Lorcan était loin d’être enchanté de devoir plonger le nez dans des bouquins énormes et peu fascinants. Il n’aimait pas la bibliothèque, il bossait, mais franchement cet endroit était beaucoup trop lugubre et glauque. Ca ne donnait pas envie de travailler, de se concentrer. Et puis cette odeur de moisie, il la détestait tout simplement. Mais il n’avait pas le choix, il avait un devoir à rendre en Défense Contre les Forces du Mal et tenait vraiment à ce que ce soit bien fait. C’était sa matière de prédilection, il ne pouvait donc pas se permettre d’y avoir une sale note. Il avait pris la résolution de venir travailler dans ce lieu qu’il n’appréciait guère. Il avait pourtant bien du mal à se concentrer, à cause de ce qui s’était passé. Il était un peu paumé, les Grindelmonk, tout ça. Il les avait toujours défendu, alors venir les attaquer, à l’aveuglette. Billie avait été blessée, il y avait eut un mort. Comment ils avaient pu faire ça à leurs propres camarades, des gens qu’ils côtoient depuis des années maintenant. Difficile de prendre la défense de personnes qui nous ont attaquées. Il ne savait plus quoi penser, qui défendre, qui accuser ? Tout était chamboulé maintenant. Celestina n’avait rien fait, comme d’autres d’ailleurs. Il ne devait pas faire une généralité concernant les nés-moldus. Les attaquants étaient relativement peu nombreux par rapport à tous ceux de ce sang. Mais bon, il n’oubliait pas ce qui s’était passé. Il ne pouvait pas. Et il fallait qu’il se concentre sur son devoir. Il trouva enfin un livre plutôt intéressant sur la psychologie du mal. Il vérifia l’auteur pour ne pas tomber sur une de ces buses qui pensent être scientifiques mais qui en sont loin. C’était bon. Il alla donc s’installer dans une rangée tranquille, où il n’y avait personne. Il fallait dire qu’il était assez tard, 20H30 en fait. A cette heure, les élèves sont dans leurs salles communes en train de discuter, et de ne pas travailler afin de se vider la tête. Mais s’il ne le faisait pas maintenant, il ne le ferait jamais. Il s’assit, posant son livre et ses parchemins. Il ouvrit l’ouvrage et commença à lire en diagonale pour repérer les passages intéressants. Le devoir avait en effet pour sujet le comportement psychologique des individus malfaisants. Il avait bien saisi l’intérêt de ce sujet : comprendre comment fonctionne l’ennemi afin de mieux le canaliser et de mieux le repérer, et ensuite anticiper ses actions. Bref, le voilà plongé dans sa lecture et sa réflexion.

Erin était relativement paumée ces derniers jours. Depuis l’épisode du bal à vrai dire. Elle n’avait jamais été une grande amie des Nés-Moldus, mais elle ne les avait jamais détestés non plus. Elle s’en foutait, qu’ils soient là ou non, ça ne changeait pas grand-chose à sa vie, du moins c’était le cas avant. Parce que maintenant, tout le monde ne parlait que de ça. C’est comme si chacun devait prendre parti vis-à-vis de ça… Et merde c’qu’elle détestait la politique et tout ce qui allait avec. Elle n’était pas faite pour les grandes réflexions, elle était faite pour l’action. Alors toute cette histoire l’emmerdait au plus haut point. Mais en même temps, elle leur en voulait… Il fallait être complètement stupide pour attaquer une salle de bal à l’aveuglette, lançant des sorts au hasard. On aurait bien pu dire ‘le pire aurait pu arriver’. Mais c’est bel et bien ce qu’il s’était passé. Ramsey Wilkes était mort, et bon nombre d’élèves s’étaient retrouvés gravement blessés. Comme Phineas… Erin ne l’avait pas aperçu lors du bal, mais elle l’avait su en sortant, le voyant flotter dans les airs à l’aide de sortilèges. Alors depuis plusieurs jours, cette soirée ne faisait que lui revenir en tête, constamment…
Mais pour l’heure elle devait bosser, enfin, il était temps qu’elle s’y mette. Erin avait la fâcheuse habitude de s’y prendre au dernier moment. Y compris dans les matières qu’elle adorait. La jeune Callaghan avait donc pris le chemin de la bibliothèque, pour dénicher un bouquin digne de son nom sur l’étude des runes. Elle avait bien ses bouquins des années précédentes, mais ils avaient largement dépassé le niveau de son livre « Aide à l’étude des runes ». Pour beaucoup, cette matière était qualifiée d’indéchiffrable et de soporifique… Pour Erin, c’était tout le contraire. Un autre langage, une autre manière d’écrire, de parler, de lancer des sorts, tout ça lui plaisait. Et puis, les Runes avaient aussi une utilisation divinatoire dans certains cas, bien que quelques années auparavant elle fut totalement ravie de pouvoir se débarrasser de la divination. Là c’était différent, elle n’avait pas à lire dans du marc de café ou dans une boule en cristal. Dans ces trucs-là, on ne voyait que ce qu’on voulait voir… Alors que le tirage de runes se faisait rigoureusement, et leur signification était fonction de leur ordre de sortie et de placement. Enfin, elle préférait nettement en faire la traduction et ainsi bosser sur de nouvelles sortes de sortilèges plutôt que de décrypter l’avenir.
