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FIRE AND RAIN

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Madeline B. Rookwood
Madeline B. Rookwood


Je suis la préfète en chef, la reine des reines.

first Log-in : 10/10/2010
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MessageSujet: FIRE AND RAIN   FIRE AND RAIN EmptyMar 1 Juil - 22:40

“I've seen fire and I've seen rain. I've seen sunny days that I thought would never end. I've seen lonely times when I could not find a friend, but I always thought that I'd see you again." - James Taylor

    Je passais une main dans mes long cheveux roux d'un geste machinal en poussant un soupir las. Il nous restait encore tant de carton à déballé. J'avais sous estimé l'importance d'un déménagement. Car oui, ça y était, enfin. J'étais désormais Mrs Rookwood, et je vivais avec mon époux. Pourtant, j'avais l'impression que nous étions encore des enfants, des enfants qui avaient grandit trop vite certes, mais encore des enfants. Après tout, l'un comme l'autre nous étions encore étudiant. Mais je crois que j'allais appréciais de vivre enfin chez moi, et non plus dans l’oppressant manoir familial des Rosier, même si je n'en étais pas très loin. J'avais refusé clair et net de vivre dans un manoir, comme c'était plus ou moins la tradition. Trop grand, trop sombre, trop lugubre, je détestais ces endroits. Il y avait ce cottage, en dehors du village de Godric's Hollow, un peu à l'écart, mais au moins, nous y étions tranquilles. Nous avions emménagé il y à peu de temps, mais sans avoir encore défait les cartons qui contenaient nos dernières affaires. C'était bizarre d'être enfin chez soi, vraiment chez soi. J'appréhendais un peu les nuits aux côtés de Cameron. Je me demandais vaguement si c'était pareille pour tous les couples nés de mariages arrangés. Sûrement. C'était sordide, mais je n'avais pas à me plaindre. Cameron était parfait, au delà de mes espérances. Surtout compte tenu de notre passé commun.

    Je m'attaquais à un carton un peu au hasard. Assise en tailleur je regardais à la va vite ce qu'il contenait et commencer le tri. Il y avait plusieurs rouleau de parchemin, sur tous, c'était l'écriture de Cameron. En les dépliant je me rendis compte qu'il s'agissait de note prises durant l'année qui venait de se terminer. Important, mais rien de top secret. Puis au fond du carton, plusieurs rouleau de parchemins attirèrent mon attention, ce n'étais pas des notes. Des lettres. Je me mordis la lèvre, les correspondance de Cameron ne me regardaient absolument pas, et je n'aurai pas tolérer qu'il mette le nez dans mes affaires. J'aurai voulu tourner les yeux, mais la curiosité me dévorait. Après tout, nous étions mariés, il n'étais pas censé que cacher quoi que se soit. Si ? Avant d'avoir pu vraiment résoudre ce cas de conscience, je m'étais emparé du premier rouleau de parchemin qui me tombait sous la main.  Je le déroulai rapidement et commençait ma lecture. Et plus j'avançais, plus je me sentais blêmir. D'une main tremblante, je m'emparais d'un deuxième rouleau après avoir finit la lecture de la première lettre. Le sujet était le même. Noah. En tout, six lettres témoignaient des recherches qu'avait mené Cameron en secret sur mon petit garçon. Je me sentais balancer entre un élan de gratitude pour lui, et une froide colère. Il tenait donc à ce point à moi ? Pour partir à la recherche d'un enfant qui n'était pas le sien, au risque de subir les foudre de ma famille. Mais d'un autre côté, il n'avait pas à me le cacher. J'étais la première concernée, et je n'appréciais pas que cela se passe dans mon dos. Noah était en sécurité loin de l'Angleterre, loin de la guerre qui nous déchirait. Je m'emparais des lettres et les posais sur la table de la cuisine, avec la ferme attention d'obtenir des explications. Peut-être qu'il s'énerverait, après tout, ce que j'avais fait s'apparenter un peu à fouiller dans ses affaires. J'entendis la porte d'entrée claquer. Mr rentrer enfin à la maison. Je tournais résolument le dos à la porte qui faisait communiquer la cuisine avec les autres pièces. J'entendis des pas dans l'entrée puis se diriger vers la cuisine. Je l'entendis s'arrêter  dans l’encablure de la porte. Je ne bougeais pas, les bras croisés, je savais qu'il finirait par voir les lettres. Je suppose que tu as une explication ? Dis-je d'une voix froide en me tournant finalement vers mon époux.

