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S’il y a un membre de sa famille que Margeary aime plus que tout – et qu’elle aimerait sauver de la noirceur des Malfoy, c’est bien la flamboyante Ravenna. Quand Ravenna est née, Margie était déjà dans sa phase de révolution contre sa famille, elle venait de perdre Micky l’elfe, et c’est à croire qu’elle a reporté toute son attention, son affection, et son envie de vaincre sur sa petite sœur à peine née. Quand leur mère est morte ça a été une révélation pour Margie qui a voulu devenir celle sur qui la petite pourrait toujours compter. A l’époque, Ravenna avait des cheveux d’un brun parfait, comme leur mère avant sa mort. Mais si les cheveux de Ravenna sont aussi flamboyant c’est bien à cause de Margie. Un jour, elle a joué avec la baguette de leur père tandis que celui-ci était occupé, et elle a fait une mauvaise manipulation, et a changé les cheveux de sa sœur pour un roux somptueux et lumineux, essayant de leur faire retrouver leur couleur originelle par le biais de teinture magique, en vain : Ravenna avait quatre ans, et Margie, dix. Quand leur père a vu cela, elle s’est prise la correction de sa vie, et jamais Ravenna n’a retrouvé sa vraie couleur de cheveux : devenant ainsi la première Malfoy rousse.

Si cet évènement aurait pu diviser les sœurs Malfoy ça n’a pas été le cas. Ravenna a beaucoup souffert du départ de sa sœur pour Poudlard – désespérant de ne jamais recevoir de lettre, en ne sachant pas que leur père les interceptait car il refusait de voir la grande « pervertir la plus petite », car Margie est devenue une poufsouffle, battante, se battant pour la liberté, ses idées, la justice et l’égalité, comme une sorte de Robin des Bois au féminin. Les choses se sont nettement amélioré quand Ravenna est entré à Poudlard, dans la maison détestée de leur père : gryffindor, et c’est là que Margie s’est juré de faire son maximum pour qu’elle ne souffre pas trop, mais les choses entre leur père et Margie sont allé de mal en pire. Refusant un mariage de force, elle a claqué la porte se réfugiant chez son meilleur ami, et la privant de voir Ravenna pendant les vacances – il n’y avait qu’à Poudlard qu’elles pouvaient se voir. Depuis, elle a eu son propre appartement, et s’est battu contre les sangs purs en faisant parti de l’Ordre de Woodcroft. Aujourd’hui, elles sont plus proche que jamais – Ravenna n’ose pas s’enfuir, jusqu’ici elle n’en avait ni eut l’envie, ni de véritables raisons, mais les choses changent. Amoureuse d’un sang mêlé, Ravenna semblerait prête à tout abandonner, sa famille, mais malgré tout Margie l’a met en garde car une fois qu’on s’en va on se retrouve seul, car même si elle sera là, ce n’est pas pareil et elle n’aime pas l’idée qu’elle puisse partir pour un garçon, n’appréciant pas l’idée, ni le prétendant, elle souhaiterait que Ravenna la suive, loin de la guerre, à l’autre bout du monde, elle y songe depuis longtemps déjà, une nouvelle vie, ailleurs, loin des Malfoy, mais pas sans Ravenna, ni sans Reed, pas sans les gens qu’elle aime.   

Elle est arrivée comme une petite blonde, les gens lui disaient déjà « Malfoy – serpentard te tend les bras. » Pourtant, en arrivant à la table de Poufsouffle elle a reçu un accueil plutôt froid de la part des autres, sauf de lui : Remady, dit Reed Magnus-Wexfort, le type de seconde année qui l’a salué et laissé s’asseoir à côté d’elle, elle lui tendit la main : « Margearyn Malfoy ! » Elle était fière, il répondit alors « Reed Magnus-Wexfort, enchanté, ne fait pas attention à ses idiots. » Elle avait été vexée par l’accueil froid, et la conversation avec Reed qui s’entama tout naturellement lui fit plus que chaud au cœur. L’amitié débuta à cet instant précis : sur un banc de la grande salle entre pudding, jus de citrouille et friandise. Au lieu de passé sa première nuit dans le dortoir, elle la passa sur le canapé de la salle commune avec Reed a dévoré des chocogrenouille en énumérant leur joueur de quidditch préférés !

Les années passèrent, et Reed et elle sont devenus inséparable, une année d’écart qui ne se voyait jamais et qui sembla effacée quand les professeurs lui firent sauter sa troisième année, car elle était vraiment douée et très motivée, elle se retrouva dans la classe de Reed, et les choses devinrent encore mieux. Bonnie and Clyde en version sorcier, les Robins des Bois sorcier, ils étaient unis pour défendre les nés moldus, pour braver les sangs purs et leurs règles aberrantes, ils étaient les justiciers de Poudlard. Quand elle quitta sa famille, il l’accueillit, mais elle préféra ne pas rester trop longtemps savant que Reed avait besoin de solitude parfois. Si elle défend aussi bien sa petite sœur Ravenna, si elle l’aime et la protège autant c’est parce qu’elle a vu la détresse de Reed quand celui-ci a perdu un être cher : sa sœur, elle l’a vu changé, elle l’a vu s’assombrir, dépérir, et elle ne veut jamais avoir à ressentir cela, jamais. Jamais amoureux, jamais embrassé, jamais, jamais, jamais. « Plutôt crever que te rouler une pelle mon vieux, même si tu crève – le bouche à bouche tu oublies ! » dit-elle en rigolant. Jamais amoureux, mais pourtant très tactile entre eux, il n’est pas rare de voir Reed la prendre dans ses bras, lui tripoter les cheveux, et vice versa. Ils leur arrivent de dormir l’un à côté de l’autre sans ambigüité. « On dirait un frère et sœur jumeaux séparés à la naissance, mis dans deux familles diamétralement opposés ! » avait dit une fois Ravenna à leur propos. Toujours très proche, ils sont très intimes dans le sens où ils savent tout de l’un et de l’autre, et parlent sans tabou de tous les sujets. Si elle a quelque chose à lui dire, elle n’hésitera pas, et vice versa. Parfois, elle lui dit qu’il est un salop avec les filles, elle lui répète souvent, il le prend parfois mal, claque la porte mais finit toujours par revenir.   

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