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You are the one for me... ▬ Timothy

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MessageSujet: You are the one for me... ▬ Timothy   You are the one for me... ▬ Timothy EmptyDim 19 Fév - 20:47

J'avais du partir très vite en Italie. Les médecins moldus qui s'occupaient de ma mère venaient de m'appeler pour me dire de venir dans les plus brefs délais. Ils m'annoncèrent aussi que la femme qui m'avait donné naissance était morte dans la nuit et que je devais aller sur place pour identifier le corps mais aussi pour m'occuper de tout. J'avais donc mis Lukas dans sa coquille en essayant de ne pas le réveiller et j'avais été frapper à la porte de mon meilleur ami de toujours : Marc-Antoine. Il m'ouvrit la porte et il comprit de suite à ma tête ce qu'il s'était passé. Il me prit par les épaules pour me faire rentrer chez lui et il me força à avaler un café. Je m'assis quelques minutes. Aucune larme n'avait encore couler sur mes joues. Quand je m'étais levée, j'avais cherché sa présence auprès de moi avant de me rappeler qu'il n'était plus là et parce que je l'avais voulu. J'avais beaucoup réfléchi à mon couple, à mon mariage, sans réellement trouvé une réponse. Je savais que je voulais vivre avec lui mais je ne savais pas si j'arriverai un jour à lui pardonner. Enfin aujourd'hui j'étais prête à pardonner tout le monde. Je restais une demi heure ou une heure je ne savais pas vraiment avant de sortir de l'appartement de mon ami sans mon fils et de transplaner en Italie. J'allais tout d'abord à la maison de ma mère pour ranger quelques affaires. J'étais toujours aussi stoïque. J'avais exactement la même réaction que quand mon père nous avait abandonné ou quand j'avais laissé Timothy derrière moi. Je restais de marbre mais là je n'avais aucune larme : pour moi elle ne pouvait pas être morte pas maintenant. J'allais ensuite à l'hôpital pour aller identifier un corps que je ne voulais pas qu'il soit celui de ma mère. Les docteurs m'accompagnèrent dans la morgue et on sortit un corps d'une des chambre froide et on enleva un drap. Je regardais le corps et mon visage se ferma un peu plus. Je reconnaissais les traits du visage fin qui se tenait devant moi. Je reconnaissais la chevelure noire qui avait quelques cheveux blancs. Je reconnaissais ma mère qui était étendue là devant moi sans vie. Tutta la nostra condoglianze Signora. Grazzie Je ressortais de la morgue et j'appuyais mon dos contre le mur pour me laisser glisser au sol. J'avais tellement mal au coeur. La femme que j'aimais le plus au monde venait de mourir et j'étais seule totalement et affreusement seule. Un des docteurs se pencha vers moi et m'aida à me relever. Je restais quelques heures à l'hôpital le temps de reprendre des couleurs puis je sortais enfin pour aller à la maison de ma mère. Je rangeais quelques affaires, envoyais des hiboux, prévenais le maximum de personne et enfin fixais une date pour l'enterrement. Maman reposerait à côté de mes grands-parents comme elle l'avait toujours voulu. Je restais un long moment dans la maison seule à parler au téléphone pour commander des fleurs et tout le bazar qui s'en suit. Je passais ma journée là bas pour tout préparer mais il y avait une personne que je n'avais pas encore prévenue de l’événement et c'était certainement la plus importante pour moi. Je devais me rendre en Angleterre pour lui annoncer la nouvelle. Je transplanais une nouvelle fois et je me retrouvais cette fois ci dans un quartier bien sorcier. Je passais un portillon en bois et je me dirigeais vers la porte d'entrée. Je cherchais les clés dans mon sac à main sans les trouver. Je me mis à jurer puis je faisais le tour de la maison pour passer par la véranda. En général on la laissait toujours ouverte pour que le monstre puisse sortir. D'ailleurs il était où celui là... J'entendis des pas précipiter se diriger vers moi et je ne me retournais même pas pour voir qui c'était. Je savais que c'était le monstre. Je montais sur une chaise puis sur la table. J'avais froid. J'avais peur et pour couronner le tout il se mit à pleuvoir. Je voyais la bête assise devant moi à me regarder les oreilles levées. Il allait me mordre ou je ne sais pas quoi d’autre j'en étais sûre. Va-t-en ! Allez file ! Ouste ! Et cette maudite bestiole ne bougeait pas d'un poil bien au contraire elle se mettais même à m'aboyer dessus. C'était bien une journée nullissime. D'abord ma mère qui mourrait, ensuite je ne pouvais pas rentrer chez moi à cause d'un chien et pour finir en beauté la pluie qui commençait à tomber. J'étais trempée tout simplement et en plus d'avoir froid je ne savais pas si je pourrais le prévenir à temps. J'avais besoin de lui et de son soutient. J'avais plus que besoin de mon époux à mes côtés. Je me rendais compte que je l'aimais de plus en plus et ce malgré ce qu'il m'avait fait subir ces deux dernières semaines...
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MessageSujet: Re: You are the one for me... ▬ Timothy   You are the one for me... ▬ Timothy EmptyLun 20 Fév - 7:39


