Nom : Rae
Prénom : Ishbel Moïra
Surnom : Isha
Âge : 19 ans
Curus, option(s) : Sécurité Magique, Option Initiation à la Magie Noire
Année scolaire : Neuvième Année
Nature du sang : Ishbel n'avait jamais révélé la nature de son sang, mais vu son fort caractère et sa façon insolente de prôner la magie, tout le monde était persuadé qu'elle et sa famille étaient des 100% sangs-purs. Quel choc ne fusse pas lorsqu'elle dû repasser sous le choixpeau à la création de la maison Grindelmonk. Ishbel était une pure sang-de-bourbe, née de parents moldus. Elle qui passait ses journées fourrée avec les Serpentards, ce fût très dur.

C'était le milieu de l'été. J'avais eu 16 ans au mois de juillet et pour l'occasion je m'étais coupé les cheveux. Une coupe à la garçonne très court, pour faire chier mes parents et puis pour moi aussi. J'en avais marre de ses cheveux blonds trop parfait qui me faisait ressembler à toutes ses pouffes de Gryffondor ou de Serdaigle. Résultat, j'étais à présent la copie presque conforme de Iain, mon frère jumeau. De loin, il était impossible de faire la différence entre nous deux. Il l'avait très mal pris. Comme d'habitude en faite. J'étais née en Ecosse, comme tout le reste de ma famille. Chez moi on était éco-écossais, c'est-à-dire fière de notre terre et aussi à très mauvais caractère. Mon frère lui, il faisait la gueule à chaque truc qui allait de travers et moi, je gueulais à chaque fois qu'un truc allait de travers. On était comme ça dans ma famille, mais on arrivait à s'entendre quand même. Ce soir-là, Iain avait arrêté de bouder. Des cousins à nous étaient venus à la maison pour le week-end. Nous étions sortis dehors pour profiter du soleil avant qu'il se couche. Assis en rond autour d'un feu, nous discutions des vacances, de l'année scolaire passée et de celle à venir. Mes parents étaient des moldus, alors toute ma famille était moldue. Il n'y avait que moi et mon frère qui étions des sorciers. Alors, nos devions passer notre temps à raconter des bobards durant les réunions de famille. Une chose qui m'énervait au plus haut point. Ma petite cousine Innes qui me suivait depuis la matinée, s'était collée juste à côté de moi et me tapait la discut'.

« Ishbel, tu sais pourquoi le ciel il change de couleur le soir ? » me demanda-t-elle avec sa petite voix aigüe.

Je poussais un soupir de désolation. Elle avait beau avoir quatre ans, à son âge moi je le savais. J'attrapais une brindille qui se trouvait sur le sol et commençais à la déchiqueter en petit bout.

« Je ne sais pas, t'as qu'à demander à Iain, il sait tout sur tout lui. Il a des meilleures notes que moi en cours » soufflais-je en lançant un regard admiratif mais ironique à mon frère.

Il avait croisé mon regard, mais il n'avait visiblement pas entendu la remarque. Ma petite cousine se remit à parler et je jetais un bout de brindille dans le feu de camp.

« C'est quoi le programme de demain ? » demanda soudain mon autre cousine Kirsty.
« Bah, je pensais vous emmener voir les grottes du diable » répondit mon frère en souriant.

Un cri de joie s'éleva dans l'assemblée. Il était visiblement tous heureux d'aller visiter des grottes humides et poisseuses pendant une après-midi entière.

« Mais pourquoi tu vas nous emmener voir les grottes ? » demanda mon cousin Callum. « Tu viens pas avec nous Ishdel ? ».

Je relevais les yeux vers lui. Il avait décidemment un don particulier pour poser les mauvaises questions lui.

« Non merci » répondis-je d'un ton froid.

Il se mit à rire.

« Qu'est-ce qu'y a ? » demandais-je, étonnée de sa réaction.
« T'as pas peur tout de même ? » rit-il.
« N'importe quoi... » pestais-je.

