« Si les gens ne veulent plus d'enfants, c'est qu'ils ne veulent plus d'adolescents.»

Tout à commencé par la lettre. On lui en avait parlé, elle la connaissait presque déjà par cœur, elle savait qu'elle la recevrait, mais... C'était le plus beau jour de sa vie. La tenir, là, entre ses doigts, c'était tellement meilleur que d'en entendre parler. Voilà. Elle était considérée comme une sorcière, et elle allait continuer ses études dans une école à sa hauteur. En l'occurrence, Durmstrang. Ses parents, dévoués à leur fillette, déménagèrent en Russie pour être plus près de l'école. Ils gardèrent cependant la maison à Barentsburg, attachés à cette terre et à son isolement. Elle y passa ses deux première années, durant lesquelles elle se forgea une solide réputation. Pour tous les élèves de l'école, elle était Saskia Skasgard, la petite briseuse de cœurs à l'intelligence disproportionnée par rapport à son âge. Mais si ce n'était que ça. Tout le monde savait bien que son intelligence était le plus souvent dédiée à la manipulation des ses petits camarades. Voire même de ses professeurs, avec un taux de succès moindre. Et oui, comment résister à ce joli minois et à ce regard envoutant ? Impossible. Un certain charme se dégageait d'elle, sans que nul ne sache d'où il provenait. Il était évident qu'aucun d'eau n'avait jamais rencontré de vélane. Même avec un si petit pourcentage de leur sang dans le sien, elle avait des armes que les autres n'avaient pas. Et c'était bien pratique. Seulement, à la fin de la deuxième année, elle eut quelques problème. Une autre élève, de la même année qu'elle, s'en prit à Saskia. D'abord verbalement, puis physiquement. Sauf que la poupée russe n'était pas vraiment du genre à subir sans rien dire. Elle laissa passer les insultes verbales avec force remarques acides, mais au moment où elle essaya de lui sauter dessus, elle explosa. De toute sa fierté de sang (presque) pur, de toute sa colère.« Locomotor ! » Sans aucune pitié, elle expulsa son agresseur contre le mur du couloir d'un mouvement de baguette. Comment osait - elle s'en prendre à elle ?! Elle allait le payer. Très cher. Elle avait fait preuve de patience, la dissuadant simplement à l'aide de quelques sorts. Mais elle dépassait les bornes. Malgré la douleur qui lui vrillait le dos, l'élève qu'elle avait envoyé valdinguer contre le mur se redressa, et tendit sa main vers sa baguette, qu'elle attrapa. Un rictus mauvais se peint sur ses lèvres, et elle se prépara à lancer le premier sortilège qui lui passait par la tête. Elle n'en eut pas le temps, car le petit morceau de bois lui échappa des mains sous l'effet d'un second sortilège. « Tu oses me provoquer ? Tu oses t'attaquer à moi sans craindre de représailles ? J'espère que je t'ai cassé au moins trois côtes. Si ce n'est pas le cas, ne crains rien, je me remettrais à l'œuvre. Tu vas vite comprendre qu'on ne m'adresse pas la paroles ainsi. » Des paroles pour le moins étranges dans la bouche d'une jeune fille, prononcées avec un calme froid. Comme si ce qu'elle venait de dire n'aggravait pas son cas. Comme si tout cela était tout à fait normal. Deux jours plus tard, elle, ses parents, sa "camarade" et sa famille étaient réunies dans le bureau du directeur. Évidemment que son geste n'allait pas passer inaperçu. Les règles du jeu étaient déjà étaient déjà posées : Durmstrang s'engageait à ne pas ébruiter l'affaire, et la famille de l'autre élève non plus, à condition que Saskia quitte l'école. Cette dernière avait tout simplement commencer à paniquer, au début. Quitter l'école ? Finir dans un collège miteux de moldus inférieurs ? Hors de question ! Par contre, il y en avait d'autres qui semblaient bien heureux de cette proposition...

Deux mois plus tard, la jeune Saskia était envoyée à Poudlard. Avec comme bagage invisible, un passé vierge d'angelot blond, et tout une réputation à refaire. Avec tout de même de bonnes bases : Pour tout le monde, son sang est plus pur que le cristal. Si ils n'ont pas eu vent de sa famille, c'est qu'elle était trop éloignée de l'Angleterre. Cependant, on empêche pas les bruits de courir, et certaines personnes bien informées ont eu vent du caractère orageux de l'écolière... Ce dont elle se fiche. Elle a compris les ficelles du métier, et sait à présent que si elle veut choisir elle même son avenir, elle doit se modérer. Elle se contente donc de petits maléfices discret, et autre agressions verbales non réprimandables. Lors de ses premières années Poudlariennes, elle faisait très bien illusion, faisant figure de fille (presque) parfaite, seulement un peu distante. Mes les illusions ne sont pas éternelles, et tout le monde sait maintenant qu'il ne vaut mieux pas trop se frotter à elle. Autant elle n'est pas du genre à vous sauter à la gorge au sens littéral (de toute façon, elle n'y arriverait pas), mais elle est passée maître en matière de piques et autres remarques acides. Elle à donc grandi à Poudlard, qu'elle considère actuellement comme sa maison, et y a lentement fait sa place. Lentement, mais surement, puisqu'elle est maintenant indélogeable. Brillante en cours, remarquée en dehors, elle à trouvé sa voie en le métier d'auror. Certes, elle n'a jamais été du genre à défendre la veuve et l'orphelin, mais c'est un des rares métiers où elle pourrait prouver sa valeur, aussi important que celle d'un homme. Parce que malgré tout, elle garde dans un coin de sa tête qu'elle n'a pas été désirée, et que ses parents préfèreraient un fils. Et par ses choix, elle ne cesse de leur prouver qu'elle est bien mieux que le fils qu'ils auraient pu avoir. Elle ne garde malgré tout aucune amertume, préférant profiter de la vie à sa façon. Après avoir obtenu ses B.U.S.E.S et ses A.S.P.I.C.S avec la majorité d' "Optimal" qu'elle se devait d'obtenir, elle s'orienta donc en Justice Magique. Avec les options d'Initiation à la Magie Noire, et de Camouflage. Camouflage, parce qu'elle serait incapable de se battre en corps à corps, et qu'il fallait donc l'éviter, et Magie Noire, tout simplement par ce que ça la fascine. Oui, ouh la mauvaise fille. Mais elle adore ça, et ça se voit, puisqu'elle y excelle.