Je me réveillais en sursaut. Les voix qui avaient raisonné dans mes songes s'évaporèrent et je retrouvais le silence et l'atmosphère paisible du cottage godricien. Le corps en age et la respiration haletante, je me redressais sur le sofa écartant les bouquins dans lesquels je m'étais plongé un peu plus tôt dans l'après-midi. Je regardais l'heure sur la pendule qui se trouvait au dessus de la cheminée et constatais qu'il était six heures moins le quart. Je m'étais assoupi. C'était bien l'une des premières fois que j'arrivais à dormir de moi-même depuis deux semaines. Mais comme si je n'en avais pas le droit, il avait fallu que mon sommeil soit peuplé de cauchemars. Du bout des doigts, je déposais l'ouvrage de Bathilda Tour-de-sac sur la table de salon et laissais tomber ma tête entre mes mains. Cela faisait maintenant dix sept jours que Sofia était partie. Dix sept jours que je ne savais pas où elle était et dix sept jours que je n'arrivais plus à dormir. Lorsque Sofia était montée dans ce train ma vie s'était arrêtée. J'avais arrêté de donner mes cours les premiers jours et puis finalement j'étais partie de Poudlard. Même si tout le monde savait ce qui s'était passé, j'avais préféré quitter l'école pour ne plus avoir à faire semblant. Je crois que c'était les bruits de couloir justement qui m'avaient le plus dérangé. Le lendemain du départ de Sofia, j'avais été donné mes cours contre toutes attentes, mais je pouvais juste dire que j'avais "essayé" de donner mes cours. Les enfants sont aussi parfois de mauvaises personnes. Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas réussi à aligner un mot devant mes élèves. Parce que j'étais mal et également parce qu'ils m'en empêchaient, préférant bien plus s'occuper de ma vie privée. Alors j'étais partie pour m'éloigner de tout cela et parce que manger à la même table que Shanaëlle m'était devenu impossible. Des envies de meurtres me passaient par la tête et ce n'était vraiment pas bon pour moi que je finisse à Azkaban. Cela faisait donc deux semaines que je vivais au cottage. Un cottage désespérément vide et sans vie. Je soupirais et passais une main dans ma nuque pour me la masser. Le canapé style Louis XV, trop petit pour moi me faisait terriblement mal au cou. J'avais essayé de dormir dans notre lit...à Sofia et à moi, mais je n'y étais pas arrivé. Avoir une place vide à mes côtés je n'y étais plus habitué. Cela faisait donc deux semaines que je créchais sur ce maudit canapé, qui même en l'allongeant avec un sortilège d'agrandissement me donnait un mal de dos de chien. Nous étions le week-end et le vendredi passé, j'avais fait une brève apparition à Poudlard pour un cours à mes élèves les plus assidus. J'avais fait bonne figure, je m'étais rasé, changé, ce que je n'avais pas fait depuis plus de deux semaines. J'étais revenu montrer que le professeur Sweetlove n'était pas mort et qu'il tenait toujours à son poste d'enseignant. J'avais parlé peu et à peu de gens. J'étais resté très stoïque, très droit, abordant un sourire de circonstance. J'étais redevenu professeur le temps d'une journée. Un exercice qui m'avait aidé à me remettre légèrement sur pied, mais qui ne m'avait pas ramené Sofia. Je soupirais à nouveau et relevais la tête en direction de la fenêtre, le jour était presque tombé. Le ciel était à présent tapissé d'un bleu indigo. Je me levais enfin et traversais l'immense salon pour me diriger vers la cuisine. A mon entrée les chandeliers muraux s'allumèrent d'eux-même, plongeant la cuisine dans une douce lumière jaunâtre. Instinctivement, je me dirigeais vers le poêle et attrapais la bouilloire en inox qui se trouvait dessus. J'ouvrais le couvercle d'acier et constatais sans surprise un thé froid. Non perturbé, je sortais ma baguette pour la plonger dans le liquide infusé. Quelques secondes plus tard un nuage de vapeur sortit de la bouilloire. Je refermais le couvercle et m'emparais de l'anse pour poser la bouilloire sur la table. Je me retournais et attrapais une tasse dans le buffet, mais celle-ci m'échappa des mains. « Incapable » sifflais-je entre mes dents à mon attention. Je me baissais et pointais ma baguette sur les morceaux de porcelaines. Ceux-ci tremblèrent puis se recollèrent les uns aux autres pour reformer une tasse. Je prenais alors la tasse entre mes mains et me relevais pour la déposer sur la table. Stupido! Je relevais soudain la tête comme si une voix était parvenue jusqu'à mes oreilles. Je balayais la pièce des yeux puis ne bougeais pas d'un cil, bloquant presque ma respiration. Une voix, j'avais cru percevoir le son d'une voix, sa voix... Après plusieurs secondes de silence, je secouais la tête. Je devenais fou. Il n'était pas trop tôt pour moi de retourner un peu à Poudlard. La solitude ne me convenait plus. Mais soudain j'entendis aboyer. Je me retournais vers la fenêtre de la cuisine et jetais un bref coup d'oeil au loin dehors. Nouvel aboiement. C'était Leo, le chien que Sofia m'avait offert lorsque nous avions emménager au cottage. C'était un magnifique labrador et si Sofia n'en n'avait pas une peur bleue, il serait probablement toujours dans la maison. Oui, mon épouse m'avait offert un chien alors qu'elle en a peur. J'ai toujours adoré la logique de ma femme, même si aujourd'hui je ne la voyais plus. Je quittais la cuisine et traversais la maison en direction de la véranda. Les aboiements continuaient. L'animal avait du voir passer un chat chez le voisin ou alors il souhaitait simplement rentrer à l'intérieur. J'entendis la pluie s'abattre sur le toit et comprenais alors mieux les aboiements du chien. Mais il avait une niche dehors et il allait devoir rester à l'extérieur pour l'instant, peut-être juste le temps que l'averse passe, si elle ne durait pas toute la nuit. Je traversais le couloir et lorsque j'arrivais dans la véranda je me stoppais net. Mes yeux s'écarquillèrent et mes lèvres s'entrouvrirent légèrement sous l'effet de la surprise. Elle était là, debout sur la table de jardin, les membres tremblant et recroquevillée sur elle-même. Sofia. En face d'elle Leo, les oreilles levées et le derrière assis dans l'herbe. Il semblait aboyer simplement pour lui dire bonjour. La pluie s'abattait de plus en plus fort et les gouttes ruisselaient maintenant le long des vitres de la véranda. Recouvrant mes facultés, je m'avançais et faisais glisser la porte de la véranda pour l'ouvrir. Le froid et la pluie virent frapper mon visage. Sofia se retourna, accompagnée quelques secondes plus tard par Leo. « Sofia » avouais-je dans un soupir, stupéfait. Je m'avançais alors sous la pluie, le coeur battant et un étrange sentiment de bien-être me parcourant. Le chien se remit à aboyer et accourut vers moi. « Va-t-en Leo ! Va te mettre à l'abri maintenant ! » ordonnais d'un signe de la main au chien qui alla se blottir dans sa niche. Je me retournais ensuite vers Sofia qui n'avait pas bouger d'un pousse et m'avançais tout doucement jusqu'à elle. Je lui tendais une main pour l'aider à descendre sans pour autant prononcer un mot. Cela faisait plus de deux semaines que je ne l'avais pas vu et cela avait ressemblé à une éternité. « Tu...tu aurais du passer par devant. Tu sais bien que Leo est toujours en liberté lorsque je suis là » lui dis-je le plus simplement du monde en la détaillant de haut en bas comme si c'était la première fois que je la voyais. Elle frissonna. La pluie tombait toujours au dessus de nous et sans réfléchir, je retirais la chemise de mon pyjama pour la déposer autour de ses épaules. La pluie n'avait pas encore eut le temps que la tremper complètement. Me retrouvant bras nus en simple Marcel blanc, je posais mes mains sur les bras de Sofia et les frictionnaient contre sa peau pour la réchauffer. Après quelques instants à la regarder, je ne pus me retenir d'avantage et je la plaquais contre mon torse pour la serrer dans mes bras. Je prenais une grande respiration et déposais un baiser sur ses cheveux ébènes. Elle m'avait tellement manqué...
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MessageSujet: Re: You are the one for me... ▬ Timothy   You are the one for me... ▬ Timothy EmptyJeu 23 Fév - 20:11

J'avais vraiment l'air ridicule accroupi sur ma chaise et trembler de peur face à une bête qui faisait cinq fois moins ma taille. J'étais idiote de réagir comme cela mais il me faisait tellement peur. Vous allez me dire que j'étais été complètement bête d'acheter un chien alors que j'en ai peur mais je voulais faire un cadeau à mon mari et il m'avait toujours dit qu'il aimerait un chien. Ça me faisait penser que j'étais venue annoncer une nouvelle à mon mari et que cette bête m'empêchait de faire ce que j'avais à faire. J'essayais de le faire partir de toutes les manières possibles : en pleurant, en lui criant dessus, en le suppliant mais rien n'y faisait. Il rester les fesses au sol à me regarder la langue pendante. Dire qu'il avait été si mignon bébé mais qui maintenant c'était devenu un véritable monstre. Je le regardais toujours en espérant qu'il allait enfin bouger. Je commençais à perdre espoir quand j'entendis un lointain : Sofia. Cette voix, je la connaissais mieux que personne dans ce monde. C'était celle de l'homme qui m'avait fait le plus souffrir mais aussi celle de l'homme qui m'avait le plus aimé et que j'aimais le plus dans ce bas monde. Je relevais la tête pour voir si c'était bien lui qui était là pour me sauver. Le chien se sauva vers lui et je mis quelques secondes avant de reconnaître mon mari. Il avait visiblement maigri – déjà qu'il n'était pas très épais – il avait des cernes sous les yeux... Je ne reconnaissais pas mon mari. On aurait dit qu'il avait arrêté de vivre depuis que j'étais partie de chez nous et de sa vie. Je n'aurais jamais cru le voir ainsi surtout par ma faute. C'était à cause de moi s'il avait l'air aussi frêle et en plus il sortait sans manteau ! Il allait se prendre une de ces remontrances. Va-t-en Léo ! Va te mettre à l'abri maintenant ! Je regardais toujours Timothy intensément sans descendre de mon perchoir. Il aurait pu dire n'importe quoi mais il avait éloigné la bête féroce et là je dois bien dire qu'il remontait un peu plus dans mon estime. Il me tendit la main tout simplement pour m'aider à descendre de ma table sans me dire un mot. Je le regardais toujours intensément sans dire le moindre mot et en retenant même ma respiration. Je laissais ma main dans la sienne n'arrivant pas à me détacher de lui de moi même. Tu... tu aurais du passer par devant. Tu sais bien que Léo est toujours en liberté lorsque je suis là. C'était vrai mais je n'avais pas pensé le trouver là et en plus de cela j'avais oublié mes clés alors il avait bien fallu que je trouve une solution. J'ai oublié mes clés. dis-je le plus simplement du monde. J'avais l'impression de retourner en arrière à ce fameux soir où l'on s'était avoué notre amour. J'étais aussi stréssée. Et s'il ne voulait plus de moi dans sa vie ? Et si j'avais fait la plus grosse erreur de ma vie en le laissant seul... il enleva la chemise de son pyjama pour me la déposer sur les épaules avant qu'il ne mette à frictionner mes bras. Je baissais les yeux. Il ne savait pas combien ses mains sur ma peau pouvaient me brûler... En plus il était en simple Marcel et malgré la culpabilité que je pouvais ressentir – parce qu'il pouvait tomber malade – je le trouvais vraiment attirant mais je ne savais pas si j'avais encore le droit de le posséder. Après tout il avait été voir une autre femme... cependant il dissipa tous mes doutes en un geste. Il me serra très fort contre lui et embrassa même mes cheveux. Je levais mes bras un instant n'osant pas le serrer contre moi puis je me ravisais et je le serrais dans mes bras de toutes mes forces. Je me mis aussi à pleurer. La tension que j'avais accumulé depuis deux jours retombaient tout simplement. Je me décalais de lui et j'allais l'embrasser comme jamais. J'avais besoin de lui, j'avais besoin de sa force. Je lâchais ses lèvres un instant avant de les reprendre. J'avais besoin de ça, c'était comme une drogue à cet instant. Une drogue qui me rappelait combien je pouvais l'aimer mais aussi combien j'étais triste par la mort de ma mère.
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MessageSujet: Re: You are the one for me... ▬ Timothy   You are the one for me... ▬ Timothy EmptyVen 24 Fév - 10:48

