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the moving stairs + malsov

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MessageSujet: the moving stairs + malsov   the moving stairs + malsov EmptyJeu 3 Jan - 16:08




the moving stairs
signi-frode malsov & hjördis esfir malsov
Suite à mon entrevue avec le professeur Dumbledore, je me voyais débarquer à Poudlard. Je n’avais pu m’empêcher d’éprouver de la nostalgie remplissant mes malles au regard de la demeure de Jax et moi habitions. Pourtant ce n’était pas un déménagement à part entière, je rentrerais lors des vacances scolaires, et il se pourrait même que la Gazette me rappelle de temps à autre. Après tout ce n’est pas comme si j’étais élève ou étudiante au château, je peux transplaner, le règlement ne me l’interdit pas. Et pourtant, j’avais la curieuse et dérangeante impression d’abandonner un peu de Jaxhuem ici. Sentant une vive douleur à la lèvre, je me rendis compte que ma main était revenue se balader sur ma bouche ou en tirer la peau. Mes mains ne s’aventuraient pas ainsi avant. Mais avant quoi ? Avant sa mort, ou plutôt avant sa disparition. Il y a des gens qui se rongent les ongles, moi c’est les lèvres. Rejetant la peau morte que je venais de m’extirper, je me déplaçai jusqu’à l’antique coiffeuse et me courbant observait mon visage dans le miroir. Je m’étais bel et bien fait saigner. Une fois de plus j’aurais mal un certain temps, avant qu’une peau nouvelle ne se reforme pour cicatriser l’ancienne, mais alors elle briserait la surface lisse de ma lèvre inférieure, une fois de plus j’arracherais le petit bout de peau plus en relief que les autres et une fois de plus je saignerais. C’était un cercle vicieux, tout comme le deuil que je portais en était un. J’avais parfois l’impression d’avoir tellement pleuré qu’il ne me resterait plus de aucune larme pour le reste de ma vie. Il y avait quelque-chose de malsain dans mon deuil, quelque-chose qui me semblait-il m’empêcherait à jamais de tourner la page. Les jours où je le pleurais pas, ou ceux où je considérais ne pas avoir versé autant de larmes qu’il le méritait, je me voyais prise d’une grande culpabilité, et dans un effort de réparer l’affront que je lui faisais, me mettait à farfouiller fiévreusement dans nos affaires à la recherche de photographie. Voir son visage, sa représentation directe et réelle, pas le souvenir que j’avais de lui ni l’image mentale que je tentais de reconstruire chaque jour, était comme d’enfoncer un couteau dans une plaie. Comme si moi-même je faisais tournoyer la lame dans la plaie, de peur qu’elle cicatrise, de peur que je l’oublie, de peur que je trahisse sa mémoire. Des photographies, il n’y en avait pratiquement pas. Nous pensions que nous avions le temps d’en faire. Je suis allé voir sa mère, pour lui demander si elle ne pouvait pas m’en offrir quelques unes mais cela revenait à perdre tout ce qui lui restait de son fils. Des photographies ce n’est pas grand-chose me direz-vous mais quand on a perdu la personne elles forment un tout, et même d’une seule on ne saurait s’en séparer, ce serait comme de céder un de nos souvenirs. Elle en fut incapable. Mais je ne lui en veux pas. Tous les jours, à chaque homme que je croisais sur mon chemin, je tentais d’effectuer une reconstruction mentale, transformant peu à peu son visage, jusqu’à retrouver celui de mon fiancé. Pour cela il fallait que je fixe la personne suffisamment longtemps pour que le travail d’architecture faciale s’accomplisse. En