Nom : Ellison
Prénoms : Urany Phegia, la singularité est de mise chez les Ellison.
Surnom : elle n'en a pas d'attitré, si vous l'interpellez à l'aide d'un surnom ridicule, il y a peu de chances qu'elle vous réponde.
Âge : dix-neuf années, elle est née un certain 21 janvier.
Cursus, option(s) : Justice magique, options Politique Magique Internationale et Droit Magique. Son but ultime n'est autre que devenir ministre de la magie.
Année scolaire : neuvième année
Nature du sang : Sa famille pouvait se targuer de faire partie du cercle très privé des familles encore totalement pures, il y a quelques décennies. Néanmoins sa grand-mère paternelle épousa, contre toute attente, un moldu, Urany est donc de sang mêlé.

21 janvier 2oo2
maison des Ellison, Londres.

La maisonnée si paisible d’ordinaire était en ce jour spectatrice privilégiée d’une scène des plus étonnantes. Une mère et sa fille criaient à l’unisson des paroles insensées, les yeux emplis de larmes. Le tableau était d’autant plus étrange que se trouvait dans ce même salon, une enfant en tout point identique à la première et au sourire expansif. Auprès d’elle, son père dont le visage sombre était orné d’un rictus qui se voulait représentatif d'une certaine joie. La scission de la famille ne faisait aucun doute et n'était pas récente. En effet, très vite, tout avait été clair : Abdesius, le père, était en admiration devant une de ses filles, Urany. Il avait beau tenter de camoufler ce sentiment derrière un masque de froideur, l’intérêt constant qu’il lui portait le trahissait. Il la pensait forte et brillante : tout lui réussissait depuis sa naissance. Il n’imaginait pas la suite de son existence autrement. Face à eux, Ambra, la mère, et Odalys, sœur jumelle -de corps mais pas d’esprit- d’Urany. Elles formaient un duo d’une douceur presque écœurante. Leur gentillesse et leur empathie étaient perçues par Urany comme une absurdité. Elle se demandait souvent pourquoi son géniteur, si sagace, avait épousé cette femme fragile et dénuée de sens pratique. Et puis, il suffisait qu’elle se tourne vers sa mère, il suffisait que son souffle se coupe face à la beauté de cette sorcière pourtant plus vraiment jeune, pour comprendre.
La jeune enfant était effrayée à l’idée que sa sœur ne puisse avoir la chance de trouver un époux aussi remarquable, un homme qui l’aide à survivre dans ce monde trop complexe pour elle. Urany avait toujours vu sa jumelle comme trop faible pour affronter le monde, elle voulait la protéger mais pour cela elle employait une méthode des plus fantaisistes : au lieu de l’éloigner de tout danger et de toute méchanceté, elle l’amenait aux devants de situations effrayantes, -situations effrayantes pour un enfant de leur âge- pour l’obliger à faire preuve de plus de courage et surtout pour la contraindre à utiliser la magie, cette magie qui devait bien se trouver quelque part en elle. Ses actes et ses mots étaient souvent durs pour celle qui était sans nul doute l’être le plus important à ses yeux, mais son unique intention était de préparer Odalys à la réalité, une réalité dont elle avait elle-même pris conscience lorsqu’elle avait été témoin d’une altercation brutale entre deux hommes. L’Homme n’était pas bienveillant et serviable, elle l’avait compris. Ses tentatives échouèrent cependant et ce fut sans grande surprise qu’elle apprit que sa sœur n’était pas admise à Poudlard. Cette dernière pleurait à chaudes larmes tandis que leurs parents s’étaient éclipsés en un endroit plus calme pour discuter posément de ce fâcheux événement. Aucune famille de sorciers ne désirait voir un de ses enfants devenir un cracmol, aucune famille de sorciers ne pouvait voir en ce fait une augure positive. Urany, seule face à cette fontaine d’eau salée, ne savait comment réagir. Peu câline et peu compatissante, elle était toujours tiraillée entre l’agacement et la pitié dans ce genre de situation. « Cesse donc de pleurer. Tu n’es pas digne de cette école et tes plaintes n’y changeront rien. Accepte-le et garde la tête haute pour une fois. » L’effet fut immédiat. Odalys regarda sa sœur, ébahie. Elle ne pleurait plus, trop choquée pour pouvoir réagir d’une quelconque façon. Satisfaite, Urany sourit faiblement avant de prendre, non sans appréhension, son double dans ses bras.
Leurs géniteurs revinrent alors. Ambra semblait s’être calmée, quant à Abdesius qui n’avait eu jusqu’à présent aucun mot réconfortant à l’intention de sa fille sans don, il n’ouvrit pas la bouche. Sa dignité venait d’être violemment heurtée et il savait que, si par malheur, il produisait un son il ne serait en rien consolant, bien au contraire. Ambra emmena Odalys dans sa chambre après avoir lancé un regard empli de reproches et de ressentiment à celui qui était son époux. Ce dernier posa ses yeux sur le seul être encore présent dans la pièce et son visage se radoucit immédiatement. Urany tenait en sa main, la fameuse lettre de Poudlard. Par respect pour sa sœur, elle l’avait à peine survolée et il était maintenant temps d’apprécier cette bonne nouvelle. Elle se voyait déjà aller acheter sa baguette, cette baguette qu’elle avait parfaitement imaginée : 18cm, en ébène, contenant un nerf de dragon… (Il s’avéra qu’en vérité sa baguette mesura 18,5cm, était en sureau et contenait un poil de griffon mais on ne put lire aucune déception sur le visage de la jeune enfant, ses yeux emplis d’étoiles, brillaient comme jamais auparavant.) Elle se voyait déjà aller acheter ses livres et en lire quelques pages avant même que la rentrée n'arrive, elle se voyait déjà entrer dans la Grande Salle et retrouver ses camarades, elle se voyait déjà arpenter l'école et découvrir ses moindres secrets, elle se... « Quelle maison penses-tu intégrer ? » Revenant à la réalité, Urany sourit à son père puis prit le temps de la réflexion. Ils en avaient souvent parlé mais elle ne pouvait imaginer correctement ce qu’étaient ces quatre maisons. Elle était impatiente d’entrer à Poudlard pour voir de quoi il en retournait. Son père avait été un Serpentard et elle savait que sa plus grande fierté serait qu’elle suive ses traces. Néanmoins, du haut de ses onze ans, elle clamait déjà son indépendance d’esprit et de corps et voulait établir sa propre voie, aussi tortueuse serait-elle. Sa mère, quant à elle, était une ancienne Poufsouffle. Elle haussa presque imperceptiblement les épaules. « Le choixpeau saura quoi faire. » Bien que l’idée qu’une créature magique prenne place sur son crâne pour pouvoir farfouiller dans son cerveau ne l’enchantait guère, elle acceptait son rôle de juge tout puissant.

