Il faisait super beau, le soleil était au rendez-vous, et ça tombait bien, j’avais aussi un rendez-vous. Avec une femme très charmante, vraiment. Elle était gentille et drôle, c’est tout ce que je demandais…ah et l’honnêteté. Depuis les dernières histoires que j’avais eues avec MacNair, j’avais besoin de ça et je gardais mes distances avec les sangs purs qui pourraient vouloir être avec moi. Aujourd’hui, je lui avais donné rendez-vous dans la rue de pré au lard. Ça faisait quelques jours que nous nous fréquentions et je voulais en apprendre un peu plus sur elle, j’avais envie d’y croire, croire qu’elle pourrait prendre de la place dans mon cœur, même si ça ne serait pas simple, vu ce que j’avais ressentit pour MacNair.

Vêtu d’une simple cape noire, baguette dans la poche, quelques gallions aussi, j’étais prêt à une sortie plus ou moins romantique. Storm était elle aussi présente. Elle me collait comme jamais. Peut être sentait-elle ma nervosité ? Je ne savais pas, mais Qu’elle reste collée ainsi ne m’aiderais surement pas à être à l’aise à mon rendez-vous. « Coucou Maxence ! » Je me suis retourné, elle était là. Blonde, cheveux long, yeux bleu et terriblement élancée. Je lui souris. « Comment vas-tu ? » Elle me rendit mon sourire et s’approcha de moi. « Très bien maintenant. Et toi ? » Elle fit une pause et vint me prendre la main. « Très bien, j'avais hâte de te voir. » Elle fit un sourire sincère et je sus que je lui plaisais vraiment. « On va se balader un petit peu ? » « Avec plaisir. » Et je l’ai entrainé un peu plus loin. On marchait tranquillement tout en discutant. Nous sommes passés devant les diverses boutiques, en nous attardant sur les vitrines, elle avait besoin d'acheter quelques petites choses, alors je l'ai accompagné faire ses petites emplettes. Je lui ai aussi offert un vert aux trois balais. Nous avons beaucoup ris et discuté, elle était tout le temps joyeuse et cette attitude me plaisait énormément. Et puis nous avons repris notre balade. L'après-midi commençait seulement et le soleil commençait à taper méchamment.

Finalement, nous sommes arrivés au niveau de la cabane hurlante. Storm émit quelques feulements « ça t’ennuie si on reste un peu ici ? Elle aimerait aller courir un peu. » Elle m’avait encore sourit. Et hocher la tête « Pas de soucis, asseyons nous ici. » Elle montrait du doigt un muret qui était à l'ombre grâce à un arbre tout proche. Je m’y suis donc assis. J’ai regardé Storm s’en aller en direction de la cabane hurlante et j’ais sentis une main, glisser sur mon bras, le remonter et venir caresser mon cou et ma joue. J’ai tourné la tête, elle était là, toute proche et je l’ai embrassée. Ses lèvres étaient si douces, si chaudes, son baiser si tendre et pressant, s’en était enivrant. C’était avec plaisir que je lui rendais ses baisers.

Et puis j’ai entendu des pas sur le sol légèrement gravillonné, mais je n’ai pas fais attention, après tout, j’avais bien le droit d’être assis ici, avec cette belle blonde et il y avait bon nombre de personnes qui passaient ici. Aussi j’ai rapidement mis cette arrivée de côté pour me concentrer sur la belle.

Cette fille ne me plaisait que moyennement. J’avais trouvé en elle, un semblant de Cyrielle et c’est cela qui m’avais plus. Croire que je pourrais l’avoir, alors qu’une autre était dans mes bras…faut pas chercher, je suis parfois étrange. Bref. Quand je l’embrassais, je repensais à notre baiser dans la salle commune, c’était intense, c’était sincère, c’était magnifique et je donnerais n’importe quoi pour pouvoir recommencer. Etrange quand on savait que je lui avais dit de ne plus me parler n’est-ce pas ? Mais bon, j’étais ainsi, ambigu et incertain.

Bref, pour revenir à nos moutons, j’étais assis sur ce muret, embrassant à pleine bouche une blonde dont je m’imaginais que c’était MacNair – Mais n’allez pas le répété, elle serait trop fière de me faire autant d’effet – Ma main dans la sienne, mon puma gambadant gaiement vers la cabane hurlante et…un voyeur pas très loin de nous. C’est ce fameux voyeur qui nous fit arrêter nos embrassades. J’avais vaguement entendu une remarque ou alors…une personne qui vomissait, mais je n’avais pas reconnu la voix. Et pourtant…j’aurais du. « Ouais, ça ne prend pas beaucoup de temps avant de passer à une autre Gaunt!» Gloups, Cruella était dans les parages. Je me suis figé et je me suis reculé et légèrement décollé de la blondinette. Elle était là, debout, face à nous, les bras croisés et apparemment…de méchante humeur. « Mais qu’est-ce que… » La blonde, dont j’ignorais complètement le nom ou le prénom était surprise de cet intervention. Mais Cruella, alias la femme que j’aimais ne lui laissa pas le temps de se questionner. « Sauve toi petite peste avant qu'il ne t'arrive malheur.» Je vis la blonde ouvrir la bouche, mais j’ai rapidement posé ma main, sur la sienne, dans l’intention de la faire taire. MacNair la détaillait de haut en bas, une réplique allait fuser, je commençais à la connaître. «On dirait moi en beaucoup moins belle... Je vois que tu ne m'as oublié finalement.» A cette remarque, je ne pus cependant pas empêcher la blonde d’intervenir.

Elle s’était levée et se faisait menaçante. « Pour qui tu te prend espèce de pimbèche ? Tu nous interromps comme ça et tu me juge et m’insulte ? » Elle fit une pause, courte, mais une pause tout de même. « C’est pas écrit chasse gardée MacNair, alors va voir ailleurs si un homme voudra bien de toi. » Oh ça chauffait là, je sentais que je devais intervenir. « MacNair, je ne vois pas en quoi ça te concerne, je fais ce que je veux de ma vie et je t’ai rayé de celle-ci, tu le sais. » Je la regardais, j’étais toujours assis, tranquillement et je faisais de mon mieux pour paraître calme et détendu. Puis j’ai regardé la blonde. « Marie … » Elle se tourna vers moi et me fusilla du regard, si ses yeux étaient des baguettes, j’aurais été mort sur le coup. « Laura, moi c’est Laura. » Oups…C'était vrai, Marie c'était la Blonde de Serdaigle. « Oui Laura, excuse moi. Tu n’es pas obligé de le prendre mal ce qu’elle dit, tu peux faire comme si de rien était et l’oublier. » Elle paraissait complètement outrée. « L’oublier ? Alors que je me fais insulter ? Mais tu me fais quoi là Maxence ? » Elle devenait froide et je voyais l’espoir de la revoir, de l’embrasser de nouveau et qui sait, d’aller plus loin, s’éloigner de secondes en secondes. « Bah…rien… » Lamentable. Je sais que j’étais lamentable, mais je n’allais pas me prendre encore plus la tête avec Cruella pour une fille qui ne me plaisait pas ! « Ah les filles… » C’était presque un murmure, mais c’était aussi un soupire de découragement. Je jetais un coup d’œil aux deux filles, qui étaient prête à se sauter à la gorge…c’était limite tentant de les voir se crêper le chignon pour moi.