Le temps s'était arrêté. Le temps s'était arrêté pour moi depuis que Sofia était partie. Si l'on m'avait dit un jour que je serais aussi dépendant d'une personne, je ne l'aurais jamais cru. J'étais une homme sensible, mais aussi censé. L'amour rend fou, complètement fou. Ce n'est pas une légende, c'est purement physique, psychique, chimique. L'amour est une drogue. Ce n'est pas juste une belle histoire pour jeunes filles romantiques, c'est un fait réel. L'amour libère une hormone dans le corps de celui qui est amoureux. Cette hormone le traverse à chaque fois que l'être aimé est là. Mais lorsque celui-ci disparaît, l'hormone disparaît aussi et le corps la réclame violemment. Sueurs froides, bouffés de chaleur, insomnies, humeurs dépressives, fatigue généralisée... Ce n'est pas vous qui vous enterrez dans la tristesse, c'est votre corps qui vous dit qu'il va mal. J'avais besoin de Sofia. Mon esprit et mon corps étaient en accord sur ce point. Je n'étais rien sans elle. Depuis qu'elle était partie, je ne savais plus rien faire. J'avais l'impression d'avoir toujours vécu avec elle à mes côtés. C'était comme si elle avait toujours été là derrière moi à me dire comment vivre, comment bouger, comment respirer. Depuis deux semaines qu'elle était partie, j'avais perdu toutes mes facultés. Je ne savais plus comment vivre, ni pour quoi vivre d'ailleurs. Pourquoi me lever le matin ? Pourquoi manger ? Pourquoi vivre alors qu'elle n'était plus avec moi ? Lorsqu'elle était encore là, que mon fils était encore là, je savais que chaque nouveau pas que je faisais le matin c'était pour eux. Que chaque action, chaque mouvement, chaque respiration que je prenais c'était pour eux. Maintenant qu'ils n'étaient plus là, à quoi bon faire tout cela. M'habiller devenait ridicule, même si c'était nécessaire. Chacune des chemises que j'enfilais m'avait été offerte par Sofia. Même prendre un bain ou m'assoir sur le canapé semblait ne plus avait d'intérêt. La baignoire devenait désespérément grande sans Sofia en face de moi. Le canapé devenait désespérément vide sans Sofia allongée sur moi. Peut-être que j'étais trop sentimental après tout. Il fallait que je grandisse un peu, que je devienne plus homme. Non, j'étais un homme normal et j'avais besoin d'une femme dans ma vie, de ma femme et de mon fils. De les savoir tout les deux près de moi heureux et en bonne santé. Mais tout ça avait disparu. Ma vie s'était arrêtée lorsque Sofia était montée dans ce train. Depuis, je ne vivais plus vraiment. Je n'arrivais pas à me souvenir de ma vie de célibataire trentenaire, une vie qui avait pourtant été longue. Comment est-ce que j'avais fait ? Allais-je devoir tout réapprendre ? Par Merlin, qu'est-ce qui m'arrivait ? Je redevenais un petit garçon. Un petit garçon qui n'avait plus qu'un chien pour se consoler... Leo avait aboyé. Laissant de côté mon thé, je traversais la maison pour rejoindre la véranda qui donnait sur le jardin situé à l'arrière cottage. Je me stoppais sur place. Le temps s'arrêta définitivement de s'écouler le temps que quelques secondes. Elle était là, devant mes yeux. Ce n'était pas un songe, ce n'était pas une hallucination, c'était un fait. Elle était là devant mes yeux, de l'autre côté de la vitre. Ses cheveux ébènes, ses yeux bleus perçants, son corps frêle que je connaissais par coeur, ses lèvres que je n'aurais jamais du oublier... Le temps reprit soudain sa course, mon coeur pour battre les secondes avec lui. Tremblant, je m'avançais et poussais la porte de la véranda pour sortir sous la pluie qui battait. Elle ne bougeait pas, elle ne faisait que me regarder. J'avais l'impression que je n'avais pas vu son visage depuis des mois. Elle avait se regard éteint que je lui connaissais lorsqu'elle était triste et apeurée. Je chassais Leo puis tendais une main pour l'aider à descendre de la table sur laquelle elle s'était perchée. Elle ne disait toujours rien, mais tremblait de peur et de froid. Elle n'avait jamais apprécié les chiens et Leo n'était pas une exception. Si elle voulait rentrer, elle aurait du passer par devant. « J'ai oublié mes clés » dit-elle en grelottant. J'esquissais un sourire amusé. Ma femme n'était pas logique lorsqu'elle s'y mettait. Mais j'aimais son comportement enfantin. C'était une partie d'elle qui me faisait craquer. « Tu as une baguette Sofia. Alohomora cela fonctionne sur toutes les serrures. Tu n'as pas besoin de clés pour entrer ici... » dis-je laissant ma dernière phrase en suspens. Sofia n'avait besoin d'aucune clé pour rentrer chez nous, elle n'en aurait jamais besoin. Elle frissonna à nouveau et je retirais ma chemise de pyjama pour la glisser autour de ses épaules. Cela faisait deux semaines que je ne l'avais pas vu d'aussi près et mon coeur battait la chamade. Ne pouvant me retenir d'avantage, je la plaquais contre mon torse et la serrais dans mes bras. Je tremblais à l'idée qu'elle me repousse, mais finalement je sentis ses mains se presser sur mon dos. Je poussais un immense soupir d'apaisement et resserrais l'étreinte plus étroitement. J'étais tellement heureux de la revoir, de la retrouver, de pouvoir la toucher, sentir son parfum, lui parler... C'était tellement simple, mais qui me faisait tellement de bien. Je me sentais bien pour la première fois depuis deux semaines. Sa présence m'avait tellement manqué. Je caressais tendrement la chevelure de Sofia lorsque je l'entendis sangloter. Pourquoi fallait-il qu'elle pleure alors que je venais à peine de la retrouver ? Elle se détacha tout à coup de moi puis vint poser ses lèvres sur les miennes pour m'embrasser. Je fermais instantanément les yeux et une décharge d'endorphine me traversa le corps. Ses lèvres, ses baisers, sa façon d'embrasser, comment avais-je pu oublier tout cela ? Comment avais-je laisser Shanaëlle m'embrasser alors que ses lèvres n'avaient aucun goût par rapport à celles de Sofia ? Comment avais-je pu me passer de cela pendant deux semaines sans en devenir malade ? Je n'avais pas pu... Et maintenant je voulais rattraper le temps perdu. Je prenais le visage de Sofia entre mes doigts et prolongeais le baiser le plus longtemps possible. Sa peau, sa bouche, ses lèvres, sa langue même c'était mon opium. J'avais du me sevrer brutalement durant deux longues semaines, alors maintenant je ne voulais plus la lâcher. Sofia sépara nos lèvres le temps d'une seconde puis les réunit à nouveau avec intensité. C'était bon, tellement bon. Seule elle pouvait embrasser comme cela. Seule elle pouvait mettre tant de passion, tant d'amour, tant de force et fragilité à la fois dans un même baiser. Seule elle pouvait mettre tant d'émotions dans un baiser et le transmettre à travers ses lèvres. Comment avais-je pu oublier tout cela ? Comment avais-je pu m'en passer pendant deux semaines entières ? Je me sentais coupable de ne pas être partie à sa recherche pour lui dire de revenir. Et en même la retrouver c'était si bon. Après de longues secondes d'intensité, je lâchais le visage de Sofia et poussais un soupir béat. Elle avait le teint pâle et l'eau de pluie ruisselait sur son visage, mais elle était toujours aussi belle. Les larmes qui recouvraient ses yeux faisaient ressortir ses iris grises-bleues qui brillaient. « J'ai vraiment cru que tu n'allais jamais revenir... » lui dis-je en caressant ses joues avec mes pouces. C'était vrai. Après deux semaines, j'avais fini par le penser. La voir ici, dans notre jardin, sans raison apparente c'était comme un rêve. C'était inattendu et inespéré. Mais aussi incroyable que cela pouvait être, elle venait d'illuminer ma journée. Le temps avait enfin reprit son cours.
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MessageSujet: Re: You are the one for me... ▬ Timothy   You are the one for me... ▬ Timothy EmptyDim 26 Fév - 21:22

