Lorcan leva les yeux au ciel. Désespérant ces jeunes. C’était probablement le seul réel inconvénient de la cohabitation, le fait que parfois ce soit réellement énervant de vivre avec des enfants de 11 ans. Ca amenait de la vie, c’était pas fondamentalement désagréable mais, parfois, quand on avait envie de calme, ou qu’on en avait un peu marre de tout, on avait pas envie de se retrouver face à ces mômes qui, à l’heure actuelle, se jetait des insectes en tout genre qu’ils sortaient, et c’était bien cela le pire, de leurs poches. Lorcan tourna, lassé, sa tête vers sa feuille et tenta de se remettre dans son devoir de potions. Allez … du courage. Mais nan, il n’avait pas envie beaucoup trop blasé par le bruit des plus jeunes et par cette matière qui ne lui réussissait pas. Il ferma son bouquin, son parchemin dedans, et se leva pour quitter la grande salle. Il devait être 17H et de nombreux élèves s’y trouvaient pour travailler. Il regagna la salle commune des rouges & ors pour ranger toutes ses affaires et se changer : jean, chemise blanche & gilet de costume gris. Bah oui, il faisait un minimum attention à son style. Et là il n’avait qu’une envie, rejoindre sa bande d’amis qui devaient s’être poser quelque part dans un couloir. IL ne lui restait plus qu’à les trouver. Bien décidé à se vider la tête, il sortit de sa salle commune et se rendit au quatrième étage, là où les couloirs étaient particulièrement fréquentés. Il scruta l’horizon à la recherche de têtes connues. Comme prévu, il y avait déjà un peu de monde, des jeunes qui s’amusaient après une journée de cours, quoi de plus normal ? Il salua d’ailleurs quelques connaissances au passage, la politesse étant un grand atout à ses yeux. Mais alors qu’il cherchait ses amis, il repéra une tête, également bien connue. Comme de coutume, un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il s’approcha lentement de la jeune femme. Elle s’arrêta contre le mur, à quelques mètres. Erin, la Serpentard qu’il adorait énerver en l’empêchant de s’attaquer à des personnes plus faibles. A la base, il l’avait fait pour venir en aide aux victimes, mais maintenant c’était vraiment par plaisir qu’il venait l’interrompre lorsqu’elle essayait de rabaisser ou d’humilier une personne qui ne lui revenait pas. Et aujourd’hui, qu’était-elle en train de faire alors que le jeune homme l’observait ?

Sans savoir franchement pourquoi, Erin avait un sérieux souci avec les Pouffsouffles. Pas avec un en particulier, mais avec eux… en général. Elle les trouvait tout simplement… inutile. Alors ils étaient un peu devenus ses victimes favorites… eux ou les Gryffondors. Ces étudiants soient disant courageux et brave… Un ramassis de conneries. Ils étaient imbus d’eux-mêmes et se pensaient supérieurs aux autres. Evidemment, comme partout il y avait des exceptions. Et puis, Erin était du genre à emmerder quiconque se trouvant sur son chemin. Peu importe sa maison, et peu importe la pureté de son sang… si ça tête ne lui revenait pas, elle en faisait sa victime. Et puis il ne fallait pas croire qu’elle ne s’en prenait qu’aux premières années, il lui était arrivé de régler ses comptes avec quelques personnes plus âgées qu’elle… Bien qu’elle n’était pas non plus du genre à aller provoquer sans raison un dernier année… Du moins, pas tous. Il fallait bien avouer que ceux étudiant toutes ces conneries de justice magique étaient sans doute nettement moins doués et moins vif en duel.
Pour l’heure, Erin était adossé contre un mur, un sourire malicieux aux lèvres. Elle observait un groupe de trois, riant aux éclats. Elle se demanda ce qu’elle pouvait bien faire. Les suspendre à l’envers dans le vide, les provoquer simplement… Ou alors elle aurait encore pu utiliser son sort favori, qui consistait à entrer dans la tête des gens. Etre Legilimens n’était pas donné à tout le monde, mais sans savoir pourquoi, elle l’était… Seulement cette petite intrusion dans la tête des gens n’étaient réservés qu’à ceux qu’elle voulait réellement énerver. Depuis quelques minutes maintenant elle sentait un léger picotement dans le bas de sa nuque, comme si quelqu’un l’observait, ce qui était fortement désagréable. La jeune Irlandaise se retourna et aperçut une silhouette qu’elle connaissait plutôt bien. Un beau brun avec un sourire qu’elle ne connaissait que trop bien. Instinctivement, elle leva les yeux au ciel, et s’approcha de lui.

