L’escalier de chêne craquait sous mes pas. Avec mes petites jambes courtes, j’effectuais le long et périlleux trajet me menant jusqu’à la chambre de mon ami. Bien que j’adore Callum, j’avais toujours détesté la maison dans laquelle il habitait. Trop grande pour les nombre de personnes qui y résidaient, elle ne servait qu’à démontrer le prestige d’antan de la famille Scrimgeour. La moitié de ses membres enfermés à Azkaban alors que le reste était mort. Il n’y avait plus que Callum et ses parents. Parents étant un mot bien faible puisque, bien qu’ils fussent plus présents que les miens, les parents de mon meilleur ami ne lui accordaient aucune affection. De vrais zombis sans sentiments. Du coup, il avait été élevé par une nounou sorcière, une très bonne copine de ma gouvernante. Portant, bien que nous fussions dans des conditions semblables, j’avais toujours trouvé mon ami plus malheureux que moi. Il ne me disait pas tout, mais j’arrivais bien à lire entre les lignes. Immaculée de toute poussière, la maison des Scrimgeour respirait les vieilles traditions. Des têtes d’elfes de maison trônaient sur les murs comme des trophées. Il y avait un arbre généalogique géant dans l’entré où figurait chacun des membres. Ceux encore vivants avaient un halo de lumière verte autour de leur nom. Comme si, bientôt, le sortilège de la mort allait s’assouvir sur eux. Une vision bien troublante de la vie. Lorsque nous nous promenions dans les couloirs du manoir, toutes les portes étaient fermées à clés. Il y avait même une aile à l’est du deuxième étage où ils nous étaient interdits de mettre les pieds. Ce manoir en disait long sur ses habitants et leurs vieilles traditions familiales. Les Scrimgeour avaient toujours produits une certaine crainte dans le monde magique, laissant parfois entendre qu’ils pouvaient être affiliés aux forces du mal. Peut-être était-ce le cas il y a des centaines d’années, mais aujourd’hui et depuis plusieurs générations, ils n’ont que rien à faire d’un ténébreux seigneur. Plutôt du genre à vouloir s’enrichir eux même, ils ont choisis la voie de Morgana, celle du Cercle…

Monsieur Scrimgeour est un homme très strict est conservateur. Ces valeurs se ressentent dans l’éducation de Callum. Bien qu’il se fiche de la valeur de sang, Callum est un jeune homme avec de vieilles valeurs qui ne sont pas nécessairement celles prônées par son paternel. Passablement chevaleresque, il n’a aucune honte à venir en aide a une femme dans le besoin. Même qu’il adore le faire, mais ne se sent toutefois pas prêt à se mettre en couple avec l’une d’elles. Il a beaucoup d’amis qui sont, pour l’instant, une priorité dans sa vie. À ses yeux, la famille a que peu d’importance puisqu’il a eu une enfance dépourvu de toute affection parentale. Il accorde donc beaucoup plus d’importance en les liens sentimentales qu’en ceux de sang. Callum est un jeune homme très sociable, mais également très renfermé. Il ne parle que très peu de lui de manière ouverte et souvent, il ne le fera qu’avec des gens qu’il connait bien et seulement après lui avoir tirer les vers du nez. Il est néanmoins très à l’écoute de ceux qui ont besoin de parler. C’est un jeune sorcier de très bons conseils. Être sociable ne rime pas nécessairement avec travail d’équipe. Callum Scrimgeour a du mal à travailler en équipe. Il déteste devoir s’expliquer et attendre que les autres valides ses idées. Il aime avoir le contrôle de ce qu’il fait et ne veux dépendre de personne. Il est aussi têtu qu’une mule, donc ne tentez pas de le faire changer d’idée. Et même si vous le vouliez, c’est un rebelle dans l’âme, il va quand même faire ce qu’il avait en tête dans la simple optique de vous faire enrager. Il faut user de psychologie et de manipulation pour faire changer Callum d’idée. Voyez seulement ce qui s’est produit lorsqu’il a dut choisir son cursus universitaire. Amoureux des animaux, il désirait aller en soins aux créatures magiques. Ses parents n’appréciant pas cette idée tentèrent de le faire choisir la justice magique. Furieux, Callum s’inscrivit où il voulait et quitta le manoir familial pour celui de Diggory, famille que ses parents n’aimaient pas particulièrement. Il n’a pas froid aux yeux, ce qui démontre une grande quantité de courage dans son esprit. Il n’est toutefois pas idiot, bien qu’il semble être impulsif. Callum a un grand esprit d’analyse, à la manière des stratèges militaires. Qui sait, peut-être changera-t-il de vocation un jour.