Erin pensait se trouver seule dans la bibliothèque ou alors accompagnée de quelques serdaigles un peu trop sérieux à son gout. Mais non… il n’y avait qu’une personne, assise dos à elle, qu’elle aurait pu reconnaitre entre mille. Lorcan Londubat. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la jeune Serpentard, il ne l’avait apparemment pas entendu arriver… Elle s’approcha un peu plus, jusqu’à être derrière lui, elle lui souffla alors légèrement derrière l’oreille et dans le cou pour le faire réagir.

rp old school - 499 mots

Lorcan se galérait un peu. A vrai dire, la psychologie n’était peut être pas son domaine de prédilection. Et pour cause, essayer de comprendre les autres, se mettre dans leur tête, ça relevait quasiment de l’impossible pour lui. Mais il était déterminé à rendre un bon devoir bien structuré, au contenu intéressant et pertinent. Alors malgré ses difficultés, il ne lâchait pas l’affaire et s’accrochait. Il était donc particulièrement concentré lorsque Erin arriva derrière lui. Elle souffla dans son cou, ce qui eut pour conséquence de le faire légèrement sursauté. Il se retourna ensuite rapidement vers elle, lui lançant un regard énervé. Ça ne se faisait pas, surtout quand il était hyper concentré. Il tourna à nouveau la tête vers ses affaires et ferma son bouquin. Bah oui, maintenant c’était mort pour se remettre dedans. Il avait encore quelques jours pour faire ce devoir heureusement, parce que sinon il aurait réellement tué Erin. Enfin, façon de parler. Il n’aimait pas trop se trouver plus bas qu’elle. Il se leva donc, son livre à la main, afin de la surpasser d’une tête au moins. Il la regardait donc de haut, ce qu’il adorait faire. Puis il débuta son traditionnel jeu de pic par un « Qu’est ce que tu fais là ? C’est rare de te voir faire autre chose que d’emmerder les plus jeunes. ». Son ton avait été sarcastique, comme bien souvent. Il entreprit d’attaquer directement en plongeant son regard dans le sien, comme il savait si bien le faire pour la perturber, et d’avancer contre elle afin de la faire reculer. Ce ne fût pas très long, les allées de bibliothèque n’étant pas très larges. Une fois qu’elle fût collée contre les étagères de la bibliothèque, il posa sa main gauche, libre, sur la taille de la jeune femme, afin qu’elle se décale sur le côté. C’est à ce moment qu’un sourire se dessina sur ses lèvres. Tout ça pour qu’il puisse remettre son livre à sa place. Ce qu’il fit, le rangeant entre deux autres ouvrages. Satisfait d’avoir débuté très fort, il se mit dos à elle afin de se rapprocher de ses affaires, qu’il commença à rassembler. « Tu me suivais ? Ou alors tu avais besoin que quelqu’un t’accompagner dans les endroits sombres de la bibliothèque ? ». La dernière partie de sa phrase était particulièrement liée à des sous entendus facilement compréhensibles. Elle lui lança un rapide regard amusé par-dessus son épaule avant de regarder ce qu’il faisait avec ses affaires. Il faisait comme si de rien était, comme s’il ne s’était rien passé le soir du bal. Il ne voulait surtout pas montrer sa faiblesse. Il s’était bien passé quelque chose ce soir-là, mais pas question de le montrer. Cela ferait sûrement trop plaisir à la Serpentard qui pourrait alors afficher un sourire vainqueur. Quoique, elle aussi avait senti une faiblesse. C’était compliqué, alors Lorcan préférait esquiver.

