THE BROTHERHOOD ACTIONS

Je marchais d'un pas plus que déterminé vers le château. J'avais un objectif, retrouver mon frère, Hugo. Nous avions tout mit en place lors d'une furtive discussion le midi, rendez vous au cinquième étage, le premier trouve une salle de cours vide, le second rentre et ferme la porte pour éviter que nous soyons occupés. On voulait discuter sans être espionnés tout simplement et ces temps-ci, c'était particulièrement difficile ! Les professeurs et certains élèves me jetaient des regards remplis de méprise et de haine, j'en avais le tournis. Comment pouvait-on agir ainsi ? Tout ça à cause du sang ? Comme si le sang avait une quelconque valeur de pureté ! Foutaise, tout ceci n'était que de la foutaise pour moi et je comptais bien ne pas me laisser faire. Bien entendu, tous les étudiants n'étaient pas ainsi, idem pour le corps enseignant, certains m'épaulaient, d'autres ne disaient rien, mais n'en pensaient pas moins. Les temps étaient durs, c'était indéniable et je savais que je devais avancer la tête haute, je n'avais aucun mal, j'avais une fierté, trop grande... Je sais, mais je l'avais et je comptais bien découvrir pourquoi les nés-moldus, non je ne disais jamais les sang impurs car je ne me considérais pas ainsi, étaient au coeur d'une polémique injuste. Pour moi et j'étais peut être trop imaginatif, tout ceci n'était qu'un complot et au centre, les nés-moldus faisaient office de boucs émissaires, voilà, rien de plus, rien de moins, juste ça et pour cette raison dont j'étais persuadé, je n'allais pas me laisser faire, c'était trop facile ! Certes, je ne pouvais que me plier face aux décrets instaurés par le gouvernement magique de l'éducation, aller dans cette nouvelle maison, ne plus avoir cours, j'étais à genoux, mais je comptais bien me relever ! Je rentrais dans le hall, regardant autour de moi. Il était tout juste dix huit heures et je disposais de peu de temps avant que le couvre-feu n'est lieu, mais qu'importe si on ne me trouvait pas dans mon lit, moi je m'en fichais, c'était pour mon frère que je devais faire vite, lui, il ne devait pas rater ses études, il se battait depuis tellement longtemps pour ça... Je ne pouvais être la cause de son échec. Il y avait un petit groupes d'élèves de Ravenclaw qui passa devant moi, m'adressant un léger signe de tête que je rendis, les lèvres pincés, je me sentais rejeter et ce sentiment était si profond, si mal, si douloureux qu'il me donnait la nausée ! Je passais une main dans mes cheveux, les ébouriffant en soupirant. Je devais relativiser ! Hochant légèrement la tête, je m'étais mis en tête de grimper les marches. « Manquait plus que ça... » dis-je à voix basse, entre mes dents. J'allais me rendre vers l'escalier magique quand au loin, un petit troupeau d'une dizaine de Slytherin étaient en pleine discussion. Je les connaissais brièvement de vu et je savais que pour la plupart, il était en cinquième année, quelques uns en sixième et un en septième année. Je soupirais avant de me cacher dans un angle mort, contre le mur. Je savais que justement, ce septième année descendait d'une famille défendant les valeurs délirantes des sang purs et de l'importance du sang au sein du monde magique, il ne devait pas me voir. J'étais encore sous le choc des derniers évènements, comment tout ceci avait changé, si rapidement, si subitement, si inattendue... Je lâchais un profond soupire de désespoir, avant de passer d'un autre coté.

