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ENTRE L'AUBE ET LA FIN ♦ kazran

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Madeline B. Rookwood
Madeline B. Rookwood


Je suis la préfète en chef, la reine des reines.

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MessageSujet: ENTRE L'AUBE ET LA FIN ♦ kazran   ENTRE L'AUBE ET LA FIN ♦ kazran EmptyLun 28 Fév - 19:37


dans l'antre de ta main, dans le bleu de l'absinthe
KAZRAN & MADDIE

ENTRE L'AUBE ET LA FIN ♦ kazran Tumblr_laxabwRGpi1qaqgmso1_500
© GABRIELLEWEE@TUMBLR

    Enfin le week-end était arrivé. J'avais passé toute la semaine à me cacher des septièmes années qui avaient, de toute évidence, un devoir à rendre sur les métamorphomages. Ma réputation n'était plus à faire et tous connaissaient l'existence de mon don. J'avais d'abord répondu avec le sourire à leurs questions, j'avais fait des démonstrations avec plaisirs, mais au fil des jours, ils semblaient attendre mon aide comme un du et leurs questions se transformaient peu à peu en ordre. J'avais fini par répondre sèchement que je n'étais pas une bibliothèque ambulante et par leur dire de se « démerder ». Dans le dortoir, sur mon lit, les rideaux tirés, j'entendais les filles s'agitaient en chuchotant et descendre déjeuner. Je me contentais de rester allongé sur mon lit, fixant le plafond. Je n'avais pas vraiment envie de me réveiller, j'étais si bien pelotonnée sous mes couvertures dans ce cocon sombre ou pointait difficilement la lumière du jour. Il était plus de midi quand je me levais enfin. Je m'habillais en silence d'un jean et d'un pull en cachemire gris. Au fur et à mesure des années, les élèves de Poudlard laissaient peu à peu tomber l'uniforme de l'école, si bien que je ne le portais plus que par obligation et si tôt les cours terminés je m'habillais en « civil », c'était bien plus élégant. Je descendais dans la salle commune pour trouver mes amies assise à une table, chuchotant une chose qui m'avait l'air tout à fait passionnante. Je m'installais à côté d'elles et sourit. « Maddie ! On commençait à s'inquiéter ! » Jenni me jeta une pomme que j'attrapais au vol en lui lançant un regard désespéré. Depuis la rentrée des vacances de Noël, les filles me nourrissaient de pommes en voyant que j'étais absente durant la plupart des repas. Je posais le fruit sur la table. Un hibou d'un noir de jais frappa alors du bec contre le carreau de la salle commune. Voltaire. Je me levais pour aller lui ouvrir et pris la lettre attachée à sa patte. La hiboux de mon père s'envola immédiatement, ce que je trouvais curieux, d'habitude, il attendait ma réponse. Je m'éloignais du groupe pour lire la lettre. Peu à peu, mon visage se décomposa. Le premier paragraphe de la lettre m'annonçait que je ne reverrais plus mon fils. Mes parents l'avaient confiés à une famille de sang pur, quelque part en France, où il grandirait et serait heureux. Et la suite contenait, selon mon père, une bonne nouvelle qui m'aiderait à accepter le départ de Noah. Il m'annonçait mes fiançailles avec Kazran Wilkes. Apparemment, c'était une chose prévue de longue date que j'étais désormais assez mûre pour comprendre. Il m'embrassait et me recommandait de prendre soin de moi. Je relus la lettre d'une traite, puis plusieurs fois, et les mots étaient chaque fois plus horribles. Mon visage avait perdu toute ses couleurs et mes cheveux prirent une teinte rousse tandis que mes yeux émeraudes lançait des éclairs. J'enfilais d'un geste mes bottines et sortis en courant du château, la lettre serrée entre mes doigts.

