« Ils ont pris Adelaïde ! » hurla alors Philomène en se tenant la tête entre les mains, avachis contre la porte branlante, ses cheveux en batailles, ses mains en sang, ses vêtements déchirés, il y avait même une plaie béante au sommet de son bras gauche, mais elle ne sentait pas la douleur.  Honorine soutenait son autre sœur, Léopoldine, elle blessée à la jambe, celle-ci était en sang. Les quatre sœur n’étaient plus que trois, Adelaïde était tombée entre les mains des mangemorts, elles qui n’étaient qu’une se retrouvaient désormais privé d’une partie d’elle-même. Léo se tenta alors à dire : « On va la retrouver… » Sans grandes convictions, dieu seul sait ce que des mangemorts pourraient lui faire. « MAIS NON ELLE EST MORTE LEO ! ELLE EST MORTE ! COMME PAPA COMME MAMAN ELLE EST MORTE ! » hurla alors Philomène en larmes. Elles étaient venues au monde toutes les quatre, Philomène, Léopoldine, Adelaïde et Honorine, quatre sœurs inséparables depuis leur enfance. Leur mère était morte en leur donnant la vie, une hémorragie interne comme on le dit souvent, et leur père s’était retrouvé désemparé face à l’arrive des quatre triplées, quatre fille, quatre d’un coup, lui qui n’en avait jamais eut, et il était seul. Leur grand-mère venu de France et leurs grands-parents Gallois étaient venue habiter près de lui pour s’occuper des filles, très tôt ils ont essayé de les séparées, mais séparée elles étaient odieuses, ensemble bien que différentes elles étaient dociles, adorables, et pleines de bonne volonté, élever quatre filles ce n’est pas une mince affaire. Quelle surprise pour leur père quand il a reçu  la visite du professeur Dumbledore lui annonçant que ses filles étaient toutes les quatre des sorcières – et qu’elles allaient devoir aller à Poudlard. D’abord, il a été sous le choc, refusant cette idée et puis… il a été fier d’elle, mais attristé car il ne les verrait qu’aux vacances, ses filles chéries. Les filles étaient tristes mais ravi de partir ensemble vers de nouvelles aventures, elles auraient voulu ne jamais se séparer mais elles sont tellement différentes, tellement. Toutes différentes, Adélaïde était intelligente, mais surtout rusée, elle usait de ses charmes pour parvenir à ses fins – la jeune femme malgré son sang de moldue est allé à Serpentard. Puis, il y a Honorine, la battante de l’équipe, celle qui fonce dans le tas, celle qui s’est jeté sur une sang pur en première année car elle l’avait insulté, ses sœurs et elle, naturellement, elle est allé à Gryffindor. Puis, il y a Léopoldine – la loyale, le sens de la justice, la douceur incarnée, qui ferait n’importe quoi pour ses sœurs agissant avec sagesse et calme, elle est allé à Poufsouffle. Puis il y a finalement Philomène, l’intelligence, l’arrogance, le sarcasme, mais le cerveau de la famille, celle qui aidait ses sœurs à faire leurs devoirs. La plus fragile de toutes, c’était Léopoldine, qui hurla à sa sœur : « Tais-toi tu mens tu mens ! Elle n’est PAS morte ! » Elle refusait d’y croire, Philomène pouvait le lire dans ses  yeux, elle savait que pour Léo ce n’était pas juste mais Phillie avait appris une chose : la vie n’est jamais, jamais juste.  Honorine serrait alors Léo dans ses bras, de toutes ses forces. « Chut, dit-elle avec douceur, calme toi. Ca va aller… » Léopoldine fondit en larme, tandis que Phillie se levait doucement en titubant du sol, s’approchant de ses sœurs pour les enlacés, d’habitude elles étaient quatre, maintenant elles étaient trois.  « Ensemble, on est plus forte. » dit alors tout bas Philomène, mais elles avaient été emputées d’un membre d’une partie de leur âme.  __________________________________
Phillie était assise sur le bord du lac noir, les pieds dans l’eau glacée. Elle aimait cette endroit autant qu’elle pouvait le détester, quand elle regardait sa robe de sorcier posée juste à côté d’elle, elle avait une violente envie d’y mettre le feu, l’insigne de Grindlemonk lui rappelait sans cesse qu’elle et ses sœurs n’étaient pas « comme les autres », pas des sorcières nés de parents sorciers. Cela faisait deux mois que leur père avait été tué par les même mangemorts qui avaient pris, torturé puis tué, avant de jeté son corps dans la Tamise. Deux mois qu’elle en faisait des cauchemars, jusqu’au bout, elle avait eu l’espoir de voir sa sœur débarqué au petit matin, en vain.  Les trois sorcières restantes avaient trouvé refuge à Poudlard où le professeur Dumbledore les logeait pour le moment, même pendant les vacances, tant qu’il serait là, elles seraient en sécurités, car tant qu’elles étaient à Grindlemonk, personne ne pouvait les tuer dans leur sommeil. Elle protègerait ses sœurs coûte que coûte, même si elle devait y laisser sa vie. Elle poussa un soupire et agita doucement ses pieds dans l’eau pour créer de mini-vague venant se briser contre le rocher. « Perdue dans tes pensées ? » demanda alors une voix familière semblable à la sienne, mais différente, celle-ci était un peu plus grave, un peu plus forte, ça c’était la voix d’Honorine, et dans sa voix on pouvait sentir sa force de caractère ! « Perdue tout court, serait plus approprié. » C’était vrai, sa sœur attrapa sa main alors elle se senti de suite mieux, il y avait cette connexion ente elles, elles n’avaient parfois jamais besoin de mots pour se comprendre.