14 mai 2oo7
parc de Poudlard

« Je t’aime aussi. » Le mensonge a réponse à tout. Le mensonge est si commode. Si commode que Urany en avait fait son compagnon de chaque instant, ou presque. Il la suivait partout et elle lui trouvait toujours des excuses lorsqu’il osait sortir de sa bouche, lorsqu’il osait faire bouger ses lèvres rosées et tromper ses semblables. Lazarus la regardait, Lazarus était heureux. Ce mensonge, ces trois petits mots évitaient au jeune homme une peine non nécessaire. Non pas que Urany s’inquiétait de son bien-être mais elle aimait savoir que le bonheur d’un être dépendait d’elle et qu’elle pouvait y mettre fin à tout instant. Cette pensée l’emplissait de joie et elle remerciait à nouveau le dieu mensonge et ses conséquences. A quoi bon blesser Lazarus maintenant ? A quoi bon lui dire qu’elle ne l’aimait pas et qu’elle ne l’aimerait sûrement jamais autant qu’il l’aimait ? La jeune fille de 16 ans avait découvert que sa sensibilité à l’égard d’autrui était restreinte. Les sentiments de ses camarades la laissaient dans une indifférence quasi totale mais les drames qu’avaient causés cette absence d’empathie lui avait fait comprendre qu’elle et la franchise étaient un couple absolument terrible, dysfonctionnel. Ce duo malsain refaisait néanmoins surface relativement souvent sous forme de moqueries sardoniques et les heureux destinataires de celles-ci pouvaient aussi bien être de parfaits inconnus : premières années déboussolées, septième année prêt à dégainer sa baguette (lorsqu’elle était d’humeur téméraire) que des connaissances plus ou moins appréciées.
L’unique chose qu’elle aimait réellement, hormis son père, était la magie et elle s’attelait à rendre la réciproque vraie. Elle était brillante mais ne s’en contentait pas, travaillant sans relâche pour atteindre la perfection même dans les quelques matières qui ne l’attiraient pas, telle que la divination. Ses notes étaient excellentes et aucun membre du corps professoral ne pouvait se plaindre d’elle à l’exception de son professeur de potions qui, à ses yeux, était moins habile qu’elle et elle ne se forçait pas à cacher ce sentiment. Le temps limité qu’il lui restait, elle le partageait entre Lazarus et ses quelques amis. En d’autres termes, les quelques personnes qu’elle arrivait à supporter : brillants, ambitieux et adeptes des réparties cinglantes étaient trois qualités que tous possédaient. Peu ordinaires, ils avaient attirés l’attention de la jeune Ellison de manières diverses et toujours insolites. Elle les avait alors choisi, car oui c’est elle qui choisit, et les avait abordés de la façon la plus simple du monde : en proposant un duel ou une compétition composée par ses soins. L’amitié selon Urany était loin de correspondre à la définition première de ce mot mais elle n’en restait pas moins une chose sacrée.
En cet instant elle était avec Lazarus, ils marchaient main dans la main dans le parc légèrement ensoleillé de Poudlard. Il parlait beaucoup, elle feignait l’intérêt. Elle riait lorsqu’elle le devait, acquiesçait parfois, faisait une brève remarque d'autres fois. Contrairement aux autres personnes trop loquaces, lui ne l’énervait pas. Avec lui, elle était ou prétendait être moins brutale, plus souple face aux comportements ridicules de ses congénères. Loin d’ignorer que la cadence paisible de leur relation n’était qu’un vernis de normalité sur des fondations branlantes, Urany s’évertuait tout de même à garder leur couple intact. Pour l'instant.


