Pourquoi pas ? à quoi bon !! ?Ambre J. Aylen-Maati

Qui a dit que la bibliothèque était pour les intellos. Sincèrement, ici il s'y cachait les pires secrets de l'univers. Certain venait ici pour se raconter les derniers ragots ou pour mettre à l'inssu de tous, "certains plan". Et moi, j'étais de celle qui venait espionner les dernières nouvelles ou bien voir ce qui pouvait se passer de mieux. Sincèrement, aujourd'hui, je n'avais rien à faire. Et j'avais cette envie de n'importe quoi. J'avais envie de ne rien faire en particulier. Juste de flâner légère commeune plume au vent et me relaxer. J'avais eu une dur semaine et elle ne s'apprêtait pas de finir de plus belle. Mais j'avais besoins d'une pause. Parfois, j'étais comme ça, perdue et lunatique, ayant besoins d'être seule. Mais aujourd'hui, vraiment, j'avais besoins de nouveau, d'un vent de sagesse ou de rebellions, n'importe quoi! J'en avais assez, j'étais fâchée et je me foutais de tout ! C'était étrange, ce n'était vraiment pas moi! Habituellement, j'étais énergique et joyeuse! Je resplandissait la joie de vivre et la confiance, mais cette fois, j'étais épuisée. En même temps, peut-être qu'on bon livre, me metterait sur la bonne voie!?

Mais pourquoi pas être quelqu'un d'autre aujourd'hui ?? C'était justement pour ça que j'avais l'air un peu fânée dans mon uniforme. Je ne m'étais pas autant interessée à mon apparence qu'auparavant. Les cheveux attachés en chignon lâche avec quelques mèches rebelles. Les yeux charbonneux et cernés, j'avais mal dormis. Par contre, celà ne m'empêchait guère de porter mes fameux talons hauts! Je les adoraient! J'en portai sans cesse! C'étais ma présence, ma façon à moi de me sentir vivante. Il y avait de ces jours où mes talons se faisaient plus bruyant, lorsque j'étais confiante et survoltée. Mais en ce moment, en entrant dans la bibliothèque, ils sonnaient plutôt comme calme et discret. C'était chaleureux et tout de même remarqué comme entrée, mais rien de telle avec d'habitude.

C'est alors que je me dirigea à une table. Un fille y était assise au fond. Je lui sourie et crue la reconnaître. Je l'avais déjà vue dans les couloirs. Logiquement, oui ! Mais c'était bien plus, elle avait l'air sympathique. Je n'avais pas l'habitude d'accepter les gens ou d'aller vers eux, mais là, c'était différent. Je m'approchai et lui demanda polimment à cette jeune femme:

Puis-je masseoir avec toi??

Le stp ferait trop pitié, déjà que je ne l'a connaissait pas .. Au secours?

On pourrait croire que la bibliothèque n'est pas un lieu très apprécié d'Ambre, mais en réalité, elle adore cet endroit. C'est calme, c'est bien souvent remplit de monde et bien sur plein de livres. Car en fait malgré les apparences et son peu de travail, Ambre adore lire tant que c'est "intéressant", soit avec aucun rapport quelconque avec les cours. Elle aimait donc bien y passer un certain temps dans un coin isolé qu'elle considérait comme "sien" et lire tout en observant ses camarades et en faisant parfois attention aux ragots et autres informations qu'elle pouvait entendre. Car ce qu'on oubliait souvent était qu'en fait la bibliothèque était le lieu parfait pour les personnes de son genre : on pouvait y comploter en secret, sans oublier de se raconter les derniers potins, sans oublier que les oreilles indiscrètes comme les siennes passaient assez facilement inaperçues lorsqu'on faisait bien semblant de lire un bouquin.

Ce jour là donc, après s'être réveillée et avoir traîné dans son dortoir, elle s'était vêtue d'une jupe bouffante et d'un T-shirt . Puis elle s'était rendue dans l'antre aux livres non sans traîner un peu dans les couloirs martelant le sol de marbre avec ses talons destinés à la grandir quelque peu. Elle ne chercha à parler à personne, elle n'était pas d'humeur, ce qui était la raison première de son escapade à la bibliothèque. En arrivant elle remarqua le nombre de personnes présentes, qui était assez important, et partit poser ses affaires dans son coin. Elle chercha un livre qui pourrait l'intéresser suffisamment pour qu'elle le lise tout l'après-midi dans les étagères à proximité et finit par trouver son bonheur : un livre de contes sorciers. C'était parfait, quelque chose dans lequel se plonger.

