❝ Ce soir mon coeur ne répond plus, je réalise que c'est la fin d'une époque ❞

KRISOBEL ✖ C’était bientôt la rentrée, et c’était pour cette raison que je me retrouvais à nouveau à l’école, après deux mois en Irlande, avec ma famille. A être parmi les Moldus, et ne pas utiliser la magie. C’était reposant. Je me sentais normale. Non pas que je ne me sente pas normale dans cette école, mais il est vrai qu’on doit quand même se sentir différent des autres. De ces humains qui n’ont aucune idée de l’existence de notre monde. C’est dure d’ailleurs des amis moldus. Être avec eux, et ne pas pouvoir parler de ce qu’on voudrait, de ce qu’on fait durant toute notre année. D’ailleurs, j’ai arrêté depuis longtemps de les côtoyer. Ce ne fut pas simple, mais c’était trop dur de garder tout ça pour moi. Et puis, lorsqu’on a de bons amis à Poudlard, c’est largement suffisant. Par exemple, j’ai Isobel moi. Elle me suffit comme meilleure amie. On a le même âge, et on est à l’école depuis le même temps. On s’est tout de suite bien entendue. Bien qu’aux premiers abords, on se dit qu’on est trop différente pour s’apprécier, et entretenir une relation. C’est vrai, nous sommes différentes, et c’est surement cela qui nous rapproche. C’est elle qui m’inspire pour devenir de plus en plus féminine, d’un point. Et puis, on s’entraide tout simplement. Une amitié quoi. On n’avait pas eu le temps de se voir dans le train nous menant à l’école, donc nous avons décidé de nous faire au jardin. Là où nous adorons nous retrouver, pour papoter. Loin de toutes personnes. Enfin pas totalement, mais cachées parmi tous ces arbres, ça nous va amplement. Et puis, c’est assez calme comme endroit. Je me trouvais donc sous notre arbre habituel, l’attendant, et une fois que je la vis, je me relevais pour me jeter dans ses bras. « Oh ce que tu es belle ! Tes cheveux ont encore poussé ! » Je vouais un culte à ses beaux cheveux bruns. Tout comme elle, j’avais aussi une belle chevelure, mais ce n’était pas la même chose. Elle, c’était sombre, moi plutôt côté or (au soleil). « Comment tu vas ? Alors raconte-moi toutes tes vacances ! » Je me rassis, avec elle à mes côtés cette fois-ci. Je la regardais, heureuse de la revoir. Heureuse de me dire qu’une année recommençait, et que j’allais la passer à nouveau avec elle. « C’est fou ce que tu as pu me manquer. » Et je la repris dans mes bras. Elle savait que je n’étais pas très câline, normalement, mais avec elle, ça passait tranquillement. Bien que ce ne soit pas ainsi tous les jours. Juste pendant les moments de retrouvailles, ou les moments durs qu’on peut endurer chacune. On sait quand l’autre en a besoin. C’est la beauté d’une amitié, et spécialement de la notre.