« Tu vois quelque chose qui te plait ou qui t'amuse Londubat ? »

Ce mec avait le don d’être toujours là lorsqu’elle avait l’intention ou ne serait-ce que l’idée de se défouler sur quelqu’un, et ça avait sérieusement le don de lui taper sur le système. Tout comme son sourire narquois qui le rendait aussi irrésistible qu’irritant. Mais lui avouer qu’elle pouvait le trouver à son gout relevait de l’impensable. Et puis, à quoi ça rimera… Il enchainait les conquêtes et semblait s’en amusait, ce qui elle, avait le don de l’agacer.

RP Old School - 421 mots

Erin Erin Erin … Une jeune femme douée et probablement pleine de malice. En tout cas, elle avait de l’imagination, à chaque fois qu’elle s’attaquait à quelqu’un, elle trouvait toujours une nouvelle chose à lui faire subir. Si on calculait le nombre de personnes qu’elle avait attaquée, on comprenait vite qu’elle avait une imagination débordante. Elle était comme ça dit-on, mais Lorcan ne voyait vraiment pas comment on pouvait être … « un tyran ». Les gens ne désiraient pas tous être des martyrs, ils ne demandaient rien, ne faisaient que parler, rire, marcher, vivre simplement. Et à ce moment précis, leur pire cauchemar arrivait, et il portait un joli nom, un joli minois : Erin. Elle les agressait sans raison et en jouissait. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi, mais finalement l’interrompre dans ces moments étaient extrêmement divertissants. Ils rejoindraient ses amis plus tard car, pour le moment, la Serpentard avait remarqué sa présence et s’avançait vers lui. « Tu vois quelque chose qui te plait ou qui t'amuse Londubat ? » , demanda-t-elle avec une pointe d’agacement dans la voix. Le sourire du jeune homme ne fit qu’élargie à cette simple question. Il croisa les bras, ne bougeant pas, et répondit avec sarcasme : « Je trouvais ta façon de stimuler ton côté créatif très … inutile ». En rapport à l’imagination dont elle fait preuve évidemment. Il aimait tellement ça, l’énerver, l’agacer, l’interrompre. Ca la rendait folle et c’était un tel spectacle qu’il ne s’en lassait jamais. Il se décolla du mur pour se mettre droit, histoire de surmonter Erin par sa taille, et jeta un regard aux trois jeunes Poufsouffle, toujours craintifs que la Serpentard se défoule sur eux. Les pauvres quand même, s’il n’avait pas été là elle les aurait probablement traumatisés à vie. Ils étaient jeunes, inutiles de demander leur âge. Ils devaient être, peut être en troisième année. Des proies faciles quoi. Elle ne prenait que des proies faciles à ses yeux de toute façon, puisqu’au moins elle était sûre d’avoir le dessus et de gagner en quelque sorte. Enfin, si l’on pouvait dire qu’elle gagnait quelque chose, vu le combat déloyal que c’était. Il continua donc de regarder les jeunes et constata avec ironie : « Je vois que ton sens du courage est toujours aussi bas ». Un des nombreux petits pics qu’il adorait lui lancer. Une fois encore il attendait qu’elle s’énerve avec impatience.

- Je trouvais ta façon de stimuler ton côté créatif très … inutile.
- En même temps… je ne crois pas t’avoir demandé ton avis, répondit-elle d’un ton cassant dont elle avait le secret, avant de sourire.

Erin ne supportait pas qu’on la critique, et qui plus est, qu’IL la critique. Et puis, si elle avait voulu son avis, elle le lui aurait demandé. Lorcan se décala alors du mur, pour se poster un peu plus droit devant la Serpentard. Il lui faisait face et la surplombait largement de par sa carrure. Levant légèrement la tête, Erin posa son regard sur celui du sang et or. Il avait toujours cette même lueur dans les yeux… De malice et d’amusement. Si elle restait quelques instants de plus, son regard plongé dans le sien, elle aurait pu ne jamais en ressortir.

- Je vois que ton sens du courage est toujours aussi bas.