Une fois de l'autre coté de l'entrée où le groupe de Slytherin se trouvait toujours, je commençait à me laisser guider par les escaliers, le regard dans le vague. Je voulais savoir la vérité, si tentait qu'il y en existe une, j'avais besoin de mon frère, mais ensemble, même tous les deux, qu'allions nous pouvoir faire ? J'avais quelques idées un peu... Un peu dangereuse et je devais lui en parler, je ne voulais pas qu'il m'accompagne juste pour me protéger car je savais qu'il était du genre à s'inquiéter très vite. Non, je voulais qu'il vienne de son plein gré, pour aller contre la gravité des faits. D'un air songeur, je passais ma main sur mon menton en continuant de grimper les marches. Je portais uniquement ma chemise et non ma veste de sorcier que j'avais laissé dans le bâtiment de nouvelle chère maison discriminatoire, Grindelmonk. Ma chemise et bien entendu, la cravate, un brin desserrée au couleur de la maison et donc, j'étais une cible, une cible pour les pro-sang purs et pour ceux qui savaient que j'étais un né-moldu. Dire qu'il n'y avait pas si longtemps, j'étais chez les Gryffindor et j'étais bien. Bon, j'étais un farceur et un bon vivant, mais j'avais des proches, une famille au sein de cette école, désormais, arraché d'elle, j'étais mal à l'intérieur de moi et je n'en parlais à personne, si ce n'est Aleera, mon amie, ma confidente, un tout pour moi et peut être autre chose, mais ça, c'était une autre affaire. Je longeais les couloirs, l'esprit ailleurs. Je pensais à comment trouver des preuves de tout ce complot, si ça se trouve, j'étais paranoïa, mais passons. Je poussais essayer de m'infiltrer dans le bureau du directeur ! Trop risqué et oui, trop prévisible aussi. Impossible d'aller à Londres, ou ailleurs, nous étions coincés ici sauf lors des vacances pour retourner chez nos familles. Oui, tout était mûrement réfléchit... J'arrivais là où je voulais et je me tournais pour vérifier que personne n'était dans le coin, que personne ne m'avait suivi. Je hochais la tête, satisfait d'être seul, bon Hugo n'allait plus tarder. Je sortis ma baguette et lançais-je un sortilège simple pour déverrouiller la porte. « Alohomora... » murmurais-je alors qu'un fin faisceau de lumière apparut puis en déclic s'en suivit et voilà, le tour était joué, pratique la magie, y a pas à dire ! Je poussais la porte avant de la fermer derrière moi. J'observais la pièce, calme et silencieuse. Je m'avançais, rangeant mon instrument magique soigneusement. Je passais une main sur l'un des bureaux avant de m'y asseoir. Un léger sourire se dessina sur mes lippes, je me souvenais de ce bureau, cette place m'était destinée quand j'étais arrivé en première année et mon frère était sur ma gauche. Je frôlais du bout des doigts le bois, la matière remplie d'émotion. A cette époque, tout semblait si simple, si facile, c'était la belle époque, l'enfance et son amie l'innocence. Aujourd'hui, j'ai l'impression d'être entre deux mondes, le départ de celui-ci, l'arrivé d'un monde qui m'effraie alors que je n'y ai mis qu'un pied. Je masquais un léger soupire nostalgique, « Il faut que tout ceci cesse... » lançais-je dans le vide avant de me retourner subitement en voyant la porte s'ouvrir. Je posais par réflexe, une main sur ma baguette, prête à la sortir en regardant l'inconnu rentrer.

« Mais ou as-tu la tête Ange ! Si on se fait attraper, je n’ose même pas imaginer ce qui se passera. »

En réalité, l'idée de mon frère, j'y adhérais totalement. Mais, je ne pouvais pas ignorer toutefois les immenses risques que nous prendrions à faire cela. En réalité, l'idée était simple. Ange et moi devions trouver une salle de cours vide au cinquième étage afin de pouvoir discuter de nos possibles plan afin de nous rebeller contre ce système injuste et discriminatoire mis en place à l'école de sorcellerie pour mettre les né-moldus à l'écart. Je me sentais tout aussi salis et humilié que mon frère. Ainsi, je comprenais parfaitement sa réaction. Et de toute manière, personne n'oserait se soulever contre cette injustice si ce n'est mon frère, qui faisait preuve d'un incroyable courage. Ange eut du mal à me convaincre mais, il ne lâcha pas prise et s'accrocha à son désir de révolution avec un acharnement impensable. Mon frère est si têtu décidément ! Mais, il avait raison, si nous ne faisions rien, nous, les né-moldus en payerons un jour le prix. Et pour cause, les gens nous voyaient si mal que nous redoutions sans cesse qu'un meurtre de haine soit commis sur l'un des notre. De plus, tout comme mon frère, j'avais l'impression d'être, comment dire... catégorisé et je ne supportais pas cela. Je ne me sentais plus libre. Nos parents étaient évidemment très inquiets mais, moi et ange étions forts et rien ni même cette situation désastreuse ne pourrait nous anéantir.