A peine lui avait-elle soufflé dans le cou, qu'il se retourna énervée. Amusée de sa réaction, un sourire radieux s'afficha sur les lèvres d'Erin. « Qu’est-ce que tu fais là ? C’est rare de te voir faire autre chose que d’emmerder les plus jeunes. » Comme à chaque fois, son ton était sarcastique, ce qui la fit sourire. Il ne changeait pas, il continuait de la provoquer, encore et encore. Elle n’avait plus besoin de le faire, il s’en chargeait directement. Mais elle en avait besoin. Elle avait besoin de ses provocations avec Lorcan. Autant dire qu’elle avait besoin de lui, mais elle ne voulait le reconnaitre. Elle s’obstinait à penser qu’elle n’avait besoin que de ce jeu, peu importe le jeu. « Très drôle Lorcan… Apparemment on a eu le même genre d’idées pour occuper notre soirée, mais je dois avouer que tu étais bien la dernière personne que je pensais trouver ici. » Il plongea alors son regard dans le sien, en se rapprochant d’elle, comme à son habitude afin de la faire reculer encore un peu plus. Une fois qu’elle ne put plus reculer et qu’elle fut collée contre les étagères, Lorcan posa sa main libre sur la taille de la jeune Serpentard, ce qui la fit se décaler. Il rangea alors son livre, tout sourire, avant de finalement lui tourner le dos, pour ranger ses affaires. « Tu me suivais ? Ou alors tu avais besoin que quelqu’un t’accompagner dans les endroits sombres de la bibliothèque ? » Erin lui lança un regard amusé avant de regarder ce qu’il faisait avec ses affaires. Elle vint alors s’asseoir sur la table, sur la même table où étaient posées les affaires du Gryffondor. «Ne prends pas tes rêves pour la réalité… Je ne te suivais pas. Tu sais, comme ces filles qui te suivent à longueur de journée… » dit-elle amusée, alors qu’en général ça avait le don de l’agacer. Il y avait toujours une bande de filles, souvent plus jeune, qui suivait le beau Londubat. Ou alors, dès qu’il était dans les parages, toutes stoppaient leur conversation pour admirer le jeune homme. Ce qui plus d’une fois avait mis la Serpentard de sale humeur. « Hum les coins sombres… » Dit-elle songeuse. « Dis plutôt que TU avais envie que quelqu’un t’accompagne. » bon c’est vrai qu’à bien y réfléchir, Erin n’aurait pas dit non à un moment d’intimité avec lui… Sauf qu’une de fois plus, elle ne l’avouerait pas. Pour rien au monde elle ne voulait être considérée comme ces groupies ou encore comme les filles qu’il avait l’habitude de jeter après avoir eu ce qu’il voulait. La jeune Callaghan attrapa alors un des bouquins encore posé sur la table et regarda la couverture. Elle sourit « alors c’est ce qui m’attend dans deux ans… ?! Hum… Mouais. » Reposant le livre aussi rapidement qu’elle l’avait attrapé, elle reposa son attention sur Lorcan. Elle hésitait… Hésitait à dire ce qu’elle voulait lui dire depuis plusieurs jours déjà… Seulement parler du bal la mettait mal à l’aise, et pas à cause de l’intrusion des nés moldus. « Je euh… je voulais…. » Commença-t-elle presque mal à l’aise, avant de changer d’avis. « hum ton amie va mieux ? J’veux dire… celle du bal, qui était blessée ? » Nan, les remerciement n’étaient définitivement pas son truc, et pourtant, elle aurait réellement aimer remercier le jeune Gryffondor, pour l’avoir en quelques sortes protégé.

