J'avais passé une nuit affreuse. Je n'arrivais pas à dormir et pour cause, je ne me sentais pas du tout bien. J'avais mal au ventre, à la tête, j'étais affreusement blanche mais surtout j'étais souvent prise de bouffée de chaleur ou de frissons incontrôlable. J'étais donc restée dans la salle commune somnolant de temps à autre mais n'étant pas vraiment dans mon état normal. C'était surement la bierraubeurre que j'avais bu à Pré-au-Lard qui m'avait fait autant de mal. Pourtant j'en avais pris qu'une vu que je sais que je ne supporte pas très bien ce genre de boisson même si elle n'est pas alcoolisée. Vous imaginez bien dans quel état je me trouvais le matin même. C'était comme si j'avais bu plus que de raison. Mais ne voulant pas trop attiré l'attention sur moi, j'ai fait comme à l'accoutumé et quand on me disait que j'avais une petite mine, je répondais simplement que je n'avais pas très bien dormi la nuit. au petit déjeuner, je ne pu rien avaler, rien que l'odeur me donnait des nausées. Mais je ne me laissait pas abattre. Je ne voulais du tout raté un seul de mes cours aujourd'hui, surtout que j'avais deux heures de défense contre les forces du mal et je ne pouvais pas me permettre de sécher ses cours en allant à l'infirmerie. Je passais donc la moitié de ma matinée à somnoler. Heureusement, j'étais bien trop invisible pour qu'on le remarque et pour une fois j'étais bien contente de faire cet effet sur les autres. Au repas du midi, je n'étais pas mieux, voir même mon état empiré. Je ne pu encore une fois rien avalé avant de retourner en cours. Le professeur nous parler d'un sort, dont je ne perçus même pas le nom tellement j'étais dans les nuages. " Mademoiselle Slater-Banes tout va bien ?" "Oui, professeur tout va bien..." Je tentais un sourire mais il ne semblait pas du tout convainquant puisque je l'entendis me dire d'aller à l'infirmerie. Quand je me levai, un vertige me prit mais je pu au moins atteindre l'infirmerie sans tomber dans les vapes.

"Mademoiselle Slater-Banes que vous arrive-t-il ?" J'expliquais mon problème à l'infirmière qui eut un petit sourire amusé quand je lui parlai de la bierreaubeurre. Elle me dit que ça ne pouvait pas être cela ce n'était que très peu alcoolisé et il était franchement impossible que ça soit cela qui m'ait fait aussi mal. Elle pensa à une maladie dont je ne retiens pas le nom. Puis quand elle m'eut donner un médicament, elle me dit d'aller m'allonger un moment. Elle pensait que je pouvais sortir le soir même vu que ça n'était pas aussi grave que ça en avait l'air mais par mesure de précaution, elle voulu me garder en observation au moins pour le reste de l'après-midi. Je me dirigeais donc vers un des lits de l'infirmerie. "Là allongez-vous Miss Slater-Banes et tâchez de vous reposer un peu si vous voulez pouvoir retourner à votre salle commune ce soir." "Oui merci beaucoup." Quand j'eus fini cette phrase et que je fermais les yeux j'entendis le rideaux qui me séparer d'un autre élève s'ouvrir. Je rouvrais les yeux pour voir de qui il s'agissait. Quand je vis Blythe je lançais : "Super je vais arriver à me reposer avec elle à côté... Bonjour Blythe. Quel plaisir de te revoir !" Je lui adressais un sourire crispé en refermant les yeux. J'espérais qu'elle me laisserait tranquille mais je me leurrais. A chaque fois que nous nous voyons c'était comme si une bataille de la troisième guerre mondiale débutait.

Hier, ça avait été une dure journée. En effet, ce n'était pas franchement la joie en ce moment. Avec la pseudo-guerre qui régnait contre les sangs de bourbe dont je faisais partie, la vie à Poudlard devenait quelque peu éprouvante. Il n'y avait que la présence de Reed qui me faisait tenir le coup. Ce foutu bal de fin d'année n'avait fait que retourner le couteau dans la plaie. Les Grindelmonk avaient été forcés à une fête personnelle. Effectivement, tous les autres avaient pu faire la fête ensemble alors que nous avions été congédiés. Franchement, c'était une honte. Moi qui avait toujours voulu partager une danse avec mon meilleur ami, je n'avais pas pu le faire. Les choses ne faisaient que s'envenimer sérieusement. Ma mère m'avait envoyée une lettre que Cally lui avait rapporté.

Bonjour ma chérie,

Tu comprends que si je t'écris une lettre, c'est qu'il y a quelque chose d'important. En effet, je sais que nous ne sommes pas très proches toutes les deux mais je tiens à toi malgré ce que tu t'imagines. C'est Mamie ma puce, elle ne va pas très bien depuis un moment, tu les savais. En fait, il s'avère qu'elle a un cancer à un stade avancé et elle est à l'hôpital depuis une semaine. Ne m'en veux pas de ne pas t'en avoir parlé avant mais je ne voulais pas t'inquiéter avant d'être certaine de ce qu'elle avait. Malgré ça, je veux que tu restes à l'école. Ton père et moi allons nous occuper d'elle, tu n'as aucun souci à te faire.

Gros Bisous, ma puce, je t'aime.

