« Angus, je t’en prie. » elle était belle, grande, la silhouette élancé. Ses yeux verts étaient rouges de larmes. Son nom était Amélia, du moins c’était le nom qu’elle avait choisie pour vivre ici, à Londres, lors de son mariage, elle avait troqué son prénom, Svetlana, pour son second prénom, essayant de se fondre au mieux ici, à Londres. A peine arrivée, elle avait rencontré Angus Wilkes, un sorcier beau et séduisant dont elle tomba sous le charme. Amélia venait d’accoucher, la veille, de deux jumeaux. Le premier, un fils était né en parfaite santé, mais la petite fille elle, demeurait plus faible.
« Amy, regarde là, ne te fait pas trop d’illusion, c’est une enfant faible, les médicomages disent qu’il y a peu d’espoir. » dit alors Angus, masquant un peu, sa peine, mais il avait un fils, un second fils, une fille, bien que cela puisse être un fardeau, en avoir une offrait des opportunités.
« Il y a toujours de l'espoir, Angus, je l’ai vue, vivante. » dit-elle les larmes aux yeux. Son mari, vint alors la serré dans ses bras, et ajouta :
« Tes visions peuvent te jouer des tours, l’avenir n’est pas gravé dans le marbre, Amy. » Il tentait de la rassurer, mais en même temps, il essayait de la persuader qu’il ne fallait pas non plus se faire d’illusion. Amélia était une sorcière brillante qui femme au foyer n’avait jamais fait carrière, elle avait juste écrit des livres sur l’art de la magie noire, et des sortilèges. Mais, si elle était une sorcière hors du commun, c’était uniquement grâce à son dont de double vue, comme sa mère avant elle, elle était une voyante. Tout sa vie, elle avait eut des visions. Suite à la naissance de sa fille, elle avait eut une vision de celle-ci, grande et en parfaite santé, c’était pourquoi elle était si confiante au sujet de sa fille, elle s’en sortirait, elle en avait la conviction.
« Oh Angus, je voudrai tellement que ma petite Ysölde survive. » elle étouffa un sanglot et plongea sa tête dans son cou, à la recherche d’un puissant réconfort. Angus, lui caressa les cheveux. Elle était si triste, sa femme triste, rien ne lui faisait plus mal au cœur que cela. Il lui murmura à l’oreille :
« Chut, chut. » (…)
« Angus, Angus ! » dit alors Amélia, en entrant en trombe dans la chambre d’hôpital qui abritait sa fille. Elle vit disparaitre son sourire. Son mari se tenait au dessus du berceau de sa fille, et sa belle mère s’y tenait aussi, tenant fièrement la petite fille dans ses bras.
« qu’est ce… » Commença alors Amélia, sans voix. Amélia haïssait sa belle mère, depuis qu’elle avait épousé son fils, elle s’immisçait dans l’intimité de la famille, elle avait totalement élevé son premier fils, Ramsey, et maintenant, elle voulait lui prendre sa petite fille ?
« Mère voulait voir la miraculée. » dit alors doucement son mari. Elle resta de marbre, et s’empressa d’aller vers le berceau, et d’ôter avec douceur mais avec froideur la petite fille des mains de la vieille et terrible Greame Wilkes, une vieille bique, comme disait amélia.
