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HAZZE ξ THE TRUTH BURNS DEEP INSIDE

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MessageSujet: HAZZE ξ THE TRUTH BURNS DEEP INSIDE    HAZZE ξ THE TRUTH BURNS DEEP INSIDE EmptyLun 8 Avr - 15:41


The truth burns,

deep inside;


Les mains tremblantes, je cherchais les siennes. Elles étaient froides. Son corps entier l’était. Le visage pâle, j’aurais aimé pouvoir lui apporter plus de chaleur. De la chaleur de vivre, simplement. Mais j’en étais incapable. Je ne trouvais pas même les mots à dire pour tenter de la rassurer. Et puis, que dire dans cette situation ? Je ne comprenais d’ailleurs pas toute l’ampleur de celle-ci. J’étais trop jeune encore. Mais la voir dans cet état me faisait comprendre très nettement que cela ne présageait rien d’enviable. « T’inquiète sœurette, je vais te soigner moi. » Fis-je, d’une voix assurée malgré mes tremblements. « T’es mignon, Bucky. Mais ne t’en fais pas, tout va bien se passer. On jouera ensemble, bientôt. En attendant, va jouer avec Silver, non ? » Demanda-t-elle en me souriant difficilement. « Mais je voulais rester avec toi, moi… » Je baissais la tête. J’étais déçu qu’elle ne veuille pas que je reste à ses côtés. Mais certainement qu’elle souhaitait que je retrouve le sourire. « Allez, file ! Mais fais-moi un bisou avant. » Demanda-t-elle dans un sourire plus franc. Je me redressais et déposais un baiser sur son front, avant de tourner les talons et de partir en courant, vers l’extérieur, pour rejoindre Silver assise dans l’herbe du jardin de sa maison.

« Bucky ! Wake-up ! Tu rêvais là mon pote ! » Lança la voix grave de Caleb assis à côté de moi. Je ne mangeais même pas mon petit-déjeuner, et il l’avait bien compris. Il se servait sans me demander, dans mon assiette. D’habitude, je lui en aurais vraiment voulu pour son geste, mais pas ce matin. Je n’avais pas faim. Mon regard se détacha de dernière photo que j’avais de Lilou, puis se posa sur Caleb. « T’es un vrai goinfre, mec. » Lançai-je, accompagné d’un demi-sourire taquin. Son regard se posa sur la photo que je tenais toujours dans ma main. « Ch’est qui ch’elle là ? » Demanda-t-il la bouche pleine. L’élégance était indéniablement sa plus grande qualité. « Personne, t’occupe. » Lançai-je alors que mon air s’assombrit, sur le coup de la question. Je rangeais aussitôt la photo soigneusement dans la poche de ma veste, avant de me lever. « Finis mon assiette si tu veux. » Finis-je par dire alors que je lui avais déjà tourné le dos, dès à présent en marche. Il s’arrêta alors de mâcher. « Mais, tu devais m’aider pour mon devoir ! » S’exclama-t-il alors. Je ne répondis pas.

Je fermais ma veste et enfouissais mes mains dans mes poches. J’avais besoin de prendre l’air. Je pouvais repousser l’heure des révisions à plus tard. Le cours de sortilèges ne présentait pas de grande difficulté pour moi après tout, je pense pouvoir m’en sortir aisément. Si je ne me laissais pas aller à trop de mauvais souvenirs, plutôt néfastes à mon moral et mes capacités de concentration. Aujourd’hui on était mardi, et en vue de cette matinée, je résistais pour ne pas aller à Pré-au-Lard faire ce que je fais chaque mardi soir. Je ne voulais pas sombrer. Et pourtant, ce n’était pas l’envie qui me manquait. Je songeais aux déboires de mon père. Fondant peu à peu dans les bassesses de l’alcool suite au décès de ma sœur. Pire encore, suite au départ de ma mère. Suite cumulative de sombres évènements. Allais-je finir comme lui ? Je n’étais pas parti pour, je parvenais à garder une consommation stable et du genre… symbolique. J’étais admirable de ce qu’il fit. Se sortir d’autant de noirceur, en étant seul. Il a su purifier son âme sans aide d’autrui. Il n’est pas allé chercher de réconfort dans les bras d’une autre femme, il n’a pas tenté de mettre ses jours en péril. Du moins, je n’avais pas ouïe dire de tels actes. Je ne préférais d’ailleurs pas les imaginer. Je gardais ainsi une image héroïque de l’homme qu’il était.