Un rire suivi d'un écho contamina alors l'ensemble de mes cousins, ainsi que mon frère.

« Ouh, elle a peur ! Ishbel a peur des grottes ! Elle a peur du diable ! Elle a peur du diable ! » se mirent-ils tous à chantonner.

Ils se mirent tous à me singer et à répéter tous en coeur ce stupide couplet en boucle. Ils le répétèrent encore et encore un peu plus fort, mon cousin Callum en chef d'orchestre.

« Elle a peur du dia-ble ! Elle a peur du dia-ble ! » continuaient-ils en coeur.

Je sentis la moutarde me monter au nez. Ils le répétèrent une nouvelle fois en imitant la voix d'un diable. Je me levais d'un bond et me jetais sur mon cousin Callum, le collant à terre. J'entendis un cri d'effroi retentir parmi les autres. Callum, quant à lui, était plaqué contre le sol, écrasé sous mon point, les yeux grands ouverts remplis de peur et d'incompréhension. Mon visage n'était qu'à quelques centimètres du sien et mes mains lui tenaient fermement le col.

« Je pourrais te raconter des histoires qui te feraient dresser les cheveux sur la tête » lui dis-je d'un ton menaçant. « Je pourrais te parler de choses horribles, des choses dont tu n'as même pas idée. Te montrer tes pires cauchemars, là, juste devant toi ! Je pourrais te faire écouter le vrai hurlement d'un loup-g... »
« Ishbel, ça suffit ! » cria mon frère pour me stopper à cet endroit.

Je fis volte-face vers lui, le regard toujours menaçant.

« On fait que jouer, calme-toi » m'ordonna-t-il fermement.

Il fit une mine bizarre et je compris qu'il ne souhaitait pas que parle de magie devant les autres. Je lâchais le col de Callum et me relevais plus en colère que jamais. Je jetais en dernier regard noir à mon frère et partis du feu de camp en bousculant Callum. Etrangement, ma cousine Innes ne me suivi pas.

A man is weel o wae, as he thinks himself sae.
"Chacun est bien ou mal, selon qu'il l'imagine"

Je n'avais pas pu fermer l'oeil de nuit. J'étais sorti du lit sans réveiller mon frère qui avait son lit juste au-dessus du mien. Il devait être vers les huit heures du mat' et le soleil était déjà levé. Je m'étais posé dehors sur la vieille souche qui trônait au milieu du jardin, regardant droit devant moi, sans réel idée fixe. Il faisait un peu froid, mais je m'en fichais. J'observais la rosée qui recouvrait les arbres et l'herbe verte. J'avais mal aux yeux. Je me les frottais pour essayer de me soulager, mais cela ne servait à rien. Mon nez coulait aussi. Je reniflais lorsque j'entendis des pas derrière moi. C'était Iain.

« Salut » dit-il doucement.
« Salut » répondis-je.

Il s'assit à côté de moi dans l'herbe en essayant de pas trop se mouiller. Il était un peu chochotte sur les bords parfois.

« Ca va ? » me demanda-t-il.
« Bien. Pourquoi ça n'irait pas ? » répondis-je d'un ton faussement insolant.

Il soupira.

« Tu sais, tu n'es pas obligé d'être comme ça » commenta-t-il.

Je ne répondis pas. J'étais trop fatigué pour pouvoir répondre à ses réflexions. Je continuais à regarder l'herbe qui dansait, bousculée par le vent.

« Je t'ai entendu pleurer » dit-il soudain.
« J'ai pas pleuré » le corrigeais-je d'un ton sec.
« T'as le droit Ishbel. Même toi tu as le droit de pleurer, tu sais personne ne t'en voudra, surtout pour ça » assura-t-il.

Je fis volte-face vers lui et lui lançais un regard noir. Malgré tout, mes yeux m'avaient sûrement trahi.

« Je n'ai pas pleuré » rétorquais-je une nouvelle fois en haussant la voix. « Il n'y a aucune raison de pleurer » ajoutais-je en me mordant la lèvre inférieure.