« Amy ! » dit alors Angus,
« Arrête ! » « Non » hurla Amélia, blottissant l’enfant contre elle,
« Non ! C’est mon enfant, Kazran est aussi mon enfant, je ne laisserais personne, personne s’en occuper à ma place ! » Angus garda le visage dur, la vieille en revanche sourit, et dit :
« Il était temps que vous grandissiez un peu Svetlana. Maintenant vous pouvez être mère, vous défendez vos petits avant vous n’étiez capable de rien. » Elle l’avait appelé Svetlana, Amélia détestait qu’on lui rappelle d’où elle venait, pas qu’elle eut été malheureuse, mais sa vie était ici, elle avait fait table rase du passé, de son passé, des barbaries qu’elle avait vu, du mal qu’elle avait vu à l’action, elle avait fait table rase de tout ça, et cette vieille lui rappelait cela, comme pour lui dire qu’elle n’était pas chez elle. Les mots de la vieille étaient…étrange, elle aurait cru qu’elle se serait épouvanté devant un tel comportement. Angus également fut surpris, et ne pu rien articuler. La mère Wilkes s’en alla et caressa la joue de la petite fille avant d’embrasser son fils sur la joue. Elle quitta la chambre. Angus vint alors près de sa femme et de sa fille, il caressa les cheveux d’Amélia, et lui dit alors, doucement à l’oreille :
« Tu avais raison, il fallait y croire. » il prit alors la petite main de la petite fille et lui adressa un sourire, doux. Il attrapa la petite couverture rose dans le lit, le sac posé au pied du lit, et Angus pris sa femme par les épaules, et lui dit alors amoureux, aimant :
« Allez vient, rentrons à la maison, Kazran , et Ramsey nous attendent et sont impatients de connaitre leur petite sœur. » (…)
« Ramsey, Kazran , laissez votre sœur s’asseoir ici. » demanda alors Amélia avec autorité. La petite tête presque blonde à ses côté boudait, et était à deux doigts de fondre en larmes. Cette petite fille à la bouille d’ange était Ysolde, la petite rescapée de la famille, et aussi, la petite préférée. Son statu d’enfant fragile lui valait la préférence de sa mère, de son père et du reste de sa famille. C’est ainsi qu’on a fait d’elle ce qu’elle est, une fille gâtée, capricieuse.
« Mais maman, Ysolde c’est déjà assise à côté de papa hier, et avant-hier, et avant avant-hier ! » protesta alors Ramsey. Le plus petit, Kazran , poussa alors son frère et lui dit méchamment comme toujours :
« Maman a dit qu’ysolde allait là, alors tait toi ! » Aussi loin que l’on puisse savoir, les deux frères s’étaient toujours voué une haine profonde. Rien ni personne ne semblait pouvoir les réconcilier. Le plus grand poussa alors le petit frère, et ils commencèrent à sa battre. La petite fille resta de marbre, jusqu’à ce que Ramsey porte la main au visage de son frère. La petite fille poussa un cris et hurla en se jetant sur Kazran pour le protéger, voir comment il allait :
« Arrête ! Arrête ! » Ramsey manqua de frapper sa petite sœur, il se retint de justesse. Kazran poussa sa sœur, sans violence pour qu’elle se mette derrière lui. Depuis toujours, Ysolde et Kazran étaient comme connecté, la douleur de l’un se lisait sur le visage de l’autre. Leur lien fraternel était au de là des mots, au de là des gestes, il se lisait dans leur regard, ces regards qu’ils se jetaient.
« traitre à ton sang ! » hurla Kazran en se jetant sur lui à main nu, les deux garçons de battirent alors sans pitié. La mère impuissante face aux conflits de ses fils parvenait à peine à se faire respecter. Elle caressa nerveusement les cheveux presques blonds de sa fille, qui leva les yeux vers elle, le regard suppliant. La mère haussa alors le ton :
« RAMSEY ! arrête, maintenant ! Quand cesseras-tu de désobéir, et de frapper ton frère ?Et de menacer ta sœur ?! » les garçons cessèrent de se battre. Ramsey regarda sa mère, les larmes aux yeux, tout était profondément injustes mais sa mère avait une préférence, une préférence qu’il avait toujours devinée. Le pauvre Ramsey a deux doigts de pleurer, et Kazran avait un sourire qui alait jusqu’à ses petites oreilles. La petite ysolde fit une moue, elle semait la discorde partout où elle passait, sa famille était désunie, et quand elle était ici, c’était pire. Sa mère la préférait, son frère jumeau traquait le moindre mot trop haut placé qui pouvait être dit à son égard, et Ramsey, lui était juste en quête de justice.
Angus Wilkes, leur père entra alors dans la salle à manger. Il avait tout entendu et regarda ses fils en hochant la tête de gauche droit, déconcerté. L’ainé, Ramsey, la pire déception de sa vie, il était trop gentil, et ne serait jamais, oh grand jamais un digne héritier, il ne le savait que trop bien.