Même si j’essayais d’avoir l’air menaçante, forte et puissante et que rien ne pouvait m’atteindre, c’était bien tout le contraire. À l’intérieur, je souffrais de le voir avec une autre, qui en plus me ressemblait. J’avais tout détaillé, les baisers, les deux mains collées l’une contre l’autre. À s’y m’éprendre, ils avaient l’air amoureux. Mais dans tout l’égoïsme dont je pouvais faire preuve, je ne pouvais pas me résoudre à le voir heureux avec une autre. C’était impossible. Quitte à ce qu’il me déteste encore plus, j’allais détruire sa relation. Pas à cause d’une vengeance, mais bien, par détresse intérieure. Je l’aimais encore. Je l’aimerais toujours. Je préférais le voir triste et seul, qu’heureux sans moi. Oui, j’étais égocentrique et alors?

Ce fut la blonde, inconnue, qui réagit en premier. « Mais qu’est-ce que… » Demanda-t-elle, surprise. Pauvre cloche, me dis-je. Maxence, lui, ne dit rien pour commencer. Mais ce n’était pas sur son cas que je voulais me pencher en premier, mais bien sur la fille. Je lui fis d’ailleurs des menaces, douces au début. Je n’allais pas gaspiller ma salive pour rien après tout. Elle n’en valait pas la peine. Cependant, elle ne choisit pas de fuir, mais bien de m’affronter. Je fronçai les sourcils, n’étant pas habituer. D’habitude, ma réputation me précédait, mais la fille semblait assez sotte pour ne pas s’en soucier outre mesure. J’avais presque pitié pour elle. « Pour qui tu te prend espèce de pimbèche ? Tu nous interromps comme ça et tu me juge et m’insulte ? C’est pas écrit chasse gardée MacNair, alors va voir ailleurs si un homme voudra bien de toi. » me dit-elle. Je la regardai, souriante et provocante. « Tu veux vraiment te mesurer à moi? On va voir qui va gagner… Je vais te laisser des chances, d’accord? » lui dis-je en sortant ma baguette. Mais alors qu’elle allait répliquer, Maxence décida d’intervenir.


« MacNair, je ne vois pas en quoi ça te concerne, je fais ce que je veux de ma vie et je t’ai rayé de celle-ci, tu le sais. » me dit-il en me regardant. J’en fis de même. Mais même s’il paraissait calme et détendu, cela ne me calma pas pour autant. Je sentis même la frustration me gagner davantage. « Tu m’as peut-être rayé de celle-ci, mais je ne l’ai pas fait moi. Et je t’ai dit qu’on ne se débarrasse pas de moi aussi facilement… Et s’il te plait, laisse-moi m’occuper d’elle. » lui dis-je, criant presque.


« Marie … » dit-il à la fille. Elle se tourna vers lui visiblement fâchée contre sa personne. « Laura, moi c’est Laura. » dit-elle. J’eus un air satisfait et triomphant. Cela n’avait pas l’air aussi sérieux que je l’aurais cru au départ. Maintenant, il ne pourrait pas me tromper. J’avais vu clair dans son jeu. « Oui Laura, excuse moi. Tu n’es pas obligé de le prendre mal ce qu’elle dit, tu peux faire comme si de rien était et l’oublier. » dit-il ce qui eut pour effet de l’outrer encore plus. J’eus un air encore plus satisfait. « L’oublier ? Alors que je me fais insulter ? Mais tu me fais quoi là Maxence ? » dit Laura, froide comme la glace. « Bah…rien… » eut-il comme réponse. Je commençai à rire, ce qui reporta l’attention de la fille sur moi. « Bah quoi… je trouve cela drôle comme situation. L’ex de l’autre s’amène et fait tout foirer… Quoique Max, tu faisais tout foirer tout seul comme un grand de toute façon. » oui, j’étais méchante, mais c’était plus facile de cette manière.

Laura sortit sa baguette à son tour. « Un duel? J’aime bien cela. J’espère que tu as déjà un rendez-vous chez l’infirmière… Tu vas en avoir besoin. » lui dis-je. Cette dernière me fusilla du regard. Je ne savais pas si elle battait en retraite ou allait vraiment le faire. Mais non, à la place de cela, bec et ongle sortit, elle s’approcha de moi pour me gifler. Cela ne fit qu’amplifier mon rire. « Tu veux te la jouer ainsi? Vraiment? » et je lui attrapai les cheveux et les tirer. « Va jouer chez ta maman… C’est mieux ainsi. » lui murmurais-je à l’oreille.

Les choses commençait à tourner au vinaigre. Moi qui avait décidé de tirer un trait sur la belle MacNair, la voila qui surgissait d'ont ne sait où et qui foutait mon rendez-vous en l'air. Les femmes quel plaie quand même ! Et moi qui voulais sauver les apparances, voila que je me plante dans le prénom de la fille...magnifique. De plus cruella ne me loupa pas en critiquant comme quoi je plombais seul mon rendez-vous. Celle-là je vous jure...

Moi qui voulais que tout se règle tranquillement et que les choses reprennent là où elles s'étaient arrêtées, voila que les deux blondes, baguette à la main, se préparaient pour un duel. Oh oh, pas bon, pas bon du tout même. « Un duel? J’aime bien cela. J’espère que tu as déjà un rendez-vous chez l’infirmière… Tu vas en avoir besoin. » ça s'annonçait vraiment mal. Je fis un pas en avant, mais je fini par m'arrêter quand je vis Laura - puisque c'était son nom - s'avancer vers Cyrielle et...la gifler. Je n'en cru pas mes yeux. Surtout quand ma blonde se mit à rire et à lui saisir les cheveux. Se déroulait devant moi un combat magnifique. Des femmes, assez jolies se battaient devant moi, limite pour moi...j'étais gâté.

Je les regardaient se crêper le chignon. Se donner des coups, se tirer les cheveux, pousser des petits cris et des insultes aussi. Qui aurait cru que des femmes avaient un vocabulaire aussi varier ? Certainement pas moi. Au bout d'un petit moment, j'ai quand même décider d'intervenir. La fameuse Laura se faisait plus violente et je commençais à avoir un peu peur qu'elle ne blesse gravement Cyrielle. Je me suis interposé entre les deux et je les ai séparées, les tenant à bout de bras. « Les filles, ça suffit. On a comprit. Laura tu as une fierté plus ou moins mal placée. Tu as de bons ongles bien longs et je suis certaine que tu as un bon directe droit. Cyrielle, on va discuter un peu tous les deux, mais arrête de la chercher s'il te plait. » Je les ai lachées toutes les deux et je les ai longement regardées. « Laura, je m'excuse de la tournure de notre rendez-vous, mais je vais te demander de nous laisser, on doit discuter. » Elle me fusilla du regard. « Oui, je te laisse. Et ne compte pas sur moi pour un autre rendez-vous ! » Elle garda la tête bien haute et tourna les talons. Je la vis s'éloigner la démarche raide et rapide.