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Cameron Rookwood
Cameron Rookwood


Futés, rusés, tous les qualificatifs sont bons. Nous sommes les héritiers de Salazar.

first Log-in : 27/10/2013
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MessageSujet: Re: FIRE AND RAIN   FIRE AND RAIN EmptyMer 2 Juil - 6:13

En bouclant ma douzième année d’études à Poudlard, j’avais décidé d’étendre mes heures de service à Saint Mangouste de manière à obtenir quelques crédits supplémentaires de la part de mes professeurs. L’investissement personnel initié de soi-même au début des vacances d’été que tout jeune sorcier normalement constitué préfèrerait passer en famille serait sans doute bien perçu par les titulaires. Peut-être même penseraient-ils qu’il s’agissait-là d’un sacrifice accablant. D’autant plus que mon mariage avec Madeline n’était pas passé complètement inaperçu dans la presse magique. Ma mère s’en était assurée, comme pour asseoir la puissance maintenue de notre ô illustre famille. Si seulement elle avait su discerner les limites à ne pas franchir, je n’aurais pas à répondre à ces maudits courriers de l’Édition de Sorcières-Hebdo m’annonçant ma nomination au concours des Sourires les plus Charmeurs de cette année. La maniaque du contrôle que pouvait être ma mère était l’une des raisons qui m’avait poussé à décliner diplomatiquement l’invitation à séjourner au Manoir Rookwood avec Madeline. Non seulement cet endroit transpirait les mauvais souvenirs d’enfance, mais aussi, je souhaitais avant toute autre chose pouvoir entretenir mes réconciliations avec Madeline dans un climat intime qui ne serait tâché par l’influence de sa famille ou de la mienne. Je pense qu’elle aussi en avait besoin ; c’est pourquoi ça a été l’une des premières choses où nous avons réussis à nous mettre d’accord complètement. Pour le reste, nous ne l’étions jamais tout à fait, mais nous ne l’avions jamais été. D’une pierre deux coups, nous y avions trouvé un bon compromis pour qu’aucune des deux belles-mères ne se sentent l’une plus privilégiées que l’autre.
Je suis resté dans le bureau de mon professeur tout l’après-midi à travailler sur mon mémoire de psychologie magique. J’en étais encore à chercher les grandes lignes, à tâter le terrain pour trouver la problématique idéale qui pourrait à la fois satisfaire mon avidité intellectuelle et me mener sur les voies de l’ambition et de la réussite que j’espérais parallèles. Ça voulait aussi dire que je passerais à l’avenir beaucoup moins de temps avec Madeline, mais elle comprendrait. Elle saurait que ce n’est pas de gaité de cœur, que j’essaie seulement de nous sécuriser financièrement au-delà des atouts financiers de nos familles respectives. Elle devait comprendre. La question était de savoir si elle accepterait ce résultat particulièrement frustrant.

