Desiree n’avait toujours pas le cœur à la fête. Il était malheureux de le constater en regardant ses yeux pensifs. Eh oui, elle pensait sans arrêt cherchant une réponse à ses plus grands questionnements. Elle avait tant de choses en tête sans réponse qu’elle ne cessait de penser. Il y avait cette possibilité de mariage avec Anastasie qui ne lui plaisait décidément pas. C’était horrible de s’imaginer avec une personne dont elle ne désirait pas la présence. Elle ne voulait passer sa vie avec un inconnu qu’elle n’aimait pas. Il n’était pas si inconnu, mais elle ne le portait pas dans son cœur. La présence d’un autre homme était possiblement dans ce dernier, mais elle n’en avait parlé à personne. Ce jeune homme avait quelques problèmes avec la nature du sang de Desiree. Il ne connaissait pas les sentiments qu’elle ressentait ; en sa présence, elle se sentait légère et elle était bien dans sa peau. Il y avait une certaine chimie entre eux. Pourtant, elle ne savait pas comment lui annoncer en toute vérité sans mensonge sans cachoterie ses possibles fiançailles avec monsieur Rosier. Il devait savoir avant qu’il ne la prenne pour un imposteur depuis cette soirée qu’elle avait passé dans ses bras dans le petit port. Ah ! Le petit port, elle en gardait des bons souvenirs. Malgré le changement d’humeur assez momentané de Finnick, elle avait réussi par être charmé. C’était les fous qui ne changeaient pas d’avis, alors cela devait être la même chose par rapport aux instances de la personnalité. Desiree était charmée. Elle trouverait tant de raison pour son comportement assez peu commun. Elle semblait le comprendre, car elle-même avait des montées de colère effroyable. Ah ! Comment pourrait-elle se sortir de ce mariage qu’elle ne désirait pas ? Comment avouer ce qu’elle ressentait pour le Poufsouffle ? Elle connaissait les ouïes-dires. Voudrait-il qu’une histoire d’un soir ? La Gryffondor n’en savait rien du tout. Elle croisait les doigts. Elle espérait d’avoir le courage de tout avouer. Desiree devait lui dire pour Anastasie et ce qu’elle ressentait pour lui, le vilain anti-sang-pur.

C’était une autre journée après le retour à la normalité soit l’école. C’était tout simplement la première semaine d’école depuis le retour des vacances de noël. Desiree cherchait désespérément le Poufsouffle qui l’obnubilait. Elle avait cette impression qu’elle devait à tout prix lui donner des explications sur sa situation. Elle ne devait rien à personne après tout, mais son cœur lui disait de le faire. Pourtant, elle ne trouvait pas Finnick peu importe le racoin qu’elle cherchait, peu importe qu’elle posait des questions à des camarades… elle ne trouvait pas Finnick. Inquiète, elle avait demandé à Amaliah s’il était toujours parmi les vivants. Enfin, elle cherchait à découvrir où pouvait-il se cacher. Peut-être avait-il quitté l’école après une dispute légendaire avec un professeur ? Elle n’en savait rien. Desiree tentait désespérément de se calmer. Ce foutu Poufsouffle lui avait fait grandement de l’effet. Assise sur son lit, la tête entre ses petites mains, elle réfléchissait. Amaliah lui avait dit que son frère était toujours au sein de Poudlard. Où pouvait-il bien être ? Le cœur n’était décidément pas à la fête. Elle avait bien envie de s’obstiner avec lui, parce qu’elle finissait par avoir une certaine attention de sa part ? Puis, elle s’était bien confiée à lui tout autant qu’il l’avait fait.

Elle décida de quitter la salle commune des Gryffondor déplacés dans le parc de Poudlard depuis la destruction de la tour. Desiree désirait retourner où tout avait commencé. Le port! Elle avait engagé une longue conversation avec Finnick là. C’était la toute première et celle qui a été la plus constructive. Il fallait avouer qu’elle l’avait presque tué en le poussant, mais elle avait terminé coller à lui dans ses bras bien au chaud. Une merveilleuse soirée. Desiree devait retourner où tout avait commencé que pour les bons souvenirs. Elle pourrait au moins penser en paix. Personne ne se retrouvait au port. Tous préféraient rester au chaud dans la prestigieuse école. Ils préféraient grandement la chaleur des cheminés de Poudlard. Desiree enfila sa cape pour sortir. Elle n’avait aucunement envie d’avoir aussi froid que la dernière fois, même si elle était à l’abri entre les murs. Aucune source de chaleur ne la réchaufferait cette fois-ci. Elle quitta la salle commune d’un pas rapide vers le port