    Une fois dans le parc, je jetais un regard circulaire autour de moi. D'épais nuages noirs s'amoncelaient dans le ciel, annonçant un orage. Le sourd grondement du tonnerre me fit frémir. Ni une ni deux, je rentrais dans le château et parcourais les étages. Une fois arrivée devant la bibliothèque j'y entrais d'un pas raide, mes talons claquant sur le parquet. J'avisais Kazran plongé dans un bouquin. Quelques élèves de différentes années et différentes maisons se trouvaient là. Je les chassais d'un geste sec de la tête ou d'un ordre pour les plus récalcitrants, les menaçants d'une punition. J'abusais rarement de mon rôle de préfète, mais là, j'estimai que la situation l'exigeait. Je me pointais devant le jeune homme en fulminant. Kazran avait été mon amoureux d'enfance, des bisous au coin des lèvres, main dans la main, mignons comme tout. Puis nous avions grandi et étions devenus amis. Enfin à peu près ami. Je me sentais un peu bizarre avec lui, mais je préférais mettre ça sur le compte de notre amour enfantin. D'un geste sec de la main, le posais la lettre, pliée de façon à cacher le paragraphe sur mon fil, sur la table devant lui. « Qu'est-ce que c'est que ces conneries ? » lui demandais-je d'une voix que la colère faisait trembler. Je n'avais absolument pas l'intention de subir un mariage d'intérêt, une telle situation me rendait complètement hystérique. Ce n'était déjà pas la joie depuis le bal... Je sursautais au moindre bruit m'énervait à la moindre contrariété, le manque de sommeil me rendait légèrement paranoïaque, j'étais inquiète pour Noah, je voyais sans cesse le bras de Ramsey sortir des décombres, son cadavre...

    782 mots un peu plus qu'un old school mais je ferais moins long la prochaine fois promis I love you


Dernière édition par Madeline B. Rosier le Jeu 3 Mar - 21:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ENTRE L'AUBE ET LA FIN ♦ kazran   ENTRE L'AUBE ET LA FIN ♦ kazran EmptyMar 1 Mar - 13:34


Ah le week-end, enfin! Bien que ces derniers temps, je passais le plus clair de mes heures de libre à faire mes devoirs, j’étais submergé. A vrai dire, je n’ai jamais eu beaucoup de problème avec mes cours, j’avais toujours de bonnes notes, mais ce qui posait problème en ce moment c’était l’étude des moldus. Je me demandais de plus en plus pourquoi j’avais pris cette fichue matière. Je hais les moldus et les nés-moldus, et je comprends que cela ait étonné ma famille que je puisse prendre une option pareille. Mais pourtant j’étais persuadé que connaître un peu mieux ceux que l’on déteste était une bonne chose. J’avais du mal à leurs trouver de l’intérêt, mais il fallait que je me force à rendre ce stupide devoir sur les objets insolites qu’ils utilisaient au quotidien. Assis dans un des fauteuils moelleux de la salle commune, le livre d’étude des moldus sur les genoux, j’essayais de me concentrer tant bien que mal, mais il fallait bien avouer que ce n’était pas le meilleur endroit si nous souhaitions trouver un peu de calme pour pouvoir travailler. Il commençait à se faire tard et c’était souvent le moment où la salle commune était semblable à la grande salle. Tout le monde rentrait, sortait, c’était abominable un tel brouhaha. J’attendis que les plus jeunes sans aille. A contrario de mes paires qui les auraient foutus à la porte, je n’étais pas de cette trempe, j’évitais les conflits la plupart du temps et souvent un seul regard suffisait à les faire fuir. Enfin ça, ça marchait surtout avec les plus jeunes. Alors que le calme revint tout doucement, je me remis à lire le document dans le bouquin. Soudain, j’entendis des pas venir dans ma direction, je soufflais exaspéré que l’on vienne encore m’embêter. Je relevais la tête : Ulysse et Ysölde. Un sourire furtif passa sur mes lèvres, puis je baissais la tête. Ils s’installèrent dans le fauteuil en face. Ysölde sur les genoux d’Ulysse. Ils s’embrassaient et même si je ne regardais pas, j’entendais. Je relevais mon regard, fit une grimace et de gros yeux à Ysölde. « allez faire vos cochonneries autre part! » dis-je assez froidement, ce qui naturellement fit rire Ysi. Voyant qu’ils n’avaient aucunement l’intention de s’en aller, je pris mes bouquins, ma plume et mon sac pour me diriger vers le seul endroit où j’étais sûr de ne pas être dérangé : la bibliothèque.
Je ne savais pas quelle heure il était à présent, je ne savais pas non plus combien de temps j'avais passé ici, je n'avais plus aucune notion du temps. J'étais perdu dans les limbes du savoir et le calme régnant dans la bibliothèque était si apaisant que cela ressemblait à de la méditation. Je semblais sur un nuage, en lévitation, plus aucuns bruits ne me parvenait et rien ne semblait pouvoir briser cette bulle de bien être qui m'entourait. Quand out à coup je sentis une agitation autours de moi. Les gens s'en allait et Madeline se trouva face à moi. Elle avait vraiment une sale mine, berk. Un visage déformait par la colère. Elle jeta ce qui ressemblait à un parchemin sur la table en hurlant. « qu'est-ce que c'est que ces conneries? » j'ouvris grand les yeux, choqué par son comportement. Je lui fis mine de baisser le ton et je pris la lettre entre mes doigts. Je le parcourus rapidement du regard. « il fallait bien que ça arrive tôt ou tard, non? d'ailleurs cela m'étonnait qu'ils aient pensé à Ysölde et non à moi. » dis-je plutôt calmement et sereinement. Il valait mieux que ce soit moi et pas un autre, non? De toute façon, je me fichais bien d'avoir une fiancée. Je n'avais que faire des filles pour le moment. J'avais d'autres ambitions et les fiançailles passaient en dernier lieu.