Je me suis tournée vers MacNair. « Bon...bah voila t'es contente ? » J'ai croisé les bras et je l'ai regardée longuement.

Toujours les cheveux de la blonde entre les mains, je lui murmurais des cruautés à l’oreille. Elle avait beau se débattre, elle n’arrivait pas à se déprendre. Je continuais à avoir mon petit sourire satisfait. Que j’aimais cette sensation de puissance, de contrôle! Cela me rendait plus méchante, plus foudroyante. J’étais sans pitié. Mais Laura n’avait pas dit son dernier mot. J’étais face à une candidate de choix pour me remplacer. Elle me tenait tête et puis, finalement, elle réussit à se déprendre en me griffant. « Tu veux la jouer sauvage? Eh bien, je peux aussi allez sur ce terrain! » lui criais-je. Je n’avais pas dit mon dernier mot et j’étais maintenant prête à l’écraser, même si pour ce faire j’allais devoir perdre des plumes dans la bataille. Je la giflai donc lui égratignant le visage au passage. S’en suivi des coups vicieux, des insultes et surtout du sang et des ecchymoses. Je ne sus jamais combien de temps la dispute fit rage, mais finalement, Maxence décida de mettre fin à cette guerre de cœur. Laura était sur le point de vouloir m’étrangler, littéralement. Et je peinais à me déprendre, prise dans ses filets comme une mouche prise dans une toile d’araignée. Bref, un portrait qui ne me faisait guère honneur.

Maxence tira Laura par l’arrière et s’interposa entre nous. Il nous tenait chacune à bout de bras. Je regardais toujours l’autre blonde, prête à la tuer. Parce que oui, j’aurais osé. Je la détestais maintenant au plus haut point et elle aurait peine à survivre dans le château à présent avec moi sur son cas. « Les filles, ça suffit. On a comprit. Laura tu as une fierté plus ou moins mal placée. Tu as de bons ongles bien longs et je suis certaine que tu as un bon direct droit. Cyrielle, on va discuter un peu tous les deux, mais arrête de la chercher s'il te plait. » me demanda-t-il. Au début, je n’écoutais pas ce qu’il disait, mais quand il prononça mon prénom, je fus tout ouïe. Je me mordis la lèvre et ravalai ma fureur. Discuter, j’en étais capable. Je le ferais pour lui. Et de toute façon, je ne voulais plus voir le visage de cette blonde que j’haïssais au point de la vouloir morte. « Okay. C’est bon! J’arrête! Discutons! » Abdiquais-je. Mais j’articulai sans qu’aucun son ne sorte de ma bouche à l’intention de Laura. « Je-t’aurai-un-jour. Fais-attention-à-toi. ». Je savais qu’elle avait compris le message.

La fille finit par s’en aller, gardant la tête bien haute. Mon attention finit par se reporter sur Maxence. Je rangeai ma baguette dans ma poche pour l’entendre parler. « Bon...bah voila t'es contente ? » dit-il en croisant les bras et en me regardant longuement. Mon sourire satisfait s’effaça de mon visage. Je préférais jouer la carte de la sincérité jusqu’au bout, du moins en commençant maintenant. « Honnêtement, oui. » lui dis-je, sincèrement. Je ne pouvais pas supporter de le voir avec une autre, même une fille de bonne famille. Cela me faisait trop mal. « Je ne peux pas supporter de te voir avec une autre. J’ai essayé de me faire à l’idée que tu ne voulais plus de moi, mais comme tu peux le constater, cela ne fonctionne pas du tout. » dis-je en soupirant. Je croisai les bras à mon tour. Je sentais les larmes venir à mes yeux sans que je ne puisse rien y faire. Des semaines et des semaines de tristesse revenaient à la surface. Même la rage et la colère n’arrivaient pas à la supplanter.

Cette fille, la voir ainsi face à moi, la voir en chaire et en os et non pas dans mes rêves, mes pensées, la journée ou la nuit, ça me faisait vraiment bizarre. Mais même si elle tirait un peu la gueule et si elle n’était pas dans son plus bel état…elle me plaisait quand même et pas qu’un peu. Elle me répondit « Honnêtement, oui. » à ma question savoir si elle était contente, contente de ce qu’elle avait fait, de l’état ou elle se trouvait actuellement, contente d’avoir ruiné mon rendez-vous et surtout contente d’avoir mis à mal cette pauvre fille. Sa réponse ne m’avait absolument pas étonnée. Le contraire oui, j’avoue. Je la regardais, j’avais envie de la prendre dans mes bras et de l’embrasser, mais je ne devais pas, je devais tirer un trait sur elle, qu’elle sorte de ma vie vu que de toute manière elle ne pourrait jamais en faire partie. « Je ne peux pas supporter de te voir avec une autre. J’ai essayé de me faire à l’idée que tu ne voulais plus de moi, mais comme tu peux le constater, cela ne fonctionne pas du tout. » Ses propos étaient bien vrai, je le savais et ils étaient complètement réciproque. Je me suis reculé de quelques pas et me suis assis sur le muret. D’une main j’ai tapoté la place libre à mon côté à l’intention de la jeune femme. « Je sais bien que ce n’est pas facile. Je ne dis pas le contraire. » Je fis une pause. « Tu crois quoi. Que pour moi c’est super évident ? Je n’ai aucune envie de te voir avec lui. Et pourtant je n’ai pas le choix vois-tu ! Je n’ai même pas eut mon mot à dire, rien, je ne servais à rien et je t’aime terriblement. C’est ça le plus dur. » Je la regardais, j’étais triste, mon regard en témoignait surement, mais je souffrais comme jamais. J’entendis un bruit de galop dans mon dos. J’ai donc tourné la tête et un petit sourire c’est dessiné sur mon visage. Storm revenait de sa balade. Elle contourna le mur et vint frotter sa grosse tête en ronronnant contre ma jambe. Qu’est-ce que je l’aimais cette petite bête mine de rien. Elle repéra cruella et émit un petit feulement avant de se diriger vers elle en trottinant et elle se frotta à sa jambe.

J’avais un petit sourire aux lèvres maintenant, mais je n’étais pas bien. Je n’étais plus bien depuis que j’avais découvert qu’elle était fiancée. « Qui c’est d’ailleurs ce salaud ? » Oui, les choses avaient changé. Certes je ne voulais que son bonheur. Mais pas à lui. Je voulais qu’elle lui en face baver, qu’elle lui pourrisse la vie, qu’il regrette ses fiançailles, qu’il regrette de lui avoir volé Cyrielle. « Je vais te dire une chose en toute franchise. » J’avais besoin de le lui dire, j’avais besoin qu’elle le sache. « Je ne pourrais jamais t’oublier ou passer à autre chose. Mais je n’ai pas le choix tu vois. » Je la regardais, elle était jolie, diablement jolie même. « Assieds toi donc et fais moi voir tes blessures. » Elle était certes jolie, mais un peu abîmée tout de même.

