaissent réellement complètement, m'avait-elle dit...
Je sentis soudain Timothy me tirer par la main au milieu de la piste de danse. Me prenant par la taille d'une main et tenant ma main de l'autre, il commença à me faire danser au milieu des deux familles réunies. Je réalisais alors que c'était ma première danse depuis le début de la fête. Ce mariage, je l'avais vécu à moitié, mes pensées me ramenant toujours en arrière, à Poudlard. "Unis jusqu'à ce que la mort vous sépare." Mais maintenant, entre les bras de mon frère, je voyais les choses différemment. Sa présence était plus efficace que tous les mots réconfortants qu'il savait me dire. Je voyais soudain que si plusieurs de mes camarades étaient morts, moi j'étais encore en vie. Nous étions encore en vie, et ensemble, et c'était cela que ce mariage signifiait. La tête sur l'épaule de mon frère, je me rappelais que s'il partait demain en voyage de noces, il serait là le jour de la rentrée, ce jour que je redoutais tant, il serait là, avec moi, il serait là, tous les jours, dans le château, avec moi. Alors que mes muscles se détendaient peu à peu alors que l'angoisse quittait mon corps, je sentis la main de mon frère carresser mes cheveux, comme il le faisait pour m'endormir après nos longues journées de promenade le long de Rhossili Bay... "Je t'aime, grand-frère. murmurai-je dans son épaule. "Je t'aime aussi p'tite soeur... entendis-je doucement dans mon oreille.

ϟ REPELLO MOLDUM

ϟ PSEUDO/PRENOM,Lady Beard.
ϟ AVATAR CHOISI, Alexis Bledel.
ϟ PRESENCE, Les week-ends au minimum.
ϟ PARRAINAGE,Non
ϟ LE MOT MAGIQUE,Poudre de perlimpinpin, poudre d’escampette et poudre à cheminette