Desiree poussa la porte du port entrant délicatement regardant tout autour. Elle s’apprêtait à grimper, mais une forme dans une des barques l’attira. Elle s’approcha doucement de cette dernière la regardant. Finnick ! Au bon sang, il était là. La Gryffondor s’y assis mettant ses jambes dans la barque. Elle lui sourit presque tendrement. « Hé, toi ! Je t’ai cherché partout. Comment s’est passé tes vacances ? » Elle ne savait aucunement qu’il n’était pas bien. Elle ne savait aucunement qu’il ne voulait pas la voir en ce moment même. Pourtant, elle perdit son sourire. Elle joua avec ses mains nerveusement baissant les yeux sur ses pieds. « Je dois te dire quelques choses qui ne me fait pas plaisir. Tu sais ? Je… je… mon pire cauchemar est arrivé. C’est horrible, Finnick. Mais je dois te le dire, j’ai l’impression que je te dois ça. Je ne veux pas que tu crois que je t’ai menti depuis la soirée. J’ai tenté de te le dire dès le début de la semaine, mais j’ai du me pincer à plusieurs reprises tellement que c’est cauchemardesque ! J’ai réalisé finalement que ce n’était pas un rêve… »

Finnick Londubat lui plaisait, mais il était tellement frustrant. Comment pouvait-il arriver à lui faire vivre autant d’émotion. Que dis-je, une gamme d’émotion ! Elle était complètement folle de lui sans pour autant avoir ce courage de sauter à l’eau. Comment lui avouer lorsqu’elle fut accueillie de cette façon ? Elle aurait aimé se retrouver dans ses bras. Être consolée. Être cajolée. Être protégée. Le plus beau des rêves qu’elle ne pourra jamais connaître. Il la détestait. C’était indéniable. Finnick la détestait autant qu’il détestait tous les sangs-purs conservateurs. Pourtant, ne lui avait-elle pas prouvé qu’elle n’était pas comme eux ? Apparemment, il l’avait toujours prise pour une menteuse. Blessée, elle continuait à se battre contre l’envie de fuir, contre l’envie d’éclater en sanglot pour pleurer sa peine. Pourquoi devait-elle toujours tomber amoureuse des imbéciles qui ne ressentaient rien pour elle ? Elle détestait son mariage. Elle détestait le monde entier. Elle souffrait énormément. Chaque jour, elle s’éloignait de ce qu’elle voulait être. Chaque jour, elle voyait l’étau se refermer. La solution… elle n’en avait pas pour le moment de bien joyeuse. Finnick avait un don pour en rajouter des couches, son mal être était toujours plus grand : Il avouait en ce moment qu’elle ne l’attirait pas. Le comble de l’horreur. Desiree n’était pas assez bien pour lui-même physique. C’était douloureux. Essuyer un refus comme celui-là faisait des dégâts à son cœur déjà meurtri. Il rajoutait toujours un peu plus sur ses frêles épaules. Elle n’aimait décidément pas sa condition. Elle aurait tout fait pour être quelqu’un d’autre pour oublier sa peine ou être aimé par celui qu’elle aime. Malgré tout ce qu’elle pouvait lui dire, il ne voulait rien entendre sur sa condition.

Il sortit sa baguette. Desiree fronça les sourcils. Elle était furieuse. Comment osait-il la mettre en joute ? Pourquoi il se prenait l’idiot ? Il n’aimait pas être traité de menteur, mais la Gryffondor ne pouvait tolérer qu’on la compare à la famille dans laquelle elle était née. Elle lui avait ouvert son cœur. Elle avait été la plus douce et délicate fleur ayant de la peine pour lui. Elle pavait partagé ses émotions. Elle avait compris la colère et la détresse de Finnick, mais surtout sa tristesse. La gryffondor ne se laissait pas démonter. Elle avait levé son doigt telle une malpolie le pointant. Elle l’accusait de tous les torts de la terre, comme il le faisait si bien pour elle. Desiree pleurait à chaude larme devant l’imbécilité de celui qui avait une place importante dans son cœur sans réellement se rendre compte de sa bêtise. Le poufsouffle avançait les yeux fermés dans sa haine. Il ne voyait que l’apparence sans gratter un peu plus sous l’histoire. Il ne savait certainement pas que Desiree s’était battue avec son fiancé. Elle n’accepterait jamais sa condition. Jamais ! « Sèche tes larmes Greyback ! Tes une femme ! Une vraie ! Alors prouve le ! Ton futur mari va se poser des questions s'il te voit les yeux engendrer de larme. » « Ferme-la, Londubat ! Tu parles pour ne rien dire, car tu ne comprends décidément rien ! » Ça y est, les larmes coulaient avec abondance sur ses joues ! C’était beaucoup trop pour la petite blonde qui avait essuyé refus et défaite. Comment ne pouvait-il pas comprendre qu’elle l’aimait lui ? Elle venait de lui avouer avec des sous-entendus qu’elle l’aimait. Il lui répondait encore de la merde. C’était tellement dur. Pourquoi avait-elle tenté de lui dire tout de même ses sentiments quand il avait avoué qu’il ne la trouverait point attirante ? C’était la pire bêtise du monde. Elle était une idiote. « Je vais te dire une dernière fois dans les mots que tu comprends. Avant de me retrouver marié avec lui, je vais me pendre. Je vais disparaître de la circulation. Tu viendras cracher sur ma tombe comme tu fais en ce moment quand je te hurle la vérité en pleine face. L’idiot pour qui j’ai des sentiments… me déteste. Il dit que je ne lui plais pas… cet idiot, c’est toi ! Imbécile. » Elle tourna les talons avant de rajouter. « Baisse cette baguette, je ne me battrai pas. Je me laisserai abattre… » Elle regardait la porte lui faisant dos. Elle espérait une dernière réponse avant d’aller pleurer toutes les larmes que son corps pouvait contenir avec l’ultime défaite de ne pas être aimé par le poufsouffle. Brisée… elle se laisserait aller à une autre peine. Brisée… brisée…