somme, cela revenait à une sorte de voyeurisme et le voyeurisme est mal perçu. « Ne montre pas les gens du doigt. » « Ne regarde pas la dame comme ça. » « Ne tourne pas la tête quand tu passes devant une fenêtre. » … Vos parents ne vous ont jamais fait ce genre de remontrance ? Quand on se fait prendre à ce genre de pratiques on est tout penaud, et on s’en va sans rien dire, parfois avec un sourire en coin, parfois en prenant ses jambes à son coup, la queue entre les jambes. J’étais arrivé à Poudlard en transplanage, le concierge m’avait guidé jusqu’à ma chambre, s’il n’était pas très accueillant, il m’avait tout de même aidé à porter les deux grosses malles qui constituaient mes bagages. Prenant place dans mes nouveaux appartements, je passais la première partie de la journée à agencer mon nouveau chez-moi en me disant que loin du souvenir de Jaxhuem j’irais peut-être un peu mieux. Mais aussitôt, comme si deux familles de pensée se battaient en duel dans ma tête, je m’en voulais de penser une chose pareille. Aller mieux, faire son deuil, j’en avais pas le droit, cela revenait à bafouer sa mémoire. Je me promis d’aller assister à chaque match de Quidditch en pensait qu’il aurait adoré cela. Plus tard, je décidais de profiter des cours pour arpenter seule les couloirs de ma nouvelle maison. Le silence était rassurant. Il avait quelque-chose de pénétrant dans ce château, pas du tout comme Durmstrang, comme s’il avait une âme, quelque-chose qui me rendait plus sereine que d’habitude mais peut-être était-ce seulement le fait d’être loin des affaires des mon fiancé, loin des traces de son existence, ou plutôt loin des traces de son vécu avec moi car il avait foulé ces pierres, traversé ces couloirs étudié dans ces classes. Je savais que le château comptait un lieu où l’on pouvait voir les photographies des anciennes équipes de Quidditch et les trophées remportés. Ne sachant s’il s’agissait d’un couloir ou d’une salle à part entière, je m’étais mis en recherche de cela, dans l’espoir d’y retrouver Jaxhuemn jeune. Cela ne m’avait mené nulle part et déjà la fin des cours sonnait, pourtant parmi le flot des gloussements et causeries d’élèves qui gonflaient les couloirs, j’entendis mon prénom. Hjördis. Un prénom que j’avais eu du mal à porter durant mes premières années en Angleterre pendant lesquelles je tentais de tout reprendre ma vie à zero, essayant d’oublier la vie passée que j’avais menée sous ce prénom pour ne plus souffrir de ce contentieux familial. Aujourd’hui cela allait mieux, je m’étais réconcilié avec, même si la plupart des personnes qui me connaissaient avaient gardé l’habitude de m’appeler Esfir. C’est alors que je distinguai parmi la horde de jeunes un visage si singulier et trop familier. « Cousine. » saluais-je Signi avant de m’en retourner et empruntant le chemin des escaliers. C’est ce passé là trop douloureux que j’avais voulu fuir et voilà qu’il venait me chercher jusque dans ma nouvelle vie… Je n’avais aucunement l’intention d’accorder la moindre attention à cet être qui m’avait privé de celle de mon propre père. Les escaliers se révélèrent une très mauvaise escapade, on m’avait prévenu mais j’avais oublié, ils faisaient comme bon leur semblait et bientôt je me retrouvais face à face avec ma cousine, comme si le château tout entier faisait tout pour nous confronter.
© Belzébuth
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MessageSujet: Re: the moving stairs + malsov   the moving stairs + malsov EmptySam 5 Jan - 18:52