C’est vrai qu’il ne traînait que très rarement dans la bibliothèque. Question de goût, il n’aimait pas les lieux. Mais cela ne voulait pas dire qu’il foutait rien. Il travaillait quand même, sinon il n’aurait pas vu l’intérêt de prolonger ses études. Il avait quand même pour ambition d’obtenir son diplôme dans deux ans. Si elle croyait qu’il n’était pas du genre à se donner les moyens de réussir, elle se foutait le doigt dans l’œil. Enfin bon, le voilà en train de rassembler ses affaires tandis que la jeune Serpentard s’assit sur la table, à côté de ses parchemins. « Ne prends pas tes rêves pour la réalité… Je ne te suivais pas. Tu sais, comme ces filles qui te suivent à longueur de journée… », Lorcan laissa échapper un petit rire en entendant cette phrase. Toujours cette référence aux filles avec qui le Gryffondor aimait passer du temps et s’amuser. Ca devenait presque une obsession dit donc. Il répondit simplement « Je leur donne du rêve, tu peux pas comprendre. ». Il leur vendait les nuages surtout, mais bon, inutile de préciser, elle avait compris. Et elle continuait, toujours à essayer de lancer la petite phrase qui allait le perturber, mais il lui en fallait bien plus que cela « Dis plutôt que TU avais envie que quelqu’un t’accompagne. ». Son sourire amusé de l’avait pas quitté. Hmm, Lorcan était un grand frère, alors il n’avait pas tellement le droit de craindre les coins sombres. Ca avait été son rôle de rassurer les autres. Et il avait fini par aimer la nuit, il le lui fit comprendre « C’est vrai qu’à deux c’est mieux … », et encore un sous-entendu. Elle changea soudainement de sujet, pour parler de bouquin. Il ignora sa réponse, ses yeux un peu, voir beaucoup absorbée par la jeune femme. Ce qu’il faisait ? Hmm, comment dire ça joliment. Il admirait sa silhouette et ses formes.
Mais, une chose le tira de ses pensées. « Je euh… je voulais…. », elle balbutiait là, sérieusement ? Il comprit rapidement pourquoi « hum ton amie va mieux ? J’veux dire… celle du bal, qui était blessée ? ». Le malaise s’installa légèrement. Il appréciait beaucoup qu’elle le lui demande, ça avait été difficile pour tout le monde. Il lui répondit donc tout à fait sincèrement « Elle avait quelques cotes cassées, mais elle va mieux maintenant. ». L’infirmière avait tout remis en place, fort heureusement. Le sujet dérangeait Lorcan, qui voulait à tout prix l’esquiver. Comment faire ? Lui ôter l’événement de la tête. Et pour cela, il n’eut pas besoin de réfléchir. Il fit un truc, sans même réfléchir. Il s’approcha d’elle, se mettant juste devant elle. Elle était toujours assise sur la table, alors il glissa doucement ses mains sous ses genoux, à même sa peau ( je suppose qu’elle est en robe ? XD ). Il Remonta ensuite lentement ses mains, ses doigts caressant la peau de la jeune femme. Il remontait sa robe en même temps, ses mains s’arrêtèrent alors sous les cuisses d’Erin. Il avait plus besoin de réfléchir là, il agissait, c’est tout. Il approcha son visage du sien, ses lèvres à quelques centimètres de celles de la jeune Serpentard afin qu’elle puisse sentir son souffle chaud. Le jeu, toujours présent, il murmura « Je donne du rêve … », se répétant et faisant référence aux filles qu’elle avait évoqué plus tôt, celles qui le suivaient et avec qui il s’amusait.

La jeune Serpentard venait de prendre place sur la table, alors que Lorcan rangeait toujours ses affaires. Il rigola lorsqu’elle fit références aux filles le suivant continuellement. « Je leur donne du rêve, tu peux pas comprendre. » Erin éclata de rire. D’un rire sincère qu’il était rare de voir chez elle. Le naturel de Lorcan et sa manière de dire les choses la faisait souvent rire. Mais si, elle pouvait bel et bien comprendre. Malheureusement sans doute. Puis elle précisa que c’était sans doute lui qui aurait voulu de la compagnie dans le noir, une fois de plus amusée par ses sous-entendus elle sourit. « C’est vrai qu’à deux c’est mieux … » « Beaucoup mieux ! » Changeant de sujet lorsqu’elle aperçut le bouquin de Défense contre les Forces du Mal, il semblait ailleurs. Alors relevait la tête pour voir ce qui le passionnait autant, elle put constater qu’apparemment son corps ne le laissait pas indifférent. Elle sourit malgré elle, avant d’enchainer sur un sujet nettement moins… amusant. Elle voulait tout d’abord le remercier, de s’être comporter comme il l’avait fait lorsque le bal c’était transformé en catastrophe, mais pas franchement