Sujet: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Sam 29 Déc - 22:50
HJÖRDIS ESFIR MALSOV
« A Poudlard , une aide est toujours apportée à celui qui la mérite. »
• CARTE IDENTITÉ DU MINISTÈRE
› nom : Malsov, nom que je porte sans grande conviction, c'était une grande famille, respectable et respectée, légitimité qui nous venait du sang, une longue lignée de sangs purs mais la rupture de cette ligne signa notre bannissement de la haute société, je n'ai pas connu ce que l'on pourrait appeler l'âge d'or Malsov puisqu'à ma venue au monde notre statut social s'était déjà effondré et notre histoire froide, privée désormais et à jamais de toute ascension sociale, tout du moins en Europe du nord. › prénom : Hjördis est mon premier prénom mais je préfère me faire appeler Esfir, comme mon second prénom, et puis c'est une manière de renier un peu, à la fois l'autorité parental qui m'a donné ce prénom ainsi que la personne que j'étais auparavant. Choisir mon propre camp, choisir mon propre prénom ... c'était capital pour moi dès ma majorité, et pour me libérer des chaînes de mon pères et de sa propagande il n'y avait rien de mieux pour moi que partir loin. › âge, date et lieu de naissance : vingt-huit ans à mon actif, je n'étais pas encore consciente que j'existais pour m'en souvenir mais mes papiers sorciers indiquent ma naissance un vingt-trois octobre, et c'est toujours à cette date qu'on la fêté, en Russie, plus précisément, dans le manoir familial, une vaste bâtisse isolée dans la toundra russe, avec des membres aussi froid que le climat. › lieu de résidence : j'ai mes appartements au château de poudlard désormais, j'hésite à vendre ou à conserver la demeure où jax et moi-même habitions au plein coeur de londres ... › nature du sang : mêlé, officiellement il n'y a que Signi qui soit de sang-mêlé mais c'est un leurre, ma grand-mère avait accouché de jumeaux de sang-mêlé, affaire de famille ou plutôt secret de famille qui a du être étouffé, mais de manière générale, qui peut affirmer que son sang est absolument pur ? La pureté du sang, c'est une notion qui m'apparait complètement absurde aujourd'hui.
• CARTE SCOLAIRE DE POUDLARD
› ancienne maison : la famille Malsov n'est pas originaire de Grande-Bretagne, aussi tous ses membres ont fait leurs études à Durmstrang, vous savez, cette école de magie qui regroupe toute l'Europe du nord mais que personne ne saurait localiser dans un pays précis, non pas même ses anciens élèves, il faut dire que le plongeon du navire, qui y achemine les élèves, sous l'eau, a le don de dépayser même les plus doués en orientation. › nombres d'années passées à poudlard : aucune pour le moment, je vais entamer ma toute première année au château. › poste occupé : avant tout rédactrice à la gazette du sorcier, il m'a été proposé un poste de consultante en histoire de la magie pour le compte du collège de Poudlard. › composition de votre baguette : Provenant de chez Gregorovitch, elle contient un poil de demiguise ce qui la rend extrêmement discrète tant elle est difficile à distinguer, mesure près de 27.3 cm et a été taillée dans le bois d'un tilleul argenté. › matière autrefois favorite : la métamorphose, le plus grand échec de ma vie est de n'être jamais parvenue à devenir animagus, le pouvoir de changer, de transformer les choses m'a toujours fasciné, plus que tout autre d'ailleurs. cependant je ne pense pas être suffisamment compétente pour pouvoir enseigner cette matière, et puis la question ne se pose même pas étant donné que c'est le poste d'histoire de la magie qui était vacant et que l'on m'a si gentiment proposé, la métamorphose est occupé et brillamment occupée par ce cher septymus, un homme aussi talentueux qu'il est exigeant envers les élèves. › matière autrefois détestée : la magie noire, elle faisait partie de notre enseignement à durmstrang, je sais qu'ici ce n'est pas le cas, et c'est tant mieux, enfin cela n'engage que moi bien sûr. certains disent que la magie noire peut être utilisée à bon escient mais cela renvient à dire "la fin justifie les moyens" et je ne