« D'accord Ange... J'admets que tu as raison et je suis entièrement d'accord avec ton point de vue. Nous devons faire quelque chose, pour nous mais, surtout, au nom de tous les né-moldus ! Je te suis donc, malgré les risques. »

Sans comprendre pourquoi mon frère m'attira dans ses bras. Cet élan de tendresse m'étonna de sa part étant donné qu'il avait été si distant pendant un moment. Je ne compris pas vraiment pourquoi il me prit ainsi dans ses bras à cet instant. Cela devait sans doute être semblable à un remerciement. En réalité, je savais que pour Ange, la justice était quelque chose d'important. Et il ne supportait pas les injustices.

Vers environ dix-huit heures, heure prévue de notre réunion secrète, je me décidais donc à me diriger vers le cinquième étage et la tâche n'était évidemment pas sans dangers ! À chaque fois que je posais le pied sur le sol, je me sentais épié, espionner et hais de tous. Je ne supportais pas de ressentir cette peur constante ni ne me quittais guère depuis que Poudlard avait décidé de nous mettre à l'écart, nous, les né-moldus. Mais tout cela était bien entendu lié aux tragiques événements auxquels des né-moldus avaient été liés. J'eus le malheur de tomber sur un groupe de Serpentard qui passait par là. L'un d'eux s'approcha de moi et me poussa violemment contre le sol. Je faillis me fracasser la tête mais, je réussis à poser mes mains sur le sol avant que je ne le touche. Je m'étais fait mal au genou en tombant. Satanés Serpentards ! Ils s'en allèrent en ricanant. Encore une fois, j'avais été humilié. Je soupirai puis me releva. Je continuais donc de monter les étages du château, en essayant le plus possible de ne pas me faire remarquer par qui que ce soit. J'étais même parfois obligé de me cacher ce qui arriva plusieurs fois. J'étais si tendu que mes mains tremblaient. Je ressentais comme une certaine peur. Je ne voulais pas qu'on me repère ! Je serais sans doute expulsé de Poudlard si cela arrivait. Je repris mon courage en main et j'arrivais enfin au cinquième étage. Plus de peur que de mal n'est-ce pas ? Je constatai que l'étage était vide, il n'y avait personne. Cela m'inquiétait un peu mais, je n'y prêtais pas attention. Après avoir tenté d'ouvrir plusieurs salles de cours et avoir constaté qu'elles étaient toutes fermés je parvins à ouvrir l'une d'entre elles. J'ouvris la porte sans bruit et la referma tout aussi discrètement. Je remarquais qu'Ange était déjà là et semblais songeur. Il se retourna subitement la main dans la poche comme pour tirer sa baguette.

« Ce n'est que moi Ange. »

Mon frère soupira et semblait être soulagé. J'observai la salle un long moment. Les tables semblaient avoir été vieillies par le temps ce qui voulait dire que personne ne se rendait dans cette salle depuis bien longtemps. Il y avait des chaudrons entreposés au fond à gauche de la salle, qui avait surement du servir dans le passé à des cours de potions. Une espèce de bibliothèque aux innombrables livres poussiéreux trônait au fond à droite.

« Je m'excuse d'être un peu en retard, j'ai eu un léger contretemps mais, je suis là, c'est l'important. »

Je souriais puis je décide de m'asseoir sur une des chaises de la salle, à côté de mon frère. Il avait un air si sérieux. Je ne l'avais sans doute jamais aussi sérieux. Mais, d'un autre côté, le sujet de notre discussion allait être très sérieux. Cette situation ne pouvait plus durer ! Et comme je l'avais dit, je suivrais Ange dans son combat contre cette terrible injustice. J'attendis un instant puis, je décidai de lancer la discussion.

« Alors Ange, quels sont tes plans ? Je t'écoute, je suis tout ouïe. »