« Qu’est ce que c’est que ce bruit que j’entends jusqu’à mon bureau ? » Sa voix était dure, elle était différente de la voix qu’il avait avec sa femme, ici il était la figure paternelle, intouchable. Sa femme hésitante voulu prendre la parole, mais c’est la petite Ysolde qui le fit coupant la parole à sa mère, celle-ci qui aurait réprimandé n’importe lequel de ses fils ne parla pas, sachant très bien qu’Angus ne lui pardonnerait pas de couper la parole à leur petit miracle.
« Père commença-t-elle en essuyant ses larmes,
c’est ma faute , elle renifla,
c’est ma faute, je voulais être à côté de vous, encore une fois, et Ramsey était triste,et Kazran , il…a pas aimé que Ramsey soit pas content alors il m’a défendu, mais y’avait rien à défendre. Ne le punissez pas. » Un paradoxe. Plus compliqué que n’importe quel casse tête. Elle avait toujours été ce paradoxe, l’instant d’avant elle narguait Ramsey, et protégeait son jumeau, et là, celui qu’elle avait narguée. Elle n’était pas folle, elle était juste humaine, elle ne pouvait se résoudre à détester Ramsey parce que le même sang coulaient dans leur veine, tout le temps. Elle avait sept ans cette année là, et enfant gâtée, elle lui en avait toujours fait voir de toute les couleurs, mais Ramsey l’avait aidé quand au jardin d’enfant un groupe de garçons plus âgée qu’elle avait voulu lui voler sa peluche.
« Ramsey, dans ta chambre. » dit alors froidement leur père. Ysolde renifla alors, et regarda son père, les yeux rouges, avant elle avait pleuré, elle avait fait des caprices une partie de la matinée. Leur père hurla alors
« Kippie ! » un flop, et une petite créature apparu, et se prosterna devant lui, il lui dit sans une once de respect :
« Veille à ce que Ramsey aille dans sa chambre, et donne lui à manger les chou-fleur d’y hier, cela fera l’affaire, et qu’il y reste tout l’après midi. » (…)
« Ramsey » dit alors Ysolde en poussant la porte de sa chambre.
« je suis désolée. » ajouta-t-elle en boudant un peu. Sa moue boudeuse fit alors Ramsey se lever de son lit, il aurait pu la mettre dehors, et lui claquer la porte au nez car sa punition c’était sa faute à lui. Mais, il n’en fit rien, il s’approcha de sa petite sœur et la prit dans ses bras, et lui murmura alors à l’oreille :
« C’est rien Yolt. » , il n’y avait que lui pour l’appeler comme ça, car petit, il n’avait jamais réussi à dire son prénom, Yolt, c’était la seule chose qui sortait de sa bouche. Affectueusement, il ébouriffa les cheveux de sa petite sœur, et tout deux éclatèrent de rire. Autrefois, ils étaient si proches.
Au bout du couloir, Kazran était debout à l’angle, et faisait une triste mine, il n’avait jamais voulu que sa sœur soit proche de ce traitre à son sang, jamais, il le détestait, il craignait qu’en plus de lui avoir pris la place d’ainé, il lui prenne sa moitié à lui. Car, oui, Kazran n’était pas partageur, sa sœur était sa sœur, la sienne et celle de personne d’autre.
Elle n’était pas un ange, mais elle n’était pas un démon, elle était juste une petite fille née dans un monde où elle n’avait faillit ne pas pouvoir vivre. Sa naissance avait fait d’elle la préférée de ses parents parce qu’ils avaient faillit la perdre. Puis, elle avait grandit au sein d’une guerre permanente entre deux frères qu’elle aimait profondément, elle aurait du rester impartiale, jusqu’au bout, et elle devrait l’être encore aujourd’hui. Si elle était restée ainsi, Poufsouffle l’aurait accueillit les bras ouverts, car elle était loyale envers ses frères, et ne voulait qu’aucun deux ne soit blessés. Mais un jour, les choses changent, radicalement, et pas comme on le voudrait.