Ma réponse ne sembla pas le surprendre, ce à quoi je m’attendais. En fait, je le comprenais. Il savait pertinemment que je n’étais pas du genre à mâcher mes mots. J’étais plutôt directe comme fille. Quand je voulais réduire à néant les chances qu’il avait avec une autre, je ne faisais pas les choses à moitié. Laura ne viendrait plus jamais lui parler. J’en étais certaine. La mission était réussie, même si ça n’avait pas été prémédité. S’il pensait se la couler douce, il se mettait le doigt dans l’œil. Il savait parfaitement que j’allais faire quelque chose tôt ou tard. Mais c’était déjà chose du passé. Laura était partie. Il ne restait plus que nous deux.

Maxence recula de quelque pas. Il ne partit pas comme je l’aurais cru. Il voulait vraiment me parler. Mais pour me dire quoi? Me rappeler à quel point il me détestait et qu’il faisait toujours une croix sur moi? Sûrement. Mais j’étais prête à tout pour passer du temps avec lui et entendre sa voix. J’étais même prête à souffrir et sentir mon cœur se fendre encore une fois. Oui, pour lui, je pouvais faire cela. Il ne savait pas à quel point j’aimerais tant être avec lui tous les jours de ma vie. Je voulais lui dire, le serrer fort contre moi et l’embrasser même. Si seulement j’étais libre de ma vie et de mes mouvements. Si seulement ma famille n’était pas de sang pur. Si seulement tout pouvait être différent. Mais il ne tenait qu’à moi pour que les choses changent.

Maxence me fit signe de m’assoir, mais je ne bougeai pas tout de suite. Je l’écoutai plutôt parler et dire ce qu’il ressentait. « Je sais bien que ce n’est pas facile. Je ne dis pas le contraire. » Commença-t-il par dire. Au moins, il le reconnaissait. Je décroisai les bras et les laisser tomber le long de mon corps frêle. Maxence reprit son discours pendant ce temps-là. « Tu crois quoi. Que pour moi c’est super évident ? Je n’ai aucune envie de te voir avec lui. Et pourtant je n’ai pas le choix vois-tu ! Je n’ai même pas eut mon mot à dire, rien, je ne servais à rien et je t’aime terriblement. C’est ça le plus dur. » me dit-il en me regardant. Je voyais la tristesse emplir son regard. Je ne pouvais rien faire pour le rassurer. Il ne m’y avait pas invité et je n’avais rien à dire pour le rassurer ou l’aider. Moi aussi, je l’aimais terriblement. Et il était vrai que je ne lui avais laissé aucun choix. « J’aurais tellement du te le dire pour lui. Je regrette de ne pas te l’avoir dit avant. Comme ça, aucun d’entre nous ne serait en train de souffrir autant à présent. » lui dis-je, presque dans un murmure. S’il avait su plus tôt, peut-être ne serait-il jamais tombé amoureux de moi? Je ne pourrais jamais me pardonner la souffrance que je lui avais infligée. Même, si je ne la regrettais pas, parce que les moments qu’on avait partagé, jamais, je ne pourrais les oublier. Je les avais chéri et aimé autant que lui.

Storm arriva à ce moment précis. Le lynx vint saluer son maitre. Elle était de grandeur nature ce qui était assez impressionnant. Mais je n’avais jamais eu peur d’elle. Je l’aimais bien et je pensais que c’était réciproque. D’ailleurs, elle me le prouva en venant se frotter contre ma jambe. Je lui souris en la caressant quelques secondes. « Qui c’est d’ailleurs ce salaud ? » me demanda Maxence ce qui me ramena à la triste réalité. Comme nous gardions nos fiançailles secrètes moi et Ezekiel, il était bien normal qu’il ne soit pas encore au courant. « Ezekiel Nott » lui dis-je. C’était certain que Maxence le connaissait, mais je ne savais pas à quel point à vrai dire.

« Je vais te dire une chose en toute franchise. » me dit-il d’un ton grave. Je tournai la tête vers lui sans aucune émotion visible. Je n’en étais pas froide pour autant. « Je ne pourrais jamais t’oublier ou passer à autre chose. Mais je n’ai pas le choix tu vois. » me dit-il. Cela me fit mal, très mal. Il avait raison. Si je voulais qu’il soit heureux, il fallait que je disparaisse de sa vie. Mais je n’étais pas encore prête à m’y résoudre.

« Assieds toi donc et fais moi voir tes blessures. » me dit-il. Je m’approchai finalement et m’assied à ses côtés. Je commençais à avoir mal, effectivement. Sûrement que l’adrénaline m’avait aidé. Mais les blessures que j’avais n’étaient que superficielle contrairement à mon cœur qui avait des lésions bien plus profondes. « Si je te disais que j’étais prête à faire des efforts pour que tu n’ais pas à m’oublier? » la phrase était sortie toute seule. Je ne voulais pas le perdre, jamais. Mais est-ce que j’étais prête à sacrifier ma vie entière pour lui? La réponse était sûrement « oui ». « Si je te disais que j’ai commencé à voir le monde différemment grâce à toi? Avant de te voir avec cette fille, Laura, je réfléchissais à mon avenir. Il s’annonçait si futile sans toi. » avouais-je. Je ne savais pas ce qu’il dirait. Peut-être prendrait-il la voie de la facilité et me laisserait tomber pour de bon, à moins qu’il veuille avancer dans la galère avec moi? « Je suis prête à tout laisser tomber, ma vie, mes amis, quitte à perdre ma famille pour toi, mais je n’aurais jamais le courage si tu ne te tiens pas à mes côtés. Mais dans un sens, je ne peux pas te demander cela. Parce que ce sera cruauté, abandon et traitrise si j’ose faire cela. Je risque de tout perdre. » marmonnais-je. Je pris sa main dans la mienne. « Je t’aime Maxence. »

C’était dur, terriblement dur d’être là avec elle et de devoir jouer l’indifférent alors…que je rêvais de la prendre dans mes bras. Mais je suis un homme, il me fallait un minimum de tenue. Elle me plaisait, surtout avec ses sauts d’humeur et sa "mauvaise" humeur. Mais lorsqu’elle me dit le nom de ce mec qui me détruisait, j’avais des envies de meurtres. Je le connaissais. Comment ne pas connaître un Nott de toute manière. Famille de sang pur, généralement tous à Serpentard – avec quelques exceptions toute fois – et pro-voldemort. Dire que j’aurais pu sympathiser avec lui, dire qu’il aurait pu être un très bon ami et surtout, dire qu’il était un foutu héritier de Salazard Serpentard tout comme moi…ça me bouffais. Je lui donnais la femme que j’aimais. Mais pourquoi est-ce que j’étais un sang-mêlé ? Pourquoi est-ce que je ne pouvais enfin, pour une fois, avoir ce que je voulais vraiment ? C’était terriblement injuste. Je serrais les lèvres et me retenais de débiter des idioties qui pourraient me porter préjudice. J’avais décidé de passer à un autre sujet, elle.