Un sourire grand sourire, cependant sarcastique à souhait, s’installa sur le visage de la belle Irlandaise. Elle n’aurait pas vu les choses comme ça. Ils étaient là, elle était là, « l’affrontement » était inévitable… Après tant pis pour eux s’ils n’étaient qu’en deuxième ou troisième année. C’était juste que leurs têtes ne lui revenaient pas. Franchement, qu’est-ce qu’elle y pouvait ? Rien. Après oui, elle devait bien avouer que Lorcan avait la fâcheuse tendance de lui tomber dessus lorsqu’elle était en altercation avec des élèves plus jeunes. Il ne fallait pas croire que seuls les plus jeunes étaient désignés comme victime… Par exemple, il y avait Amadeus, de qui elle se jouait constamment, et qui, dans quelques temps elle le savait, se mordrait bien les doigts d’avoir voulu la prendre pour une idiote… Et pourtant, Black était plus âgé qu’elle. En fait, peu importe l’âge, si on la cherchait, elle ripostait, et bien souvent plus fort que ce qu’elle n’avait eu… Mais elle devait bien avouer qu’elle n’allait pas vraiment provoquer ces abrutis de dernières années qui ne se sentaient plus. Peut-être devrait-elle essayer. Quoique ceux suivant le même cursus qu’elle, c’était peut-être dangereux… Ils avaient une bonne maitrise de la défense, et forcément de l’attaque, sans doute même meilleur qu’elle… Ce qui était dû à leur âge. Mais c’était une expérience comme une autre à tenter.

- Tu me connais bien mal Lorcan. Ils avaient seulement des têtes qui ne me revenaient pas.

Peut-être la pensait-il trop faible pour pouvoir s’attaquer à des personnes plus âgées, à des derniers années… C’est qu’il la sous-estimait. La jeune Callaghan était douée, vraiment… Tout comme ce qu’elle avait entendu dire à propos de Londubat, elle excellait en Défense contre les Forces du Mal, mais plus que tout, en Initiation à la Magie Noire. La seule différence qu’il pouvait y avoir entre eux, c’est que, de par son âge, Lorcan avait plus d’expériences… Pourtant dans le cas de certains autres, leur expérience était loin de suffire. Mais qu’on la sous-estime la faisait sourire… Sous-estimer quelqu’un était lui donner l’avantage et elle le savait.

- Et toi ton passe-temps c’est quoi ? Me suivre ? Nan parce que c’est ce que je vais finir par croire… Ou jouer les justiciers peut-être ? Demanda-t-elle avec un sourire sarcastique.

535 mots

Et voilà qu’elle montrait déjà son énervement, à peine quelques minutes après l’arrivée de Lorcan « En même temps… je ne crois pas t’avoir demandé ton avis ». C’était si peu original comme réponse, elle n’allait vraiment pas chercher loin quand il s’agissait d’être mauvaise et désagréable. Et elle avait toujours un sourire sarcastique au visage, qui la rendait très désirable. Mais pas question, son but c’était de l’énerver afin de se distraire, et optionnellement de lui faire oublier ses victimes qui ainsi allaient pouvoir partir. Lorcan faisait ainsi de bonnes actions. Personne n’allait lui reprocher de venir en aide à ces pauvres innocents, à part Erin qui ne se gênait pas pour montrer son agacement. Ce que faisait rire Lorcan ça l’amusait à un point, elle ne pouvait même imaginer comment c’était jouissif pour lui de la voir comme ça. Mais ce n’était pas assez pour le moment, il voulait vraiment qu’elle s’énerve.