partage pas cet avis. bien sûr, la magie noire peut très certainement permettre de faire des choses inédites et peut-être que de nobles personnes savent en user sans en abuser et dans le bon sens, mais le risque d'être pris au piège d'un cercle vicieux est beaucoup trop important pour moi pour tenter de convaincre qui je peux de ne jamais y toucher, même si la curiosité semble bénigne. › la forme de votre patronus : une renarde, elle représente son côté sauvage et sa ruse, c'est une renarde plus touffue que celles que l'on pourrait trouver en Grande-Bretagne, que ce soit dans la faune ou en patronus, mais plutôt une renarde du grand nord, une renarde polaire dirons-nous dont le pelage s'explique par la rigueur du climat. › l'épouvantard : elle, bannie du monde magique, concrètement il y a peu de chance qu'elle soit un jour exclue de la communauté magique en comparaison avec les nés-moldus mais c'est ainsi, elle est extrêmement fière d'être une sorcière et ne pourrait supporter la vie sans magie en ayant connaissance de son existence. › détails à communiquer :elle a gardé de ses années d'étude à durmstrang une passion pour les vêtements et la décoration d'intérieure rouge sang ainsi que pour les grandes randonnées au grand air parmi lacs et montagnes + elle garde un très bon souvenir de ses années de travail dans le monde moldu, seulement mener une double vie était devenu trop contraignant + si au départ elle a plus rejoint l’opposition aux idéaux de sang-pur par défiance envers son père, c’est un camp qu’elle assume complètement aujourd’hui, la preuve en est qu’elle a délibérément pris le parti de l’ordre de woodcroft + elle soupçonne son père d'avoir fait assassiner son fiancé, né-moldu, puisqu’il l'avait déjà rappelé à l'ordre dans une lettre aussi froide que leur relation quand elle côtoyait le monde moldu, puis lorsqu'elle rejoignit l’ordre.
• MA RENCONTRE AVEC POUDLARD
Mon tout premier contact avec le château fut en fait avec son directeur. Albus Dumbledore. Je crois que je n’ai jamais apprécié un sorcier autant que lui. J’avais reçu une lettre de son cachet quelques jours plus tôt au bureau de la Gazette. Je n’en revenais tout simplement pas. Se voir proposer un poste à Poudlard c’était un si immense privilège, des gens tueraient pour avoir ma chance, par respect pour eux, et par Dumbledore, je ne pouvais pas refuser. Sitôt que je pus je me rendis donc au dit château pour y rencontrer son illustre directeur. Lorsque le grand homme m’ouvrit la porte de son bureau, j’inclinai la tête en signe de respect « Son Excellence. » Il m’appela mon enfant et me pria de l’appeler Dumbledore. Je lui assurais que toutes les marques de respect que je lui démontrais n’étaient pas des singeries du politiquement correct mais que j’avais en moins une profonde admiration pour sa personne et son travail, et qu’en temps que passionnée de métamorphose je m’étais intéressée de très près à ses travaux et l’admirait énormément pour cela. Il me sourit derrière ses lunettes à demi-lune et me dit qu’il me croyait. Il me dit encore « Malheureusement ma chère demoiselle Malsov ce n’est pas pour le professorat de métamorphose que je nous ai réunis. » avec un petite sourire en coin désolé et puis sortit de sous son bureau un service à boisson aussi farfelu qu’étincelant pour me proposer une tasse de chocolat chaud avant de me confesser en souriant comme un enfant derrière sa longue barbe blanche que c’était là sa boisson préférée. Ses yeux brillaient, ils étaient toujours ceux du petit garçon qu’il avait été et dont il avait réussi à conserver l’esprit, mais il avait aussi la carrure du père que j’avais toujours rêvé d’avoir, présent et confiant. Nous avons beaucoup discuté cette fois-ci, mais je retiendrais essentiellement ces mots « Vous savez mademoiselle Malsov je lis assidument la Gazette du sorcier et vous apportez vraiment cette dimension critique qui avait fait la renommée de ce journal et qu’il avait malheureusement perdu, trop proche du pouvoir. » Ce à quoi je répondis par modestie « Vous avez une trop belle image de