Je voguais sur l’herbe du parc, alternant entre la lueur du maigre soleil, et l’ombre fine du feuillage presque absent des arbres. La magie permet de grandes choses, notamment de parer la tuerie de l’hiver. Un petit vent frais commençait à se lever, je relevais alors que plus la fermeture de ma veste, m’engouffrant jusqu’au menton dans celle-ci. Non loin de ma position, j’aperçus une silhouette collée au tronc d’un arbre. Je m’approchais un peu, discrètement, afin d’en discerner plus distinctement les traits. Cette silhouette fine semblait appartenir à une demoiselle aux cheveux d’or. Demoiselle qui ne doutait de rien, pour rester immobile de par ce froid. Les jambes repliées sur elle-même, ses genoux soutenaient des livres. Etudiait-elle ? Il semblerait, en effet. Peut-être le bruit des maisons et des couloirs l’empêchait de réviser à l’intérieur. Je pouvais comprendre cela. Je m’apprêtais à dévier ma trajectoire, mais j’étais finalement arrivé suffisamment prêt pour distinguer son profil plus nettement. C’était elle.

Hazze Barnes.

Mon cœur se resserra alors. Je m’immobilisais, et le froid ne manqua pas une seconde pour me glacer le sang. Je grelotais, ma respiration chaude entraînant une fumée épaisse dans l’air. Mes jambes tremblaient, et je ne savais que faire. Aller la voir ? Elle avait pour habitude me fuir. Tourner les talons et la laisser seule ? Je m’en voudrais alors encore de manquer une opportunité de lui parler. Seul à seule. Après onze ans d’hésitations, ce n’est pas une occasion de plus qui changera la donne, me direz-vous. Cependant, me défiler une fois de plus n’allait pas forcément aider mon égo à se porter mieux. Ni mon moral. C’est alors que les deux petites voix dans ma tête firent leur entrée. L’une me disait de foncer, d’éclater, de dire tout ce que j’avais à dire. D’affronter son regard une bonne fois pour toute, apaiser mon esprit et ma conscience. Que ressortira-t-il de cet affront ? Soit le couteau s’enfoncera dans la plaie jusqu’à la base, soit il sortira entièrement et la plaie pourra cicatriser librement. L’un ou l’autre, mais je ne peux me risquer à laisser le temps filer. Si je ne m’y prends pas tôt ou tard, ce sera terminé. Et je ne saurai jamais. C’est ça, Maës, bouge-toi. Tu n’as plus le choix. Vivre un échec est toujours meilleure chose que vivre accompagné d’un remord tout au long de sa vie.

Il est temps de brûler cette page, et d’en écrire une nouvelle.

Je respirais un bon coup, profondément. Les yeux fermés, je commençais à faire les premiers pas vers elle. Je les rouvris rapidement, de peur de trébucher sur une racine ou autre. J’arrivais alors à sa hauteur, et j’ouvris la bouche. Un nouveau nuage de fumée en sortit. Mais aucun son. Elle ne m’avait pas vu, pas entendu. Trop prise par ses révisions. J’étais pourtant à côté d’elle, un peu en retrait certes, mais non loin d’elle. Je fis un genre de rotation pour venir me coller dos à l’arbre contre lequel elle était. Sans un bruit, je me laissais glisser contre celui-ci. Je la sentais cependant tourner la tête, regardant autour d’elle, à la recherche d’un signe de vie. A part quelques oiseaux, elle ne pouvait rien voir. Hormis peut-être quelques étudiants agités, mais vues comme des fourmis de là où nous étions. J’appuyais mon crâne contre l’écorce froide de l’arbre. Mes jambes contre mon torse, les mains toujours dans les poches de ma veste, je restais pensif. Qu’est-ce qui n’allait pas chez moi ? J’avais eu une occasion en or, immanquable. Je l’ai toujours, me direz-vous, mais je n’osais pas saisir cette chance. Et plus je retardais la chose, plus elle serait difficile à atteindre. Allez, du courage. J’en ai fait preuve plusieurs fois dans ma vie. Et ceci n’en demandait pas autant. Mais pourtant, cela me semblait chose impossible à réaliser. Je respirais encore une fois, jusqu’à en faire éclater mes poumons. Je me relevais d’un coup, frôlant le tronc de l’arbre. Puis, je fis le tour de celui-ci, terminant ma course devant elle. Elle sursauta sur le coup. Cela n’avait rien d’étonnant cela dit. Elle me dévisagea, se demandant ce que je lui voulais.