« Tu me connais bien mal Lorcan. Ils avaient seulement des têtes qui ne me revenaient pas. », et voilà la seule raison pour laquelle elle s’attaquait à plus faible, pour une question de physique. C’était vraiment pathétique. Juste pour leur tête, elle allait leur faire passer un mauvais quart d’heure. C’était la définition même de l’injustice, mais ça ne la gênait pas du tout d’avoir un tel comportement. Mais là, il ne voulait pas relever cela, ou alors pas pour le moment. Il préférait s’intéresser à la première partie de sa remarque. Il s’approcha doucement d’elle, passa juste à côté de son bras et passa lentement derrière elle, tout en passant sa main dans le bas de son dos, faisant glisser ses doigts sur le vêtement d’Erin. Il approcha alors sa bouche de l’oreille d’Erin, alors qu’il se tenait derrière elle, et y murmura juste dans un souffle « Au contraire, je te connais très bien ». Il laissa son souffle glisser sur la peau une seconde supplémentaire puis s’éloigna d’elle, jetant un coup d’œil aux jeunes qu’elle avait voulu agresser. Il leur indiqua d’un signe de tête de partir rapidement, ce qu’ils firent quasiment en courant. Il se tourna alors pour regarder Erin. Dommage pour elle, elle venait de perdre sa distraction du moment. Mais c’était quand même le but de Lorcan d’éviter que d’autres élèves soient traumatisés par la Serpentard. Il rigola à son « Et toi ton passe-temps c’est quoi ? Me suivre ? Nan parce que c’est ce que je vais finir par croire… Ou jouer les justiciers peut-être ? ». C’est vrai qu’il tombait toujours sur elle au moment où elle allait jouer son petit caïd. Pourtant il ne la suivait pas. Peut être qu’il était inconsciemment attiré par elle, mais il préférait encore oublier cette idée. Et puis même si c’était le cas, il n’allait pas deviner où elle était. Enfin bref, il répondit d’un air amusé « Oh oui, j’aime être un grand justicier qui peut mettre qui il veut dans son lit ». Non, pas qui il voulait, il n’était pas assez prétentieux pour penser cela. Mais on ne pouvait pas nier qu’il avait quand même pas mal de succès.

Erin vit le jeune Gryffondor s’approcher un peu plus, et se recula donc d’un pas par réflexe. Il passa cependant à côté d’elle, la frôlant, se retrouvant ainsi derrière elle. Il passa une de ses mains dans le bas du dos de la jeune femme. Elle sentit alors le souffle chaud de Lorcan se glisser du creux de son oreille jusqu’à son cou, ce qui la fit frissonner.

- Au contraire, je te connais très bien.

Après quelques secondes, Erin se retourna, et vit les Pouffsouffles partirent en courant. Exaspérée, elle laissa échapper un soupir et jeta un regard noir à Lorcan.

- Non… tu penses me connaître, et tu viens de me faire perdre ma distraction… Ce qui est loin de m’amuser.

S’il pensait qu’elle ne s’attaquait qu’aux plus jeunes, et donc aux plus « faibles », alors non, il ne la connaissait absolument pas… Mais elle devait bien avouer, que sur le reste, il avait plutôt raison. Il savait comment la surprendre, comment l’énerver, et sans doute même, comment la faire sourire malgré elle. Et tout ça, tout ce qu’il connaissait d’elle, ça lui faisait peur. Elle n’avait pas l’habitude qu’on la connaisse aussi bien ou même qu’on se soucie d’elle. Elle n’aimait pas l’attention à laquelle elle avait le droit de sa part. Peut-être était-ce involontaire, mais ça ne changeait rien.

- Oh oui, j’aime être un grand justicier qui peut mettre qui il veut dans son lit.

Alors qu’Erin semblait distraite, elle fut totalement ramené à la réalité lorsqu’elle entendit la dernière phrase de Lorcan. C’était comme une gifle en plein visage… enfin plutôt un verre d’eau en pleine figure qui vous réveille d’un coup, et pas forcément de la meilleure manière. Seule la dernière partie de sa phrase semblait résonner dans sa tête. La jeune Irlandaise était de nature assez jalouse et possessive. Mais le pire c’était avec lui… Et pourtant elle ne supportait pas de se l’avouer. Cependant, le voir avec une fille différente toutes les deux semaines c’était fortement exaspérant. Elles se pavanaient à son bras, toutes plus fières les unes que les autres… Le jour où Lorcan avait osé lui faire remarquer qu’elle était jalouse des filles qui l’accompagnaient, elle s’était foutue de lui, niant tout en bloc… pour finalement passer les heures suivantes à réfléchir à ce qu’il lui avait dit.

- Qui il veut… ? Tu te surestimes Londubat. Et puis… je crois que ta réputation t’a précédé. Une fille un soir, puis t’en débarrasser quelques jours après… ça va finir par se retourner contre toi, si ce n’est pas encore fait.

A vrai dire Erin ne croyait pas tellement à ce qu’elle disait. Elle savait que le beau sang et or était le genre de mec qui plairait d’homme qui plairait constamment. Peu importe sa réputation et sa manière d’agir, il avait ce charme qui ne laissait pas grand monde indifférent. Mais ce qu'elle disait n'était pas totalement faux non plus... du moins, si on prenait un autre exemple que Lorcan.