moi Monsieur le directeur, je pense que je me permets plus de liberté parce que je n’ai pas grandi en Grande-Bretagne, certainement que dans mon pays je n’aurais pas cette audace et me comporterais comme les autres journalistes de la Gazette, à refléter dans chaque ligne ce que le pouvoir veut bien laisser entendre. » Je me souviens qu’il me dit quelque-chose qui ressemblait à « C’est bien possible, mais vous auriez pu vous plier à la tendance et suivre la tendance de vos collègues, mais vous avez délibérément choisit de ne pas le faire. Vous savez, selon moi, ce ne sont nos choix qui déterminent ce que nous sommes. » Il reprit une gorgée de chocolat chaud, l’imitant à mon tour, je ne pus m’empêcher de rougir au clin d’œil qu’il me fit pour conclure sa phrase. « Et puisque nous en sommes venus à parler des choix, cela fait une très bonne transition avec ce que j’ai à vous proposer, comme il était précisé dans la lettre. Quelle décision êtes-vous venu me faire part ? Je ne doute pas que vous connaissiez les évènements responsables de la perte de notre bienaimé professeur d’histoire de la magie, vous avez suffisamment consacré d’articles à l’actualité géopolitique de ce pays ; je dois cependant vous mettre en garde, Poudlard n’est plus ce qu’il était, aussi le château qui deviendra votre maison si vous acceptez la proposition n’est plus aussi sécuritaire que sa réputation le voudrait. » Bien sûr, j’acceptais. Pendant cette entrevue, le temps semblait s’être arrêté. C’était le plus beau jour de ma vie, je m’étais fait complimenter et offert un poste par l’homme que j’admirais le plus au monde et je gagnais une nouvelle maison. Si malgré toutes mes années passées à Durmstrang, la rigueur de l’école avait résulté que je ne m’étais jamais sentis chez moi, les quelques moments que je passais dans l’enceinte des murs de Poudlard me remplissaient d’une sérénité intense. Certes, l’école n’était plus dans son âge d’or mais elle n’avait pas perdu son âme pour autant et je ne cessais de m’émerveiller de ses trésors. Il semble que je lui plaise, c’est comme si l’âme de Poudlard personnifié m’accueillait les bras grands ouverts, à l’image d’une douce et généreuse grand-mère.
• ENTREVUE AVEC VOTRE JOURNAL INTIME : CONFESSIONS INTIMES.
› Votre camp officiel : [] Le Cercle [] Mangemort [x] Ordre de Woodcroft [] indécis › Pourquoi choisir ce camp : L'ordre de Woodcroft, elle le revendique haut et fort. Beaucoup trop fort d'ailleurs pour que son choix soit complètement désintéressé. En effet, si ce n'est pas une fausse partisane, elle a néanmoins plus rejoint les rangs de l'ordre par esprit de contradiction qu'autre chose. Mais ce ressemble pour certains à une crise de l'adolescence prolongée est beaucoup plus profond que cela pour la jeune femme concernée. Elle ne fait pas seulement parti de l'ordre pour contredire son père sur un coup de tête, c'est depuis le temps de son enfance qu'elle nourrit cette culture de l'opposition paternelle. C'est une vieille histoire de jalousie qui traîne derrière tout cela, à laquelle Signi, votre douce et tendre professeur de botanique est liée au premier plan, mais il n'est pas question de parler de cela ici. › Position sur la nature du sang & sur la création de Grindlemonk : Juger les gens sur leur sang ça n'a pas de sens, le sang relève de la génétique alors cela revient à juger sur le physique, à ce compte là pourquoi ne pas faire la guerre aux yeux marrons et aux cheveux blonds ? Les familles qui se disent pures, je n'en crois pas un mot, comment en des millénaires de présence humaine sur terre peuvent-ils assurer que tous leurs ancêtres, jusqu'au premier étaient sorciers ? Grindelmonk c'est le résultat de cette mentalité, c'est la mise en pratique de cette théorie, c'est affligeant, c'est désastreux, c'est scandaleux oui ! Et ce n'est pas seulement une maison supplémentaire, non, elle est radicalement marginalisé, il n'y a aucune équité. Je ne parviens toujours pas à prendre conscience de l'ampleur qu'ont pris les choses...
• IL ETAIT UNE FOIS UN SORCIER A POUDLARD.
INTRODUCTION.
