What do you want from me? - Ysölde & Jaxson acte II

WHAT DO YOU WANT FROM ME?
I wish so hard that my dreams come true. But all i see is dark, big black dark.

Je cligne des yeux sans arrêt, isolé du reste du monde,dans mon lit, le regard rivé sur la seule fenêtre de mon dortoir.Je cligne des yeux encore et encore, un millier de fois même comme pour faire passer cette merde qui me passait en boucle dans la tête. Cette conversation, cette fille, cette situation me laissait perplexe, pantois, troublé oserais-je même dire. J’aurais pourtant dû passer à autre chose, croyant avoir vider « mon sac » avec brio à cet instant, mais il n’en fut rien.C’était comme si son prénom était gravé à tout jamais dans mon mémoire, c’était comme si j’étais impuissant. Pourtant, j’aurais voulu me dire qu’elle n’était qu’une vipère comme ses condisciples, qu’une « méchante » parmi tant d’autres. Mais ce qu’elle avait été pour moi à une certaine époque, qui me paraissait aujourd’hui si lointaine, comptait plus que tout. Comme un con, j’avais oublié à quel point ses paroles m’avaient fait l’effet de lames tranchantes, lacérant chaque milimètres de ma peau. Comme un con, je pensais à elle et à ce que l’on aurait pu être si elle n’avait pas été aussi.. sotte.. et aussi indisponible.Mais il n’y avait rien à faire. Ne restait-il qu’à survivre aux prochaines secondes, minutes, heures, ne restait-il que survivre à ma vie monotone…

Il devait être 22h. Et bien qu’il n’aie jamais été dans mes habitudes de désobéir au règlement de l’école, je n’avais plus envie de rester ici, à chercher le sommeil qui, indubitablement, ne venait pas. Alors je m’étais levé, j’avais déambuler à pas feutrés dans la salle commune des blaireaux avec une seule idée en tête : me défouler. Et chez moi, le défoulement, ça rimait forcément avec la pratique de la magie. C’était libérateur d’agiter sa baguette frénétiquement, de faire exploser tout ce qui se trouvait sur son passage, mais c’était aussi bruyant. Ou du moins assez bruyant pour alerter le château au grand complet. Il me vint donc l’idée d’emprunter cette fameuse salle de classe vide. J’avais l’habitude d’y aller quand ça n’allait pas comme moi je le désirais, et en cette soirée froide d’automne, je décidai une fois de plus de m’y aventurer.Au diable les lois! À moi la liberté! Si seulement j’avais, je serais resté sagement installer dans mon lit à rêver de faits éphémères et à me repasser en boucle les épisodes les plus marquants de ma vie : ceux passés à ses côtés, enfant. Mais j’avais été seul maitre de mon choix, et ainsi soit-il.

J’avais ouvert la porte en chuchotant un simple « Alohomora ».Le mécanisme de la serrure se débloqua, dans un bruit de frottement métallique, je pus entrer dans la pièce sans trop de cérémonie.J'étais résolu à faire passer mes nerfs sur tout ce qui se trouvait dans cette salle. Mais ce que j’y vis me laissa de marbre. Pourquoi, bordel de merde, fallait-il qu’elle aie eu envie, à son tour, d’explorer cette salle en même temps que ma pauvre petite personne. J’avais poussé un juron en me dirigeant d’un pas qui se voulait pressé à l’autre bout de la pièce, prenant soin de l’ignorer. Mais ce fut elle qui m’aborda en premier. Et je n’eus d’autre choix que de me retourner pour lui faire face. Je tentais de prendre un air impassible, neutre, afin qu’elle ne voit en rien tout le mal que je me donnais pour lutter contre l’envie tout lui dire.