habituée aux remerciements, elle se ravisa au dernier moment en lui parlant de son amie qui avait été blessée. Certes ce n’était pas sa question d’origine mais elle n’en était pas moins intéressée. « Elle avait quelques côtes cassées, mais elle va mieux maintenant. » Heureusement. Erin n’eut pas le temps de penser à grand-chose d’autre qu’elle sentit les mains de Lorcan se glisser sous ses genoux, lui carressant alors doucement la peau. Ses mains s’avancèrent un peu plus sous ses cuisses tandis qu’il approcha son visage un peu plus près du sien. La respiration de la jeune femme et les battements de son cœur s’étaient accélérés. C’était ce qui s’appelait être prise au dépourvue. Elle pouvait sentir son souffle chaud sur ses lèvres. « Je donne du rêve … » un sourire malicieux s’inscrivit sur les lèvres de la jeune femme. Elle savait qu’il faisait références à la bande de filles qu’elle avait évoqué quelques secondes auparavant. Sans franchement réfléchir à ce qu’elle faisait, Erin approcha son visage un peu plus de celui du jeune Gryffondor, déposant ses lèvres sur les siennes. Elle l’embrassa, d’une manière douce et tendre, avant de se laisser peu à peu gagner par la passion qu’elle enfouissait depuis bien longtemps. C'était bien la première fois qu'elle l'embrassait, du moins que l'initiative venait d'elle. Elle se calma cependant quelques instants après se reculant, amusée mais néanmoins surprise par sa propre réaction. « Mets toi bien quelque chose dans le crâne Londubat. Je ne suis pas comme elles. » Une fois de plus, elle s’approcha de lui, son regard plongé dans le sien, tentant de se rappeler ce qu’il se passait avant qu’il ne fasse… ça. Il l’avait tellement perturbé qu’elle avait du mal à réfléchir, surtout avec lui à proximité… Elle descendit alors de la table, mais se retrouva tout aussi collé au corps du jeune homme. Levant la tête, souriante, vers lui, son visage sembla s’illuminer. Le bal. « Attends… Me dis pas que JE t’ai mis mal à l’aise ? Se serait-il passé quelque chose qui te mette mal à l’aise lors du bal ? » Demanda-t-elle amusée, alors que ça pouvait la mettre dans la même état. Seulement lorsque c’était elle qui posait les questions, ça l’amusait plus qu’autre chose. Elle n’avait pas besoin de son don de Legilimens et d’entrer dans ses pensées pour savoir que c’était bel et bien le bal qui l’avait fait changer de sujet.

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Elle rigolait. C’était comme s’il y avait quelque chose de changé depuis le bal. Comme si le jeu était plus doux, enfin, comme si tout était plus sincère. Elle rigolait, il y avait moins de pics, plus de sincérité. C’était étrange, perturbant et déroutant aussi. Mais pour le moment, ça restait quelque chose qu’il pouvait gérer. « Beaucoup mieux ! », ça ça venait du fond du cœur. Il lui lança un petit sourire, et il passa à l’étape suivante. C’était à dire, entre les jambes de la jeune femme qui était assise sur la table, en train de glisser ses mains sur son corps et de s’approcher dangereusement d’elle. Il ne savait pas ce qui lui avait pris, il avait fait ça comme ça, sans réfléchir. Une erreur ? Il s’en foutait là. Et elle aussi visiblement, elle rapproche ses lèvres des siennes de manière significative avant de les celer. D’abord, il faut le dire clairement, c’était doux. Et Lorcan tira doucement ses jambes vers lui pour la coller à lui. Et au fur et à mesure que leur contact devînt plus passionné, cela se ressentit dans la manière de la toucher avec ses mains. C’était bien différent d’avec les autres filles, il y avait autre chose qu’il préférait ignorer. Là, il ne voulait penser qu’à une chose, elle. Le baise se termina et leurs respirations étaient déjà haletantes. Absorbée par les lèvres de la jeune femme dont il ne restait pas très éloigné, il sourit cependant légèrement à sa phrase « Mets toi bien quelque chose dans le crâne Londubat. Je ne suis pas comme elles. ». Ca c’était clair, elle avait un truc en plus, mais pas question de le lui dire. Elle pourrait comprendre des choses qu’il ne voulait pas qu’elle sache. Question de fierté. C’était toujours une question de fierté d’ailleurs, toutes ces limites. Elle descendit de la table, pour se mettre debout. Mais il resta contre elle. Il avait qu’une envie là, lui retirer sa robe. Il avait clairement envie d’elle, et son attitude le montrait. Même si un changement d’endroit se serait imposé pour cela, peu importait.