Dernière édition par Kazran Gellert Wilkes le Mar 1 Mar - 18:06, édité 1 fois
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Madeline B. Rookwood
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MessageSujet: Re: ENTRE L'AUBE ET LA FIN ♦ kazran   ENTRE L'AUBE ET LA FIN ♦ kazran EmptyMar 1 Mar - 15:55


    C'était tout simplement impossible. Je rêvais de mon mariage depuis mon enfance, un beau mariage en blanc avec l'homme de mes rêves, un mariage d'amour ! Oh bien sur j'avais conscience que tout ça n'était qu'illusions, la plupart de mes amis étaient désormais fiancés et plus ou moins contre le grès, alors pourquoi aurais-je fait exception ? Mais j'avais eu l'espoir secret que ce serait différent pour moi. Et il y avait pire. Noah. Non, je ne voulais pas y penser. Mon fils, ils n'avaient pas le droit de m'enlever mon fils. Que devais-je faire ? La première idée qui m'avait traversé l'esprit avait été de quitter Poudlard immédiatement, mais je n'osais imaginer les terribles conséquence ce que cela pourrait avoir. Surtout en ce moment. Un lourd silence pesa sur la bibliothèque tandis que le Serpentard parcourait la lettre de mon père des yeux. Pas étonnant que Voltaire se soit sitôt enfui. Les animaux ont un sixième sens, il prévoit les catastrophes. « il fallait bien que cela arrive tôt ou tard, non ? d'ailleurs cela m'étonnait qu'ils aient pensé à Ysölde et non à moi. » dit-il d'un ton calme. Les lèvres pincées, je lui prit la lettre des mains d'un geste sec et la froissé nerveusement entre mes doigts. Comment pouvait-il être aussi calme alors que je m'approchais dangereusement de la folie ? Je passais une main tremblante dans mes longs cheveux roux en fermant les yeux, tentant de calmer la respiration. « Je dois être en plein cauchemar, c'est pas possible ! Tu ne vas pas me dire que tu cautionnes ce... ce sordide mariage arrangé ? » Sordide n'était peut-être pas le mot exact, après tout, Kazran était mon amoureux d'enfance, il était beau, venait d'une bonne famille, et je l'appréciais. Mais ce mariage me privait de mon petit garçon ! Mais ça, bien sur, je ne pouvais pas l'expliquer au jeune homme... Je refusais de penser à ça pour le moment, au risque de craquer sous les yeux ébahis de Kazran.