565 mots ; RP OLD SCHOOL

first Log-in : 29/06/2010 parchemins : 8416

"What do you want from me? "

Ce soir là, elle avait défié le règlement de Poudlard, une fois encore. A la regarder elle n’avait rien d’une fille enfreignant les règles, car comme les autres sangs purs elle suivait les règles de son père à la lettre, mais il y a toujours un moment dans sa vie, même pour les plus obéissant, où l’on a envie de tout envoyer en l’air, ou votre seule envie est de désobéir. Jamais elle n’aurait cru être capable d’éprouver ce sentiment, jamais elle ne se serait cru capable d’en vouloir au monde qui l’avait crée, elle méchante, vile et cruelle. Car c’était purement et simplement ce qu’elle était. Elle se demandait si les autres de « son espèce » avaient parfois honte en se regardant le matin dans le miroir, contemplant avec froideur leur propre reflet y distinguant parfois un illustre inconnu, odieux. Mais d’après ce qu’elle avait pu voir, elle était bien la seule à avoir cette sensation, le matin de la salle de bain de serpentard, les filles s’extasiaient souvent devant leur reflet se demandant quelles misères elles allaient pouvoir faire aujourd’hui. Et lorsqu’elles parlaient à Ysölde, cette dernière cachait son malaise en évoquant une humeur maussade le matin. Ce soir là, elle avait donc enfreint les règles, comme si peu de fois, sortir après le couvre feu n’était pas dans ses habitudes, elle préférait largement être assise sur son lit à lire, où à papoter avec les filles du dortoir, avec Rosie, ou à se chamailler dans la salle commune avec son frère pour savoir lequel des deux mérite la place d’aîné, laissé vacante depuis le renvoie de la maison de leur aîné, Ramsey.

Avant le couvre feu, elle s’était éclipsé, elle avait prétexté à son groupe d’amie une envie soudaine d’aller au toilette, puis leur dit qu’elle devait parler à son frère jumeau. Tout ce ci n’était que tissu de mensonge, après tout comment pouvait-elle être capable de dire la vérité, sachant que la seule chose qu’on lui avait appris à faire, c’était mentir. Elle avait poussé la porte d’une salle vie après en avoir déverrouillé la porte. Elle la ferma derrière elle, restant appuyée contre celle-ci quelque seconde, ou peut être quelques minutes. Puis, elle se retourna verrouillant la porte avec la clef qui se trouvait dans la serrure, ce soir, elle n’avait aucunement envie d’être dérangé. Peu de personne apprécie la solitude à sa juste valeur. Ysölde savait que la solitude était quelque chose d’important, le seul moment de la journée où l’on se retrouve face à soi même, face à ses idées. En faite, ça n’est pas que peu de personne connaisse la valeur de la solitude, c’est que beaucoup de personne ont peur de se retrouver face à eux même, et là, ça fait une sacré différence.

Elle était seule et avait trouvé son petit moment de solitude, essayant de revenir sur sa vie. Cette solitude lui permi alors de maudire son père, ses foutus choix, et cette putain de nouvelle qu’elle ne parvenait à digéré. Les sangs purs semblaient parfois issus d’un autre temps, d’une autre génération, comme s’ils n’étaient plus en phase avec le monde. Ysölde n’en avait jamais eut autant conscience, mais de là, à l’avouer, plutôt aller au diable que de trahir sa famille. Elle fut tirée de ses pensées. Elle était alors assise sur une table, l’air rêveuse, comme dénuée pour une fois de méchanceté. Lorsqu’elle entendit un alhomora, elle pria pour que cela ne soit pas un professeur, lorsque la porte s’ouvrir, elle aperçu Jaxson dont elle ignorait le nom, enfin elle savait qu’il était sang de bourbe et à cette Ysölde ci c’était la seule chose qui comptait, à l’autre cela importai bien plus cependant celle-ci n’était pas disponible pour le moment perdu quelque part dans son esprit.

- Tiens v’là… et merde j’ai oublié ton nom. Dit-elle en le regardant, elle ne cru pas si bien dire, si seulement elle n'avait oublié que son nom. Elle n’avait nullement envie de se prendre la tête avec un sang de bourbe dont elle ignorait le nom, alors elle ajouta : Ca ne te dérangerait pas de ficher le camp, c’est occupé. Elle lui dit seulement de ficher le camp, elle aurait pu être plus vulgaire, lui dire d’aller se faire foutre, ou quelque chose du genre. Ce soir, elle n’avait pas envie de se prendre la tête avec ce genre de personne qu’elle considérait… inférieure.

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