Je trouvais que mon mari avait un esprit brillant. Il trouvait toujours des solutions là où je ne voyais que des problèmes. Il était tellement différent que moi que nous nous complétions parfaitement. Il savait toujours ce qu'il devait me dire pour me rassurer quand je me décidais bien sur à l'écouter. Il souriait visiblement amusé par mon comportement mais pour moi c'était tout à fait logique. Je ne pouvais pas entrer chez moi vu que je n'avais pas mes clés. Je n'allais pas quand même entrer par effraction chez moi ! « Tu as une baguette Sofia. Alohomora cela fonctionne sur toutes les serrures. Tu n'as pas besoin de clés pour entrer ici... » Je le regardais droit dans les yeux. Il était vraiment brillant. Je n'y avais pas pensé du tout et c'est vrai que maintenant qu'il me le disait c'était tout à fait logique. Je ne savais pas comment il faisait pour avoir des idées aussi brillante mais j'avoue que son esprit et sa façon de parler m'avait vraiment manqué. Alors qu'il me prenait dans ses bras j'hésitais un peu à le serrer dans mes bras. Je ne savais pas si j'avais le droit de le prendre maintenant dans mes bras vu la nouvelle que j'avais à lui annoncer. Je ne voulais pas qu'il puisse penser je revenais le voir que pour cela. Si je n'étais pas rentrée plus tôt c'était à cause de ma mère qui était malade. Je devais l'aider à aller mieux ou du moins à soulager un peu ses souffrances mais voilà aujourd'hui elle n'était plus là et je devais prévenir mon mari que sa belle mère était morte. Je ne pouvais pas lui cacher. Je n'avais pas envie de lui cacher. Mais avant tout, je voulais l'embrasser, goûter de nouveau à ses lèvres. Je prenais donc possession de ses lèvres un long moment. Qu'est-ce qu'elles pouvaient m'avoir manqué... Je ne saurais plus vivre sans lui. Je l'aime trop pour le laisser tout seul. Je voulais vivre avec lui et notre fils tout simplement. Je ne voulais plus être séparé d'eux deux une seule seconde. Il lâcha mes lèvres pour me caresser le visage. Je laissais mes doigts sur son visage. C'était comme si je voulais graver dans ma mémoire les traits de son visage. J'avais l'impression que quand je lui aurais pour ma mère ça serait lui qui me laisserait seule sous la pluie. Je le regardais droit dans les yeux tout simplement. Je l'aimais tout simplement plus que de raison. « J'ai vraiment cru que tu n'allais jamais revenir... » Il caressait mes joues doucement et je me sentais de moins en moins à l'aise. Je laissais couler mes larmes tout simplement. J'enlevais ses mains de mon visage pour le mettre dans les miennes et pour laisser libre court à mon chagrin. J'ai voulu revenir plus tôt... mais maman elle n'était pas bien et elle ne voulait pas de mon aide mais j'ai tenu à être présente et... Je relevais mes yeux vers lui et je prenais une profonde inspiration. Ma mère est morte Timothy. Elle est morte. Je baissais la tête pour pleurer un peu plus. Je le prenais dans mes bras pour pleurer contre son torse. J'avais besoin de lui mais je comprendrais aussi s'il me repoussait. D'ailleurs je trouvais qu'il sentait la cigarette. J'ouvrais de grands yeux puis je le regardais avec de plus en plus de larmes dans ceux ci. J'arrivais à articuler difficilement : Tu fumes toi maintenant ? S'il fumait je crois que je pleurerai encore plus. Je pleurerai de peur de le voir lui aussi avoir un cancer... Je le lâchais sentant que mon geste était de trop. Il était en colère et je comprenais comme cela. Je n'aurais pas du faire cela, je n'aurai pas du venir... Enfin, je ne savais plus où j'en étais... Je l'aimais plus que tout mais arriverait-il à me pardonner cet « affront » ?
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MessageSujet: Re: You are the one for me... ▬ Timothy   You are the one for me... ▬ Timothy EmptyMer 7 Mar - 23:33

Quelques mois plutôt, Palerme, Italie.

Le jour s'était levé sur l'Italie. Il était encore tôt, mais le soleil inondait déjà la petite maisonnée située dans le centre de Palerme. Je me retournais et déposais un baiser sur le front de Sofia. Celle-ci était encore profondément endormie. La journée de la veille avait été éreintante, mais ce n'était pas pour rien. Dans quelques heures, Sofia Luna Manccini allait devenir Sofia Luna Sweetlove aux yeux de la loi italienne. Arrivées quelques jours auparavant chez la mère de Sofia, nous avions passé la veille entière à préparer les derniers préparatifs pour notre mariage. Aujourd'hui allait être le grand jour. Dans quelques heures, Sofia revêtirait sa robe blanche et je l'attendrais près de l'autel dans une petite chapelle de Palerme. Il n'était plus temps de reculer, ni de revenir en arrière. Revenir en arrière ? Pour quoi faire ? J'étais sûr de moi. Je voulais que Sofia devienne ma femme et ceci pour le reste de ma vie. Déposant un dernier baiser sur ses lèvres, je sortais du lit et sortais sur la terrasse par la baie vitrée de la chambre. Il faisait chaud et les rayons du soleil me faisaient froncer les sourcils. M'habituant peu à peu à la lumière, je rouvrais les yeux pour découvrir le paysage italien qui s'offrait devant moi. La Grande-Bretagne n'avait pas autant de couleurs, ni de chaleur humaine qui émanait de ses maisons et de sa population. Je faisais quelques pas et allais me poser dans une chaise longue pour profiter des quelques moments de tranquillité qu'il me restait avant que tout ne s'accélère. Je regardais au loin et respirais l'air fruité italien. Je fermais les yeux quelques instants puis sursautais légèrement lorsque j'entendis un bruit. Je me retournais et reconnus les traits maintenant familiers de la mère de Sofia. Les yeux bleus, les cheveux noirs, le visage en triangle, Claudia ressemblait tellement à Sofia...ou était-ce l'inverse ? « Buongiorno » dit la mère de Sofia en souriant. En simple caleçon, je m'apprêtais à me relever, mais Claudia leva la main pour me signaler que tout allait bien. Je me rassis et lui souhaitais bonjour à mon tour. Je ne connaissais réellement la mère de Sofia que depuis quelques jours, mais j'avais eu assez de temps pour me rendre compte que c'était une femme de caractère et surtout très forte. Même rongée par la maladie, elle semblait vivre comme si rien ne se passait. Je lui adressais un sourire et celle-ci s'assit dans la chaise à mes côtés. Je reportais mon regard sur la ville italienne qui s'animait petit à petit. « Elle a changé » dit tout à coup la mère de Claudia en anglais. Je me retournais vers elle, incroyablement étonné. « Perdono ? » bafouillais-je intrigué en italien. Je n'étais pas sûr d'avoir bien entendu. La mère de Sofia posait un regard bienveillant sur moi, cela en était étrangement déstabilisant. « Pardon, mon anglais est pas bien, mais... Je veux dire : Sofia a changé » dit-elle dans un anglais approximatif, mais néanmoins cohérent. Je ne disais rien, je l'écoutais tout simplement. Elle semblait chercher ses mots et je ne voulais surtout pas la couper. A vrai dire, aucun mots ne voulaient sortir de ma bouche tellement ses quelques mots en anglais étaient inattendu. « Sofia a changé, elle a changé...grâce à vous. Elle est plus forte, plus certaine, plus femme... C'est bien » finit-elle par dire en me souriant avec la plus grande sagesse du monde. Je restais interdit, bouche bée, incapable de dire la moindre chose. J'avais certainement en face de moi l'une des femmes les plus admirables qu'il m'avait été donné de rencontrer. Si je ne m'abusais, elle venait de me donner sa bénédiction pour mon mariage avec Sofia. « Prende cura di lei Timoteo » dit-elle à nouveau en italien. J'osais alors ouvrir la bouche et prononçais certainement l'une des plus importantes promesses de ma vie : « Ve lo prometto » dis-je en acquiesçant d'un signe de la tête. Tout était dit...

(...)

«  Ma mère est morte Timothy. Elle est morte » avoua tout à coup Sofia avant de baisser les yeux. Le temps s'était à nouveau arrêté. Le sourire qui occupait mon visage depuis quelques instants s'effaça en l'espace d'une seconde. Qu'est-ce qu'elle venait de dire ? Le visage de Sofia se tordit de chagrin et je compris alors que les mots qui étaient parvenus à mes oreilles avaient été réel. Après des mois de combats, la maladie avait eu raison de la mère de mon épouse. Mon coeur se serra et je m'empressais de refermer mes bras autour de Sofia lorsque celle-ci se jeta contre mon torse. Non, ce n'était pas possible. La vie ne pouvait pas être aussi injuste ? Une femme si forte, si respectable, la mère de mon épouse, la grand-mère de notre fils... Elle n'avait même pas vu Lukas. Je restais interdit. Incapable de prononcer un mot ne serait-ce que pour rassurer ma femme qui était en train de déverser son chagrin contre moi. Lorsque Sofia m'avait annoncé un an plutôt que sa mère était atteinte d'un cancer, j'avais toujours voulu rester optimiste. Même cet été durant notre visite en Italie pour notre mariage, j'avais cru en l'espoir d'une rémission. Claudia avait accepté les traitements magiques et l'acharnement de Sofia, ainsi que de Beatrice avaient donné de l'espoir à tout le monde. J'avais cru moi-même que la mère de Sofia guérirait peut-être définitivement ou du moins vivrait convenablement. Mais il n'en était rien... Homme naïf que j'étais et que j'avais toujours été. La vie n'avait rien d'un miracle, ni d'un compte de fée et ni la magie, ni n'importe quel sort ne pouvait la rendre meilleure. « Sofia, je...je suis désolé chérie » arrivais-je à articuler en resserrant l'étreinte. Je fermais les yeux et une larme roula sur ma joue. Cette nouvelle c'était si...si...inattendu, injuste ! Je venais de retrouver ma femme après deux semaines de séparation et elle ne se jetait dans mes bras que pour me dire que sa mère était morte. C'était soudain comme un goût de regret et d'amertume qui me coulait dans la gorge. Sofia frissonna et relâcha l'étreinte pour se reculer et me filer entre les doigts. Je la regardais alors sans comprendre. Elle semblait gênée et fuyait mon regard comme à son habitude. Elle releva soudain les yeux et je m'attendais au pire. Allait-elle me dire qu'elle allait repartir ? Cela serait un nouveau coup de poignard en plus de la nouvelle qu'elle venait de m'annoncer. « Tu fumes toi maintenant ? » dit-elle en fronçant les sourcils comme si de rien n'était. Je poussais un léger soupir et souriais en coin. Même la pluie et les larmes n'avaient pas réussi à endormir la perspicacité de ma femme. Je portais l'une de mes mains à mes lèvres et commençais à bafouiller comme un petit garçon prit la main dans le sac. « Et bien disons que durant les deux semaines passées, j'ai eu le temps de tester les cigarettes que mon épouse avait oublié à la maison... » déclarais-je en la regardant dans les yeux pour lui faire comprendre que j'avais découvert son secret. Je vivais avec Sofia depuis bientôt deux ans et pas une seule fois elle ne m'avait dit qu'elle fumait. Autant dire que je m'étais sentit trahi lorsque je l'avais découvert. Elle ne m'avait rien dit et j'espérais franchement qu'elle n'ait pas fumée pendant qu'elle était enceinte de Lukas. Je baissais les yeux créant un grand malaise entre mon épouse et moi. La pluie continuaient de tomber sur nous et je ne savais soudain plus quoi penser de cette visite. Connaissant Sofia par coeur, je me ressaisissais et attrapais son bras avant qu'elle ne s'enfuit. « Quand est-ce arrivé Sofia ? » demandais-je d'une voix redevenue plus compatissante. Quand je disais cela, je voulais bien évidement parler de sa mère Claudia.
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MessageSujet: Re: You are the one for me... ▬ Timothy   You are the one for me... ▬ Timothy EmptyLun 12 Mar - 21:35