    Je m'appuyais dos à la table et enfoui mon visage dans mes mains. Je calmais ma respiration. Je posais finalement le regard sur mister Wilkes. « Si les circonstances avaient été différentes, ça m'aurait plu d'être... Disons que j'aurais pu tomber plus mal, mais... » Mais quoi ? Je n'en avais pas la moindre idée. Ou plutôt si, mais je ne pouvais pas lui dire, je ne pouvais pas lui dire qu'à cause de ce mariage, on avait envoyé mon fils de l'autre côté de la manche. Une part de moi chercher le coupable, et à cette minute précise, il l'était tous. Mes parents l'étaient, le père de Kazran l'était et lui aussi. Et moi ? Je m'en voulais terriblement, pour tout ce que j'avais fait mais aussi pour ce que je n'avais pas fait. J'avais abandonné Noah, parce que je n'avais pas d'autre choix, il grandissait sans sa mère puisque j'étais à l'école la majeure partie du temps. Mais là, il grandirait en pensant que je ne voulais plus de lui. A un an et demi, il n'aurait aucun souvenirs de moi, il m'oublierait, en pensant que ces inconnus étaient ses parents. Mais j'avais la désagréable sensation qu'il était trop tard. Si nos deux familles avaient pris une décision, elle était irrévocable. C'était le lot des enfants de sang pur, nous n'avions pas de réponse à donner, pas de choix à faire, nos vies étaient décidées pour nous, et nous ne pouvions rien faire pour le contester. Juste l'accepter. « C'est pas possible. Il y a forcément un moyen... » dis-je d'une voix tremblante en me tordant les mains nerveusement. Je sentais que j'étais en train de basculer dans une de mes crises de névrose qui me prenaient parfois. J'avais l'impression de devenir dingue ! Étrangement, la plupart des sangs purs l'étaient. Les Lestrange, par exemple, ou encore les Wilkes, en étaient des exemples frappant.

    650 mots
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MessageSujet: Re: ENTRE L'AUBE ET LA FIN ♦ kazran   ENTRE L'AUBE ET LA FIN ♦ kazran EmptyMar 1 Mar - 19:08

« je dois être en plein cauchemar, c'est pas possible ! tu ne vas pas me dire que tu cautionnes ce... ce sordide mariage arrangé? » J'essayais de rester calme. Il y avait déjà une furie dans la bibliothèque, alors autant dire que cela ne servirait à rien que je me mette à hurler dans tous les sens comme elle le faisait. Plusieurs personnes firent chut dans notre direction. Je levais les mains, pour signaler que ce n'était pas de mon ressort. Ah les femmes! Elles ont toujours besoin de hurler dans tous les sens pour ce faire entendre. Typique. Était-elle en manque d'attention ces derniers temps? Non parce que agir comme ça dans un lieu public, ce n'était pas franchement discret et puis parler de nos vies privés, des choix de nos familles aux oreilles et aux yeux de tous, ce n'était pas ce que l'on pourrait qualifier d'intelligent. Et franchement, c'est ce qui commença à me mettre sacrément en pétard. Je voulais bien concevoir que cela puisse la peiner, mais de là à faire une scène pareille dans la bibliothèque! Sérieusement je la croyais plus maligne que cela. J'appréciais beaucoup Madeline pourtant. C'est vrai, nous nous connaissons depuis longtemps, nous avons en sorte "élevé les hippogriffes" ensemble, mais là elle se donnait en spectacle et que tous les regards soient figés sur nous, que tous ces badauds nous fixent de la sorte me mettait particulièrement mal à l'aise et cela ne fit qu'accroître mon agacement. « je viens de l'apprendre maintenant, vois-tu. il faut que j'en parle avec mon père. » Je pensais qu'après ça, elle lâcherait l'affaire... Mais non! Elle reprit de plus belle et me fit mal à la tête. Je devais rester calme, sinon je sentais que j'allais exploser à mon tour et dire des choses que j'allais regretter par la suite. Je détestais être affiché de la sorte devant autant de monde. Je pensais qu'elle le savait depuis le temps que l'on se connaissait, mais je mettais tromper. Franchement je me fichais pas mal que je sois fiancé ou non, qu'est-ce que cela pouvait bien changer? Cela faisait des générations et des générations que les parents de familles de sang pur perpétué cette tradition, alors qui étions-nous pour changer cette tradition? De plus, je ne pense pas que nous étions les plus mal lotit. Après tout, nous ne connaissions depuis de longues dates et nous ne étions toujours plutôt bien entendu, alors pourquoi pas? De plus, je ne m'en souciais pas trop pour le moment, je voulais d'abord en parler avec papa. « si les circonstances avaient été différentes, ça m'aurait plu d'être... disons que j'aurais pu tomber plus mal, mais... » je levais les yeux au ciel, ça y est elle allait réussir à me faire exploser. « pourquoi ai-je l'impression que tu me reproches tout ce qui est écrit dans cette lettre? arrêtes de bégayer comme une sotte et parles franchement! c'est quoi ton problème, merde? c'était prévisible non? qui sommes-nous pour contredire les traditions encrées depuis maintenant des centaines d'années? » Je murmurais, mais ma voix était assez forte pour qu'elle puisse entendre à quel point sa manière de s'adresser à moi me mettait en pétard. « c'est pas possible. il y a forcément un moyen... » , dit-elle. J'approchais mon visage d'elle et figeais mon regard dans le sien. Un regard féroce. « si tu le trouves, tu me fais signe ok? ça m’enlèverait une putain d'épine du pied, si tu vois ce que je veux dire. parce que je crois que tu as raison, ça risque d'être un de ces sordides mariages arrangés »