Cette histoire pourrait commencer comme un conte, Thrym le père, Rakel la mère et leurs trois enfants. Mais voilà, il y a un élément perturbateur dans cette histoire, l’arrivée d’un quatrième enfant. Elle s’appelait Signi, elle s’appelle toujours Signi, Signi-Frode pour être exact. Elle aurait du être éliminée, comme sa mère et son père, mais son oncle la épargné. Oui, Thrym a assassiné de sang-froid sa sœur et son époux pour avoir souillé le sang de sa famille. Le grand péché de Sashka avait été d’épouser un moldu, péché capital dans la lignée de sang pur Malsov. Et tout ça pour quoi ? Pour vengé un sang qui de toute manière avait déjà été souillé auparavant ? Et puis, soyons honnête, être de sang-pur, c’est une pure aberration, c’est scientifiquement impossible quand on y réfléchit un peu avec le moindre bon sens. Mais nous ne sommes pas là pour disserter de la question. Oublions un peu Signi, regardons Thrym, lui-même, comment réagirait-il s’il apprenait que le sacrifice de sa sœur avait été vain ? Oui, les Malsov font parti de ces familles dont les tiroirs débordent de secrets, toujours pour sauver l’honneur de la famille, ah ça toujours, l’honneur, la dignité, la réputation … de véritables valeurs chevaleresques. Certes, mais nous ne sommes plus aux temps des valeureux chevaliers. Signi a donc été recueilli par son oncle qui la de fait imposé à toute sa famille. Il n’avait même pas pris la peine de consulter sa femme auparavant, et cela a sonné le commencement de la fin, par la suite, il n’a que fait de perdre de plus en plus Rakel, mais il faut dire que peut lui importer, il ne voyait plus que par Signi dorénavant. L’élément perturbateur ne fut pas éjecté, et le clan finit par éclater en milles morceaux, il ne reste aujourd’hui plus que l’entité formée de l’oncle et de la nièce, mais cette entité n’a pas des bases solides et si un jour la vérité refait surface… Mais nous n’en sommes pas encore là. Tout comme sa mère et ses aînés, Hjördis a toujours rejeté Signi. Elle n'avait rien contre sa cousine mais était jalouse de tout l'amour que son propre père lui portait. Signi monopolisait toute l’attention et l’affection de Monsieur Malsov. Cadette, Esfir était celle qui avait le plus de haine envers son père, ses aînés ayant déjà reçu de l'affection paternelle, alors qu’arrivée après Signi, Esfir n'eut aucune marque d'attention de la part de son paternel. En réaction, elle commença par essayer d’être sage et irréprochable au possible afin de gagner l’amour de son père. Elle pensait qu’en devenant la plus obéissante et parfaite de ses enfants, son père l’aimerait. C’était avant de se rendre compte, à son adolescence, que pour gagner son amour il fallait d’abord qu’elle gagne de son attention. Elle a dès lors entreprit de défier toute autorité. C’est triste mais c’est en faisant le mal que l’on se fait remarquer. De fait, elle garde un très mauvais souvenir de sa scolarité à Durmstrang. Sa tentative a fonctionné, mais son père s’est mis à s’occuper d’elle pour punir ses actions sans chercher à comprendre, ni même se rendre compte de sa brutale conversion de petite fille modèle à adolescente turbulente. Monsieur Malsov réprima l’entreprise de sa fille en lui imposant des duels complètement arbitraires contre lui dans les caves de la maison familiale. Pour trouver un équilibre, elle était extrêmement proche de sa mère, Rakel, et si elle ne lui en veut pas de l’avoir abandonné un an avant des dix-huit ans, le départ de celle-ci en raison de la relation qu’entretenait Thrym et Signi, n’a fait que quintupler la hargne qu’elle avait pour son géniteur. Encore aujourd’hui, Esfir n’a plus de nouvelles de sa mère bien-aimée. Malgré qu'elle ai décidé de couper les ponts avec sa famille en s'enfuyant le jour de ses dix-huit ans, la relation malsaine qu'entretiennent son père et sa cousine pousse sa curiosité, ainsi elle a toujours tout fait pour obtenir des informations quant à leurs moindres faits et gestes.
CHAPITRE 1.