« Sofia, je...je suis désolé chérie » Ces paroles là on me les avait prononcé un nombre incalculable de fois depuis le début de la journée mais venant de la part de mon époux cela faisait un autre effet. Il venait de me montrer qu'il serait là pour moi quoi qu'il arrive maintenant et je ne pouvais que l'en remercier. Mais en même temps, ces paroles me ramenèrent à la dure réalité qui avait fait que je n'avais plus de mère maintenant ici bas mais seulement un beau-père qui me tenait pour responsable de la mort de sa femme et mon père qui n'était jamais là quand j'avais besoin de lui. Elle n'est plus là... Je sentais les larmes me monter une nouvelle fois aux yeux alors je secouais ma tête pour ne les laisser couler. Il fallait que je sois forte pour ma famille et pour tous ceux qui avaient été là pour moi ou pour ma mère. Il me serrait dans ses bras et il ne pouvait pas savoir combien ça pouvait me faire du bien. Après tout, je n'étais revenue qu'aujourd'hui à cause de la mort de ma mère. Si elle n'était pas morte je serais revenue plus tôt ou plus tard et ça, ça me faisait du mal. Comment avais-je pu le laisser tout seul alors qu'il était l'homme de ma vie ? Je m'étais battue pour l'avoir auprès de moi et je l'avais lâché pour une connerie. Je n'étais pas vraiment une bonne femme. Je ne le méritais pas et à cause de moi il s'était mis à fumer. Je ne voulais pas qu'il fasse les mêmes erreurs que moi. Je ne voulais pas qu'il fume à cause de moi. « Et bien disons que durant les deux semaines passées, j'ai eu le temps de tester les cigarettes que mon épouse avait oublié à la maison... » Il me regardait droit dans les yeux en m'accusant de fumer. C'était vrai que je fumais mais s'il avait trouvé ces paquets c'étaient que je ne voulais pas les fumer ou que je ne les avais pas encore entamer. Comme à mon habitude j'étais prise en faute par mon époux et déjà que j'étais dans une situation fâcheuse ça n'arrangeait rien du tout. Je baissais à nouveau les yeux lâchant quelques larmes. J'étais vraiment une incapable. Je n'avais pas pu sauver ma mère, je n'avais pas pu m'empêcher de reprendre la cigarette alors que j'avais arrêté totalement durant ma grossesse, j'étais partie loin de l'homme que j'aimais sans même lui laisser une chance de s'expliquer. Je ne méritais pas d'être là pour le moment. Si je le pouvais j'aurais pris la place de ma mère. Elle était tellement plus forte et plus gentille que moi. Elle, c'était une femme honnête et sage moi j'étais tout l'inverse. Je ne savais pas ce que je faisais encore là. Je trouvais la situation tellement injuste : pourquoi elle alors qu'elle était tout ce que j'avais toujours voulu être et ce que je n'avais jamais pu atteindre même pas toucher du doigt. Je le vis baisser les yeux et je me sentis encore plus mal. Il fallait que je parte. Machinalement je passais ma main sur mon poignet droit. J'avais fait encore une fois une chose irréfléchie quand j'étais seule à Paris. Une chose que ma mère n'aurait jamais fait même si elle aurait été dans le même état que moi. J'avais de plus en plus froid et je sentais mes dents claquer toutes seules sans que je puisse les arrêter. Je voulais pour me retourner et pour partir. Je ne pouvais pas rester là alors que je me dégoûtais moi même mais mon mari me connaissait trop bien et il attrapa mon poignet droit pour me retenir. Je gardais les yeux obstinément fixés au sol. Il me connaissait lui et je ne lui avais même pas fait confiance quand il m'avait dit qu'il n'avait pas voulu de ce baiser. Mais moi j'avais préféré fuir et ne pas le croire. Je m'en voulais tellement pour cela. « Quand est-ce arrivé Sofia ? » Je relevais mes yeux vers lui pour le regarder. Même dans cette situation il se faisait encore du soucis pour moi. Je le regardais droit dans les yeux avant de reprendre mon souffle pour lui dire d'une traite : Les médecins m'ont appelé ce matin pour me dire qu'elle était morte dans la nuit. Je soupirais et je passais ma main libre sur mes joues pour essuyer les larmes et l'eau qui coulaient dessus. Est-ce qu'on peut se mettre à l'abri... J'ai froid... Je me mis à trembler de la tête aux pieds tout à coup. Je sentais que mes nerfs lâchaient totalement. J'avais envie de hurler au monde entier que ce n'était pas juste et que je l'aimais lui plus que tout. Mais voilà je savais que je ne pouvais pas le faire d'une part parce que ça ne la ramènerait pas et d'autre part parce que j'étais certaine de l'avoir déçu par mon comportement. Je marchais en l'entraînant avec moi sous le haut vent. Je passais ma main dans mes cheveux et j'enlevais mon poignet de sa main. Je tirais le plus possible sur la manche de haut de pyjama pour qu'il ne voit pas le T et le L entremêlé qui y trônaient. J'ai tout gâché... Je parlais bien évidement de mon couple même si je m'étais tatouée comme pour me prouver que c'était eux ma vie je ne pouvais pas m'imposer à nouveau à lui alors que je l'avais abandonné. Il était la deuxième personne que j'abandonnais, ma mère était la première. Je me sentais mal, vraiment mal. Au final j'étais exactement comme mon père : une lâcheuse et une idiote.
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MessageSujet: Re: You are the one for me... ▬ Timothy   You are the one for me... ▬ Timothy EmptyMar 13 Mar - 21:57

