Nom : Willington. Là vous vous dites : c’est lui, le gamin à Willington ? Le traître à son sang ? Bah oui, c’est moi, surprise ! Ca n’a pas l’air de vous faire sourire, mais qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. Ce n’est pas mon sang qui fait mes devoirs, à ce que je sache, bon alors foutez-moi la paix deux secondes et laissez-moi vous prouver que sang « souillé » ou pas, je suis le meilleur. Ah ? Vous le saviez déjà, et bah tant mieux. Ca économise ma royale salive.
Prénoms : Noah Lukaël. Noah est un prénom biblique, ma mère le voulait à tout prix. Moi j’ai préféré me « rebaptiser » à mon entrée à Poudlard. Pourquoi ? Parce qu’on est dans une période de racisme, et que je joue tous les jours ma peau. Lukaël, ça vient de Luca, lumière en latin. Rappelons que la latin est la langue des sorciers, dans l’Ancien Monde. Ca c’était la brillante idée du père de l’année : j’ai nommé le mien. Comme si je lui avais éclairé sa vie, à ce crétin. Oh mais attendez, j’éclaire la vie des gens, c’est ça !
Surnom : Luka&Luke&Lulu. Bon là, ça ne vient pas de ma royale parole. Mais bien des gens qui se disent mes amis. Oui, j’ai un ton sarcastique. Faut dire que mine de rien, Lukaël ça fait… Mystérieux, beauté divine. Mais quand on entend la folle brayer « LULU ! » dans les couloirs, ça perd un peu de son charme, juste un peu. La dernière fois on m’a même assimilée à un film moldu, vous vous rendez compte ? A poudlard !! J’ai cru que j’allais me faire tuer quand le Grindelmonk a entamé la célèbre phrase « Luke, je suis ton père ». En tout cas le lendemain, il était à l’infirmerie…
Âge : 22 Yearsold. Ni trop petit, ni trop gros. Le juste milieu. Et c’est dire si c’est rare que je le trouve le juste milieu, en général je vise plus tôt le haut de l’affiche. Ma dernière conquête m’a même demandée comment je faisais pour être, je cite, « aussi bon. » Je ne savais pas quoi lui répondre. C’est naturel chez moi, il y a quelque chose de mystique là-dedans, sûrement suis-je la descendance d’un Dieu Grec ou quelque chose qui s’y rapproche. Mes chevilles ? Elles vont bien, merci de vous en inquiétez.
Cursus, option(s) : Justice Magique, Droit Magique, Politique Magique Internationale. Pourquoi pensez-vous tout de suite à Ministre de la Magie ? Je sais, ce rôle m’irait à merveille. Mais j’essaye de rester… Hum modeste pour l’instant. Donc je préfère dire que ma motivation première reste le Droit et par conséquent d’être un futur Avocat Magique. Défendre la veuve et les orphelins… Non, je blague ! Je veux me faire du fric, je vise plus tôt le criminel riche et affreusement célèbre. Quoi, je suis aussi photogénique !
Année scolaire : 12 TH. Presque la fin. Ca ne saurait tarder en fait. Je n’ai pas envie de quitter Poudlard de si tôt. C’est en quelque sorte ma deuxième maison. Vous allez me dire que c’est tout le monde pareil, que je n’échapperais pas à la règle. C’est vrai que l’atmosphère a changé… Mais j’y ai mes amis, et j’ai peur de les perdre. Quand à retrouver ma famille pour une durée indéterminée… Ca ne me motive pas plus ? Je préfère rester ici, dans l’enceinte de l’Ecole. Oui, je me sens protégé.
Nature du sang : Sang-mêlé. Je suis un traître à son sang, et blablabla. Oui, et alors ? Je n’y peux rien. C’est mon père et sa fichue conception qui m’a mis là, devant le fait accompli. Et d’ailleurs, son sang ne l’aide pas à monter dans mon estime. C’est un lâche, un idiot. Ma mère, elle, une moldue est la douceur incarnée. Je suis fier d’être son fils… Quand il n’y a pas des sang-purs autour de moi.

Pour comprendre mon histoire, il faut retourner loin. Très loin dans le passé. Le père de mon père était un sang-pur appelé Jackson. Il avait une fascination "déplacée" envers les moldus, nom donné aux Hommes sans pouvoir magique. Il était aussi fier de cette passion que de ses enfants. Mais un jour, sans crier gare, ses deux fiertés nationales devinrent hostiles, inacceptables. Voyez-vous, un homme doit savoir faire des choix, ce jour maudit a été l'un des principaux mauvais choix de Jackson. Sans doute s'en serait-il voulu toute sa vie, s'il n'avait pas décidé d'abréger ses souffrances. Il s'est éteint le 28 août 1950. Son traumatisme ? La mort prématurée de sa fillette Daisy. Je ne pourrais jamais vous dire à quoi elle ressemble : elle n'existe pas dans mon esprit. Je n'ai connu son histoire que par des vagues on-dit, de natures à faire souffrir et rien d'autre.