482 mots

Lorcan pu sentir les frissons parcourir la peau de la jeune femme lorsqu’il avait murmuré le long de son oreille. Il n’en était pas peu fière, il savait qu’il lui faisait de l’effet. Jamais elle ne l’avouerait, ou alors peut être qu’il lui fallait continuer ainsi. Elle refit face tout de même, annonçant « Non… tu penses me connaître, et tu viens de me faire perdre ma distraction… Ce qui est loin de m’amuser. ». Lorcan secoua légèrement la tête en signe de négation. C’était affligeant d’entendre cela d’une fille de 19 ans. Il releva les yeux vers elle et répondit avec sarcasme « Les élèves ne sont pas des jouets. ». Il rajouta, d’une voix beaucoup plus rude et beaucoup plus froide, « surtout les plus jeunes … », désignant clairement sa lâcheté. Il lui faisait face, n’ayant nullement peur. Il la savait douée en magie noire, tant mieux puisqu’il était douée en Défense Contre les Force du Mal. De par son expérience, plus grande que la sienne, et son savoir, il pouvait aisément la contrer si jamais elle en venait à la baguette. Il esquissa un nouveau un sourire à l’attaque de la jeune Serpentard « Qui il veut… ? Tu te surestimes Londubat. Et puis… je crois que ta réputation t’a précédé. Une fille un soir, puis t’en débarrasser quelques jours après… ça va finir par se retourner contre toi, si ce n’est pas encore fait. ». Il aurait pu sortir la même phrase que la dernière fois, annonçant qu’elle était jalouse, ce qui allait la mettre hors d’elle. Mais il se sentait d’humeur créative et ne voulait pas user deux fois de la même arme. Non, là il voyait autre chose, quelque chose de beaucoup plus amusant qui allait vraiment le faire entrer dans un jeu. Une sorte de pari, qu’il allait se tenir à lui-même, qu’il débuta par « Oui, qui je veux … ». Il s’approcha ensuite de nouveau de la jeune femme, la faisant reculer contre le mur pour qu’elle soit bloquée. Il posa une main de chaque côté de son visage, sentant la pierre froide sous sa peau, et approcha doucement son visage de celui de la Serpentard. Seuls quelques misérables centimètres séparaient leurs lèvres. Il lança alors, d’un murmure à peine audible « … même toi. ». Il plongea son regard intense dans le sien l’espace de deux secondes, flirtant avec l’exaspération. Puis il se détacha d’un mouvement vif et lui tourna le dos, faisant quelques pas pour s’éloigner. Il se stoppa puis tourna la tête vers un groupe de filles, donc une en particulier qui le regardait. Il lui fit un petit sourire charmeur auquel elle répondit d’un sourire également. L’affaire était dans le sac. Il savait déjà que cette jeune fille allait lui céder bientôt. Evidemment, faire cela sous l’œil de la Serpentard n’était pas anodin.. Alors il se tourna, fièrement, pour qu’Erin puisse le voir faire un signe de la main qui signifiait « Tu vois. ».

Lorcan secoua légèrement la tête en signe de désapprobation à ce qu’elle venait de dire.

- Les élèves ne sont pas des jouets, commença-t-il d’un ton sarcastique, qui elle, la fit sourire. Surtout les plus jeunes … rajouta-t-il d’un ton plus froid.

Amusée, Erin sourit de plus belle. Elle, elle était persuadée du contraire, pas pour les plus jeunes, mais pour les élèves en général. Chaque chose était bonne à prendre pour s’amuser. Etudiants ou non. Se mordillant la lèvre inférieure, la jeune Callaghan cherchait quelque chose à dire ou à faire pour lui prouver qu’il avait tort, et qu’elle ferait, qu’il le veuille ou non, ce qu’elle avait envie. Mais au dernier moment, elle se ravisa, lorsqu’elle le vit esquisser un sourire. Apparemment ce qu’elle venait de dire avait l’air de fortement l’amuser. Pourtant, elle ne faisait que lui préciser, que contrairement à ce qu’il croyait, il ne pouvait avoir qui il désirait…

- Oui, qui je veux …
- T’es trop sûr de toi Londubat… Dit-elle avant qu’il n’ait fini sa phrase.