the moving stairs
Jealousy is the pride of the flesh.

Le bruit des plumes qui écorchent le parchemin se mêlait avec légèreté aux Tic Tac aigu de l'horloge. Mes yeux se perdaient quelques secondes sur les vitres glacées de la salle de classe, où se déposaient avec délicatesse, de minuscules flocons de neige. Seules des pensées vagabondantes sans réel but m'occupaient depuis maintenant quarante-cinq minutes et trente-six secondes. Pour garder l'image de professeure sérieuse, je gribouillais depuis tout ce temps des mots d'encres noires sur mon parchemin neuf. Quelques-fois, je sentais le regard de certains élèves se poser sur moi, comme s'ils attendaient une réponse à l'une des questions que j'avais inscrite au tableau grâce à un sortilège très basique. Les fêtes de fin d'années s'étaient maintenant achevées, progressivement, les élèves réenvahissaient les couloirs du château. J'avais moi aussi quitté ces grands murs de pierres froides pour en retrouver d'autres, qui eux, constituaient la deuxième demeure de mon oncle. On ne peut pas dire que les fêtes pour moi aient étés des plus joyeuses, comme depuis maintenant dix années, mon oncle et moi passions les fêtes seuls en compagnie de nos elfes de maison- à qui je glissais encore des morceaux de mon repas sous la table. Celles-ci étaient aujourd'hui loin de la magie que dégageaient les fêtes de mon enfance et cela même si elles se passaient en compagnie de personnes qui m'appréciaient le moins du monde. Le sapin à peine décoré cette année, devait d'ailleurs encore faner dans le salon à l'heure actuelle, il avait déjà perdu la moitié de ses épines sur le sol lorsque j'avais quitté la demeure. Mon oncle, Tryhm Malsov, avait beau être le plus agréable avec moi, une lueur dans ses yeux s'était éteinte depuis que ses enfants étaient partis et cela même si son fils revenait une fois de temps en temps, il préférait aujourd'hui l'ignorer.

Je me pris à soupirer bruyamment en pensant à la complexité familiale qui régnait chez les Malsov, ce qui provoqua dans la classe silencieuse quelques regards intrigués d'élèves dans ma direction. Chose que je fis disparaître en un simple regard strict, ce qui fit pour effet de rabaisser leurs visages apeurés, une réaction qui me fit pouffer de rire. Je portais une grande affection pour les premières années, ils craignaient les professeurs comme si nous étions de grands et méchants mages noires, surtout les nés moldu, je m'amusais donc à alimenter cette peur avec des regards, ou un comportement tout droit sortis des vieux films d'épouvantes, ce qui amusait beaucoup les élèves des années supérieures et moi-même.

À mes pieds, se fit soudain entendre un grognement sourd, je me penchas vers ma gauche et aperçut mon colosse, qui n'était au faite qu'un énorme chiens aux oreilles pendantes, observer avec attention un élève nommé Donovan. Suite au signe de tricherie que j'avais établi avec mon animal de compagnie, je me redressa de ma chaise et croisa les mains devant moi, il était temps pour moi de jouer à mon jeu favoris - des petits plaisirs rares dans la vie d'un professeur. Avec un « Pshhhht » discret, j'eus l'attention du premier élève de la rangée en face de moi, quelques signes suffit pour qu'il comprenne le message, il se retourna sur son voisin et effectua les mêmes gestes que moi. Quelques minutes plus tard, toute la classe mon colosse et moi-même fixions le tricheur exercer ses méfaits devant nos yeux sans s'en rendre compte. Après cinq longues minutes d'attente et d'impatience, un raclement de gorge dirigea le regard de Donovan sur moi, pour ensuite se poser sur chacun de ses camarades qui l'observait fixement. Ses joues rondes et grassouillette de né-moldu s'empourpra de rouge sous mon sourire en coin. « Vous remarquerez Donovan que nous, sorciers, ne sommes pas aussi idiots et naïf que vos congénères moldu. C'est pour apprendre ceci que je vous attendrais ce soir dans mon bureau pour une retenue. » Sur ses paroles tranchantes et d'un geste souple de mon poignet qui dessina un rond d'air avec ma baguette magique, je lui arracha de ses doigts boudinés un bout de parchemin où était inscrit une partie de mon cours et l'enflamma sous son nez. Un tas de cendre noire s'éparpilla alors avec lenteur sur sa table. Il n'avait pas quitté des yeux son moyen de tricherie et assista avec horreur la scène, comme si on lui avait arraché un bout de membre, une réaction qui me fit levée les yeux au ciel d'agacement. « Si vous aviez eu un peu plus de chance dans vos gênes, peut-être n'auriez-vous pas eu besoin de considérer ce ridicule bout de parchemin comme votre propre réussite. » Autant je prenais un malin plaisir à mettre les tricheurs mal à l'aise, au point qu'il n'aie qu'une envie : se cacher dans leurs grande malle qui trônait le vieux parquet de leur dortoirs, autant les incompétents avait cette manie de m'effleurer le système nerveux au point qu'ils regrettent de s'être fait remarqué. La sonnette aiguë qui marquait la fin des cours résonna avec écho dans le gigantesque château qu'était Poudlard, mettant ainsi fin au spectacle et aux gloussements de certains élèves. Un brouhaha de chaise qui grince contre le sol et aux pas lourds d'élèves accompagna la sonnerie, j'attendis que toutes les copies avaient été déposées sur le bureau pour fermer le local qui m'étouffait beaucoup trop depuis maintenant deux heures. Mon colosse à mes pieds, je me frayais un chemin parmi la masse d'élèves et de bruits de voix aiguë qui me flanquait la migraine.

