Nom : Morisson.
Prénoms : John Gabriel.
Âge : Vingt ans.
Curus, option : Coopération, option Défenses Contre les Forces du Mal.
Année scolaire : Dixième année.
Nature du sang :Sang-mêlé.

« Un putain d’égoïste. Me voilà résumé en long, en large, et en travers. Je suis pas un garçon compliqué. J’ai des thunes, qui me mettent largement à l’abri du besoin et me permettent même de répondre à chacun de mes caprices, un physique plutôt pas mal, qui m’assure de toujours trouver au moins une fille par soirée, une intelligence et une mémoire qui me permettent de ne pas prendre mes cours en note mais de récolter les éloges des professeurs malgré tout, et un humour naturel qui plaît à la majorité, même si certains me disent parfois un peu lourd. J’suis franchement gâté et j’ai la possibilité d’avancer dans la vie sans trop de difficultés. Pourquoi se soucier du reste ? Je ne comprends pas ces personnes qui se posent des questions existentielles et qui se pourrissent la vie avec ça. Et malgré ces nuits à ruminer, ils n’en arrivent toujours pas à la conclusion qu’il suffit simplement de s’en foutre, ces cons. Moi, c’est ce que j’ai choisit depuis bien longtemps. Profiter. Profiter de tout, du bon vin, du vent, des gens. Je n’ai pas de scrupule. On dira que je n’ai aucune profondeur. Certes, je ne le nie pas. On me reprochera de faire du mal à ceux qui m’entourent, parce que je n’ai aucun sentiment pour personne. J’ai envie de dire : et alors ? Ça n’a jamais été prouvé scientifiquement, mais au final, les sentiments, ça fait plus de mal que de bien, non ? Alors je traverse la vie, je passe à côté des gens, je les fais rire, sourire, je séduis quelques filles, j’en embarque dans mon lit, on s’amuse une nuit puis je leur dis adieu, je passe mes examens en louchant sur le décolleté de l’examinatrice ou en observant le paysage qu’offre la fenêtre si c’est un homme. Et ça s’arrête là. Je n’ai pas de profondeur, je vous dis, je n’ai pas de sentiment, si ce n’est la fierté, qui n’est peut-être pas un sentiment mais que je prends très à cœur, pas de drames personnels, pas d’anciens démons qui me hantent la nuit, pas de cauchemars, ni de phobies. Je ferais un bien piètre personnage de roman, hein ? En définitive, je n’ai rien. Vous savez tout de moi parce que je ne suis rien d’autre que ça. Un putain d’égoïste. »


« Si je n’ai de respect pour personne et si je n’en ai strictement rien à foutre de ta gueule, il est néanmoins deux personnes que j’ose à peine regarder dans les yeux. Maman, papa. Putain, vas pas croire que la famille, pour moi, c’est quelque chose d’important. Non. Mais qui est-ce qui tiens les comptes à la maison, à ton avis ? Ah, oui. Ceux-là mêmes. Depuis toujours à la maison ça a été plutôt sympa, on peut dire qu’ils m’ont apprit ce rythme de vie, à ne jamais trop se casser la tête, sachant que derrière, il y aura toujours quelqu’un pour réparer ou prendre à notre place. Maman est une sorcière. Mais à part hériter, se marier et accoucher de moi, j’ai jamais bien su ce qu’elle avait fait de sa vie. Rien, je crois. Ma mère est une de ces femmes qui se contentent des mondanités. C’est bien ma mère, quoi. Mon père, ce moldu, a pour vocation de faire de l’argent, sans se soucier de principes moraux, en installant des multinationales dans des pays où la manœuvre n’est vraiment pas chère. Comprenez que mon père fait d’enfants des esclaves. Mais bon, il faut bien qu’on vive, nous aussi, non ? Mon enfance, je l’ai passé avec de nombreuses nourrices, mais rarement avec eux. Je ne m’en plains pas vraiment. Depuis que je les connais vraiment, disons depuis que je suis adolescent, depuis que je fais des bêtises plus sérieuses que de simplement renverser mon bol de lait au chocolat, depuis que les réunions de famille au sommet durant lesquelles ils me réprimandent en me menaçant principalement avec des arguments d’ordre financier se font plus nombreuses, je me rends compte que je n’avais pas beaucoup perdu. Maman et papa sont comme moi, mais en pire. On s’en passe bien, donc. »


« Toi, tu peux pas me supporter, hein ? Je te fais lever les yeux au ciel régulièrement et tu aurais bien deux mots à me dire en face to face pour me remettre bien droit dans mes chaussures. Mais voilà, au fond, on s'amuse bien, non ? Et tu fais comme si de rien n'était, parce que tu sais par expérience que ça ne servirait à rien, que je n'écoute jamais, ou que je fais juste semblant quand on me critique. A moins que justement, tu ne sois de ceux qui ne m'aime vraiment pas et ne peuvent s'empêcher de me lancer des crtiques chaque fois qu'on tombe l'un sur l'autre... Vrai, mec, autant pisser dans un violon, j'm'en bat les reins. Mais t'inquiète, j'suis pas dupe, je sais bien que c'est de la jalousie, va. Apprend à faire avec et va faire joujou plus loin, please, tu pollue mon air, là, en fait, j't'explique, t'as vu.
Et ce que je pense de la situation à Poudlard ? ... Délicat. Je ne suis ni anti-moldu/né-moldu, ni pro sang-pur, bien sûr, ne serait-ce qu'à cause de ma propre lignée, pour commencer. Mais prendre réellement parti ? Ça c'est pas moi, hein. Je suis un lâche, je le rappelle juste au cas où. Je crois que le jour où ma misérable petite et inutile vie sera en danger, je serais bien du genre à rejoindre un clan. Mais pour le moment... Je fais comme si de rien n'était. »

Pseudo : MONSIEUR PATAT'
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