Il était temps d’éclaircir les choses. Une bonne fois pour toutes.

« Sil... » Entamai-je alors. « Hazze. Pourquoi tu me fuis comme ça ? Onze ans. Cela fait onze ans que j’essaye de me persuader que c’est bien toi, ou que tu n’es pas cette personne. Je ne te rappelle donc rien ? Ou bien est-ce une punition parce que je t’ai… laissé tomber ? Ou encore, est-ce que je me trompe totalement, sur toute la ligne ? Ouais, peut-être que tu me prends pour un fou, mais… » Je marquais une pause, tandis qu’elle se tenait là, la tête relevée vers moi, sans dire mot. Son visage ne changeait pas d’expression, ce n’était pas très encourageant pour m’inciter à continuer, mais j’étais lancé. Je ne voulais pas m’arrêter. Je ne pouvais pas. « On était jeunes. On était toujours ensemble. Puis Lilou, ma grande sœur, est décédée. Ma mère m’a laissé tombé, et je suis parti avec mon père. On était inséparables. Ces évènements étaient invivables, mais par-dessus tout, je t’ai laissé derrière. Ma meilleure amie. Ce n’était pas de mon ressort certes, mais j’avais cette putain de sensation d’être responsable. » Je m’arrêtais. Toujours rien. Le temps se figea dans l’attente d’une réponse. J’avais tout déballé, et je n’avais jamais été aussi sûr d’être cinglé. « Mais putain, dis quelque chose ! Est-ce que c’est toi, cette petite fille avec qui je passais mes journées, chez qui je dormais un soir sur deux, chez qui je mangeais un repas par jour ?! J’ai besoin de savoir ! » Fis-je m’emportant légèrement du fait de son absence de réaction.

Cela devenait insupportable. Les larmes montèrent alors jusqu’à mes yeux fatigués.


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MessageSujet: Re: HAZZE ξ THE TRUTH BURNS DEEP INSIDE    HAZZE ξ THE TRUTH BURNS DEEP INSIDE EmptyVen 12 Avr - 18:36

BUCKY & HAZZE
« She’s a bombshell blonde, wired up to detonate! I’m James Bond, live to die another day!. Bombshell blonde, high explosive dynamite! She’s all I want so I, I’m on a mission tonight!» © sleeping ∆ monday.




    A plat ventre sur mon lit, je désespérais de savoir comment débuter mon devoir d’histoire de la magie. La dissertation était à rendre pour la semaine prochaine et je commençais à être à court de temps. Cette matière était de loin ma préférée et je l’avais laissé de côté assez trop longtemps pour pouvoir me concentrer sur le reste. Et sur les choses qui surtout me portaient plus à cœur qu’un stupide devoir. Je soupirais en tournant une nouvelle page du livre que j’avais emprunté à la bibliothèque pour mes recherches. Je travaillais depuis les premières heures du matin et avais même poussé le vice jusqu’à amener le livre avec moi dans la grande salle. Je devais me concentrer et au moins évacuer la première partie du devoir. C'est-à-dire celle qui consistait à faire toutes les recherches nécessaires. C’était évidemment la partie la plus pénible. Pas parce qu’elle était particulièrement compliquée. Mais bel et bien parce qu’elle prenait du temps. Beaucoup de temps à mon gout. En même temps, j’avais tellement de lacunes dans cette matière que si on y réfléchissait cela n’avait rien de bien étonnant. Je savais qu’une fois toutes mes idées trouvées et agencées, la rédaction en elle-même irait plus vite. Enfin du moins l’espérais-je. On aurait pu croire qu’après 11 ans à travailler, j’aurais été plus intelligente que ça et moins stressée. Mais non je faisais toujours les mêmes erreurs. Le plus drôle était qu’évidemment à chaque fois je me disais que c’était la dernière fois et que je commencerais plus tôt la prochaine fois. Sur le moment, j’y croyais dur comme fer. Puis venait l’heure de vraiment s’exécuter et je reprenais mes bonnes vieilles habitudes en me disant que j’avais le temps et que je pouvais repousser ça de quelques jours. A croire au final que je le faisais exprès. Et je n’étais pas très loin de le penser. Me fustigeant mentalement de me concentrer pour rendre la peine un peu moins douloureuse, je plongeais mon regard bleuté dans un gros ouvrage un peu poussiéreux. Du doigt je cherchais la partie qui m’intéressant dans la table des matières puis tournais les pages jusqu’à arriver au bon numéro. Je marquais la page et essayais de trouver la fin du chapitre. J’avais à peut près une trentaine de page à lire. Battue d’avance, je me soutenais sur un coude et posais mon menton dans ce dernier avant de lâcher un soupire à fendre l’âme. Je grognais quelques peu avant de commencer ma lecture. Malheureusement, je ne pus à peine lire qu’une dizaine de pages avant que la porte de on dortoir s’ouvre à la volée. Je sursautais et grimaçais lorsque la porte cogna violemment contre le mur. Mes camarades de dortoir rentrèrent en rigolant alors que je levais les yeux au ciel. Toute une pièce de théâtre. Je regardais les trois filles s’affalaient sur leurs lits respectifs en hurlant littéralement de rire. Je plissais les lèvres et comprenant bien que mon temps de calme était terminé ici, je regroupais mes affaires.