Desiree avait pour but de tracer elle-même sa propre destinée. Elle pouvait se foutre de ce que lui réservait son propre père ; sa vie serait sienne. Tous finiraient par mourir un jour ou l’autre, mais mourir lorsqu’on avait réellement vécu une vie. Sa propre vie ! À quoi bon vivre prisonnier d’un monde dans lequel le charme était perdu. La richesse et les bals mondains étaient passés outre dans la vie de la Gryffondor. La jeune femme avait décidé de ne jamais vivre auprès de son fiancé. Jamais, elle ne voudrait être encore plus prisonnière d’une relation malsaine où elle serait prise entre les mains d’un homme – fiancé – qui n’en avait que faire de ses envies. Les rêves étaient son seul salut pour cette liberté qu’elle désirait tant. Comment pouvait-elle une seule seconde ne pas repousser l’être le plus ignoble qu’elle ait connu qui devint son fiancé ? Finnick Londubat avait réussi à croire un seul instant qu’elle puisse lui avoir menti sur ce qu’elle était. Il avait cru un seul instant qu’elle pouvait aimer et vouloir d’un être comme Anastasie. L’amour ne fonctionnait décidément pas de cette manière. Hélas, elle n’était pas programmée pour aimer sur commande des êtres aussi détestables que son propre père. Il avait douté de sa propre parole. C’était d’un air abattu où les larmes coulaient sans arrêt sur ses joues qu’elle était prête à baisser les bras auprès d’un homme qu’elle aimait réellement. Desiree l’aimait de tout son âme ; ses qualités tout comme ses défauts. Elle avait tenté en vain de lui faire comprendre. Pourtant, il était évidemment que sa colère s’était dissipée pour se transformer en douceur séduisante. La gryffondor avait emmené Finnick un peu plus loin dans le port pour s’asseoir afin de longuement discuter. Elle avait beaucoup sur le cœur depuis leur dernière rencontre où elle avait eu un semblant de conte de fée dans ses bras. Il ne fallait pas beaucoup pour faire rêver une femme qui n’avait jamais eu beaucoup d’amour et de compassion au sein de sa propre famille. Comment entrevoir la vie différemment dans les bras du plus bel homme à ses yeux ? C’était une nouvelle fois dans ce même port où elle avait pu profiter des bras accueillants de Finnick qu’elle partageait son amour bien que le périple fut difficile pour en arriver où ils en étaient maintenant. Il avait eu presque une rupture entre eux bien qu’ils n’étaient toujours pas en couple. Blessés, ils avaient frappé… Incompris, ils avaient souffert tous deux.

Les paroles n’avaient plus de place. Desiree s’était exprimée sous une forme beaucoup plus physique de ses sentiments. La Gryffondor avait posé ses lèvres gourmandes sur celle de Finnick afin de les sceller dans un long baiser. Le poufsouffle maussade ne la repoussa pas. Il répondait plutôt à son baiser. Il était intense. Elle avait cette impression de se perdre dans ses sentiments. Elle avait l’impression qu’ils étaient amoureux l’un de l’autre. Peut-être la déception de ses fiançailles venaient de là ? Peut-être que Finnick avait souffert d’entendre d’horrible chose à son sujet? Desiree comprenait un peu plus ce qui leur étaient arrivés. Il mit fin au baiser. Elle ouvrit les yeux qu’elle avait fermé durant cet instant pour mieux profiter de ses lèvres. Il posa sa main à son cou. « On devrait t'embrasser chaque jours, chaque heures, chaque minutes... » Desiree sourit. Victorieuse ! Elle avait enfin fait comprendre ses propres désirs d’être avec lui. « Que par toi, Uniquement que toi ! C’est ma seule envie, mon seul plaisir… Mon fantasme ! » Elle se blottit contre lui. « veux-tu de moi? Veux-tu de moi … l’imperfection Greyback ? » Elle souriait heureuse. Desiree avait cette impression qu’il ne pouvait refuser sa demande. Sa belle demande peut-être officielle, peut-être non-officielle ? C’était difficile à déterminer. Elle ne savait jamais comment Finnick réagissait. Il était difficile à suivre avec ses fluctuations de tempérament. « Je t’aime Finnick Londubat ! J'ai besoin de toi ».