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J'avais connu la mère de Sofia très brièvement. Pour tout avouer, je ne l'avais vu que durant quelques semaines cet été en Italie. J'avais fait sa connaissance durant notre séjour à Palerme, séjour qui avait eu pour but premier de célébrer notre mariage, autant dire une obligation. J'avais eu quelques échanges avec elle et Claudia était une femme qui m'avait beaucoup marqué. La savoir décédée aujourd'hui ne me fait que davantage regretter de l'avoir si peu connue. Pour l'avoir rencontré et surtout entendu peindre de nombreuses fois par Sofia, je savais que c'était une femme admirable. Sofia ne tarissait pas d'éloges sur sa mère et j'avais pu constater que tout ce qu'elle m'avait dit sur elle était vrai. Claudia était une mama italienne incroyablement affectueuse et généreuse. La connaître avait été un honneur pour moi et la savoir partie me faisait beaucoup de peine. Je pouvais d'autant plus être peiné que je retrouvais ma femme dans ses circonstances. Voir Sofia dans un tel état me déchirait le coeur et en homme empathique son chagrin me faisait sentir d'autant plus mal, mais également d'autant plus coupable. La mère de Sofia était morte et je n'avais pas été aux côtés de femme lorsque cela était arrivé. Je ne savais pas depuis combien de temps Claudia nous avait quitté, mais même si c'était dans la journée, je n'avais pas pu être aux côtés de mon épouse lorsqu'elle l'avait appris. Je n'avais pas pu être la personne qui l'avait soutenu pour ne pas qu'elle tombe lorsqu'elle avait su. Je n'avais pas été la première personne à la serrer dans ses bras pour la consoler. Pourtant j'avais fait le vœu d'être à ses côtés pour le meilleur et pour le pire, dans la santé comme dans la maladie, dans la prospérité et dans la détresse. Comme toujours j'essayais de tout faire pour le mieux et je n'y arrivais pas. Je n'étais pas un bon mari. Pas assez bon peut-être pour être celui de Sofia. Elle méritait certainement un homme beaucoup plus attentif que moi. Un homme qui la protégerait comme il se doit et qui lui offrirait tout ce que je ne pourrais jamais lui offrir. Peut-être qu'après tout si Sofia était partie c'était non pas pour une raison, mais pour de très bonnes raisons. Elle méritait peut-être un homme, un mari, un amant moins médiocre et misérable que moi. Un homme qui j'espère pourrait l'aimer autant que moi... Sofia baissa les yeux et tourna les talons. Pourquoi fait-il toujours qu'elle me fuit ? Vivre sans elle, j'en étais devenue incapable, alors elle ne pouvait pas partir comme cela, surtout avec ce qu'elle venait de m'annoncer. J'attrapais son poignet et la retenais pour ne pas qu'elle s'échappe. Elle s'arrêta, garda les yeux fixés au sol, puis pivota légèrement vers moi. Elle faisait toujours cela et à chaque fois elle le faisait à cause de moi. Pourquoi fallait-il toujours que je la fasse souffrir ? Elle releva enfin les yeux vers moi et reprit son souffle. « Les médecins m'ont appelé ce matin pour me dire qu'elle était morte dans la nuit » dit-elle en soupirant de tristesse. Elle baissa quelques instants la tête et essuya les larmes qui coulaient sur ses joues d'un revers de la main. Je me sentais inutile et fautif. Si j'avais été là... J'aurais du être là lorsqu'elle avait été appelé. Comme d'habitude rien en se passait comme je le prévoyais. Je baissais légèrement les yeux évitant son regard quelques fractions de secondes. Je m'en voulais terriblement de ne pas avoir été là. Je voulus m'approcher d'elle pour serrer dans mes bras, mais Sofia reprit la parole. « Est-ce qu'on peut se mettre à l'abri... J'ai froid... » dit-elle en tremblant de tout ses membres. Je clignais des yeux et bafouillais. Quel imbécile. La pluie tombait sur nous depuis plus de cinq minutes et je n'avais même pas pensé à faire rentrer mon épouse qui devait mourir de froid. J'étais vraiment un mari pitoyable. « B...bien sûr, pardon, excuse-moi » balbutiais-je en la prenant par les épaules pour la conduire jusqu'au haut-vent. Je faisais glisser la porte de la véranda et laissais Sofia rentrer à l'intérieur. Je refermais ensuite la porte-vitrée et je faisais s'assoir Sofia sur un siège du salon d'extérieur. Je restais debout et allais chercher une couverture qui se trouvait sur un autre siège. Je la dépliais et la déposais sur les épaules de Sofia. Je refermais le tissus autour d'elle et m'agenouillais devant elle après avoir frictionné ses bras avec mes mains pour la réchauffer. Je sortais ma baguette et après un mouvement du poignet, les quelques bougies de la pièce s'allumèrent. Sofia avait les yeux baissés et je voyais qu'elle se retenait encore de pleurer. L'eau de pluie ruisselait de ses cheveux jusque sur son visage. Elle était encore plus blanche que d'habitude. « J'ai tout gâché... » dit-elle dans un murmure. Je soupirais et baissais la tête pour fermer les yeux. Pourquoi disait-elle cela ? Comment pouvait-elle dire cela ? Si il y avait une personne ici qui avait bien tout gâcher, c'était moi, pas elle. Si une personne devait s'excuser, demander pardon et se racheter c'était bien moi. C'était moi qui avait fauté. « Non, c'est moi qui ait tout gâché Sofia. Je n'aurais jamais du aller dans cette salle des professeurs, je... » commençais-je en prenant ses mains entre les miennes et en déglutissant. « Je n'aurais jamais du embrasser une autre femme que toi et je n'aurais jamais du te laisser partir...te laisser toute seule... » continuais-je en sentant mon visage se tordre de douleur. Une larme commença à naitre au bord de ma joue et j'embrassais avec force les mains de Sofia. « Pardonne-moi Sofia. Pardonne-moi... » finis-je par dire en la regardant dans les yeux. Je ne voulais pas qu'elle s'en veuille et je ne voulais plus qu'elle m'en veuille. Son départ, deux semaines seule, la mort de sa mère, cela faisait trop pour une femme, surtout une femme comme Sofia. Je baissais les yeux et continuais de serrer ses mains entre les miennes. J'avais besoin d'elle et je voulais qu'elle sente que je pouvais toujours elle là pour elle aussi, quelque soit le moment. J'entremêlais mes doigts aux siennes et je vis tout à coup une tache noire sur son poignet droit. « Qu'est-ce que tu as...? » demandais-je à demi-mots d'un ton inquiet. Je fronçais légèrement les sourcils et m'emparais délicatement de son poignet. Je remontais ensuite la manche de pyjama pour dévoiler sa peau. Sur son épiderme, deux lettres entremêlées l'une dans l'autre étaient tatouées. Je pouvais reconnaître un T et un L capital. T-L, Timo... Je relevais des yeux brillants vers Sofia. Timothy et Lukas. Ce tatouage, c'était...cela signifiait tant de choses... Sans même réfléchir je m'emparais du visage de Sofia et déposais mes lèvres sur les siennes. Je l'aimais, je l'aimais, elle ne pouvait pas savoir comme je l'aimais...
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MessageSujet: Re: You are the one for me... ▬ Timothy   You are the one for me... ▬ Timothy EmptyMar 3 Avr - 20:35

La pluie qui tombait sur nous depuis maintenant dix bonnes minutes avait eu le don d'anesthésier mon esprit. Je ne pensais plus qu'à une chose : Timothy. Je ne savais pas comme il pouvait encore me vouloir dans sa vie alors que je l'avais quitté. Je m'étais toujours jurée de ne jamais faire cela à mon époux. J'avais reproduis exactement le même schéma que mon père. Il était lui aussi parti sur une dispute sauf que lui n'était jamais revenu même pas pour Amélia ou moi. Alors que moi j'étais revenue vers lui. C'était certainement cela la différence principale entre nous : je n'étais pas assez butée pour m'éloigner à tout jamais de l'homme de ma vie et je ne voulais pas faire souffrir notre enfant. Je me rendais compte qu'on pouvait tout affronter ensemble. Il y avait eu les attentats, Aidan et maintenant nous allions passer au dessus de l'épisode Shanaelle. Malgré cet effet apaisant qu'avait la pluie sur moi j'avais de plus en plus froid et je sentais mes membres s'engourdirent. B... bien sûr, pardon, excuse-moi. dit-il en m'entraînant sous notre véranda. Il me fit m'asseoir sur un fauteuil et je ne lui opposais aucune résistance. Il me posa une couverture sur les épaules avant de me frictionner les bras. Merci lui dis-je le plus simplement du monde en claquant des dents. Je me réchauffais peu à peu mais je voyais bien qu'il y avait comme une fracture entre nous. Je m'en voulais terriblement pour l'avoir laisser tout seul. Je ne savais pas si un jour je pourrais me le pardonner. D'ailleurs j'avais vraiment tout gâché entre nous... Non, c'est moi qui ait tout gâché Sofia. Je relevais mes yeux vers lui. Il était vraiment un homme extraordinaire. Je n'aurais jamais du aller dans cette salle des professeurs, je.. Il me saisit les mains et les serra fortement entre les siennes. Je le regardais toujours dans les yeux intensément. Il ne se rendait pas compte du bien qu'il pouvait me faire. Je n'aurais jamais du embrasser une autre femme que toi et je n'aurais jamais du te laisser partir... te laisser tout seule... Ce n'était pas de sa faute si cette vipère l'avait embrassé. D'ailleurs il allait falloir que je mette les points sur les « i » avec elle. Je ne voulais plus qu'elle s'approche de mon époux sinon elle allait vraiment connaître la rage italienne. Pardonne-moi Sofia. Pardonne moi... Je le regardais dans les yeux. Comment pouvait-il me demander pardon alors qu'au final c'était moi qui était parti. Les larmes dans ses yeux c'étaient déjà trop. J'avais juré lors de notre dernière dispute de ne jamais plus le faire pleurer et encore une fois je n'avais pas tenu une promesse. Je baissais un instant mes yeux avant de les relever vers lui et de lui murmurer : Pour le meilleur et pour le pire... Je suis ton épouse et ta femme... Ça rien n'y changera. Je serrais ses mains très fort et je me permis de lui sourire véritablement pour la première fois depuis nos « retrouvailles ». Il entrelaça ses doigts aux miens quand je l'entendis dire. Qu'est-ce que tu as... ? Non mon tatouage. Il ne fallait pas qu'il le voit. Il m'en voudrait peut être et j'avais fait cela sur un coup de coeur. Je ne voulais pas qu'il puisse le voir aussi tôt... Ce n'est rien chéri, rien du tout crois... Je n'eus même pas le temps de finir ma phrase. Finalement je sentais bien qu'il remontait la manche de sa chemise de pyjama. Il releva ses yeux vers moi. Je voyais qu'il y avait des larmes dedans mais je ne savais pas si c'était une bonne chose ou pas... Jusqu'à ce que je sente les lèvres de Timothy sur les miennes. Ses baisers, ça m'avait tellement manqué. Je prenais son visage entre mes mains pour prolonger au maximum ce baiser. Je ne voulais pas qu'il les lâche parce que je devrais peut être lui donner une explication et je savais que j'allais une nouvelle fois pleurer si je faisais cela quoi que... C'était sur un coup de tête juste après que je sois partie. Je voulais avoir mal sur le coup autre part que dans mon coeur et je t'assure que ce n'est pas aussi douloureux qu'on veut bien me le dire et j'ai fait un T et un L pour Lukas mais surtout pour toi parce que je me suis rendue compte que je ne pourrais jamais plus vivre sans toi et ça me détruisait d'être loin de toi et je comprendrais si tu ne veux plus de moi mais moi je t'aime et j'ai envie d'être avec toi rien qu'avec toi et je me sens mal à l'idée de t'avoir perdu et je vais une nouvelle fois t'embrasser parce que tu m'as trop manqué J'eus à peine le temps de reprendre ma respiration que mes lèvres étaient déjà collées au siennes, mes mains étaient sur ton torse. Je m'accroupissais en face de lui pour l'embrasser encore plus intensément. Je n'avais jamais aimé comme je l'aimais lui et j'étais persuadée que je ne pourrais jamais plus aimer un autre. Je décrochais finalement mes lèvres des siennes pour lui dire en le regardant droit dans les yeux : Je t'aime. Il n'y avait rien d'autre à ajouter. Mes lèvres s'égarent dans son cou un long moment. Il m'avait manqué bien plus qu'il ne pouvait l'imaginer.
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MessageSujet: Re: You are the one for me... ▬ Timothy   You are the one for me... ▬ Timothy EmptyMer 4 Avr - 21:39