Mon coeur se pressa sous l'effet de cette phrase et je sentis un sanglot monter jusqu'à mes yeux. Iain s'était levé d'un bond, vexé. Il échappa un léger cri d'incompréhension.

« Mais enfin maman est morte Ishbel ! » me hurla-t-il dessus. « Elle est morte ! » répéta-t-il en étouffant une plainte, la main posée sur sa bouche.

Je me levais de la souche et me tournait vers lui, le visage menaçant mais couvert de larmes.

« Et alors ? Qu'est-ce que ça va changer maintenant ? » lui demandais-je d'un ton de défi.

Mon frère grimaça de douleur.

« Pou...pourquoi tout est toujours si compliqué avec toi ? » hurla-t-il. « Pourquoi tu peux pas t'exprimer comme tout le monde ? Montrer ce que tu es vraiment, sans te cacher ? ».

Je déglutis. Je voulais retenir mes larmes le plus possible. Je ne voulais pas qu'il me voit pleurer, je n'étais pas comme ça. Ce n'était pas moi, pas Ishbel MacRae. J'étais l'insolente, la forte, la casse-cou, pas la pleurnicharde.

« Va-t-en » murmurais-je.
« Ishbel... » commença-t-il.
« Va-t-en ! » criais-je en lâchant un sanglot. « Va-t-en ! Casse-toi ! » hurlais-je en le frappant et le poussant vers la maison.

Mon frère s'exécuta et partit, énervé.

De mon côté, je courus vers le portail et sortis du jardin. Je courus, courus, le plus vite que je pus et le plus loin possible. Des larmes et des sanglots s'échappaient de mes yeux et de ma bouche. Je courus jusqu'au bord d'une petite falaise et commençais à crier.

« Non ! » hurlais-je de toutes mes forces en direction du ciel. « Non, je te déteste ! » hurlais-je encore plus fort. « Pourquoi tu m'as laissé toute seule ?! Pourquoi t'es parti ?! » hurlais-je en me pliant en deux de douleur. « J'te déteste ! » criais-je à m'en faire mal aux cordes vocales.

Je laissais tomber mes deux genoux sur le sol et poussais un cri plaintif. Un flot de larmes coula le long de mes joues et cela dura pendant plus de deux heures.

Better a little fire that warms, no a meike that burns.
"Mieux vaut petit feu qui chauffe, que grand qui brûle"

C'était le jour du match de Quidditch. En tant que poursuiveuse dans l'équipe de Grindelmonk, je m'habillais méticuleusement dans le vestiaire des filles. C'était le deuxième match de la saison et je me préparais à prendre ma revanche contre les serpentards qui n'avaient rejeté comme du poisson pourri lorsque j'étais entré à Grindelmonk. Serpentard n'était pas mon ancienne maison (mon sang-de-bourg ne n'aurait pas permis d'y être envoyé par le choixpeau), j'étais à Poufsouffle avant, mais j'avais l'habitude de trainer avec les serpentards en dehors des cours. Lors de la fondation de la nouvelle maison tout le monde avait su ce que j'étais vraiment et depuis j'étais traité comme une moins que rien. Tous ses soi-disants ex-meilleurs amis allaient pouvoir mordre la poussière aujourd'hui et j'allais tout tenter pour que cela ne reste pas qu'une simple image. Enfilant une dernière protection, je jetais un regard noir et hautin à Percelya Barrish de Serpentard en signe d'avertissement. Dans cinq minutes le match allait commencer. Dehors la foule faisait un bruit d'enfer et l'édifice de bois semblait tanguer de tous les côtés. Soudain le directeur Mr Snicklepitch, suivit du professeur Sweetlove entra dans les vestiaires. Tous les regards se tournèrent vers eux. Le directeur s'avança vers nous avec un air qui ne laissait présager rien de bon.

« Le match est annulé » annonça-t-il.

Un « Quoi ! » de surprise s'éleva alors de toutes les bouches.