      - On ne voulait pas te déranger ! s’exclama l’une d’elle en me voyant bouger. La bibliothèque est pleine à craquer ! Me prévint elle en avisant les livres que je plaçais les uns après les autres dans mes bras.

      - Ce n’est pas grave, j’ai .. Commençais-je en les regardant, besoin de prendre l’air. Terminais-je enfin en m’emparant de ma baguette que je glissais dans l’une des poches de ma robe de sorcière. Je leur lançais un sourire et un « à plus tard » avant de quitter le dortoir. Je descendis tranquillement les escaliers menant à la salle commune et passais le tableau après avoir déposé un baiser sur la tête de mon jeune frère.





    Réajustant mes livres dans mes bras chargés, j’entrepris de parcourir le château jusqu’aux grandes portes pour me diriger vers le parc. Je savais qu’il faisait extrêmement froid et qu’il n’allait certainement pas tarder à neiger. Et je ne parlais même pas du vent. Ceci dit, j’étais enfermée dans la même pièce depuis ce matin et j’avais besoin de ma goulée d’air frais quotidienne. Je n’étais pas le genre de fille à rester toute la journée assise avec ses copines à parler habits, mode, nouveautés et garçons évidemment. Il fallait que je bouge un peu sous peine de devenir pénible. J’avais dans ma vie je n’étais restée sagement à la maison. J’avais toujours été une enfant active. Trop parfois pour ma mère qui aurait bien aimé le voir rester un peu à ses côtés à jouer à la poupée lors des pires journées hivernales. Je ne comptais plus le nombre de rhume que j’avais attrapé à force de faire la folle dans mon jardin familial. Ou ici à Poudlard. Bien sur mes jeux, eux, avaient changés avec les années. Je ne jouais plus à cache-cache comme j’aurais pu le faire. Je me contentais de marcher ou de jouer au Quidditch mais le résultat restait bien le même. En outre, il me semblait qu’une éternité était passée depuis. Il était bien loin le temps ou je me pressais contre un arbre dans mon jardin pour échapper à mon ami d’enfance. Je pensais toujours sur se planquer derrière un tronc était la meilleure cachette du monde. Ce qui évidemment était absolument fait mais cela ne m’empêchait pas de continuer à le faire. Une réminiscence d’un passé lointain mais toujours plaisant. Ce dernier ne manquait jamais d’apporter un sourire à mes lèvres. Bien sur cela n’avait jamais été tout rose. Le décès de mon père et le départ de Maës venaient obscurcir le tableau. Cependant avec l’âge j’avais fait mon deuil et appris à accepter le reste. Le passé ne pouvait pas être changé alors avec sagesse je me contentais de garder les bons souvenirs et de les chérir par faute de pouvoir oublier les mauvais. Je ne tardais pas à atteindre les portes sans aucuns incidents notables. J’avais juste pris le temps d’échanger quelques mots avec certaines personnes avant de les laisser courir à leurs obligations du moment. Je retrais ma tête dans mes épaules lorsque le vent froid caressa la peau fine de mon cou. L’air était glacial. Et encore cela ne me semblait même pas assez fort. Je continuais pourtant ma route e m’enfonçais un peu plus loin dans le par cherchant un endroit tranquille. Je savais que peu de personnes allaient se balader dehors avec un temps pareil mais cela ne m’empêchait pas de mettre toutes les chances de mon côté. Trouvant finalement un endroit approprié, je me laissais glisser le long de l’arbre certainement plusieurs fois centenaires. Je me contorsionnais un peu pour attraper ma baguette. Il était hors de question que je pose des ouvrages – qui de plus n’étaient même pas les miens- dans la neige. C’était bon pour les détruire complètement et je n’avais pas vraiment envie de les racheter. Je n’osais même pas imaginer le prix. D’un petit incendio parfaitement exécuté, je fis fondre la neige et réchauffais un peu la terre pour éviter de tout mouillé. J’appliquais également un sort de protection sur les livres avant de finalement les étaler autour de moi en un demi-cercle. Ainsi je pouvais voir chacun des ouvrages que je possédais pour mes recherches. Je me lançais un sort pour me réchauffer et replaçais ma baguette à sa place avant de poser mes feuilles sur mes genoux.