Je lui avais demandé de s’assoir à mes côtés. Chose qu’elle fit. Baguette en main, avec quelques sortilèges pour les blessures les plus sévères et la manche de ma robe pour les plus superficielles, je m’assurais qu’elle allait bien, ou en tout cas du mieux possible. Je l’écoutais parler aussi. J’avais le cœur lourd et j’étais peiné, mais toujours disposé à l’écouter. « Si je te disais que j’étais prête à faire des efforts pour que tu n’ais pas à m’oublier? » Interloqué par sa question qui n’avait aucun sens, je me suis arrêté dans mes gestes et je l’ai fixée. Elle reprit, en plein élan. « Si je te disais que j’ai commencé à voir le monde différemment grâce à toi? Avant de te voir avec cette fille, Laura, je réfléchissais à mon avenir. Il s’annonçait si futile sans toi. » Haussement de sourcil de ma part. La discussion allait s’annoncer houleuse, je le sentais, mais surtout j’avais bien peur d’approcher des terrains dangereux. « Je suis prête à tout laisser tomber, ma vie, mes amis, quitte à perdre ma famille pour toi, mais je n’aurais jamais le courage si tu ne te tiens pas à mes côtés. Mais dans un sens, je ne peux pas te demander cela. Parce que ce sera cruauté, abandon et traitrise si j’ose faire cela. Je risque de tout perdre. » J’étais absolument abasourdis. Je ne m’attendais absolument pas à un discours comme celui-ci et autant dire qu’il me prenait au dépourvu. Elle prit mes mains dans les siennes. « Je t’aime Maxence. » J’avais baissé les yeux sur nos mains jointes. Je ne savais que penser de tout cela.

Doucement, très doucement, j’ai ôté une main de son emprise. Avec, je lui ai caressé le visage et je l’ai regardé, tendrement. « Tu es consciente que tu es entrain de demandé à une manticore affamée si tu pourrais lui servir de repas. » J’étais inquiet pour elle, qu’elle puisse prendre cette décision, je ne savais pas moi-même ce que je déciderais à sa place ou alors ce qu’on ferait une fois qu’elle aurait tout quitté. « Si je ne réfléchirais pas un minimum je dirais oui, viens avec moi, partons loin de tout ça, loin de nos familles. Mais se serait complètement insensé. » D’un doigt je lui ai caressé gentiment le nez avant de laisser retomber ma main. « Il faut qu’on finisse nos études pour s’assurer un avenir professionnel. Il faut qu’on puisse vivre correctement et non en fugitif. Oui, je veux que tu le quitte, quitte à avoir des soucis avec ta famille, moi, je serais là pour toi et je suis presque certain que ma famille t’accueillera les bras ouverts. Mais je souhaite que nous puissions vraiment vivre heureux et tranquille et non en cavale poursuivit par des raffleurs. » Je me suis approché d’elle et je l’ai embrassée doucement. « Je t’aime Cyrielle, je veux être avec toi. Penses-tu pouvoir jouer la comédie avec ta famille et Nott le temps qu’on sorte de Poudlard ? » Question difficile, je le savais. « Je serais là, tous les jours, pour toi, pour t’aider et te soutenir, je te le promets, je te le jure sur ma vie. »

Je ne regrettais pas les paroles que j’avais prononcées. Je les pensais plus fort que tout à présent. Je ne voulais pas le perdre et encore moins l’oublier. Je savais qu’il allait toujours faire parti de ma vie qu’il soit présent ou non. Mon cœur allait toujours battre pour lui. Même s’il me rejetait pour de bon aujourd’hui, il allait toujours occuper mes pensées. Je savais que je ne serais jamais plus amoureuse de qui que ce soit. Et une chose était certaine, jamais je ne tomberais amoureuse de mon fiancé. Notre relation allait demeurer platonique jusqu’à la vie de nos existences respectives. De toute façon, il pouvait faire ce qu’il voulait et moi de même. D’ailleurs, je le soupçonnais d’avoir des pensées pour une autre depuis quelques temps. Ça ne me rendait pas jalouse du tout. Ezekiel Nott avait beau être mon fiancé, il n’était que mon ami, rien de plus, rien de moins. Mais pensez à lui en ce moment même n’aidait en lui. Je reportai mon attention entière sur l’homme de ma vie.

J’étais stupide de penser qu’il voudrait de moi après lui avoir dit ce que je comptais faire s’il me reprenait. Je n’avais qu’un mince espoir qu’il change d’idée. Mais cet espoir, il était tout de même là et j’allais m’y accrocher coûte que coûte. Et je n’avais pas dit mon dernier mot. J’allais au moins me tenir à cette valeur importante à mes yeux; la persévérance.

Cependant, il ne me repoussa pas, du moins, pas tout de suite. Maxence enleva une de ses mains des miennes et la porta à mon visage pour le caresser. J’eus un petit sourire à ses paroles. Oui, c’était dangereux ce que je lui demandais. Ce serait synonyme d’un sacrifice immense. Mais je nous en sentais capable. « Oui, j’en suis bien consciente. » lui répondis-je avec un faible sourire. Mais je le sentais inquiet et avec raison. Qui sait ce que ma famille pourrait bien me faire subir? L’abandon, cela était certain. Mais j’avais peur aussi que ce soit la mort. Et puis, le clan auquel j’allais appartenir sous peu; les mangemorts… Je n’osais même pas y penser sans avoir de frissons.


« Si je ne réfléchirais pas un minimum je dirais oui, viens avec moi, partons loin de tout ça, loin de nos familles. Mais se serait complètement insensé. » me dit-il avec le ton de la raison. Mais n’étions-nous pas insensé après tout? Notre amour ne vaincrait pas tout? J’avais été stupide de penser que ce serait le cas. « Il faut qu’on finisse nos études pour s’assurer un avenir professionnel. Il faut qu’on puisse vivre correctement et non en fugitif. Oui, je veux que tu le quitte, quitte à avoir des soucis avec ta famille, moi, je serais là pour toi et je suis presque certain que ma famille t’accueillera les bras ouverts. Mais je souhaite que nous puissions vraiment vivre heureux et tranquille et non en cavale poursuivit par des raffleurs. » et il s’était approché de moi pour m’embrasser doucement. Je gouttai à ses lèvres pendant qu’il en était encore temps. Je ne savais pas combien de temps cela durait ni si ça se reproduirait.« Je t’aime Cyrielle, je veux être avec toi. Penses-tu pouvoir jouer la comédie avec ta famille et Nott le temps qu’on sorte de Poudlard ? » me questionna-t-il. Sa question me rendit perplexe quelques instants. Me demandait-il de continuer à faire semblant que j’allais épouser Ezekiel et de faire croire à mes parents que tout allait bien entre nous? Alors qu’il m’avait repoussé justement à cause de cela? J’étais confuse. « Je serais là, tous les jours, pour toi, pour t’aider et te soutenir, je te le promets, je te le jure sur ma vie. » me dit-il. Je le regardai quelques instants. « Donc, si j’ai bien compris, je fais semblant d’être toujours fiancée d'Ezekiel alors que je ne le suis plus et que nous sortons ensemble en parallèle? C’est bien cela? Si c'est le cas, oui, je suis prête à jouer la comédie. » lui demandais-je.