« Puis-je m'asseoir avec toi ?? »

Ambre releva la tête assez brusquement rejetant ses longs cheveux blonds foncés. Elle observa la jeune femme qui lui rappelait vaguement quelque chose mais qu'elle ne connaissait pas plus que de vue. Elle hésita un instant puis se disant qu'elle n'allait tout de même pas monopoliser les quatre places de la table pour elle seule, elle hocha la tête et sourit à la nouvelle venue. Elle rabaissa la tête vers son livre quelques instant puis regarda la jeune femme en face d'elle.

« Tu t'appelles comment ? »

Elle avait l'impression de se retrouver à la maternelle - ou du moins en aurait-elle eut l'impression si elle avait été à la maternelle. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eut à prononcer ce genre de phrase, plusieurs années en fait puisque c'est en première année qu'elle avait fait le plus de connaissances et ensuite cela se passait toujours de telle manière qu'elle ne prononçait jamais une phrase aussi "débile" aurait-elle dit. Cependant, il s'avérait dans ce cas que c'était bel et bien l'unique chose à dire, elle n'avait pas très envie de parler mais elle ne voulait pas paraître antipathique surtout qu'elle avait l'impression qu'elle pouvait s'entendre avec sa voisine. Il fallait donc bien qu'elle commence quelque part.

Je venais de m’asseoir, ah c’était fou comme ça faisait du bien. J’étais souvent épuisée par moment et surtout c’est temps-ci. J’avais l’impression que ma vie tournait en rond et qu’elle était de plus en plus monotone. C’était pour cela que j’aimais me bousculer les idées ou me perdre dans mes pensées. De plus, je m’intéressais beaucoup plus aux autres qu’à moi. Alors me changer les idées, à les entendre avec les histoires qui courraient ces temps-ci. Quoi de mieux pour ce remettre d’aplomb en constatant que la vie palpitant apportait beaucoup plus d’ennuis parfois que son « train train » quotidien. Bref, pour moi ça marchait! Après chacune de ses séances, j’appréciais plus ma petite vie simple et normale. On s’entend qu’ici, rien n’était normal, seulement j’étais plutôt rangée pour une étudiante d’ici. J’aimais tous le monde, je me faisais discret et je veillais à mes occupations nécessaires. Par le passé, j’avais bien fait quelques folies, mais je m’étais d’avantages rangée. D’où un peu mon ennuis pour mes nouvelles résolutions. Je crois qu’en faites, j’étai un peu perdu et que je me laissai aller par la fatigue…

Je fus agréablement surprise lorsque cette jeune fille ce fit sympathique. De quelle maison venait-elle au juste. Il était vrai qu’elle semblait l’être, mais autant, sans gêne. Je sens que je pouvais une fois de plus, bien m’entendre avec elle. Quel dommage, j’aurais bien voulue avoir une ennemie, potentielle quoi. Mais, non, c’est une blague! C’était comme le jardin d’enfant, là où on pouvait se faire une amie en dix minutes à peine et rester soi-même, c’était tout simplement naturel. Ça le semblait, sans trop d’ambigüité. Il restait que cette « demoiselle », m’intriguait! Elle était à la bibliothèque pour quelle raison. Pour lire? Alors pourquoi me parlait-elle comme si je ne la dérangeais pas? Peut-être était-elle aussi rusée que moi. Ou lassé de l’hiver qui approchait et des cours qui se faisait prenant? Du moins, elle c’était tout de même déranger pour elle.

Je m’appelle Danitza Mac Giolla Phàdraig… Et toi?

Fis-je un peu intimidée mais tout en lui souriant. Je rajoutai ensuite plus calmement et moins hésitante :

Ça va bien… ?

Fis-je en prenant un livre qui traînait sur la table et qui m’intriguait de plus bel. Tout en restant polie et en regardant mon interlocutrice.