You are the one for me... ▬ Timothy 314567tumblrm14nk3wotw1qz665uo1500
J'avais fait rentrer Sofia à l'intérieur de notre maison. La dizaine de minutes que nous avions passé sous la pluie l'avait frigorifié. Ses vêtements et ses cheveux étaient trempés. L'eau de pluie ruisselait sur son visage et se mêlait avec les larmes qui avaient coulé le long de ses joues. Cela faisait simplement quelques minutes que je venais de retrouver mon épouse et voilà déjà qu'elle pleurait. Elle en avait le droit. Mais lors de mes longs moments de solitude, j'avais imaginé retrouver Sofia un sourire aux lèvres et pas frappée par le chagrin. Par Merlin, j'étais vraiment trop sentimental, pourtant les ouvrages que je lisais n'avaient rien de très gai la plus part du temps, bien au contraire, ils montraient la vie réelle sous le plus effroyable des jours. Cette sensibilité devait être une manifestation de mon héritage magique. Je ne m'appelais pas Sweetlove pour rien. Je croyais toujours que la vie pouvait être douce. J'asseyais Sofia sur un fauteuil et passais une couverture autour de ses épaules pour la réchauffer et la sécher quelque peu. Elle tremblait de tout ses membres. J'espérais qu'elle n'est pas attrapé froid le temps que nous étions dehors. La rendre malade alors que je venais de la voir depuis plus de deux semaines me ferait mal au cœur. Je l'aimais. Je l'aimais à en crever. Je n'exagérais rien. Elle et Lukas étaient tout ce que j'avais aujourd'hui de plus précieux au monde et les savoir loin de moi, c'était une souffrance. Savoir que Sofia me haïssait, qu'elle pensait que je l'avais trahi et trompé avec Shanaëlle, c'était insupportable pour moi. Je voulais qu'elle me pardonne, qu'elle revienne à la maison avec notre fils et que tout redevienne comme avant. Je savais que cela ne pourrait être possible, qu'elle ne pourrait jamais oublier ce que j'avais fait, mais j'avais besoin d'elle. « Pour le meilleur et pour le pire... Je suis ton épouse et ta femme... Ça rien n'y changera » me dit-elle dans un murmure. Je relevais alors les yeux vers elle et la regardais avec surprise. Ses mots, j'aurais pu moi-même les prononcer. Elle ne pouvait pas savoir le bien que ses mots me faisaient. Depuis deux semaines je respirais enfin, j'étais heureux, apaisé et le sourire franc que je voyais s'afficher sur son visage ne faisait qu’accroître ce sentiment de plénitude. Je plongeais mon regard dans le sien et entrelaçais mes doigts aux siens. Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter une femme aussi parfaite qu'elle ? Je cherchais la réponse et la chercherais probablement encore longtemps. Elle était tout ce que j'avais, ma force, ma raison de vivre, mon bouclier quand j'étais faible et Dieu sait que cela arrivait souvent... Je souriais doucement quand mon mes yeux s'égarèrent sur les mains de Sofia ou plus précisément sur ses poignets. Une marque noire ornait une parcelle de sa peau. Je fronçais les sourcils et faisais glisser la manche de pyjama pour dévoiler sa peau. Sur cette dernière se trouvait deux lettres tatouées entremêler l'une dans l'autre. C'était un T et L, Timothy et Lukas... La plus belle déclaration d'amour qu'une personne pouvait faire. Même si je n'étais pas un fan des tatouages, ces deux lettres sur le poignet de Sofia, c'était comme si elle m'avait dit tout ce que j'avais voulu entendre lorsque je m'étais retrouvé seul durant ces deux dernières semaines. C'était la preuve que je comptais encore pour elle. Sans même lui demander son avis, je m'emparais du visage de mon épouse pour l'embrasser avec tout l'amour que j'avais pour elle. Je pressais avec intensité mes lèvres contre les siennes. Elle m'avait tellement manqué. Je sentis les mains de Sofia se poser sur mes joues et je ressentais à nouveau la passion que mettait mon épouse lorsqu'elle m'embrassait. Elle pouvait me tuer avec de tels baisers. Shanaëlle était loin, bien loin du compte, ce serait plutôt à moi de lui donner des leçons à ce jour. Tout à coup Sofia rompu le baiser. « C'était sur un coup de tête juste après que je sois partie. Je voulais avoir mal sur le coup autre part que dans mon cœur et je t'assure que ce n'est pas aussi douloureux qu'on veut bien me le dire et j'ai fait un T et un L pour Lukas mais surtout pour toi parce que je me suis rendue compte que je ne pourrais jamais plus vivre sans toi et ça me détruisait d'être loin de toi et je comprendrais si tu ne veux plus de moi mais moi je t'aime et j'ai envie d'être avec toi rien qu'avec toi et je me sens mal à l'idée de t'avoir perdu et je vais une nouvelle fois t'embrasser parce que tu m'as trop manqué » dit-elle d'une seule traite sans même prendre le temps de respirer. J'avais écouté chaque secondes de son discours, chaque mots qu'elle avait prononcé et j'aurais voulu la couper après chaque phrases pour lui dire qu'elle avait tort. Tout était de ma faute. Moi aussi je ne pouvais plus vivre sans elle et je me consumais lorsqu'elle n'était pas là. Pour rien au monde je ne pouvais lui en vouloir puisque c'était moi qui avait fauté. Comment pouvait-elle croire que c'était de sa faute, alors que partir était sûrement ce qui avait le mieux pour son cœur ? Comment pouvait-elle penser qu'elle m'avait perdu alors que pour moi c'était tout le contraire ? Deux semaines sans savoir ce qu'elle devenait, si elle était encore dans ce pays ? Si elle m'aimait encore ? Si j'allais un jour la revoir avant la fin... Une goutte chaude et salée descendit le long de ma joue. Je vis à nouveau le visage de Sofia se rapprocher du mien et ses lèvres se posèrent à nouveau sur les miennes. Deux semaines, deux semaines que je n'avais pas goûté à ça et j'avais l'impression de rêver. Je fermais les yeux pour profiter de chaque instant du baiser. Les yeux clos mes autres sens s'étaient activés plus qu'à l'habitude pour me faire ressentir toute la passion du moment. Je sentais le souffle chaud de Sofia contre ma peau. Je sentais la douceur de ses lèvres sur ma peau. Je sentais ses mains poser sur mon torse et je n'avais qu'une envie c'était de retrouver ma femme pour de bon. Je passais mes mains dans son dos et l'attirais contre moi, mais Sofia rompit une nouvelle fois le baiser. Je rouvrais les yeux, presque déçu. « Je t'aime » dit-elle en me regardant droit dans les yeux avant de déposer ses lèvres dans mon cou. Je m'emparais alors de sa taille, puis à genoux, je forçais Sofia à se mettre à califourchon sur moi. J'approchais mes lèvres de son oreille et répondais à sa déclaration d'amour dans un murmure. « Je t'aime... » lui dis-je avant de faire glisser mon nez le long de sa joue et de revenir capturer ses lèvres. Son parfum, même mêlé à l'odeur de la pluie, j'arrivais à le reconnaître et à m'en délecter à nouveau. Je prenais son visage entre mes mains, puis les faisais descendre sur son cou, puis ses bras, sa taille et finalement ses reins. Je m'apprêtais à la saisir par les hanches pour la soulever et l'emmener à l'intérieur lorsqu'une pensée me traversa l'esprit. J'éloignais tout à coup son visage du mien et la regardais avec gravité. « Où est Lukas ? » demandais-je soudain inquiet. Notre fils, où était-il pendant que nous étions tout les deux là l'un contre l'autre ? Je me sentais tout à coup coupable. Etait-il tout seul ? Pleurait-il ? Allait-il bien ? J'espérais. J'espérais qu'il allait bien.
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MessageSujet: Re: You are the one for me... ▬ Timothy   You are the one for me... ▬ Timothy EmptyMar 10 Avr - 20:39