Remontons encore un peu dans le passé. Nous sommes le 14 Mars 1950, Daisy a deux ans. Mon père, Darcy, en a dix de plus. Le nouvel hobby de mon grand-père ? Les "véhicules, voitures ou tout autre mode de transport avec moteur." Il en avait acheté une. Enfin si vous voulez mon avis, il l'a volé. Point barre. Mais bon... Il avait décidé d'emmener sa petite famille faire un tour, un simple tour. Il s'était pris au jeu de deux moldus : des jeunots, à peine plus grand que mon père à cette époque. La vitesse l'avait propulsé au devant de la mort, mais sa douce épouse l'avait apaisé. Il avait relâché doucement l'accélérateur... Deux projectiles fusèrent alors, jusqu'à atteindre le pare-brise. Ni une, ni deux, dérapage à tout vitesse. Jackson avait rit, de folie ou d'amusement. Il n'entendit qu'un cri, un tout petit cri poussé par un enfant, par son enfant. Daisy s'était éteinte, absorbée par la passion d'un père aimant et un peu excentrique.

Et une nuit passe, et encore une, et encore une. On se défait de nos petits vêtements, le charme est rompu. On a grandi. Et on atteint un point de non-retour. Mon père n'a plus jamais été un enfant de coeur. Cet organe semble être inexistant dans sa poitrine. Il a vécut comme un gros dur. J'ai vécu avec un gros dur et je m'en suis pris des durs. Chacun a son compte. Certains se demandent pourquoi je suis narcissique à souhait. Ils n'ont jamais pensé que c'était une façon ou une autre de me rappeler que je n'étais pas lui, que je ne voulais pas être lui. Toujours être le meilleur, autant physiquement que mentalement. A force de le dire tout haut, je devrais le penser. Il n'en est rien.


Et dans ce malheur, j'ai connu la chance. La véritable chance, pas celle où l'on trouve un gallion parterre. Ca, ce n'est rien à côté du grand amour. Parce que je l'ai trouvé. Ça ébranle l'âme, l'assujetti à une forme physique et mentale autre que nous. Des murmures imperceptibles pour les autres mortels. Et ils nous disent que c’est elle, que ça a toujours été elle. Que ça ne peut qu’être elle. Mais là encore on échoue. Parce que trop présent on ne croit plus à la réalité. Le passé se mêle à l’avenir. L’antériorité s’amène à nous. Des vies d’antan se lèvent, nous embrassent et nous rappellent que nous avons été autre. Un autre heureux avec elle. Jamais longtemps. Une passion dévorante que le Grand Amour. C’est beau, mais ça se fane vite. Parce que ça tue. Ca nous ronge, nous dévore.

Alors il y a la fin. Celle qui est entre le malheur et le bonheur. La neutralité totale. On l’aime, on la regarde. On la possède quelques instants, infimes moments de la vie, pour la voir prise par un autre. On s’énerve un peu, on crie un peu, on vomi un peu. Et puis on trouve quelqu’un a la hauteur du bonheur. A la hauteur du notre. La barre, loin d’être haute, est laissée basse. La douceur remplace la passion ardente des amants interdits. L’on épouse cette autre femme, celle qui portera nos enfants et nous ébranlera de sa candeur. Mais l’on pensera sincèrement et sans arrière-pensées à celle qui était, celle qui fut. Et l’on se demande si dans une autre vie on pourra la posséder pour de bon. L’épouser. La voir porter nos enfants. Être vraiment heureux avec elle, sans se détruire, sans se faire mal. On se demande…

Je suis un Homme. Je suis un sorcier, né d’un père de Haut Rang et d’une catin amoureuse. Lui aussi a été déçu. Sa passion dévorante n’a été que vaines inepties. Il la voit de temps en temps, cette femme qu’il aime d’un amour ardent. Elle est mère de ma sainte passionnante. De la mienne. Celle que je désire posséder. Mais je ne suis qu’un Homme.

Un Homme beau. Mais un Homme normal. Il n’y a rien de divin dans mes traits, rien d’extraordinaire dans mes capacités intellectuelles. Quoiqu’elles pourraient briller d’un génie inconnu. Mais je ne les exploite pas. Père me hait pour cette faiblesse de cœur. Je préfère mes amis à ma force. N’est-ce pas là une qualité divine ?

Pseudo : RidiculementVotre/Shirley
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Le mot magique ? : Alors là je n'ai qu'une chose à dire Dobby Président !