J’avais ouvert mon cœur, de nouveau. La dernière fois que je l’avais fait, je m’étais rendu compte qu’elle était fiancée, autant dire que ça avait fait plus de mal que de bien. Mais cette fois, je voyais difficilement comment les choses pourraient être pires. Peut être qu’elle se soit fichue de moi juste pour voir ce que je dirais, oui, là, ça ferait vraiment mal. Je lui avais tout dis, que j’étais prêt à tout quitter, pour elle, que je serais prêt à n’importe quoi, pour elle. Elle ne dut pas très bien comprendre vu qu’elle me demanda des explications – en quelque sorte –. « Donc, si j’ai bien compris, je fais semblant d’être toujours fiancée d'Ezekiel alors que je ne le suis plus et que nous sortons ensemble en parallèle? C’est bien cela? Si c'est le cas, oui, je suis prête à jouer la comédie. » Là je ne savais pas trop quoi dire. Elle ne l’était plus ? J’étais perdu. « Tu n’es plus fiancée à lui ? » Ou alors j’avais loupé un truc. « Sinon oui, leur cacher que nous sommes ensemble, afin que tu n’ais pas trop de soucis et lorsque se sera bon, on pourra s’afficher ensemble et vivre notre amour tranquillement. » Je voulais le meilleur pour elle, rien de moins.

Storm était allongée à mes pieds. J’avais une main dans celles de la jolie blonde et l’autre posée sur ma cuisse. Je me tenais légèrement de travers, regardant la jeune femme. Son visage si fin, si délicat me plaisait, sa façon d’être, sa langue qu’elle ne gardait pas dans sa poche me rendait dingue comme un gosse. Son contact, sa proximité et ses courbes me donnait envie d’elle. Elle me rendait complètement fou. Storm c’était levé et vint poser sa grosse tête toute poilue sur nos deux jambes. Elle levait les yeux et nous regardait l’un après l’autre. Je sentais sa gorge vibrer doucement contre ma cuisse, elle ronronnait, ou quelque chose du genre en tout cas. De ma main libre je vins lui caresser gentiment la tête. Je savais que j’avais une chance inouïe, le lien que nous partagions tous les deux, personne ne pourrait avoir le même. Un animal normalement sauvage et qui sait se montrer si doux et docile qu’un animal domestique, c’était du jamais vu, surtout qu’elle reprenait parfois ses airs sauvages et…dans ces cas là, mieux valait se trouver loin d’elle. Apparemment aujourd’hui elle avait envie de caresses…une femme quoi.

Reportant mon regard sur Cyrielle, je lui ai posé une question, une question qui me tournait pas mal dans la tête, surtout depuis que je savais qu’elle était fiancée. « Dis voir…pourquoi moi ? Pourquoi avoir continué alors que tu te savais fiancée ? » Je me posais la question parce que la logique voudrait qu’elle reste fidèle à son fiancé. Hors ça n’avait pas été le cas et de plus nous nous étions rencontré après, enfin si mes souvenirs étaient bon.

Spoiler:

Je nageais quelque peu dans l’incompréhension. Je n’étais pas certaine de bien comprendre les dernières paroles du vert et argent. Je ne dus pas répondre par des paroles claires, puisqu’il sembla lui-même un peu perdu par la suite. Cela m’arracha un sourire. Cela m’aida à me détendre. Je commençais à voir la lumière au bout du tunnel, du moins, en ce qui concernait ma relation avec Maxence. Avec le reste, je m’avançais vers l’inconnu. Même si je n’aimais pas cela, je savais que ça allait en valoir la peine. Je l’aimais, il m’aimait, le reste, on s’en fichait. Du moins, je voulais me le faire croire pour l’instant pour ne pas briser ce moment de réconciliation. « Tu n’es plus fiancée à lui ? » me demanda-t-il. Oh que oui, malheureusement. Sa question me prouva encore une fois que nous nagions dans le vague depuis quelques minutes déjà. « Oui, je suis toujours fiancé à lui. J’ai du mal m’exprimer. Mais ça peut s’arranger. Il ne m’aime pas et moi non plus. Nous ne sommes qu’amis. Lui-même m’a dit que ça ne lui posait pas de problème si je voulais sortir avec quelqu’un. Si je lui dis que nos fiançailles sont rompus, mais qu’au regard des autres, elles sont toujours d’actualité, je suis certaine qu’il voudra jouer le jeu. Et puis, je crois qu’il a un œil sur quelqu’un d’autre en ce moment…. » dis-je à Maxence avec un clin d’œil. « Sinon oui, leur cacher que nous sommes ensemble, afin que tu n’ais pas trop de soucis et lorsque se sera bon, on pourra s’afficher ensemble et vivre notre amour tranquillement. » éclaircit-il. C’était un gros prix à payer, mais si nous n’avions pas le choix, je ferais avec. C’était le mieux qu’on pouvait faire dans les circonstances. J’étais soudain plus heureuse. Le jeune homme semblait beaucoup plus enclin à l’idée d’un futur tous les deux. « J’ai déjà hâte de terminer les cours. » lui dis-je avec un petit rire.


Maxence porta son attention quelques instants sur Storm, son puma. J’enviais le lien qu’ils avaient. Jamais, je n’avais eu ce lien avec un humain ou tout animal vivant. Me sentir protéger, aimer coûte que coûte n’avait jamais fait parti de mon quotidien. Il n’y avait qu’avec Maxence que cela s’était produit. Je soupirai, laissant les minutes s’écouler dans le silence.

Puis Maxence ouvrit la bouche. Il avait une question qui semblait lui brûler les lèvres depuis un moment. « Dis voir…pourquoi moi ? Pourquoi avoir continué alors que tu te savais fiancée ? » me demanda-t-il. La question était bonne et absolument pertinente. Je me demandais même pourquoi je n’y avais pas répondu avant. Je lui fis un petit sourire avant de lui prendre la main et la serrer très fort dans la mienne. « À vrai dire, pour une fois, je suis allée avec ce que je ressentais vraiment, mes sentiments. Je ne suis pas toujours une statue de glace, contrairement à ce que je veux refléter aux autres comme image de moi-même. Tu es le seul avec qui je peux me sentir moi-même. On a toujours été proches l’un de l’autre, mais à cette fête, je me suis enfin avouée à moi-même que tu étais plus qu’un simple ami pour moi. J’ai réalisé que j’avais des sentiments pour toi et qu’ils étaient plus forts que tout. Tu es mon âme sœur. » lui dis-je en serrant toujours très fort sa main. Je me sentais gênée soudainement. « J’ai aussi réalisé en ta présence que notre monde rigide pouvait être différent. Avec toi, je grandis de jour en jour. Voilà pourquoi je t’ai choisi toi… et pourquoi je t’aime aussi. » lui dis-je en me penchant pour me coller à lui. Je me sentais si bien en sa présence. Je ne voulais plus jamais le voir s’éloigner de moi.