Je suis rentré en transplanant à l’extérieur de l’enceinte de notre cottage, satisfait de constater une nouvelle fois que les mesures de sécurité anti-intrusions fonctionnaient à merveille. Je n’étais pas toujours rassuré vis-à-vis des menaces qui gravitaient autour des Rookwood depuis plusieurs mois, et si j’avais préféré laisser Madeline dans l’ignorance pour lui épargner un stress inutile, Theoden lui savait partager mes inquiétudes lorsque je lui en faisais part dans une lettre. Après tout, nous avions tous deux été agressés dans notre propre appartement de Gorsemoor, pas plus tard que le trimestre précédent.
Je poussais le petit portillon, le refermait derrière moi, avant de m’approcher de la porte d’entrée qui s’ouvrit comme un courant d’air. La chaleur était nettement moins accablante à l’intérieur qu’elle ne l’était à l’extérieur, aussi poussais-je immédiatement un petit soupir de soulagement avant de retirer ma veste d’un roulement d’épaules. “Bonsoir” lançais-je dans le vide, ne sachant pas dans quelle pièce de la maison se cachait présentement Madeline. Parfois j'étais tenté d'essayer d'ajouter "Chérie" mais c'était si peu naturel que l'idée me quittais instantanément. Je suspendis mon vêtement au porte-manteau du petit vestibule, me déchaussa tout aussi prestement, avant de m’avancer à tout hasard vers la cuisine. En chemin, je laissais mon regard glisser contre les murs et leurs revêtements avec un sentiment de satisfaction inaltérable. J’aimais beaucoup cet endroit. Il m’avait séduit à la première visite, sans doute parce qu’il contrastait avec le moindre décor de ma propre enfance. C’était modeste, et on aurait pu s’offrir quelque chose de plus confortable et un peu plus luxueux. Sans aucun doute. Mais j’avais l’intuition que ce cottage avait quelque chose qu’aucune des autres maisons visitées ne possédaient et si je devais choisir un mot, ce serait sans doute ‘une âme’. On deviendrait des gens biens dans cet endroit.


“Ma sœur m’a envoyé une lettre ce matin. Elle nous demande si elle peut passer dans le courant de la semaine pour mettre une image sur l’endroit que j’ai choisi pour donner un ulcère à ma mère. Elle veut l’encadrer quelque part dans le Manoir. Mais croix de bois, croix de fer, mes intentions étaient complètement pures en emménageant ici” lui racontais-je en levant le nez du courrier en question pour croiser ostentatoirement les doigts devant moi. Mais l’humeur n’était visiblement pas à la plaisanterie, car aussitôt je vis les épaules de Madeline se tendre. C’est à ce moment que je remarquais un amas de parchemins sur la table en bois de la cuisine. Je reconnus immédiatement ma propre écriture, et lorsque j’en identifiais enfin la teneur, un juron familier m’échappa. La voix de Madeline s’éleva enfin et je discernais une touche de reproches accusatrice au milieu de la froideur qu’elle avait décidé d’employer. Je sortis ma baguette, et tapota sèchement mes correspondances: “Evanesco ! Pas maintenant Madeline” rétorquais-je d’un ton tranchant, irrité que ma négligence l’ait menée à tomber là-dessus. Je lui tournais le dos pour monter à l’étage et probablement claquer une porte quelque part; mais je l’entendis presque aussitôt m’emboîter le pas et renonça. “Tu n’étais pas sensée tomber dessus maintenant” me justifiais-je en me tournant vers elle en tirant les manches sur mes poignets par habitude. Dans le reflet d’une photo suspendue au mur—sans doute la possession des anciens propriétaires car Madeline et moi n’avions pas encore immortaliser de souvenirs susceptibles d’être suspendus à cette place—je remarquais que mon teint avait viré au rouge—premièrement parce que l’embarras d’avoir été surpris dans une affaire que je tenais à mener discrètement été très présent; ensuite parce que j’étais encore faible de l’épisode hivernal de Poudlard et des traitements que me réservaient Dabria, officieusement. “Tu vas quand même pas me reprocher de chercher à savoir s’il va bien?”
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Madeline B. Rookwood
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MessageSujet: Re: FIRE AND RAIN   FIRE AND RAIN EmptyMer 2 Juil - 9:53


Entendre les pas de Cameron dans cette maison que nous partagions me faisait toujours un drôle d'effet, comme si j'avais du mal à croire à cette nouvelle vie qui commençait. C'était étrange de vivre comme un couple marié alors que quelques mois plus tôt seulement, nos relations étaient figés à un stade de haine et de rancoeur. Le mariage avait été un moment étrange aussi, je l'avais vécu comme à travers les yeux de quelqu'un d'autre. Embrasser Cameron avait laissé un drôle de gout sur mes lèvres. Mais je me souviens par dessus tout du regard froid de ma mère, où perçait une lueur de triomphe. Elle avait gagné, après tout, c'était elle qui avait arrangé mes fiançailles avec Cameron.