Seulement … « Attends… Me dis pas que JE t’ai mis mal à l’aise ? Se serait-il passé quelque chose qui te mette mal à l’aise lors du bal ? ». Mal à l’aise ? L’embrouilla s’installa dans l’esprit du jeune Gryffondor. Qu’est ce qu’il foutait là ? Il allait faire quoi ? Aller au bout ? Et ensuite ? Elle allait penser qu’il avait profité d’elle, et elle allait largement s’éloigner. Se barrer, enfin bref, tout allait foirer. Ou alors, elle allait penser qu’ils étaient ensembles, et Lorcan savait pas trop ce que ça signifiait, les emmerdes probablement. Fallait vraiment être imbécile pour tout foirer à ce moment précis. Et c’est ce que Lorcan allait faire. Peu importe le scénario, s’ils couchaient avec elle, elle s’éloignerait. Il ne voulait pas, alors en grand professionnel, il allait faire le truc pour tout foirer. Il la regarda, reprenant ce rôle de mec exécrable qu’il savait faire. Puis il lança, avec ironie « La bibliothèque, c’est déjà fait. », faisant allusion au fait qu’il avait déjà couché avec une fille ici. Et comme si le destin était là pour lui donner un coup de pouce, une de ses anciennes conquêtes passa dans l’allée perpendiculaire. Lorcan se précipita vers elle, lui attrapa le poignet et l’attira vers lui avec un sourire charmeur. C’était une Gryffondor, dénommée Emma. Il lui lança « On se voit ce soir ? », et un rapide « Oui … » se fit entendre de la jeune femme. Et voilà, il venait de tout faire foirer.

Erin était étrangement détendue, joviale, et… sincère. En règle générale, elle restait sur ses gardes, avec cette sorte de carapace et ses pics habituels. Bref, elle ne montrait ni faiblesse, ni sensibilité. Cependant, là, la jeune Callaghan se montrait souriante, et pour une fois depuis un moment maintenant, elle riait vraiment. La situation avait bien vite changé de décor et d’atmosphère. Loran était face à elle, il la tira pour qu’elle se retrouve collé à lui, alors que ses mains s’aventuraient un peu plus sur son corps. Et c’est sans réfléchir, qu’Erin scella ses lèvres à celles du beau Gryffondor. Ce n’est que lorsque leur baiser prit fin,qu’ell reprit la parole, se rappelant de leur sujet de conversation avant que tout ceci ne… dérape. Seulement une fois de plus, Lorcan sembla se défiler, et la phrase qui sortit sembla scotcher la belle irlandaise. « La bibliothèque, c’est déjà fait. » immédiatement Erin leva la tête. Est-ce que c’est bien ce qu’elle venait d’entendre ?! Oh oui, et elle avait très bien ce que cela signifiait. Elle n’eut pas le temps de répondre qu’elle vit le beau Gryffondor se diriger vers une allée perpendiculaire à la leur, où une jeune femme passait. Lorcan attira cette mystérieuse fille à lui, charmeur. La jeune Serpentard, elle, écarquilla les yeux, n’en revenant pas de la scène qui se jouait devant. De la scène qu’IL jouait devant elle. « On se voit ce soir ? » La jeune fille en question répondit par l’affirmative. Erin sentait son sang bouillir et sa patience être mise à rude épreuve. Ni une, ni deux, elle rejoignit les deux Gryffondor et gifla Lorcan, avant que son regard meurtrier ne se pose sur la dénommée Emma. Cette dernière ne se fit pas prier et tourna les talons. Une fois que sa silhouette fut hors de sa vue, Erin se décida alors à partir aussi. Blessée, vexée, elle se demandait vraiment ce qui ne tournait pas rond chez lui. Et chez elle par la même occasion. Mais elle s’arrêta soudainement, et revint vers Lorcan. « Je t’ai déjà dit que t’étais qu’un sombre abruti ?! » Elle était énervée, réellement énervée. Elle posa alors les mains sur son torse, mais cette fois sans aucune douceur, et le poussa. Mais ce n’était pas sa force de mouche qui allait faire bouger cette masse qu’était le jeune Londubat. « Non mais franchement qu’est ce qui va pas chez toi ? » Erin savait pertinemment qu’elle n’aurait pas dû s’énerver autant, ou du moins ne pas lui montrer, garder cette colère pour elle. En réagissant ainsi elle lui montrait qu’il n’était pas n’importe qui à ses yeux. Quoique s’il le lui balançait, elle aurait encore été capable de nier. La jeune Callaghan aurait vraiment voulu savoir ce qu’il pensait, ce qui lui avait traversé l’esprit. Et pourquoi, lorsqu’elle lui avait mentionné le bal, il avait réagi ainsi. Alors si, il y avait bien une solution pour savoir, mais ce n’était sans doute pas la meilleure idée qui soit. Erin était Legilimens et une bonne partie de Poudlard le savait, pour la bonne et simple raison que pour se venger des gens, elle s’introduisait dans leur tête. Voyant ainsi leurs souvenirs et leurs pensées, tant honteux que cher à leurs yeux. Mais elle pouvait aussi les influencer, bien qu’elle n’était pas encore maître dans ce domaine. Mais là, elle avait seulement envie d’aller faire un tour dans sa tête… Juste comme ça, pour l’emmerder… Cependant elle savait qu’il n’apprécierait pas, vraiment pas. C’était une intrusion dans la vie privée des gens. Et bien qu’elle se foutait généralement de l’avis des gens, celui de Lorcan, qu’elle le reconnaisse ou non, lui importait un minimum. alors elle se ravisa, mais son regard pénétrant et glacial était toujours posé sur celui du jeune homme.