Lorcan se rapprocha un peu plus, la forçant à reculer. Elle se retrouva alors collé contre le mur, une fois de plus. Il fallait croire que ça devenait une habitude. Dès qu’ils se croisaient, elle finissait dans la même position. Le jeune homme posa ses mains de chaque côté du visage de la jeune Serpentard, et s’approcha un peu plus. Erin ne pouvait s’empêcher de fixer ses lèvres qui n’étaient désormais qu’à quelques centimètres des siennes. Son cœur battait plus vite et elle devait se faire rage pour ne pas les embrasser.

- … même toi, finit-il par dire dans un murmure qui eut pour effet de la tirer de sa contemplation.

Le beau Gryffondor planta son regard perçant dans les yeux de la jeune Irlandaise l’espace de quelques secondes qu’elle trouvait interminable, puis soudainement, il recula et lui tourna le dos. Continuant de s’éloigner il s’arrêta cependant en voyant un groupe de jeunes étudiantes. Une de ses filles semblait fixer Lorcan et lui… sourire ?! Immédiatement, Erin sentit la colère monter. Elle ne put voir la réaction de Londubat, mais à en croire celle de la fille, il venait de lui rendre son sourire. Alors qu’elle leva au soleil en signe d’exaspération, il se retourna avec un sourire de vainqueur sur le visage.

- Arrête ça, c’est pathétique. dit-elle vis à vis de l'étudiante qu'il venait "d'avoir". Et puis rêve pas... finit-elle en parlant de son propre cas.

Erin serrait sa baguette dans son main, tout contre elle, se retenant fortement de ne pas envoyer un sortilège en direction du groupe d’étudiantes. Et pourtant, ça la démangeait drôlement. Après tout, il lui avait enlevé sa distraction, ne pouvait-elle pas en trouver une autre ?

« T’es trop sûr de toi Londubat… » Sûr de lui ? Non, pas exactement. Il n’était pas assez prétentieux pour penser qu’il avait la capacité de mettre qui il voulait dans son lit. Ce n’était pas le cas, il serait un menteur s’il disait ne jamais s’être pris de râteau. Evidemment, il ne s’en vantait pas non plus, prenant un coup concernant son égo et sa virilité lorsque c’était le cas. Mais il avait assez envie d’énerver la Serpentard pour l’affirmer. Cette dernière avait d’ailleurs été perturbée par le rapprochement qui s’était fait, lorsqu’il s’était lancé un défi à lui-même. Il l’avait bien senti, dans son regard et dans sa manière de se comporter. Elle pouvait le nier par sa parole, mais son corps la trompait et lui prouvait qu’elle n’était pas indifférente face à Lorcan. Son petit jeu avec la fille dans lequel ils avaient échangés des sourires semblaient également avoir énerver Erin. C’était le genre de chose qui la trahissait, et le genre de moment que Lorcan adorait. Cette fille, probablement une dixième année, lui avait juste souri. Après tout, ça n’avait rien d’extraordinaire et il n’y avait pas de quoi s’énerver. Mais il sentait de l’agacement chez la Serpentard. Serait-elle jalouse à nouveau ? Inutile de le lui faire remarquer. Une fois encore, pas question d’utiliser des mots qu’il avait précédemment dit. Ce serait un cruel manque d’originalité. Il préférait se satisfaire de ce qu’il voyait, de cette forme de possessivité qu’avait la jeune femme envers le sang pur. Elle tenta de se rattraper avec un « Arrête ça, c’est pathétique. ». Celle qui était pathétique, c’était bien elle, en essayant de cacher le fait qu’elle ne supportait pas qu’il puisse flirter avec d’autres filles. Il pourrait pousser la provocation à son comble, aller vers la fille et l’embrasser. Mais il préférait garder ça pour une autre fois. Il en avait fait assez pour aujourd’hui. Il ne fallait pas lancer toutes ses armes en même temps, mais faire cela sur la durée. Elle conclut par un « Et puis rêve pas... », probablement contradictoire avec ses pensées. Encore une fois, cela décrocha un sourire au Gryffondor qui était persuadé qu’elle serait ravi qu’il s’occupe d’elle de cette manière. Mais elle avait trop de fierté pour lui avouer. Alors Lorcan répondit simplement « C’est ce qu’on verra … », un sourire malicieux aux lèvres, puis reprit sa marche dans le couloir, afin de rejoindre ses amis comme il l’avait prévu avant cette rencontre qui fût fort intéressante.