Pourtant, contre toute attente, les évènements ne se déroulèrent pas selon les plans de la jeune femme. Quelques heures à peine après cette ballade sereine, Lazarus prit une décision surprenante.
Urany, allongée dans le parc avec pour seule compagnie son livre de DCFM, fut perturbée lorsqu’elle entendit son prénom au loin. Se redressant immédiatement, elle aperçut Lazarus qui arrivait dans sa direction, le visage aussi fermé que les poings, il semblait être envahi par la colère. Elle ne l’avait jamais vu ainsi. « Pourquoi tu as fait ça ? » « Sois plus précis. » « J’ai trouvé Mona en pleurs dans un couloir et elle a dit que c’était ton œuvre ! » « Ah, ça… » Son ton calme contrastait terriblement avec celui de son interlocuteur. « C’est tout ce que ça te fait ?! Tu ne ressens pas le besoin de t’expliquer, de t’excuser ?! » « C’est ridicule, je n’ai fait qu’être honnête. » « ben voyons, moi aussi je vais être honnête : je ne veux plus jamais que tu m’adresses la parole. » Sur ce, il tourna les talons sans un regard pour elle. Urany trouvait sa répartie réellement mauvaise et ceci lui décrocha un sourire puis, elle prit conscience de ce qu'il venait de faire : il venait de mettre un terme à leur idylle. Son cœur ne fut pas touché le moins du monde mais sa fierté réputée gargantuesque le fut. Elle voulut d’abord se venger, son imagination sans limite et son don pour les sortilèges et potions auraient pu lui être d’une grande utilité. En l’espace de quelques secondes, elle avait déjà élaboré six plans pour exterminer Lazarus. Néanmoins, elle se retint, préférant l’indifférence. Il n’y avait rien de pire que l’indifférence, elle le savait. Elle-même détestait passer inaperçue, elle voulait que chacun éprouve des sentiments puissants pour sa personne que ce soit de l’amour, de l’adoration ou de la haine, surtout de la haine. Et c’était maintenant ce que Lazarus ressentait à son égard.