Je n'étais toujours pas habituée à être enfermé à l'intérieur de murs épais, et lorsqu'il m'arrivait par malheur de devoir enseigner dans un local clos, loin de mes serres habituelles, j'en étais presque malade. L'air frais sur ma peau était vitale pour moi, être perdue face à l'immensité d'un ciel qui me submerge, me nourrissait. Ma vie devait se résumer à cela, à rechercher, étudier dans le dehors, sentir de nouvelles odeurs, goûter de nouvelles saveurs, comme il y a plusieurs années de cela. Je ne pouvais pas en vouloir à mon oncle, de servir Lord Voldemort, il faisait ça pour moi, mon avenir, mais j'avais l'impression de mourir progressivement par manque d'oxygène qu'était ma liberté.

Une tignasse blonde au loin m'arrêta de stupeur, perdant le fil de mes pensées et mon équilibre avec je dus me rattraper à des élèves à qui je jetais des sourires en guise de remerciement. Cette masse de cheveux, cette allure frêle m'était beaucoup trop familière pour que mon intuition soit mauvaise, je fixais longuement cette jeune fille jusqu'à ce que son visage se tourne lentement vers ma direction. Ses yeux ne m'avaient pas encore aperçut, obstrués par cette masse de visages qui me camouflaient. C'est alors que son nom sortit tout seul comme un sifflement malheureusement trop audible. « Hjördis...» Ma cousine ne fit que me saluer par politesse visiblement dites à contre-coeur pour se précipiter ensuite en direction des escaliers. C'était une de ces personnes qui avaient baigné mon enfance de rejet, sans le vouloir, mes pas m'orientèrent dans sa direction, suivit de près par Pazop mon colosse à poil long. Lorsque je voulu rebrousser chemin il était trop tard, pour elle comme pour moi, les escaliers nous abandonnant dans une impasse avant de s'arracher de la plateforme sur laquelle nous nous trouvions, pour se déposer sur un autre en dessous de nous. Il ne restait qu'elle, moi et le colosse qu'elle avait jalousé lorsque son père me l'avait offert un matin de noël (me l'ayant d'ailleurs fait payé, son frère et elle, durant quelques semaines, intensifiant le rejet qu'ils transpiraient pour moi). Des jurons qui concernaient ce maudis château préoccupaient mes pensées alors que notre respiration- qui transpirait notre gêne- fut le seul bruit durant les trente secondes qui suivirent. Nous attentions, qu'un autre chemin se forme, mais qui malheureusement n'avait pas l'air de vouloir se faire. C'est alors qu'au bout d'une minute, ma voix cassa ce silence pesant. « Qu'est...Qu'est-ce que tu fais ici? » Effectivement, sa présence était des plus déroutante et des plus inattendue. Maudis Poudlard, j'étais donc vouée à détester Poudlard jusqu'au bout...
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