Spoiler:

Les choses commençaient à prendre une drôle de tournure. Plus ça avançait, plus nous nous fixions et plus je savais que j’étais entrain de jouer mon avenir, avec elle. Savoir qu’Ezekiel pouvait être compatissant et la laisser faire ce qu’elle voulait me faisait quelque chose de bizarre. Elle n’était pas un simple objet dont on pouvait disposer comme on voulait. On ne pouvait pas la siffler et lui dire Hé ! Au fait ! Faut qu’on se fasse passé pour fiancé ce soir, ma mère viens ! Non, non et renon, Je ne voulais pas de cette vie pour elle. Je ne voulais plus non plus qu’elle aille voir ailleurs, qu’elle puisse seulement l’imaginer, je voulais simplement qu’elle soit à moi, pour toujours et qu’il n’y ait pas d’alternative possible ou même seulement imaginable. Je lui avais proposé de partir vivre ensemble loin de toutes ces foutaises que sont les mariages arrangés et sa réponse me mit du baume au cœur. C’est ainsi que je savais qu’elle m’aimait et qu’elle était prête à tout sacrifier pour moi. Mais j’avais peur qu’un jour elle se rende vraiment compte de tout ce que ça signifiait et qu’elle ne refuse, qu’elle fasse marche arrière et que tout soit fichu, définitivement.

Et puis enfin, je lui posais la question. Celle qui me perturbait complètement, je n’avais pas osé avant et puis ayant tenté de tirer un trait sur elle j’avais mieux à faire que de la lui poser, mais voila, maintenant, là, tout de suite, c’était le bon moment, du moins je le pensais. Elle me prit la main et se mit à serrer, très fort, j’ai bien cru qu’elle allait me la broyer ! C’est qu’elle a de la force la petite ! « À vrai dire, pour une fois, je suis allée avec ce que je ressentais vraiment, mes sentiments. Je ne suis pas toujours une statue de glace, contrairement à ce que je veux refléter aux autres comme image de moi-même. Tu es le seul avec qui je peux me sentir moi-même. On a toujours été proches l’un de l’autre, mais à cette fête, je me suis enfin avouée à moi-même que tu étais plus qu’un simple ami pour moi. J’ai réalisé que j’avais des sentiments pour toi et qu’ils étaient plus forts que tout. Tu es mon âme sœur. » Je l’écoutais religieusement. Ce qu’elle racontait me faisait de drôles de choses. J’avais envie de l’embrasser, de la prendre dans mes bras, de la serrer très fort contre moi, de lui dire que je l’aimais, qu’elle ne me paraissait pas aussi de glace que ça et que moi aussi je la considérais comme mon âme sœur…mais rien ne sortait de ma bouche close. « J’ai aussi réalisé en ta présence que notre monde rigide pouvait être différent. Avec toi, je grandis de jour en jour. Voilà pourquoi je t’ai choisi toi… et pourquoi je t’aime aussi. » Là, elle me laissait sur le cul – façon de parler vu que j’étais assis – elle est venue se coller à moi et j’appréciais avec un plaisir évident ce moment d’intimité. « Je t’inspire tout cela ? » Mon menton était sur sa tête et je la gardais contre moi. J’étais étonné de voir tout ce que je lui apportais et surtout de voir qu’à moi seul je pouvais changer toutes ses convictions et tout ce qu’elle a connu. J’étais quand même très fort il n’y avait pas à dire.

Le silence vint et il s’éternisa. Ce n’était pas pour autant que je me suis détaché d’elle ou que je me suis mis à parler. Mais tout de même, je ne pouvais pas la laisser s’épancher et me confier tout cela sans rien dire. « Tu sais que je suis vraiment bien avec toi ma blonde préférée ? » Lamentable…oui je sais. « Toi…je ne te lâche plus. Plus du tout même. » Cependant en disant ceci, je l’ai légèrement fait reculé afin de pouvoir mieux voir ses joli yeux clair. Un petit sourire sournois aux lèvres et je l’ai embrassé. Je ne savais pas vraiment comment lui dire ça. J’ai trouvé une petite brindille d’herbe, c’était un joli vert. Je l’ai coupé et j’ai sorti ma baguette. Je l’ai légèrement modifié pour lui lier les deux bouts et la rendre résistante. « Je sais que c’est un peu légé…un peu différent de ce que tu as eu… » J’ai fais une pause et je lui ai tendu ma petite brindille transformée. « Est-ce que tu veux bien te fiancé avec moi Cyrielle ? » Histoire d’officialiser les choses pour nous. Un amour simple, sincère et naturel, comme la petite brindille d’herbe que je lui présentais.

Comme cela faisait du bien de parler à cœur ouvert, dire vraiment ce que je ressentais sans prétention ni mensonge d’aucune sorte. Tout ce que je disais à Maxence provenait du fond de mon cœur et était le plus sincère possible. Je n’avais jamais agi de cette façon depuis mon enfance. Je m’étais toujours protégée derrière une façade de glace et de froideur qui repoussait tout le monde alentour. Mais l’héritier de Salazar avait su la percer à jour. Il avait fait de moi une meilleure personne, peut importe ce que j’en disais. Et ce n’était pas pour me déplaire. À la longue, cela devenait épuisant de toujours être méchante et cruelle envers les autres. Je m’évertuais tellement à être mesquine que je m’en oubliais moi-même. Si je continuais sur la même voix, ma santé allait s’amoindrir, je le sentais. Mais valait mieux tard que jamais comme le dicton le dit.

Avec la tournure de notre conversation, je sentais que tout s’arrangeait. Je sentais mon cœur jadis en morceaux reprendre sa forme initiale. Il n’était plus brisé désormais. Même s’il était encore fragile, il était sur la voie de la guérison.

« Je t’inspire tout cela ? » me demanda-t-il après que j’eus dit pourquoi je l’avais choisit. J’étais collée à lui et rien au monde ne me ferait m’en aller. Je redressai la tête quelque peu pour pouvoir voir son visage lorsque je parlais. « Oui, tu m’inspires tout cela et bien plus encore. » lui dis-je avec un sourire.

Et le silence s’empara de notre bulle, mais cela n’amenait aucun malaise. Après tout ce qui s’était passé pendant les dernières minutes, il était justifier et même réparateur. Je me mis à penser à la fille qui l’avait embrassé il y avait à peine quelques minutes de cela. Je n’osai pas en parler, mettant cela dans le passé. Encore une preuve que je grandissais de secondes en secondes à côté de lui. Et je ne voulais surtout pas ramené cela sur le tapis. C’était devenu futile.


« Tu sais que je suis vraiment bien avec toi ma blonde préférée ? » me dit-il. Je souris. « Toi…je ne te lâche plus. Plus du tout même. » m’avoua-t-il. Et il plongea son regard dans le mien. J’aimais tant ses yeux. J’aimais me perdre dedans. Et à ce moment-là, il m’embrassa. Je répondis à son baiser avec tendresse. Ce qui suivait me rendit perplexe. Mais je ne dis rien du tout, l’observant transformé une brindille d’herbe. Alors qu’elle commençait à former un cercle, comme un anneau, je sentis mon cœur faire un bond en avant. Mon cerveau avait de la difficulté à faire des liens, mais tranquillement, je commençais à comprendre ce qui se déroulait sous mes yeux. Maxence mit finalement des mots sur ses gestes et mon cœur battit de plus en plus dans ma poitrine. « Je sais que c’est un peu légé…un peu différent de ce que tu as eu… » dit-il et puis, il fit une pause me tendant la brindille qui n’en avait presque plus l’apparence. « Est-ce que tu veux bien te fiancé avec moi Cyrielle ? » me demanda-t-il.