Il y a plusieurs types d’amitiés. Je peux en compter plusieurs sur les doigts de mes mains, notamment celles où il est plus question de parasitisme que de mutualisme. Puis il y a celle où chacun tire profit de l’autre pour se valoriser ou acquérir ce qu’il lui manque. À mes yeux, c’est la relation qu’entretient Tom avec le Black. Rien de bon ni pour mon frère ni pour son prétendu ami. Des relations malsaines si vous voulez mon avis. J’ai une petite, voir une grande, préférence pour les relations bénéfiques. Celle où ce qui domine, c’est le bonheur et les bienfaits que l’autre peut apporter dans ta vie. La mienne elle est parfaite, mais elle ne le serait pas si Arya n’y prenait pas une grande place. Récemment, je me suis aperçue que ce bonheur n’était qu’en partie dut à ma meilleure amie et à ma famille. Il y a également une autre personne, un autre acteur très important dans mon existence. Aussi loin que je me souvienne, il a toujours fait partie de ma vie, mais de manière très discrète. Comme je l’ai dit, ce n’est que tout récemment que j’ai réellement pris conscience de la place que cette personne avait dans ma vie et ce, depuis mon tendre enfance.

Accroupie derrière le gros tronc du conifère, j’observais attentive les petites bêtes qui s’attelaient à leur minutieux travail dans l’arbre devant. En ce début de Décembre, l’air commençait à se faire froid, du coup, nous avions tous sortis tuque, foulard et gants de cuire de dragon pour se protéger du froid en plus de notre cape et notre chandail de laine aux couleurs de nos maisons respectives. Arborant fièrement les couleurs des lions, je m’attelais moi-même à la tâche en observant minutieusement ses petites créatures bien spéciales en plein travail. Essayant d’imprégner le moindre de leurs gestes dans ma mémoire, question d’être en mesure de les dessiner dans mon registre des créatures magiques par la suite. Depuis deux semaines, nous parlions de Botrucs en cours de créatures mythiques magiques, mais c’était notre première sortie où nous avions l’occasion de les observer en vrai. Pour se faire, nous avions dut faire une sortie d’une fin de semaine complète pour camper dans les montagnes, l’autre côté du Lac Noir, question d’être en mesure de voir ne serait-ce qu’une seule de ces lutins de bois très peureux. J’étais donc là à observer deux membres de cette singulière espèce lorsque je sentie deux mains se poser sur ma taille. Surpris, je me retournai d’un mouvement vif, plaquant mon assaillant au sol. Je sentis ma peur laisser place à la colère alors que mon cerveau faisait le lien entre le visage de celui que j’avais surpris et mes souvenirs de ces dernières années. Le rouge me monta au visage, un peu honteuse de mon agressivité, mais je ne relâchai quand même pas mon étreinte autour de ses poignets. « Espèce de crétin, tu m’as foutu la trouille de ma vie! » dis-je furieusement, mais tout bas pour ne pas effrayer les Botrucs. Un sourire dévoilant de magnifiques dents blanches éclaira son visage. « Content de t’avoir surprise, maintenant, j’ai la certitude que tu sais te défendre. Une vraie lionne! » Je grognais de rage alors qu’il se mettait à rire doucement. « Justement ce que je disais, une lionne avec les crocs très aiguisés. » « T’es idiot Callum! » « Eum… Peut-être! », chuchota-t-il en souriant de plus belle. Nous restâmes ainsi durant un moment à nous regarder sans rien dire. Puis il se mit à rire et mon incompréhension face