    Cette fois ci complètement au calme et sans aucun bruit pour me déranger, je n’eus pas trop de mal à me concentrer. J’oubliais un instant mon aversion pour cette matière et replongeais toute entière dans les feuilles aux petits caractères. Mon regard parcourut le chapitre que je lisais avant d’être dérangé. Hochant la tête et murmurant à voix basse, je notais toutes les informations qui me paraissaient nécessaires ou importantes. Je ne me contentais pas de chercher le strict minimum ? J’ouvrais un peu ma recherche notamment pour être capable de faire des ouvertures intéressantes. Après tout, à mon niveau d’études, on ne nous demandait plus de faire un exposé ou il fallait exposer par A+ B l’intérêt d’un tel sujet ou recracher mots pour mots ce qu’il y avait dans notre cours. On nous demandait de la réflexion. C’était la dernière année et je comptais bien la réussir avec les meilleurs résultats possibles. Et pour ça , il fallait que je m’y mette dès maintenant. Ce que je faisais maintenant n’allait pas être perdu pour la suite. Ça finirait par me servir. Peut être. Rien n’était moins sure. Je chassais au mieux cette impression de retourner du vent et commençais tranquillement à gratter sur ma feuille pour agencer mes idées. Tellement prise par mon travail et l’impérativité de travailler correctement, je ne perçus par le grincement des bruits de pas sur la neige. Humant une chanson derrière mes lèvres closes, je continuais tranquillement à faire des esquisses de plan pur répondre au mieux à la question critique que l’on m’avait posé. Je pris quelques secondes de pause pour réfléchir à l’exacte formulation de ma problématique. Tapotant mon menton de mes doigts, je fronçais les sourcils lorsque le bruit d’une respiration parvint à mes oreilles. Je tournais mon regard à droite et à gauche pour voir si il y avait quelqu’un. Je me penchais même légèrement pour voir si quelqu’un se cachait dans le coin mais le tronc trop gros m’empêchait de voir correctement derrière celui-ci. J’haussais les épaules. Je devais certainement avoir rêve. Et puis rien ne disait que cette respiration était humaine après tout. Il y avait peu être un petit animal cachait dans l’arbre ou un truc comme ça. Même si je doutais que les branches nues offrent une excellente cachette. Je relevais ma tête vers les hauteurs pur être sur mais ne percevant rien, je me remis au travail. Me penchant légèrement, j’appliquais ma main contre un ouvrage et en tournais les pages pour parcourir rapidement des yeux les quelques notes de commentaires écrites par des professionnels à la fin du chapitre. Je piquais d’ailleurs quelques références pour les insérer plus tard dans le corps de mon devoir. Une ombre cependant ne tarda pas à se poser devant moi. le regard toujours sur ma feuille je me stoppais cependant avant de relever la tête. Mes yeux bleus se posèrent sur la silhouette familière de Bucky. Je le détaillais un moment me demandant soudainement ce qu’il me voulait. Il n’était pas un garçon méchant mais nous n’étions pas vraiment en excellents termes. Je ne le détestais pas loin de là mais je devais avouer qu’il me faisait peur. Bucky était un beau garçon, bien au courant de l’effet de ses charmes, avec un comportement très étrange. Du moins avec moi. Il ne me semblait pas l’avoir vu agir de la même façon avec les autres. Et à défaut de pouvoir le comprendre, je m’étais simplement enfoncée dans mon malaise. Je ne doutais pas de sa gentillesse mais je ne savais pas sur quel pied danser avec lui. Il semblait toujours attendre de moi quelque chose que je ne semblais pas pouvoir lui donner. Ce besoin qu’il avait dans le regard ne faisait qu’accentuer mon mal être en sa présence. Face à lui, la tête levée dans sa direction, je restais silencieuse ne sachant pas quoi lui dire. Je me contentais donc d’attendre de savoir ce qu’il me voulait avant de retourner à mon travail.