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Il lui faisait comprendre qu’il s’était déjà amusée avec une autre fille dans la bibliothèque. En parlant ainsi, il la repoussait et il montrait qu’il la considérait comme les autres. Enfin, en apparence, parce qu’en réalité, c’était bien plus que ça. Mais il savait pas comment se comporter, il était un peu paumé, alors il foira tout en allant vers cette fille. Il avait même pas envie de la voir ce soir, c’était juste pour se défiler. C’était stupide oui, mais dans ce domaine là, il réfléchissait pas correctement. Et son attitude énerva Erin. C’était pas de l’exaspération, non là c’était de la haine, de la colère. Elle lui en voulait réellement d’avoir agi comme ça. Il avait trop merdé, c’est lui qui s’était rapproché d’elle et ensuite, il se barre comme ça, pour aller vers une autre. Elle se rapprocha de lui et son premier réflexe fût de donner une gifle à Lorcan, qui l’avait sérieusement bien mérité. Sa tête, sous le choc, s’était détournée. Il encaissait, il l’avait bien mérité. Il leva sa main sur sa joue qui avait rougie, et la passa dessus, comme pour enlever le geste. Mais ça ne marchait pas. Il regarda la Serpentard s’éloigner, furax. Il l’avait blessée.
Puis elle revint sur ses pas, et s’approcha de lui rapidement en lançant « Je t’ai déjà dit que t’étais qu’un sombre abruti ?! ». Elle avait pas tord, elle pouvait carrément passer ses nerfs sur lui, il l’avait mis dans cet état alors il devait assumer sa connerie. Elle le poussa, il ne le recula pas beaucoup car elle avait peu de force, mais il recula quand même. Il faut dire qu’il n’oppose pas de résistance. « Non mais franchement qu’est ce qui va pas chez toi ? ». Lorcan ne savait pas quoi répondre, c’est vrai qu’il n’avait aucune explication valable à son comportement. Mais il ne fallait pas qu’il perde la face, il avait commencé dans cette optique, il allait finir dans cette optique. Il lui fallait donc répliquer, et reprendre son petit air arrogant qu’elle détestait. C’est ce qu’il fit donc, prenant un petit sourire en coin qui allait probablement l’écœurer. Pui il répliqua d’un air sûr de lui « Oh arrête Erin, tu t’attendais à quoi ? ». Elle s’attendait sûrement pas à ça, il tenait à elle mais il savait pas comment faire. Et là il avait trop mal géré. Elle aussi tenait à lui, sinon elle n’aurait pas réagi comme ça. Elle était déçue, et elle en avait le droit. Mais il fallait qu’il continue dans son jeu, il fallait bien qu’il fasse croire qu’elle n’était rien qu’une fille de plus pour lui. Sinon, comment justifier son comportement avec l’autre Emma ? Et comment être encore plus énervant qu’il ne l’était déjà. Et bien en la rabaissant au même niveau que les autres : « Si tu veux on remet ça, ailleurs. ». C’était carrément nul de sa part, et même très bas. Il était un goujat, et considérait les filles un peu comme des jouets du moment qu’elles ne faisaient pas parties de ses amies. Il s’amusait avec elle et puis les ignorait le lendemain. Et là, il faisait comme si c’était pareil avec Erin, plutôt que de s’avouer que cette fille il la voulait vraiment, et pas qu’une nuit. Mais il préférait faire comme si c’était faux, alors il leva sa main vers la joue de la jeune femme, toujours aussi narquois. Il la caressa du bout des doigts et demanda « Ça te tente ? », faisant allusion à sa précédentes propositions.