Entre ma mère et moi, ça n'avait jamais été le grand amour en effet. Elle ne se souciait pas vraiment de moi. Du moins, c'était l'impression qu'elle me donnait. Elle avait toujours été absorbée par son travail au point de me négliger et de me laisser avec Papa. Il n'était pas si empoté que cela mais ça sert à quoi d'avoir une mère pour ne jamais la voir. Elle ne me manquait même pas quand j'étais à Poudlard. J'avais tellement l'habitude de ne pas la voir que je m'en foutais totalement. Après avoir lu ma lettre, j'avais été voir Reed. Il était parvenu à sécher mes larmes et je crois que personne d'autre n'aurait pu en être capable. Il trouvait toujours les mots pour m'apaiser, il était particulièrement important pour moi. Il était surtout mon meilleur ami et l'un des rares amis sincères que j'avais. Je lui avais demandé de l'aide. Il m'avait alors aidé à paraître malade. Ainsi, une fois à l'infirmerie, je comptais trouver un moyen de me faufiler dehors pour foutre le camp et rejoindre ma grand-mère. C'était elle, la vraie femme qui m'avait éduquée. Comme toujours, notre plan avait fonctionné et je me retrouvais allongée dans un lit peu confortable qui pouvait être mon ticket de sortie. Ça n'a pas l'air d'aller, Mademoiselle Freelander. Je n'eus pas le temps de lui répondre, je pris la poubelle, la première chose qui venait. Vomir, je détestais ça. C'était quoi ces bonbons qu'il m'avait donné, bordel ? En tous les cas, c'était efficace et je pouvais rester là. Tant mieux, une journée tranquille, cela ferait du bien. Elle ferma les rideaux autour de moi pour faire comme une pièce qui m'était réservée. Je fermais les yeux et m'assoupis légèrement. J'esquissais un large sourire de contentement. A demi-endormie, j'entendis du bruit et je distinguais la discussion à côté de moi. Toutefois, je ne reconnus pas la voix de la jeune fille qui parlait avec l'infirmière. Le silence revenu, j'ouvris le rideau me séparant de l'autre convalescente. Je souriais toujours mais celui-ci s'effaça lorsque je reconnus Lana. Super je vais arriver à me reposer avec elle à côté... Bonjour Blythe. Quel plaisir de te revoir ! Oh ne fais pas comme si tu étais ravie de me voir... En tous les cas, moi, je ne le suis pas. La vie est si merveilleuse sans ta foutue présence.

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Oh ne fais pas comme si tu étais ravie de me voir... En tous les cas, moi, je ne le suis pas. La vie est si merveilleuse sans ta foutue présence. Quoi ? j'avais pourtant été très sympathique, sauf dans la première partie de ma phrase alors je ne comprenais pas pourquoi elle m'agressait ainsi. Un sourire s'afficha sur mon visage tandis que je me calais dans mes cousins. Je ne lui répondis même pas. Pourquoi prendrais-je la peine de lui parler alors qu'elle ne veut pas m'adresser une seule parole. Dans ces cas, le silence est toujours notre meilleur ami... Je ferais les yeux et essayais de ne plus penser à Blythe. Nous devrions cohabiter durant un moment apparemment. Je me voyais mal aller voir l'infirmière et lui demander si elle pouvait m'installer à l'autre bout de la pièce. Rouvrant les yeux je tournais la tête vers Blythe et lui dit avec une pointe d'humour : "Votre amitié m'honore votre altesse..." Je finissais ma phrase en lui faisant une légère révérence. Oui j'étais isolante avec elle. Elle est la seule personne que je ne supporte pas du tout. Elle était pourtant la meilleure amie de Reed qui était lui-même la personne que j'aime le plus au monde. Comment pouvais-je la détester autant ? Et bien c'est très simple, alors que j'avais fait des efforts pour devenir son amie, elle m'a complètement renvoyer boulet sans aucune raison, en me cataloguant dans la case de la petite peste qu'il faut absolument détester. Que savait-elle de moi franchement ? Elle ne savait qu'une chose : j'aime Reed de tout mon coeur. Même si elle ne me l'a pas dit, je sais qu'elle le sait. Elle s'en est rendue compte et c'est depuis ce jour qu'elle me déteste autant, à croire qu'elle l'aime plus qu'un ami parfois. Son comportement m'énerve au plus haut point. Elle croit être la seule à subir la répression ? Non, mon père est un sang-de-bourbe et il subit lui aussi la même chose que Blythe. Ça jamais je lui dirais pourquoi devrais-je à tout prix devenir son amie alors qu'elle ne le veut pas ? Elle me déclare la guerre à chaque fois que l'on se croise. La meilleure défense est l'attaque alors je l'applique toujours avec elle surtout que j'avais le don de l'énerver ce qui me faisait toujours très rire. T'es vraiment malade ou tu fais semblant Freelander ? Aller une petite attaque avant de me faire renvoyer sur les roses ne fera de mal à personne. Je m'asseyais dans le lit et la regardais. Elle était vraiment bizarre comme fille c'était le moins qu'on puisse dire mais en même temps elle ressemblait beaucoup à Reed. D'ailleurs c'était surement pour cela que je ne comprenais pas pourquoi on se détestait autant. Je soupirais après tout ça ne serait peut être pas aussi dur que je le pensais. Peut être que si je me taisais pour une fois et que je n'essayais pas de l'approcher, elle ne se braquerait pas. Je ramenais mes genoux contre ma poitrine et posais ma tête dessus. Mon regard se fit lointain et je me mordis les lèvres pour ne pas parler. Moi qui adorais parler, il serait certainement difficile de ne pas prononcer un mot.