      - Hazze. Pourquoi tu me fuis comme ça ? Onze ans. Ou encore, est-ce que je me trompe totalement, sur toute la ligne ? Ouais, peut-être que tu me prends pour un fou, mais… se lança t-l enfin en déballant à toute vitesse quelque chose qu’il semblait remuer depuis pas mal de temps. Je fronçais les sourcils ne comprenant pas un mot de ce qu’il voulait dire. Je me reculais légèrement contre le tronc de l’arbre. Il semblait être en colère et contre moi qui plus est. Sauf que je n’avais aucune idée de ce que j’étais censée lui dire. Ou même de ce que je ne devais pas dire. Ni même de ce que j’avais bien pu lui faire à part oui le fuir. Mais rien que son dialogue actuellement étrange ne m’incitait pas à lui faire confiance ou à avoir envie de lui adresser la parole. J’ouvris la bouche dans une tentative de parler pour lui dire qu’il se trompait de personnes mais la refermais sans avoir rien pu dire. On était jeunes. On était toujours ensemble. Puis Lilou, ma grande sœur, est décédée. Ma mère m’a laissé tomber, et je suis parti avec mon père. On était inséparables. Ces évènements étaient invivables, mais par-dessus tout, je t’ai laissé derrière. Ma meilleure amie. Ce n’était pas de mon ressort certes, mais j’avais cette putain de sensation d’être responsable. Continua t-il sur sa lancée de plus en plus colérique au fil des minutes. Je déglutissais soudainement. Cette situation me paraissait vaguement familière. Le prénom Lilou me disait vaguement quelques chose. Il revenait de loin dans mes souvenirs d’enfance. Je me souvenais d’une petite fille qui du jour au lendemain avait disparu de mon terrain de jeu pour ne jamais y revenir. Je portais une main sur mon front sentant déjà la migraine pointer le bout de son nez. Je me replongeais un instant dans mes souvenirs, dans les moments heureux de mes jeunes et folles années ou rien n’avait plus d’importance que le fait de trouver Maës et de le gagner. Ça expliquait beaucoup de chose à commencer par cette envie qu’il avait de passer du temps à mes côtés. Je me sentais tout à coup bien affreuse mais pas pour autant débarrasser de tous mes doutes. Parfois les situations se ressemblaient sans être les mêmes. Des gens avec la même histoire que la mienne, il y en avait des centaines. Alors comment réellement savoir ? Qui essayais-je de tromper de toute façon ? Sauf que je ne comprenais pas. Pas pourquoi après toutes ces années. Pourquoi maintenant et pas des années plus tôt. Nous avions le même page et étions dans la même maison. Ça me semblait difficilement concevable d’avoir gardé des doutes toutes ces années sans jamais avoir eu le courage d’y remédier. Mais putain, dis quelque chose ! Est-ce que c’est toi, cette petite fille avec qui je passais mes journées, chez qui je dormais un soir sur deux, chez qui je mangeais un repas par jour ?! J’ai besoin de savoir ! cria t-il finalement en me sortant de mes pensées et réflexions de manière assez violente.