Malgré son caractère un peu... très compliqué, elle se fit des amis. Avec un caractère aussi bon que le sien en général, mais quand même. Après tout, qu'est ce qu'une vie sans amis ? Certes, elle n'est pas vraiment du genre à se balader dans les couloirs en riant, bras dessus bras dessous avec trois personnes. Son sens de l'amitié à elle se base plutôt sur une vague confiance. Elle sait à qui elle peut demander un service, à qui elle peut hurler sa colère... Et c'est bien pratique, tout de même. Mais quand personne n'est disponible, elle sait très bien se servir du premier passant venu comme punching ball mental. Et elle a de plus en plus besoin de cet exutoire, car les problèmes commencent à lui tomber sur la tête, un par un. Tout d'abord, ses parents qui désapprouvent fortement son choix de métier. Selon eux, un poste au ministère serait plus approprié. Dans un bureau, au chaud, en sécurité. Mais bien sur. Et sa toute dernière tuile, qui, si elle ne lui est pas réservée, est la plus grosse depuis un bout de temps : le mariage. Elle a vu plusieurs autres jeunes, promis à d'autres, parfois inconnus, sans jamais que l'idée que cela puisse lui arriver lui effleure l'esprit. Elle trouvait ça à la limite du normal, pour eux. Un mariage médiatique, simplement destiné à garder la pureté. Ce qui la fait bien rire, d'ailleurs. Parce qu'a force de ne faire des mariages qu'avec les mêmes familles, ils finiront avec des enfants atteints mentalement. Quoique, dans certains cas, c'est possiblement déjà le cas... Mais bon, elle rigole beaucoup moins depuis qu'elle sait qu'elle va y passer aussi. Ce qui ne l'empêche pas de se battre avec toutes les armes disponibles pour éviter cette échéance qui pour elle, serait fatale. Vous vous imaginez, à vingt ans et des poussières, être condamnée à rester dans un manoir a faire la popotte pour vous cinq enfants et votre mari ? Elle, non. Pas du tout.

« Où pourrais-je être mieux qu'au sein de ma famille ? Partout ailleurs ! »

La famille Skasgard... La belle et unie famille Skasgard. Un grand panneau d'illusions, ou comme Saskia le dirait, une vaste plaisanterie. Tout d'abord, il y a Aleks, le père. Froid, distant, il adhère totalement aux idées du Ministère. Tout comme sa fille, il se considère comme pur malgré le fait que le sang impur vienne de lui. Mais mieux, il appuie totalement les nouvelles idées visant à mettre bien à part les nés moldus, et à asservir les moldus tout court. Il pense beaucoup à pouvoir, et à l'argent. Argent que paradoxalement, il n'hésite pas à fournir par pelletées à sa fille. Un homme charmant, voyez vous. Un homme qui à cru bon d'élever sa fille de la manière la plus stricte possible, Doloris à la clé en cas de grosse bêtise. Ça forge le caractère, vous dirait - il. Et effectivement, Saskia à hérité d'un caractère pour le moins sympathique... De l'autre côté du couple parental, se trouve Nastasia Skasgard, mère de notre petite russe. Dans le rôle du bon et du méchant flic, elle serait plutôt le bon. Mais son détachement et sa froideur l'empêchent de coller totalement au personnage. Elle aussi pour une éducation stricte, elle a tout de même porté plus d'attention à sa fille qu'Aleks. Et heureusement, sinon, on se demanderait bien de quel caractère elle aurait hérité. Cependant, elle a toujours laissé les tâches moins agréables de son éducation à une nourrice. Elle voulait bien se mouiller les mains... mais pas trop. De son point de vue, elle restait noble. Et son sang est pur, même si celui de son mari et de sa fille ne l'est pas totalement. Leur point commun est qu'ils ont tout deux toujours considéré leur fille comme de la chair à marier. Joliment présentée, mais chair à marier quand même. Agréable, n'est ce pas ? Ils compensent le millième de sang qui est impur par sa beauté, et cherchent à la vendre au plus offrant comme on vendrait sa voiture. Quoique, il est probable que le père tienne plus à la voiture. Mais Saskia n'est pas prête de renoncer, il lui reste encore 10 ans pour trouver une solution pour échapper à ce mariage forcé. Elle refuse donc toute négociation. Et ses parents commencent à se rendre compte plutôt brutalement que leur petite fille n'en est plus une, et qui plus est, qu'elle a un caractère bien trempé. Peut être bien plus que le petit garçon qu'ils avaient souhaités. Et avec d'autres armes dont il aurait été dépourvu. Il allait donc leur falloir intriguer pour la pousser à se marier... Et quoi de plus facile que de jouer sur la corde de l'opposition constante qu'elle leur opposait ? Il leur suffirait de lui imposer un homme pour qu'elle prenne son opposé...
Autant dire que dans la famille, les relations sont tendues, et tout le monde est constamment sur ses gardes. Un climat agréable pour un repas de famille.