Cela faisait bien des années que je résidais à Londres maintenant, six pour être exacte, car c’est à vingt-quatre ans que je décrochais enfin un entrevu tant désiré. La veille au soir, je m’étais assise devant ma coiffeuse, une relique trouvée dans une brocante moldue. J’observais mon reflet, on pouvait y voir une femme aux cheveux relevés par un large bandeau fleuri et vêtue d’une blouse de ménage. Fermant les yeux, j’essayais de reconstruire mon visage, puis je descendais jusqu’au corps, que j’habillais cette fois d’un élégant costume de bureau. Bien sûr, ce que les mentalités sorcières assimilent à un costume de bureau n’a rien à voir avec un tailleur gris avec chemise blanche moldue, au vu de ces derniers le costume de bureau sorcier, pourtant extrêmement sobre chez nous, leur paraîtrait de la plus pure excentricité. La délicate pression d’une main sur mon épaule me fit rouvrir les yeux. Jaxhuem. C’était un grand garçon, à la peau matte et aux yeux aussi sombres que l’étaient ses cheveux noirs de jais. C’était mon père, mon frère, mon meilleur ami et mon amant. Mon fiancé. Assis derrière moi, il fixait mon reflet autant que moi dans le jeu de miroir. Je n’avais pas besoin de parler pour qu’il devine mes pensées, comme la plupart des couples heureux. Et c’est pour cela qu’il pu me dire avec un sourire sincère « Ca va bien se passer Esfir, tu l’auras ce poste. » Je tournai légèrement la tête un faible sourire sur les lèvres, à l’intérieur j’étais morte de trouille. Sur ma tempe il effleura un baiser puis se releva. « Viens te coucher, il faut que tu sois au meilleur de ta forme demain. » Dit-il en caressant mon bras pour que je lève à mon tour. « J’arrive. » murmurais-je en le regardant se diriger vers la salle de bain. Yeux dans les yeux, j’étais face à mon reflet, comme si deux Esfir se battaient en duel. Esfir la femme de ménage, jamais très loin de Hjördis la petite fille que j’étais et Esfir, l’employée de la Gazette du sorcier. J’avais attendu cet entrevu depuis si longtemps. Nouveau poste pour une nouvelle vie comme on dit non ? En arrivant à Londres, je pensais pouvoir recommencer ma vie, mais la nouvelle Hjördis, qui se faisait appeler Esfir était décevante, travailleuse précaire, elle n’avait pas réussi à réaliser ses rêves, elle s’embourbait dans son statut de femme de ménage. J’avais dans l’idée qu’en acquérant un emploi dans le journal j’allais enfin pouvoir parfaire ma transformation, qu’il n’y aurait plus aucune trace de Hjördis, mais seulement Esfir, comme si j’allais enfin pouvoir devenir celle que je voulais être, comme si mon esprit, ma véritable personnalité n’allait pouvoir s’épanouir que dans l’environnement du journalisme. Je crois aujourd’hui que l’obsession de cette lutte entre la version avortée d’Esfir et celle que je voulais être devait par moment se refléter par une lueur dans mes yeux qui faisait un peu peur à Jaxhuem. Ce ne fut pas une nuit d’amour ce soir là, mais plutôt de sommeil, de sommeil très agité par l’enjeu du lendemain. Au matin, mon sorcier de petit-ami était aux petits soins, concoctant un véritable petit-déjeuner britannique comme la tradition se perdait, y compris chez les sorciers. Devant le miroir vieilli je tentais de m’observer de plein pied en me mettant le plus loin possible. « Tu es parfaite. » me susurra Jaxhuem dans l’oreille en m’enserrant la taille de ses larges bras « Ne te prends pas la tête, tu te mets la pression toute seule. » Et il avait raison. Une fois dans l’enceinte du journal, je tentais de me rappeler ses mots et de raisonner mon cœur qui battait la chamade. « Melle Malsov » dit une voix grinçante dans le grésillement du micro qui donnait un bruit de fond à la « salle d’attente aux entretiens d’embauche » comme il était indiqué sur la porte. Depuis le temps que j’attendais cette opportunité je ne comptais pas faire attendre mon potentiel futur employé aussi, sur le qui-vive depuis une demi-heure je sautais sur mes pieds à l’annonce de mon nom. Une fois dans le bureau du dit préposé aux entretiens d’embauche mon cœur calmé recommença à tambouriner dans ma poitrine. « Très bien, c’est Hjördis Esfir Malsov que j’ai ici, n'est-ce pas ? » Pour ne pas paraître timide et impotente j’accompagnais mon acquiescement d’un « Oui monsieur. » avant de me rendre compte que cela faisait encore plus transparaître mon stress. Tant pis, il ne faut pas regretter ce qui a été fait ou dit mais rebondir à la prochaine question. Il me regarda par-dessus ses verres puis replongea son nez devant mon curriculum vitae. Je ne saurais dire combien d’exemplaires du papier qui tenait entre ses mains et de lettres de motivations avais-je due envoyé au cours de ces dernières années