Je le regardai droit dans les yeux et sourit. La réponse était oui, bien sur. Cela ne pouvait pas être autrement. Maxence était l’homme de ma vie, mon âme sœur, l’homme que je savais que j’allais épouser. « Oui ! » lui dis-je en m’approchant de lui. Je glissai la bague à mon doigt et l’embrasser avec une telle passion que nous tombèrent par l’arrière dans les hautes herbes. « Je t’aime! Tu ne sais pas à quel point! » lui dis-je, lui donnant des bisou dans le cou.

Je lui avais donné mon avenir, je ne pouvais pas vraiment lui donner autre chose. Mais une chose était certaine, elle l’avait accepté, et c’était tant mieux. Me retrouver confronté à un refus…à ce niveau là, je crois que je l’aurais vraiment, mais alors vraiment très mal pris. Elle réagit très bien et enfila mon pseudo anneau que je venais de lui confectionné. Elle me sauta dans les bras et nous avons fini par terre…logique vu que nous étions en équilibre précaire sur un muret. « Je t’aime! Tu ne sais pas à quel point! » Je fis un petit sourire. « Peut être autant que moi, tu ne pense pas ? » C’était plus une boutade qu’autre chose. J’aimais l’avoir contre moi. Mais j’avais peur que notre couple finisse à veau l’eau si nous nous entendions trop. Oui…je venais d’être fiancé à celle que j’aime et je m’inquiétais déjà de comment serait notre avenir…j’étais un peu étrange, je l’avoue.

Je vis Storm, les deux pattes avant sur le muret, là ou nous nous trouvions il y a peu de temps. Elle nous regardait d’un air étrange, ce qui me donna un début de fou rire. Je rigolais et j’avais le droit à un regard étrange du puma et maintenant Cyrielle qui me dévisageait. « Pa…Pardonne moi » et je riais encore, n’arrivant pas aligner les mots, n’arrivant pas lui expliqué le pourquoi de la chose. Peut être était-ce simplement le stress qui disparaissait, je ne savais pas trop.

Finalement, je me suis assis dans l’herbe et je tentais de respirer profondément pour me calmer. « Pfiou !!! » C’était enfin passé. « Je suis content que tu ais accepté tu sais ? » Je la regardais, ma jolie blonde. « Je te promets de t’en offrir une plus jolie et qui aura plus de chance de durer dans le temps quand on aura quitté le château » Quitter le château…plus j’en parlais, plus j’avais envie que ça arrive. J’avais limite envie de tout plaquer et de l’emmener avec moi…mais se serais sceller son avenir et je ne savais pas si je trouverais du boulot après ça. « Je suis entrain de refermer ton avenir, tu le sais n’est-ce pas ? » Je ne savais pas vraiment comment m’exprimer en mots plus clair. Mais je ne voyais pas de destin pour nous. Toutes les portes finiraient forcément par se refermer derrière nous. Surtout que nous étions deux mangemorts et que nous allions à l’encontre de la politique de Lord Voldemort.

Nous étions dans les hautes herbes, collés l’un à l’autre. J’étais si bien avec lui. Et j’étais terriblement heureuse que cette histoire soit réglée, de savoir qu’il m’aimait encore et qu’il souhaitait passer sa vie avec moi, à me supporter dans les beaux jours comme dans les mauvais. Même si cette histoire en restait pas moins compliquée, avec mes fiançailles avec Ezekiel Nott et ma famille qui était axé sur la nature du sang, j’avais espoir que ça s’améliore. Nous avions fait un grand pas aujourd’hui. Maxence avait finalement compris qu’il était le seul pour moi dans mon cœur et que ça n’allait pas changer. J’avais dit « oui » à sa demande de fiançailles sans hésiter, parce que je savais que mon destin était de passer le reste de mes jours avec lui. Je ne pouvais pas laisser passer cette chance! J’allais perdre si jamais j’osais faire cela.

Le puma de Maxence vint couper court au fil de mes pensées en apparaissant au bord du muret. Elle nous regardait d’un drôle d’air, se demandant sûrement ce qui se passait. Mon nouveau fiancé ne dit rien, mais son visage commença à se déformer laissant place à un rire incontrôlable. Je le dévisageais quelques instants, ne comprenant pas ce qui était si drôle que cela. « Pa…Pardonne moi » arriva-t-il à articuler avec peine. Restant sérieuse quelques secondes de plus, je finis par sourire face à la situation. Je n’en étais pas du tout vexée, loin de là. « Je te pardonne. Je pense que tu en avais grandement besoin! » lui dis-je avec un sourire malicieux.

Reprenant son sérieux quelques minutes plus tard, il finit par parler et énoncer ce qu’il pensait. « Je suis content que tu ais accepté tu sais ? » me dit-il en me regardant. « Je suis très contente que tu ais proposé. » lui dis-je, avec un clin d’œil. « Je te promets de t’en offrir une plus jolie et qui aura plus de chance de durer dans le temps quand on aura quitté le château » me promit-il. Je le regardai avec un sourire. J’avais tellement hâte de finir mes études et partir du château. C’était si loin pourtant, mais l’espoir faisait vivre. L’important, c’est que nous allions être ensemble pour traverser toutes ces futures épreuves. « J’ai tellement hâte… pas d’avoir une plus belle bague – oui, mais bon, tu comprends…, mais plutôt de partir de l’école. Ça me semble si loin… » murmurais-je plus pour moi-même que pour lui.


« Je suis entrain de refermer ton avenir, tu le sais n’est-ce pas ? » me dit-il, sérieux. Je le regardai quelques instants sans rien dire. Je savais que toutes les portes allaient se refermer derrière nous. J’en avais consciente et j’étais prête à tout pour être avec lui, même fermer la voie à ma famille. « J’en suis consciente et je ne le regrette pas du tout. Tant que nous sommes ensembles, nous pouvons tout affronter. » lui dis-je, avec un petit sourire. Je m’avançai vers lui et fermer ma promesse d’un baiser.

Tous les deux, nous étions heureux, enfin je supposais. J’étais bien avec elle et elle avait accepté ma demande en fiançailles. Je lui avais fait savoir qu’en acceptant elle n’aurait plus vraiment d’avenir. Mais apparemment ça ne la dérangeait pas. Je lui souris alors, mais j’étais un peu inquiet. Je me suis relevé et je lui ai tendu la main. « Si la futur Mrs Gaunt voulais bien se donner la peine de m’accompagner… » Je voulais l’aider à se lever pour faire un tour à pré-au-lard.

Une fois levée, je lui ai gentiment demandé. « Une petite tasse de thé ma douce ? Ou vous préférez une bonne bière-au-beurre ? » C’était sur le ton de la plaisanterie bien sur, mais bon. Storm nous avait rejoints en couvrant la courte distance qui nous séparait. Comme si elle sentait le changement qui s’était opéré, elle était venue renifler la main de Cyrielle et elle la lui avait gentiment léchée.

Tous deux partirent bras dessus, bras dessous en direction du village magique, avec de nombreux soucis en moins, ainsi qu’une vieille rancune disparue.

Sujet terminé