« Depuis l'affaire du bal, le ministère en accord (ou non) avec l'administration a décidé d'instaurer un certain nombre de mesure envers la maison Grindelmonk » déclara le directeur d'un ton grave.

« Comment quelles mesures ? » demanda une fille de mon équipe.

« Une annonce générale sera effectuée dans peu de temps, mais ses mesures interdisent entre autre...la participation aux élèves de Grindelmonk à un match de Quidditch. En tant que spectateur comme en tant que joueur. De surcroit, l'équipe de la maison Grindelmonk est disqualifiée et le match est annulé » fini le directeur d'un ton grave avant de sortir.

Des hurlements et des protestations se mirent alors en marche dans les vestiaires. Le professeur Sweetlove qui était resté avec nous, essayait tant bien que mal de se faire entendre parmi ses cris et les nuées de questions.

« Je vous en supplie Mesdemoiselles calmez-vous ! » ordonna-t-il.

Le silence revînt alors.

« Monsieur, vous pouvez pas annuler un match de Quidditch, c'est injuste ! » m'exclamais-je, outrée.
« Ouais, surtout si à cause d'eux, nous les Serpentards on a rien fait » ajouta Percelya Barrish en montrant notre équipe du doigt.

J'allais lui retourner une baffe lorsque le professeur Sweetlove reprit la parole.

« Je sais Mesdemoiselles, mais tant que l'affaire du bal ne sera pas résolue et que le coupable ne sera pas trouvé, le ministère gardera un oeil constant sur Poudlard » précisa-t-il, la mine désolée.
« Personne ne sait réellement ce qui s'est passé le soir du bal, personne n'a rien vu. Notre maison a été accusé à tort » s'indigna Angelina Barrowman, une de mes amies.
« Ah oui ? Qui d'autre qu'un sang-de-bourbe aurait pu s'en prendre à un Gryffondor, hein ? » lança cette peste de Percelya d'un ton méprisant.
« Bah, je sais pas, vous par exemple » rétorquais-je en m'avançant vers elle pour soutenir son regard.

Le professeur Sweetlove réclama une nouvelle fois le silence.

« Mesdemoiselles ce n'est pas l'endroit, ni le moment de régler cette histoire. Le match est annulé et TOUS les élèves sont priés de se regrouper par maison et de retourner dans leur salle commune respective. TOUS élèves qui ne respectera pas cette consigne pourra être renvoyé sur-le-champ, est-ce que c'est clair ? » demanda-t-il du ton sévère.

Nous acquiesçâmes toutes une par une et le professeur Sweetlove nous remercia.

« Maintenant changez-vous, vos préfets vous attendent dehors » conclu-t-il avant de se diriger vers la sortie.

Je me précipitais vers lui et le retînt par le bras.

« C'est dégueulasse professeur, je croyais que vous étiez de notre côté » sifflais-je de déception.
« Je suis horriblement désolé Ishbel, mais ce n'est pas moi qui ait pris cette décision. Même si je suis intimement convaincu que votre maison n'est pas responsable, je ne peux rien faire contre le ministère » murmura-t-il pour que personne ne puisse l'entende.
« Mais qu'est-ce qui va nous arriver alors ? On va nous renvoyer ? » demandais-je, inquiète.
« Je ne sais pas Ishbel, mais j'ai bien peur que Poudlard ne devienne plus un endroit sûr pour vous » avoua-t-il à demi-mots.
« Les enfants de moldus ? » demandais-je de façon rhétorique.

Le professeur Sweetlove acquiesça d'un air triste et sorti des vestiaires.

Pseudo : Juice
Âge : 19
Comment avez vous connu le forum ? : Je suis déjà inscrite avec un autre personnage (Timothy Sweetlove), j'aime tellement ce forum que j'ai créé ce double compte, on m'a dit que c'était permis ^^ Si il y a un problème, je peux laisser ma place
Avatar souhaité : Emma Watson
Présence : 5/7
Le mot magique ? : Dobby président de l'univers!