J'entendis ses pas se diriger vers la cuisine et me dire que sa soeur voulait passer, voir ce cottage que sa mère détestait tant. En d'autres circonstances, j'en aurais plaisanté avec lui, ma mère était du même avis. Nos famille nous voulait dans un manoir semblable au leur. J'avais refusé tout net, je détestais ces endroits plus que tout. C'était mon père qui avait mit fin à la discussion en décidant que nous étions maintenant indépendants et que c'était à nous de choisir où nous voulions vivre. Je ne lui répondis rien, attendant qu'il se rende compte de la situation, ce qui ne sembla pas tarder au vu du juron qui lui échappa. Mon cher et tendre ne semblait pas disposé à me fournir les explications que j'exigeais et m'éconduit d'une simple phrase. Pensait-il pouvoir se débarrasser de moi comme d'un vulgaire elfe de maison qu'on envoie dans la pièce d'a côté ? C'était le sang des Rosier qui coulait dans me veines. Personne ne me congédiait de la sorte. Je fis immédiatement volte face, mais Cameron tournait déjà les talons, comme si fuir ma présence serait suffisant. Je m’élançais à sa suite. Quand je le rattrapais, il se tourna vers moi, prétextant que je n'aurai pas du tomber la dessus. Pas maintenant. C'était loin de me suffire. Je ne me préoccupais pas de son embarras, même si son teint avait rosit. Tiens donc ? Et dis moi, si ce n'est pas trop te demander, quand est-ce que j'étais censé tomber la dessus ? Dans un mois ? Un an ? Demandais-je d'une voix tendu où perçait déjà, en plus des accusations, un léger accent d'hystérie. L'évocation de Noah me mettait toujours dans un état similaire de toute façon. Je me rendis compte que Cameron tirait sur ses manches, au niveau de ses poignets. Ce geste était devenu machinal chez lui, depuis quelque temps. Mais pour l'instant, c'était le cadet de mes soucis. La dernière phrase de Cameron m'acheva et je haussais le ton sans même m'en rendre compte. Bien sûr que si je vais te le reprocher ! Si ma famille venait à être au courant se serait une catastrophe autant pour nous que pour lui ! Tu n'as aucun droit de me cacher quelque chose d'aussi important ! J'étais mal placé pour parler, c'était vrai, mais les choses avaient changé après tout. J'avais était honnête avec Cameron avant notre mariage, il n'ignorait plus rien, pas même les parties les plus horribles de la vérité. Je vivais comme une trahison le fait qu'il est gardé ces correspondances secrètes. Il s'agit de mon fils ! Tu aurais du m'en parler ! Ajoutais-je, mais engueuler Cameron ne me faisait aucun bien. C'était seulement plus fort que moi. Je ne comprenais pas comment il avait pu me faire ça, il connaissait la situation mieux que personne. J'avais l'impression que la confiance que nous regagnons peu à peu l'un en l'autre n'était finalement qu'un mensonge. Que me cachait-il d'autre ? Je crois que le doute était pire que tout. Je remarquais qu'il tirait une fois de plus sur ses manches et je fronçais les sourcils avant de relever mes yeux vers les siens, le visage pâle. Lui aussi avait pâlit, il semblait aussi plus maigre et il y avait une drôle de lueur dans son regard, quelque chose que je ne connaissais pas. Cameron m'inquiétait.  
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