avant de décrocher enfin mon premier entretien. « Très bien, je peux vous appeler Hjördis ? » « Esfir. » rectifiais-je d'instinct. Il releva ses yeux de ma feuille avec un air d’inquisiteur. « Je préfère Esfir. » Il sembla perdu quelques instants et moi j'avais une soudaine envie de me cacher dans un terrier de lapin. Je vis ses yeux parcourir à nouveau mon dossier de haut en bas, ouvrir le bordereau et retourner les feuillets pour y jeter quelques rapides coups d'oeil avant de revenir vers moi et de retirer ses lunettes à demi-lune en me disant. « Écoutez mademoiselle votre lettre de motivation est très bien écrite mais êtes vous capable de me prouver que vous êtes réellement motivée et pourquoi devrais-je vous embaucher plutôt que quiconque d’autre ? » Après une profonde inspiration, je me lançais, quitte ou double. « Eh bien, ce que la nomenclature de mes diplômes et activités ne vous indique pas c’est qu’une fois mon diplôme de l’institut de Durmstrang obtenu, je suis venu à Londres dans l’espoir de travailler dans la presse d’actualité. Je me suis heurté à un mur quand on m’a appris que le journal ne recrutait pas si jeune. C’est en attendant d’acquérir en maturité et pour me permettre de vivre que je me suis mise à la recherche de petits boulots. » « Hmm, et comment en êtes vous arrivée à devenir travailler chez les Moldus ? » « C’est un vendeur de journaux à la réclame, présent la première fois que je me suis présenté au siège de la Gazette qui a décidé de m’aider. Et c’est comme cela que je suis devenue raccommodeuse dans une friperie moldue, l’argent non-sorcier me permettait d’être nourrie et logée chez une vieille sorcière qui collectionnait les objets moldus. » Dire que je m’étais mêlé au monde moldu et que j’avais loué une chambre de bonne chez une sorcière adepte de la technologie moldue était peut-être risqué ne connaissant pas les idées sur le sang de la personne que j'avais en face de moi mais j’avais fait le choix de la sincérité pleine et entière. « Je vois … puis vous êtes revenu chez nous ... » Son regard attendait une explication, je ne me fis pas prier. « C’est cela oui, j’ai lu une annonce au Chaudron Baveur, ils recherchaient un laveur de vaisselle. Je trouvais cela plus pratique et plus sûr de vivre à part entière du côté sorcier et je n’avais plus le souci pour passer de mon salaire moldu à de l’argent sorcier, les gobelins de Gringott’s n’apprécient guère le change. » Confessais-je. « Par la suite, Regina est parti en retraite et je l’ai remplacé en tant que femme de ménage. » Ayant peur d’avoir disserté sans répondre à la question je repris. « J’ai fait tout cela dans l’espoir de pouvoir un jour retenter ma chance ici, c’est la première fois depuis des années que ma candidature est étudiée. » L’employé pratiquait désormais le silence radio, si bien que je sentis qu’il était temps pour moi de partir et une fois dehors, je m’insurgeais devant les libertés que j’avais prises devant lui. Quelques jours plus tard, Jaxhuem décacheta une lettre du bec de Zadig puis la posa sur la table à côté de moi puis s’en alla l’air de rien en chuchotant « Depuis le temps que tu l’attendais ce job. » Ce serait mentir hautement de dire que je ne sautais pas de joie en découvrant à mon tour la lettre. « T’es con t’as gâché la surprise » me rappelais-je avoir dit en lui jetant un coussin dessus avant de me confondre dans ses bras. « Je t’aime. » Je vivais avec l’homme dont j’étais amoureuse et mes efforts se voyaient récompensés.
CHAPITRE 2.
Quelques années plus tard, Dumbledore me convoquait à Poudlard, mais entre temps il s’en ai passé des choses. Avec le temps, je me suis réconcilié avec mes deux prénoms, que l’on me prénomme Hjördis ou Esfir n’a plus aucune importance. A mon sens, cet apaisement tient surtout au fait que mes efforts aient été récompensés. Je pensais que plus rien ne pouvait m’atteindre, je me sentais accomplie et épanouie, mais j’aurais du me souvenir de mes lectures d’enfants que c’est toujours dans ces moments là que quelque-chose dérape. Le jour de la disparition de Jaxhuem, plusieurs sorciers d’élite de la brigade de police magique étaient venus m’interroger. Les bras croisés au niveau du ventre, je me mordais les lèvres à m’en faire saigner. Lorsqu’il commença à m’appeler « madame » je rectifiais d’un « mademoiselle », habitude que les femmes copient entre elles, qu’elles soient moldues ou sorcières j’ai remarqué, mais je ne saurais déterminer l’origine. « Mademoiselle … Malsov » – lit-il sur son calepin qui flottait dans les airs et sur lequel courrait une plume qui écrivait par la force d’elle-même – « racontez-moi la journée d’hier, du matin jusqu’au soir. » Docilement je m’exécutais – « Nous nous sommes levé vers six-heure trente, comme tous les matins, nous avons pris notre déjeuner ensemble puis nous sommes parti à notre travail séparément, nous ne nous sommes retrouvé qu’au soir, vers dix-neuf heure trente, nous avons soupé, nous avons discuté, nous sommes allé nous coucher et on a fait l’amour » – cessant le temps de parler de me faire saigner la lèvre inférieure. Je remarquai un écartement des pupilles du brigadier en annonçant que nous avions fait l’amour mais je n’avais rien à cacher et surtout je n’avais pas peur de dire les choses crues, comme on me le fait souvent remarquer dans mes articles, pour le meilleur et pour le pire. « Bien, et aujourd’hui ? » « La même rengaine, sauf que Jax n’est pas rentré ce soir. » Le sorcier frotta sa main contre sa bouche, ses sbires derrière lui attendaient en inspectant les pièces. « Je vois... et vous vous êtes disputé ? » La plume courrait sur le calepin à mesure que mes paroles se déversaient, j’espérais qu’il ne s’agissait pas là d’une plume à papotte. « Non, non. » Assurais-je sans mentir, bien sûr comme tous les couples nous nous disputions mais pas dernièrement. « Écoutez il est encore trop tôt pour déclarer votre jeune ami disparu, venez nous voir à l’office demain s’il n’a toujours pas donné signe de vie. » Malgré l’air rassurant de l’agent, l’anxiété ne faisait que se propager. J’inclinai la tête en guise d’acquiescement alors que mes ongles avaient pris la relève de mes dents pour arracher plus efficacement la peau de ma lèvre inférieure. « Très bien, merci de vous être déplacé. » Il attrapa son calepin qui dès le toucher du sorcier cessa de flotter dans les airs et rangea le tout, ainsi que la plume sous large cape d’un violet surréaliste. « C’est normal mademoiselle, essayez de dormir, je suis sûre que ce n’est pas grand-chose. » Il rappela ses sbires et se dirigea vers l’entrée. « Je vous remercie, bonne soirée. » soufflais-je sans grande conviction en fermant la porte sur leur départ. Ce soir là je ne tournai pas le verrou, au cas où Jax rentrerait à catimini dans la nuit. Je pensais qu’il avait peut-être décidé de sortir avec des amis en oubliant de me prévenir, ou peut-être qu’il m’en a parlé et que je n’ai pas écouté. Mais j’envisageais également qu’il ai eu un accident de la circulation ou encore qu’il ai une maîtresse … C’était lui le vendeur de journaux à la réclame qui m’avait aidé à trouver du travail. Cette dame qui tenait la friperie où j’étais devenue raccommodeuse, c’était sa mère. Jax n’avait pu en hériter car l’entreprise familiale insuffisamment compétitive avait été rachetée. De crieur pour la Gazette sur le chemin de Traverse, il devient conducteur du Magicobus. Il n’a jamais pu monter dans les échelons comme je l’ai fait en devenant pigiste puis journaliste jusqu’à rédactrice, à l’heure où je vous parle, à la Gazette, c’est pour cela qu’il était si fière de moi. Lui était un fou passionné de Quidditch, il rêvait d’entrer dans une équipe ou au moins de monter une fabrique de balais, il disparu avant que nous ayons suffisamment de galions pour qu’il puisse monter son propre commerce. Son corps a été retrouvé mutilé dans les Highlands après plusieurs mois de recherche, sur son vendre, un sectumsempra avait scarifié « sang-de-bourbe ». A deux, nous nous donnions la force pour affronter le monde, ensemble, comme tout couple. Il m’avait porté jusqu’à faire de mon réaliser mon rêve, il est mort trop tôt. Beaucoup trop tôt et moi je ne l’ai pas porté suffisamment tôt pour qu’il réalise son rêve lui aussi. Je porte le deuil de mon fiancé et de ses rêves avorté. Quand je m’assois à ma coiffeuse, comme jadis la veille de mon entretien au journal, c’est l’ombre de la culpabilité que je vois flotter derrière moi. Il ne méritait pas cela. C’était un sorcier. J'avais une plaie béante à la place du coeur, il n'y avait rien d'autre à faire que pleuré, alors je l'ai pleuré, comme on pleure son enfant. Il doit être vengé.
• LE REPOUSSE MOLDU NE MARCHE PAS.
› Pseudo et/ou prénom : clumsydoe › Votre avatar : clémence poesy › Commentaire : god save jkr › Parrainage : [x] oui, s'il vous plait : [] non, merci ! › Code du forum : Never trust anything that can think for itself if you can't see where it keeps its brain.
Dernière édition par Hjördis Esfir Malsov le Mer 2 Jan - 11:45, édité 45 fois
Grigory I. Stilinski
first Log-in : 25/12/2012 parchemins : 838
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Sam 29 Déc - 22:57
Bienvenue sur Sh et bonne chance pour ta fiche Si mon post te gêne, n'hésite pas à me dire
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Sam 29 Déc - 22:59
il ne me gêne pas du tout ruben, merci de ton acceuil !