à son nouvel élan de gaité me frustra. « Qu’est-ce que tu as à rire comme ça? Y a rien de drôle! » Je tentai de sonder ses traits alors qu’il continuait à rire comme un idiot. « En fait, j’imaginais bien quelqu’un tomber sur nous dans cette position. Imagine la tête qu’il ferait en te voyant ainsi sur mon, me plaquant contre le sol. » Il ricana un peu alors que, encore cette fois, je sentis mon sentiment de colère se dissiper. Callum était bien l’une des seules personnes au monde contre qui je ne pouvais pas être fâchée plus de quelques minutes. Voir même quelques secondes. Relâchant mon étreinte, je me laissai tomber à ses côtés sur le sol froid. « En effet, y a de quoi s’imaginer bien des trucs! » Tournant la tête en sa direction, je lui fis mon plus beau sourire. Ses beaux yeux bruns pétillaient de bonheur. Avec ses cheveux en bataille, il avait ce petit quelque chose qui faisait craquer plus d’une fille, mais Callum restait toujours aussi détaché de toutes celles qui tentaient de le draguer. C’était un gars simple et adorable. Je l’adorais, mais pas de la même manière que toutes les autres. Je le connaissais depuis si longtemps qu’il m’était impossible d’envisager le moindre sentiment amoureux à son égard. Lui et moi avions pratiquement grandi ensemble. C’est à peine si nous ne prenions pas notre bain ensemble étant enfants. Nos familles étaient toutes les deux membres du Cercle. Mes parents, tout comme ceux de Callum, trouvaient généralement beaucoup de choses plus intéressantes que l’éducation de leurs enfants. Nous avions donc notre nounou respective qui, notons le, s’entendaient toutes deux à merveille. Bien que nous habitâmes loin l’un de l’autre, nous passions toujours quelques semaines par année ensemble. Callum et moi, on se ressemblait énormément. Toujours là à faire des mauvais coups, rapporter de petites bestioles à la maison et rire à s’en tordre les boyaux. Il n’était pas comme le reste de sa famille de fous, pour reprendre ses mots. C’était justement ce qui nous rendait si unis. Lui cherchait une famille prête à l’accepter alors que moi, je cherchais de la compagnie. À Poudlard, nous étions dans la même maison, et bien que nous ne nous tenions pas ensemble, on aimait bien manger ensemble et se rappeler le bon vieux temps. Ce n’est que cette année que nous nous sommes retrouvés. Même cursus, même année et même maison. De plus, avec tout ce qui se passe dans le monde actuel, ça fait du bien de pouvoir compter sur ses amis. Ceux en qui nous sommes certains d’avoir la plus grande confiance. Avec Callum, je pouvais être moi-même. Je me sentais à l’aise et détendue, chose rare. Vaut mieux en profiter le temps que ça dure.

Je n'ai pas beaucoup de restriction en dehors de ce qui est écrit dans la fiche. Ce personnage est réellement important a l'avancé de mon propre personnage puisque j'avais pensé faire de lui et d'Agatha des fiancés. Et même si ce n'était pas le cas, Callum est le plus vieil ami de la Diggory, l'une des seules personnes qui la comprend réellement. Il est donc important de bien comprendre le lien, mais également d'être en mesure de jouer le caractère du personnage. Je ne suis généralement pas prête à négocier ce qui est écrit dans la fiche, mais sait-on jamais, peut-être auriez vous une idée du tonerre ! Pour ce qui est de l'avatar, je suis ouverte à la négociation, mais vous voyez le style que je veux pour le personnage, donc ne vous en éloignez pas trop ^^