02 octobre 2009
un couloir de Poudlard

« Tiens, Violet ! Bonjour, comment vas-tu ? » « Euh, bien merci Urany » Violet ne s’était toujours pas habituée. Lorsqu’elle se trouvait dans le même couloir qu’Urany, elle baissait la tête, se faisait toute petite, bifurquait, faisait demi-tour, ou utilisait tout autre méthode défensive pour éviter d’être confrontée à cette ingénieuse camarade aux idées souvent machiavéliques. Cependant, depuis qu’elles avaient toutes deux débuté leurs études universitaires, c’est-à-dire depuis à peine quelques semaines, la jeune Ellison semblait changée : plus polie, moins effrayante. Violet avait encore énormément de doutes sur la sincérité de son ancien tyran et restait méfiante, attendant patiemment que le côté sombre d’Urany refasse surface. Ce ne fut pas le cas aujourd’hui. Elle eut droit à un immense sourire séraphique, un de ces sourires qui vous font tout pardonner, un de ces sourires qui vous font croire l’espace d’un instant que le monde est simple et beau. Les pensées d’Urany étaient en tout point différentes en cet instant. Jouer les personnes optimistes, délaisser ses élucubrations psychiques d'intellectuelle sardonique, faire preuve de tant d’intérêt pour les gens insignifiants, tout ça l’épuisait… Néanmoins, elle n’oubliait pas son objectif : devenir un jour ministre de la magie et pour cela elle avait besoin des autres. Elle avait besoin qu’on la respecte. Elle pensait que c’était déjà le cas mais elle avait constaté qu’on la respectait par crainte des représailles et non pour son éloquence et son esprit. Elle devait donc faire en sorte que cela change et ce n’était pas une mince affaire. « Qu’est-ce qu’elle te voulait cette sang-de-bourbe ? » « Je me fiche de la nature du sang, tu le sais bien. » « Mh, ton discours serait différent si ton sang était pur et si ta sœur n’était pas une … » « Ferme-la ou j’utilise ma baguette. » Remus prit cette menace très au sérieux et disparut aussi vite qu’il était venu. Urany n’accordait pas la moindre importance au sang de ses semblables. Pour elle, trier les êtres selon leur intelligence et leur ambition était bien plus judicieux. De plus, d’un naturel réactionnaire, elle en était presque arrivée à défendre ces sorciers nés moldus. Le monde magique avait besoin d’eux pour rester peuplé et sain d’esprit. Elle était persuadée, qu’à force de se marier entre eux, les sangs purs finiraient tous arriérés et certains exemples au sein même de Poudlard étoffaient cette théorie.
Marchant d’un pas rapide, elle adressait quelques sourires. En son for intérieur, elle savait pertinemment que ceci ne durerait pas, qu’elle redeviendrait hostile dès la moindre altercation. Elle avait beau maîtriser à la perfection l’art d’exterminer à l’aide de mots sévères et bien choisis, utiliser sa baguette et alors démontrer toute l’étendue de son talent la démangeait sans cesse. Elle avait pourtant passé tout l’été loin de la magie, sa sœur lui avait fait découvrir le monde qui était le sien à présent : le monde moldu. Odalys était dans une université moldue apparemment très réputée bien que le nom ne dise strictement rien à Urany. Leurs parents, qui avaient finalement réussi à accepter la situation, ressentaient de temps à autres quelques élans de fierté pour leur fille sans don et bien qu’Urany aimait leur famille désarticulée et imparfaite, elle appréciait ce moment d’accalmie (tout en espérant intérieurement que ça ne dure pas.) Étrangement la jeune femme était à la fois séduite par l’ordre : voulant elle-même devenir figure d’autorité, elle avait appris à suivre à peu près les règles, et en même temps, elle était irrésistiblement attirée par le chaos. Un paradoxe qui réduisait encore les chances que quelqu’un comprenne un jour qui elle était, ce qu’elle était. Odalys avait essayé, elle n’avait pas quitté sa sœur de toutes les vacances pour arriver enfin à percer le mystère qui entourait son double mais en vain. Elle l’avait aperçue ouverte et drôle parfois, froide et distante d’autres fois, comme si tout en elle n’était que contradiction. Elle l’avait vue charmeuse en présence d’inconnus, sourire aux lèvres, yeux pétillants de malice, cigarette à la main (Odalys avait beau pensé que ce dernier détail était néfaste, elle se devait de constater que ceci seyait à l’élégance d’Urany.), elle l’avait vue détestable repoussant quiconque voulant l’approcher, elle l’avait vue si différente qu'elle avait du mal à croire qu'il s'agissait de la même personne… Tout ceci n’était sûrement qu’un jeu pour Urany, une sorte d’étude anthropologique pour démontrer telle ou telle théorie dont elle avait le secret. Odalys n’en savait rien. Elle n’était certaine que d’une seule chose à propos de sa jumelle : elle était faite pour gouverner.

Pseudo : harper.s
Âge : 2o ans
Comment avez vous connu le forum ? : grâce à bazzart
Avatar souhaité : abbey lee kershaw
Présence : disons au moins 5 jours sur 7
Le mot magique ? : dobby président !