      - Je … tentais je avant de finalement refermer ma bouche. je n’avais aucune idée de ce que je devais dire. Je n’étais même as bien sur de savoir comment réagir. J’étais loin d’avoir digéré la nouvelle. Ça me semblait tellement … tordu. Il allait me falloir un moment pour comprendre toute l’ampleur de la situation. Pour l’instant mon cerveau faisait un blocage et refusait de lâcher toutes idées rationnelles. Je passais une main dans mes cheveux de frustration les décoiffant un peu plus au passage. Poussant sur mes jambes, je me relevais finalement. Oui enfin peut être, je crois... Balbutiais-je comme une enfant prise en faute. Je ne sais pas okay. Soufflais-je finalement en lui lançant un regard. Certainement. Rajoutais-je en le voyant au bord des larmes. Cette situation virait tout à coup au cauchemar. C’était y’a tellement d’années que je n’étais même pas sur de l’exactitude de mes souvenirs. J’avais 8 ans. Seulement 8 ans et déjà bien trop à régler. Et tout ce que je croyais avoir accepté ne faisait que me ré-exploser au visage sans aucune chance de retraire. Cependant les faits étaient devant moi et je ne pouvais pas les réfuter. Maës? Demandais-je enfin complètement perdue. Je ne m’attendais définitivement pas à ça en me levant ce matin. Je ne comprends pas. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Lâchais-je finalement en fronçant les sourcils.
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MessageSujet: Re: HAZZE ξ THE TRUTH BURNS DEEP INSIDE    HAZZE ξ THE TRUTH BURNS DEEP INSIDE EmptySam 4 Mai - 12:51


The truth burns,

deep inside;

Putain de pulsions. La colère prenait le dessus malgré moi. Douce remontée de souvenirs enivrant mon esprit. Pour le bien et pour le pire. Nostalgie berçante et emmerdante. Je n’en demandais pas tant que cela, pourtant. Je ne quémandais que de misérables réponses. Concises, brèves. Son absence de réaction, son dédain assuré, avaient pour seule conséquence de faire bouillir le sang parcourant mes veines. Un frisson parcourant mon échine. Mais je me contenais. Je laissais aller mes songes à des choses plus gaies. Ma dernière nuit avec Briséis, par exemple. Non, putain. La dispute post-relation me revint en pleine gueule. Je faisais un beau connard, de penser à telle chose. Un minimum de réflexion m’aurait rappelé que la dispute fut déclenchée par Hazze, par ailleurs. Indirectement, il est vrai, mais elle avait été l’élément central déclencheur. Le fait que je lui reparle de ma quête de réponses, que je venais finalement d’entamer. Briséis était une jalouse maladive, l’idée de me perdre la mettait hors d’elle. Ce n’était pas physiquement visible, mais je le sentais dans ses yeux. Je la connaissais que trop bien. Elle n’était pas dans le genre à s’exprimer librement de ses ressentis. Mais je n’en avais nul besoin pour le savoir. Pour le repérer, lorsque cela n’allait pas, ou que telle ou telle chose ne lui plaisait pas. Hazze laissa finalement échapper un premier mot. Je fermais les yeux, essayant de calmer mon esprit et mes pensées. Elle semblait se foutre royalement de ce que j’avais bien pu lui dire. Cela me laissait penser que je m’étais trompé. Que j’avais eu tort sur toute la ligne. Pourtant, je refusais de songer à telle chose. Je ne pouvais m’être trompé, j’avais forcément vue juste. Onze années d’analyses en tout genre, à chercher par moi-même cette vérité qui m’était si chère, je ne pouvais être passé à côté d’une chose me prouvant que j’étais dans le faux. J’avais besoin que ce soit elle. C’était primordial. Mon innocence hurlait dans mes entrailles. Elle cherchait à s’exprimer, à faire parler d’elle ne serait-ce qu’un instant. La petite Silver était mon innocence. Un amour que je conservais depuis l’âge de neuf ans. Je préférais alors me tourner, faisant quelques pas. Je me tenais la tête, la serrant avec force. Tant et tellement, que je me faisais du mal à moi-même. Mais cela me faisait du bien, dans le fond. Je combattais une douleur par une autre douleur. Psychologie humaine, drôle de concept abstrait.