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MessageSujet: Re: ENTRE L'AUBE ET LA FIN ♦ kazran   ENTRE L'AUBE ET LA FIN ♦ kazran EmptyMar 1 Mar - 20:01


    Je sentais bien que je l'énervais et qu'il faisait des efforts pour rester calme, ce dont je lui étais reconnaissante. Mais c'était plus fort que moi. J'étais déjà sur les nerfs depuis le bal, et la moindre contrariété provoquait chez moi des crises de nerfs assez effroyables durant lesquelles je ne contrôlerais plus grand-chose. Et je sentais justement poindre une de ces crises. Je respirais profondément, ce qui ne changea pas grand-chose. Quand il se leva, je dois bien avouer que j'évitais de trop l'ouvrir. Il était plus grand que moi -j'étais de petite taille, chose que je détestais qu'on me rappelle- et il avait quelque chose dans le regard qui imposait le respect. Depuis l'enfance, il avait cette étincelle, ce charisme que beaucoup lui enviait. On aurait pu penser que cela aurait suffi à me faire taire, mais non, c'était sans compter ma très très grande bouche. Le fait que sa voix soit calme m'aide à baisser le ton à mon tour. « pourquoi ai-je l'impression que tu me reproches tout ce qui est écrit dans cette lettre? arrêtes de bégayer comme une sotte et parles franchement! c'est quoi ton problème, merde? c'était prévisible non? qui sommes-nous pour contredire les traditions encrées depuis maintenant des centaines d'années? » Je lui lançais un regard noir à défaut de pouvoir faire autre chose. Mon premier réflexe aurait été de le gifler, juste pour le plaisir, ça m'aurait défoulé. Mais je dois bien avouer que je n'aimais pas trop l'idée qu'il puisse me coller une droite. J'avais à peu près autant de force qu'un chaton nouveau né et ma résistance physique restait encore bien à prouver... « Mon problème c'est que mes parents sont en train de foutre ma vie en l'air, et que je suis censée hocher la tête bien gentiment sous prétexte qu'on ne va pas contre la tradition ! Ce n'est pas mon genre et tu le sais. » C'est vrai que lui reprocher la lettre n'était pas juste, mais il fallait bien trouver un coupable, même si ce n'était pas la meilleure des solutions. Maintenant qu'il était énervé, il n'y avait plus moyen, ni pour lui ni pour moi, de faire marche arrière.

    « si tu le trouves, tu me fais signe ok? ça m'enlèverait une putain d'épine du pied, si tu vois ce que je veux dire. parce que je crois que tu as raison, ça risque d'être un de ces sordides mariages arrangés » offusquée, je me rendais alors compte que ce discours n'était pas vraiment flatteur. Une épine du pied ? Notre mariage était donc une gêne ? Et donc, par extension, moi ?! Bon j'avais tendance à dramatiser et à exagérer tout ce que je pouvais dans mon état actuel. Mais le fait qu'il puisse y avoir un fond de vérité là dedans blessa mon orgueil. « Ne sois pas vulgaire s'il te plait ! Et calmes toi un peu sur les termes, c'est vexant ! » Je n'aimais pas son regard dur et agressif, je le connaissais depuis longtemps, je savais qu'il était plutôt du genre violent. Mais je ne baissais pas les yeux pour autant, non ce n'était vraiment pas mon genre. « On est trop loin du prince charmant et du mariage de mes rêves de gamine... » murmurais-je d'une voix sourde désespérée. Je l'entraînais dans un recoin de la bibliothèque, dissimulé derrière les épais rayonnages regorgeant de livres, à l'abri du regard perçant de la bibliothécaire qui ne semblait pas vouloir intervenir. « Donc on ne va rien faire. On va juste... laisser faire les choses, se marier ? » Ce mot me mettait mal à l'aise.

    608 mots désolé ça casse pas trois pattes à un canard... - -"
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