En quelques secondes à peine, la situation avait changé du tout au tout. Une atmosphère relation chaude et sensuelle avait laissé place à un environnement plus hostile et froid. Et encore, les mots étaient faibles. La jeune Serpentard ne savait définitivement plus quoi penser. Tout semblait n’être qu’un jeu pour lui. Elle ne saurait dire lorsqu’il était sincère ou non. S’il la considérait bel et bien comme toutes les autres ou non. Une petite voix lui disait que non, par certains faits ou certaines paroles… Mais son attitude actuelle lui laissait penser le contraire. Alors elle était perdue. Et aussi à cause de ses propres pensées. Lorcan la rendait folle. Et ce dans tous les sens du terme. Elle avait envie de le frapper autant que de l’embrasser. Elle ressentait ce petit quelque chose qui la rendait mal à l’aise et qu’elle n’avait connu que peu de fois. Seulement, elle ne voulait pas l’admettre. Elle ne pouvait pas ressentir CA pour lui. Pour ce Gryffondor qui jouait avec toutes les filles qu’il rencontrait, qui considérait la gente féminine comme un divertissement de plus dont il pouvait se débarrasser à tout moment. Lorcan passa sa main sur sa joue, comme pour atténuer la douleur de la gifle qu’elle venait de lui mettre. Il semblait… surpris, ou peut-être pas en fait. « Oh arrête Erin, tu t’attendais à quoi ? » Son sourire en coin, amusé, avait le don de la mettre hors d’elle. Maintenant encore plus que d’habitude, parce que là, la situation était totalement différente. « Arrête de me regarder comme ça Lorcan, je t’assure que j’vais te le faire bouffer ton sourire. » Lorsqu’elle était énervée, Erin pouvait se révéler vulgaire, et vraiment désagréable. Mais là, elle voulait vraiment qu’il comprenne qu’il l’avait blessé, et qu’il ne fallait pas jouer avec elle. Il pouvait faire ce que bon lui semblait avec les autres. Les prendre pour des connes et les jeter du jour au lendemain, mais avec elle, certainement pas. Seulement il ne semblait pas décider à le comprendre de cette manière, ou alors cherchait-il tout simplement à la mettre hors d’elle et à la faire craquer. « Si tu veux on remet ça, ailleurs. » « T’es pathétique, tu sais ça ?! » Son regard se faisait méprisant. Il la cherchait et ça allait vraiment mal finir. N’empêche qu’au fond d’elle, elle était tentée d’accepter, mais pas comme ça… Pas avec son attitude d’abruti fini. Dans d’autres circonstances oui, mais là, elle ne pouvait tout simplement pas. « tu sais… j’savais pas à quoi m’attendre. Mais vraiment pas à ça, même venant de toi et de ta foutue réputation. » Elle se demandait à quoi tout ça rimait. Son jeu, la provoquer constamment, et pas seulement parce qu’elle s’attaquait aux ‘plus faibles ‘… Et là, comme ça, il la repoussait et charmait ouvertement une autre, alors qu’il avait clairement engagé le rapprochement. Comme s’il n’en avait pas fait assez, il s’enfonça un peu plus dans sa provocation. « Ça te tente ? » Ses doigts glissaient doucement le long de sa joue. Elle aurait aimé se laisse aller… Rester juste là, comme ça, à ne profiter que de la tendresse de ses caresses. Mais elle ne pouvait pas, ou ne voulait pas. Sans doute un peu des deux. Sa fierté l’en empêchait, et peut-être aussi sa propre estime. Alors brutalement, elle dégagea la main du Gryffondor de sa joue. « T’avise plus de me toucher ». Elle avait envie d’hurler, envie de le frapper, et elle ne savait pas ce qui la retenait. D’habitude rien ne la contrôlait ou ne l’empêchait de laisser libre cours à ses envies et pulsions. Mais là, c’était comme si une force invisible l’empêchait d’agir. Elle restait seulement fixée, face à Lorcan, le regard noir, et bouillonnant de rage.

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