J’entendis un bruit dans mon dos. Hazze s’était relevée, longeant le tronc de l’arbre. Elle balbutia quelques mots que je n’écoutais que d’une oreille. Aucun d’eux n’avait eu de quoi interpeller mon esprit. J’en concluais donc qu’elle ne faisait pas avancer la chose, et me laissait toujours sans réponse. Je m’étais retourné, relâchant mes mains venant claquer le long de mon corps. Les larmes me montèrent aux yeux, incontrôlables. Putain, j’étais à deux doigts de pleurer. Honteux. Les prochaines paroles d’Hazze n’arrangèrent pas les choses. Maës ? Je ne comprends pas. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Osa-t-elle finalement demander. Je laissais échapper un rire dans mes sanglots. Peut-être que Briséis avait raison. Peut-être aurais-je du laisser pisser toute cette histoire. J’ai toujours laissé les sentiments derrière un paraître, derrière un masque. Afin de me protéger de mon environnement. Cette fois, je m’étais essayé à tomber le masque, recherchant une pointe d’innocence. Je m’étais pris une claque dans la gueule. La deuxième arrivait à vive allure. Un couteau dans le dos, remontant le long de ma colonne afin de l’en extraire de mon corps. Lentement et douloureusement. Soit Hazze se foutait de ma gueule, soit elle en avait rien à foutre, soit sa couleur de cheveux lui allait à ravir. Je tournais sur moi-même, tentant de chercher un signe me montrant que je n’étais qu’en plein rêve, ou plutôt en plein cauchemar. La froideur m’était parfaitement allée jusque-là. Mon sang ne faisait qu’un tour dans mes veines. Tout remontait jusqu’à mon cerveau, me faisait ressentir un genre de folie malsaine. J’avais envie de souffrir. Peut-être de la faire souffrir elle aussi, comme elle l’avait fait durant plus de dix années. J’étais un parfait inconnu pour elle, et semblait encore l’être. Elle n’avait pas vu en moi ce que j’avais vu en elle. Notre enfance la laissait-t-elle tant de marbre ? Cela me mettait hors de moi. J’avais envie de détruire quelque chose de beau. Mais je ne comptais pas lever la main sur elle. Briséis était bien la seule à subir cet aspect de ma personne. Heureusement, la nature était bien faite. Des choses belles, j’en étais entouré. Un sourire habilla mon visage. Un sourire nerveux. Ironie de la situation. « Silver… Ou Hazze, je sais pas comment t’appeler. » Fis-je simplement. Puis je m’approchais d’elle, dangereusement, la forçant à se coller contre le tronc de l’arbre. J’apposais ma main contre celui-ci. « TU TE FOUS DE MA GUEULE ?! » Hurlai-je en suite, lui arrachant un sursaut. Je ne voulais qu’elle me voie ainsi. Mais je perdais patience. J’étais parvenu à contenir tout ceci suffisamment longtemps, il ne fallait pas me prendre pour un con de surcroit. Je lui demandais pardon silencieusement, d’un simple regard qui changea l’espace d’un instant. Passant de la colère à la désolation. Ma main se décolla alors du tronc, afin que je puisse serrer le poing. Ce-dernier vint alors frapper l’arbre avec force, un premier coup. Le deuxième ne tarda pas, suivi de près par le troisième. Une fine coulée de sang vint perler le long de main, quelques gouttes venant s’échouer sur l’herbe. Je ne voulais pas lui faire peur, c’était bien malgré moi. Mais je préférais encore ceci, plutôt que de lui faire du mal directement. Elle était ma Silver, et je nous voyais encore enfants, à rigoler innocemment, jouant dans la neige. Puis à se battre pour avoir le plus de tarte aux pommes bien chaude, en guise de réconfort après l’effort. « Avec tous ces putains de détails, tu trouves encore le moyen de me servir un simple ‘peut-être’. T’as le droit qu’à un oui ou un non. Je pensais pourtant t’avoir marqué. » Fis-je sur un ton de reproche. Mon mauvais fond cherchait à attirer la culpabilité en elle. Je souhaitais qu’elle comprenne toute la portée de mon approche, tout ce que cela impliquait et avait impliqué toutes ces années. J’en avais été malade. Elle m’avait rendu fou. « C’est quoi ton problème, sérieux ? Regarde-moi droit dans les yeux, et s’il te plait change moi ce peut-être en quelque chose de plus concret. J’en ai besoin. » Ajoutai-je. Des paroles dansantes. D’un côté des paroles dures et froides, de l’autre des paroles emplies de tristesse, voulant un minimum de compassion de sa part. Qu’elle achève mes doutes et mes craintes. Qu’elle mette fin à ce calvaire.

Des réponses, je ne demandais que des réponses.
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