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Sam 29 Déc - 23:02
Bienvenue ! J'adore le prénom + nom + avatar ! Bon choix de scénario.
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Sam 29 Déc - 23:02
oh gosh, Clémence ma muse (enfin disons que je l'ai jouée pendant longtemps, et voilà je l'aime toujours autant ) bienvenue !
Ulysse Meriadec Lestrange
first Log-in : 18/09/2010 parchemins : 1510
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Sam 29 Déc - 23:07
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche.
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Sam 29 Déc - 23:16
oh merci ! à vrai dire clara, je n'aimais pas très bien le prénom (c'est un scénario) et puis finalement je trouve qu'il lui va de plus en plus oh jenna-louise je sens qu'on va bien s'entendre épouse-moi merci lust ! alors comme cela on est deux clémence est juste parfaite sur tous les points, un modèle
Spoiler:
regarde nos deux bébés je sens qu'on va bien s'entendre nous aussi
merci beaucoup Ulysse !
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Sam 29 Déc - 23:19
owi, j'espère bien qu'on va bien s'entendre gosh quelle jolie cravate que voilà
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Sam 29 Déc - 23:22
c'est déjà bien parti
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Sam 29 Déc - 23:39
oh clémence
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Sam 29 Déc - 23:59
WELCOOOME ! Super choix de scénario, il est génial. Puis Clémence Poesy est parfaite ! Je fonce harceler Signi sur MSN pour lui dire que tu es là !
Bonne continuation pour ta fiche
Clyde Estebàn MacMillan
first Log-in : 28/12/2012 parchemins : 127
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Dim 30 Déc - 0:45
J'adhère pour Clémence ! Très bon choix, bienvenue & bon courage pour ta fiche !
Mais surtout have fun parmi nous
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Dim 30 Déc - 3:56
Bienvenue sur le forum
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Dim 30 Déc - 7:52
Bienvenue parmi nous ^^ Bon courage pour ta fiche =3
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Dim 30 Déc - 11:13
Bienvenue
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Lun 31 Déc - 15:30
un grand merci à vous tous ! j'attends les indications de signi pour poursuivre ma fiche sans risque de faire de faux-sens
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Mar 1 Jan - 2:54
Officiellement bienvenue ma Hjördis (Ah noter que verbalement ça se prononce Yordis ) Encore merci d'être là Et promis je prend la peine de lire tout ça demain .
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Mar 1 Jan - 17:36
Bienvenue parmi nous
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Mar 1 Jan - 18:49
Merci ! PS : t'inquiète pas signi, je ne suis pas aux pièces
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Mer 2 Jan - 11:24
Pour moi il n'y a rien à redire. Je voudrais l'avis de Signi toutefois, avant de te pré-valider =)
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Mer 2 Jan - 11:28
Juste un petit détail que j'ai oublié, j'ai du changer l'âge du personnage à vingt huit ans pour la concordance avec la venue de Signi. Sinon tout est parfait pour moi aussi
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Mer 2 Jan - 11:44
très bien je modifie ce détail :) merci
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Mer 2 Jan - 14:05
Fiche sublime, j'en bave encore je valide
Félicitations à toi, Hjördis Malsov, tu es désormais officiellement validé en tant qu’adulte.
A présent, tu es membre de la communauté à part entière. Mais néanmoins, avant de te lancer, voici quelques conseils qui t’aideront à mieux te sentir à l’aise. Tout d’abord, si tu as besoin d’un guide pour t’épauler sur le forum, n’hésite pas à demander un parrain, et quelqu’un sera désigné pour t’apporter tout ce dont tu auras besoin pour te faire ta place parmi nous. Ensuite, pourquoi ne pas élargir ton cercle de connaissances ? Poster une fiche de liens te permettra de rencontrer d’autres personnages avec lesquels qui sait, tu pourras créer des liens intéressants et solides. Répertorier les différents sujets dans lesquels tu es intervenu(e) t’aidera à ne pas être englouti(e) sous les RPs. C’est vrai que tu est un adulte, alors tant qu’à faire, pourquoi ne pas demander à ce qu’on t’assigne un métier et/ou un logement ? Pour terminer, n’oublies pas de faire recenser ton avatar, et enfin, de signaler un DC si jamais tu possède un autre compte sur le forum.
Bienvenue à toi et bon jeu !
Invité
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm Mer 2 Jan - 14:14
merci beaucoup !
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm
MALSOV (+) keep calm and conjure a patronus charm
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum