« Remplissez plutôt votre maison de pierres que de voisins. » [Flashback]

« Remplissez plutôt votre maison de pierres que de voisins. »

Lieu :

Personnages :

Synopsis :

Les deux amis et fiancés emménagent dans leur nouveau loft, gracieusement offert par leur parent. Les Diggory trop heureux de se séparer enfin de leur fils ne participent pas au déménagement. Charly et Tom se débrouillent donc pour décorer et ranger leur nouveau chez-eux. Attention aux disputes.

Durée de l’emménagement :

Tom avait été littéralement éjecté de chez lui. Après l’annonce de leur fiançailles à Charly, leurs géniteurs s’étaient mit d’accord pour leur offrir un loft en plein cœur du Londres Sorcier : Gorsemoor. Et le jeune homme ne s’était pas fait prié pour déguerpir. Il détestait vivre au Manoir, les repas se déroulaient sur une grande table où personne n’osait prendre la parole. Ses parents ne prêté jamais attention à lui, aucune parole gentille, aucun mot d’amour. Même pas un regard.

Tom avait était élevé dans l’indifférence, confié rapidement à une gouvernante qui lui avait passé tous ses caprices. Enfant il avait développé un caractère capricieux, colérique, parfois même imbu de sa personne. Il avait toujours su qui été ses parents et avait toujours sentit qu’il était un pion, un maillon d’une chaine, une gêne parfois même. Et depuis tout petit il avait tout essayé pour avoir un sourire de sa mère, un geste tendre de la part de son père. Puis, en grandissant, il avait changé de méthode. Il avait fugué plusieurs fois, commit des délits mineurs qui pourraient porter atteint à l’honneur de sa famille. Tout ça dans le but que ses parents réagissent. Rien ne fonctionnait. Son père ne levait même pas la main sur lui, et sa mère ne criait jamais. Elle préférait lui lancer un regard de dégoût, puis un soupire de lassitude qui brisait le cœur de son fils. Enfin la colère avait laissé place à de la haine pure qui lui emprisonnait l’âme.

Ainsi donc lors de son déménagement aucun de ses deux parents n’était présent. Il avait du se débrouiller tout seul. Fort heureusement Charly était là pour le soutenir dans cette épreuve. Vivre avec elle allait être le Paradis. Personne pour surveiller ses allées venues, pas de repas en « famille », pas de cérémonies, pas de famille respectée à rencontrer et le meilleur dans tout ça il vivrait avec Fay. Il ne pouvait rêver mieux. Être fiancé à sa meilleure amie il y avait pire comme situation. De toute façon il avait établit un accord tacite : chacun pouvait sortir avec qui il voulait, ils étaient libres. Ils n’étaient pas amoureux, ils étaient simplement amis, au-delà de l’amour, au-delà des sentiments frère-sœur. Ils étaient plus pour l’un comme pour l’autre. Il fallait simplement qu’ils soient discrets et fasse semblant d’être un couple de futur marié plus ou moins amoureux. Et ça ils savaient faire. Lily était quasiment tout le temps collée à Tom, et ce dernier en était satisfait. Il adorait la sentir contre lui, l’écouter simplement respirer, rire ou parler. Ainsi donc ils se sentaient chanceux que leurs parents les aient promis l’un à l’autre et non pas à de parfaits inconnus.

« Charly ! Où es-tu ? » cria Tom dans le salon entouré de diverses malles. « On dirait qu’un Scroutt à pétard est passé par ici » marmonna-t-il avant de se frotter la nuque.

Il ne savait pas trop où ils allaient pouvoir mettre toutes les affaires de son amie. Lui-même n’était venu qu’avec une valise qui contenait à peu près tout ce qu’il comptait garder. Vêtements, garde robe pour Poudlard, ses livres, quelques affiches de Quidditch, toutes les photographies et lettres de Charly, le Rapeltout qu’elle lui avait offert pour se moquer de lui. Plus bien sur la cage de son hibou : Icare, avec le hibou inclut dedans. Peut-être auraient-ils du demander une maison à leurs parents… Jetant un regard autour de lui Tom se dit qu’ils allaient devoir passer du temps pour décorer l’appartement. Tout semblait si vieillot ici. A croire que tout datait des années 1960. L’endroit comportait un immense salon ainsi qu’une cuisine aménagée. Des escaliers menaient aux chambres et aux salles de bains. Tom se demandait s’ils dormiraient ou non ensembles. Passer la nuit avec Charly ne le dérangeait pas le moins du monde, au contraire. Ils l’avaient fait un nombre incalculable de fois. Le loft possédait une jolie petite terrasse et Tom espérait pouvoir se recréer un mini jardin, lui qui avait toujours eu l’habitude de vivre dans un petit village entouré de verdure. Il se sentirait bien malheureux de ne pouvoir avoir son coin à lui.

Le Serpentard se retint de taper dans une des malles, il sentait venir une Beuglante s’il cassait quelque chose. Ne voyant pas sa compagne revenir le jeune homme s’accroupit et en ouvrit une, curieux de savoir ce qu’elle pouvait bien contenir.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH »

Un hurlement strident résonna dans la pièce, surprit Tom recula et se retrouva assit sur le sol poussiéreux en se tenant les oreilles. Il allait devenir sourd ! Rapidement il referma la valise à deux mains la scellant pour éviter d’entendre à nouveau ce cri horrible. Charly avait protégé ses affaires en les ensorcelant.

« Espèce de vipère » siffla le jeune homme en colère.

Il n’était pas sur de retrouver son ouïe. Tom frotta ses oreilles endolories avant de se laisser tomber sur le canapé qu’ils avaient choisit ensembles, l’air boudeur. Si c’était comme ça il allait attendre patiemment la brunette. Et elle se débrouillerait pour monter ses affaires toute seule ! Croisant les bras sur son torse il s’installa confortablement contre le dossier et resta là sans bouger. Elle trouvait toujours le moyen de le ridiculiser. Quoiqu’il arrive la jolie Murray avait le dernier mot, et cette fois-ci ne serait surement pas la dernière.

~ you gotta move on with your life.

Charly se pencha un peu plus. Cet endroit était magnifique. Une propriété à en faire rêver plus d’un. Perchée sur le toit de l’immeuble londonien, la jeune femme observa la rue qui s’étalait à ses pieds. Sorciers vêtus de robes se mélangeaient à ceux, plus modernes, qui comme Charly, portaient des vêtements moldu. Elle sentait d’avance qu’elle adorerait passer son été à lézarder sur ce toit. Une guirlande ensorcelée par-ci, une table et quelques chaises, un hamac et l’endroit serait parfait pour organiser des soirées par de douces nuits d’été. Elle s’y voyait déjà…

Mais ce n’était pas tout que de décorer le toit – qui ne faisait d’ailleurs pas vraiment parti de leur loft – encore fallait-il s’occuper de l’appartement en lui-même. Situé dans le quartier préféré de Charly, il se situait au dernier étage d’un immeuble plutôt ancien mais avec beaucoup de cachet et s’étendait sur deux niveau (trois, si l’on comptait le toit).

Le premier, auquel se trouvait actuellement Tom, était celui de l’entrée, qui donnait directement sur une immense pièce chaleureuse et lumineuse, elle-même ouverte sur une cuisine aménagée et moderne que Charly adorait déjà (bien qu’elle cuisine aussi bien qu’un Troll des Montagnes). Il y avait aussi la baie vitrée qui menait à une petite terrasse que son colocataire de fiancé avait d’ores et déjà réservée pour son coin botanique. Ce n’était pas un problème pour Charly, tant qu’elle pouvait en contrepartie choisir sa chambre.

L’étage supérieur était composé de quatre chambres et deux salles de bain, l’un comportant même un jacuzzi. L’exploit aurait été impossible à réaliser sans un peu de magie, mais un coup de baguette de plus et ils auraient pu inclure un terrain de Quidditch – ce qui n’aurait pas déplu à la jeune femme.

Elle sursauta, tirée de sa rêverie par un hurlement strident qu’elle aurait reconnu partout puisqu’il s’agissait du sien, amplifié et rendu plus aiguë par un sortilège de sa création. Depuis toute petite et même avant d’avoir développé des capacités magiques, la jolie Murray se montrait très secrète et protectrice de ses affaires personnelles. C’est ainsi qu’elle avait recouvert son journal intime d’une poudre incolore qu’elle avait déniché dans le bureau à potion de son père et dont l’étiquette indiquait « Poudre à Démangeaisons ». Certes, elle ne pouvait écrire ses confessions qu’en portant des gants, mais à ses yeux, cela valait le coup. A Poudlard, elle avait créé un sortilège qui empêchait l’ouverture de ses valises et tiroirs à tout autre qu’elle. C’est donc tout naturellement que la sorcière s’était occupée elle-même de sceller ses malles de déménagement.

Un fin sourire de satisfaction étira ses lèvres. La jeune femme adorait voir les gens courir droit dans ses petits pièges. Elle se dépêcha tout de même de descendre pour retrouver Thomas et le taquiner.
Celui-ci s’était retranché dans le canapé, bras croisé et air renfrogné. Cela ne fit qu’élargir son sourire.

« Tu devrais savoir, depuis le temps, que je ne laisse jamais mes affaires sans surveillance… »

Elle s’avança et lui tendit la main, pour l’aider à se relever.

« Debout fainéant, on a du pain sur la planche. Mes parents m’ont dit que l’équipe d’elfe de maisons qu’ils ont engagé n’arrivera qu’une fois que nous nous serons mis d’accord sur la décoration et la répartition des pièces ! »

Monsieur et Madame Murray n’étaient pas le genre de personne à aider à emménager, non pas qu’ils ne se préoccupent pas de leur enfant, comme c’était le cas des Diggory, ils pensaient juste que ce n’était pas digne de leur rang. C’est donc tout naturellement qu’ils avaient proposé l’intervention d’elfes de maison et que Charly avait accepté ! Elle envisageaient même de soumettre l’idée d’engager un elfe à plein temps à Thomas mais elle n’était pas certaine de la réaction qu’elle obtiendrait de son meilleur ami.

« Je propose qu’on ait chacun deux chambres ! Comme ça je peux avoir une chambre et un dressing, le rêve de toute femme, et toi tu peux avoir un chambre et… Une salle de sport ? De cinéma ? Un bureau même ! Ce que tu préfères, ça ne me regardes pas », renchérit-elle, aussi superficielle et bavarde qu’à son habitude.

Elle n’en était pas pour autant idiote et l’une de ses nombreuses malles disséminées dans le salon contenait une collection impressionnante de livres. Il fallait d’ailleurs trois sorciers pour la soulever (avec magie, évidemment, impossible de la déplacer d’un millimètre à main nues).

« Et ne me lance pas de regard accusateur, tout ce qui se trouve dans cette pièce m’est in-dis-pen-sable. » Elle offrit au jeune Diggory un sourire angélique et déposa un bisou léger sur la joue du jeune homme. « Notre vie ici va être géniale, tu vas voir ! », promit-elle, optimiste et plus heureuse que jamais.

Cette appartement était synonyme de renouveau, de liberté et de beaucoup d'autres choses positives pour le nouveau couple de futurs mariés.