« Je t'aime... » Il avait prononcé ces paroles de la façon la plus simple du monde et pourtant ça m'avait fait un bien fou. Il ne pouvait pas savoir combien j'avais espéré le voir et l'entendre me dire ça. J'étais totalement perdue sans lui. Je ne savais pas vivre sans lui. Je ne voulais pas m'habituer à vivre sans lui parce que je l'aime plus que tout au monde et que je ne pouvais pas le perdre. Il perdit ses lèvres dans mon cou et je sentais des frissons me traverser le corps et je me sentais de nouveau vivante. C'était une sensation que je n'avais pas ressenti depuis deux semaines. Je ne me fis pas prier quand il me « força » à me mettre à califourchon sur lui. Je me serrais étroitement à lui en l'embrassant. J'allais l'embrasser de nouveau quand il me décala de lui. Je sentais tout à coups un sentiment de peur m'envahir. Il pouvait à cet instant me faire plus de mal qu'il ne pouvait l'imaginer. « Où est Lukas ? » Là il venait de casser l'ambiance en moins de deux minutes. Je ne pouvais pas lui dire que je l'avais confié à Antoine parce que je savais qu'il ferait la tête et je ne voulais pas du tout cela. Je pouvais cependant lui dire que je l'avais confié à une amie et qu'il était en sécurité. Il est à Beaubâton, en sécurité avec Marie. Je ne mentais pas vraiment vu qu'Antoine et Marie était ensemble donc elle devait bien s'occuper de lui. J'avais une totale confiance en mes amis de Paris. Je savais que je pouvais leur demander quoi que se soit il serait toujours là et ce matin là je n'avais pas eu le courage d'emmener Lukas directement au cottage. Je n'avais pas voulu que mon époux m'empêche de faire ce que j'avais à faire. Je ne disais pas cela méchamment mais je savais que j'aurais pleuré au lieu d'aller tout organiser pour les funérailles. Là tout était fait et je pouvais enfin respirer un peu et essayer de commencer à faire mon deuil. Je posais mes mains sur sa nuque et je me rapprochais de lui jusqu'à poser son front contre le sien. J'étais vraiment heureuse de le retrouver enfin. Je fermais les yeux un long moment avant d'enfouir mon nez dans son cou pour respirer son odeur. Son parfum m'avait vraiment manqué, terriblement manqué. Je rouvrais les yeux le temps de le regarder un instant avant de l'embrasser du bout des lèvres. Si tu veux voir Lukas je peux demander à Crystal de l'emmener ici. Je ne savais pas si je lui avais déjà parlé de Crystal mais je ne voulais pas prendre le risque qu'il me pose des questions alors je l'embrassais de nouveau longuement. Je posais mes mains sur son torse tout d'abord sur son Marcel puis ensuite dessous. Quand mes mains entrèrent en contact avec la peau de son abdomen je sentis mon coeur s'emballer. Je ne pouvais plus vraiment rester de marbre et même si j'étais triste d'avoir perdu ma mère j'étais maintenant heureuse de retrouver mon mari. Je donnais un nouveau baiser plein de passion à mon mari puis je lui retirais – sans aucun tact – son Marcel. J'embrassais son cou et je laissais mes mains se balader sur son torse. Tout à coup je me calmais un peu. Je me rendais compte que je l'avais empêché depuis un petit moment de parler. Je me mordais les lèvres pour m'empêcher de l'embrasser de nouveau. Je pouvais comprendre qu'il veuille voir notre fils. Nous on avait le temps. On avait de nouveau tout notre temps.
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MessageSujet: Re: You are the one for me... ▬ Timothy   You are the one for me... ▬ Timothy EmptyMer 11 Avr - 22:01

Ma femme, mon fils, c'était à présent une partie de moi. Avoir ma famille, ma maison, mon bonheur, je l'avais souhaité depuis longtemps. « Timothy ouvre-toi aux autres ! Sors ! Va dans des endroits fréquentés ! Les femmes ne vont pas venir à toi. Ce n'est pas parce que tu as déjà eu une petite amie que tu en auras une autre comme ça ! Bouge-toi ! Trente cinq ans, prof d'Histoire et célibataire ? Tu veux finir vieux garçon ou quoi ? Regarde ton meilleur ami, le même âge et une femme et quatre enfants...tu attends quoi au juste ? Tu n'es pas gay au moins ? » Et bla et bla et bla... Les gens ne se rendent pas compte à quel point ils peuvent être blessants et oppressants par moment. Me dire comment je devais me comporter en tant qu'homme on me l'a souvent dit, même un peu trop. Me dire comment je devais me comporter avec les femmes, certains ne s'en sont pas non plus gênés. Donnant des conseils comme si il en pleuvait. Oubliant parfois qu'il s'agissait de femmes que l'on parlait... Sofia c'était la femme de ma vie, la femme que j'avais choisi, la femme avec qui j'avais envie de passer chaque jour et chaque nuit. Lorsqu'elle était partie deux semaines plutôt j'avais cru mourir. J'y avais même pensé au bout d'un moment, puis je m'étais dit que cela serait sûrement la chose la plus lâche du monde et que cela ne me ramènerait pas Sofia. Pourquoi quitter ce monde, rendre des gens malheureux, alors que j'avais peut-être un petit espoir de retrouver un jour Sofia et mon fils ? On dit que l'espoir fait vivre et bien cela en était la meilleure preuve du monde. C'était le visage de Sofia que j'avais actuellement en face de moi. C'était son souffle que je sentais sur ma peau. C'était son corps brulant que je tenais entre mes doigts. Elle était là, bien là. Ce n'était pas un rêve, c'était la réalité. Le moment que j'espérais depuis plus de deux semaines. C'était si bon de la retrouver. J'étais si heureux, si apaisé, si vivant. Il ne manquait plus qu'une chose à présent pour combler à nouveau mon bonheur, c'était mon fils. Il n'était pas avec Sofia et je m'inquiétais soudain pour lui. Je relâchais les lèvres de mon épouse et la regardais dans les yeux en attendant une réponse. « Il est à Beaubâtons, en sécurité avec Marie » confia-t-elle dans une respiration. Je clignais des yeux et poussais un bref soupir de soulagement. Marie était la meilleure amie d'enfance de Sofia. Elle est française et Sofia m'en avait souvent parlé. Ma femme lui faisait confiance et de ce fait, je lui faisais confiance aussi. Même si je ne connaissais pas bien cette Marie, j'étais déjà heureux de savoir que mon fils n'était pas avec son parrain... Je vis le sourire de Sofia s'agrandir et elle combla à nouveau l'espace qui séparait nos visages pour un nouveau baiser. Elle ne pouvait pas savoir le bien que cela me faisait. « Si tu veux voir Lukas je peux demander à Crystal de l'emmener ici » dit-elle tout à coup en rompant brutalement le baiser. Je la regardais quelques instants et avant que je n'ai pu répondre la moindre chose elle reposa ses lèvres sur les miennes. Je fermais les yeux et posais une main derrière sa tête pour qu'elle ne sépare pas encore une fois son visage du mien. Je ne voulais pas la laisser partir. C'est alors que je sentis les doigts fins de Sofia se poser sur mon torse et sa main glisser sous mon tee-shirt. Mes abdominaux se contractèrent et je frissonnais. Sofia retira alors le Marcel que je portais avec l'animalité que je lui connaissais. Je retrouvais enfin ma femme, fougueuse, spontanée, italienne, au sang terriblement chaud. Sofia embrassa mon cou et le sang se mit à battre dans mes veines. Deux semaines...deux semaines... Je posais une main sur l'une de ses jambes et commençais à remonter ma main jusque sous sa robe lorsque je sentis une nouvelle fois les lèvres de Sofia m'échapper. Non, elle voulait ma mort là ! Elle me regarda dans les yeux en se mordant les lèvres, attendant visiblement quelque chose. J'eus un moment de vide, puis percutais ensuite. « Non. Non, c'est bon laisse-le avec ton amie. Il doit sûrement dormir à cette heure-ci. Puisqu'il est en sécurité et qu'il va bien, je suis rassuré » lui dis-je en esquissant un sourire tendre. Je passais une main dans ses cheveux et effleurais son visage. Sa peau avait repris une couleur descente et joviale. « Pour l'instant, laisse-moi m'occuper de toi... » lui dis-je en reprenant instantanément contact avec ses lèvres et ce avec passion. Je l'embrassais à pleine bouche et la plaquais contre moi. Après deux semaines sans la voir, je ne voulais plus la lâcher à présent. Je passais mes mains sur ses épaules pour lui retirer la haut de pyjama que je lui avais prêté, puis détachais mes lèvres des siennes pour venir embrasser sa peau nue. Je respirais sa peau et passais mes mains dans son dos pour défaire lentement sa robe. Une robe noire, beaucoup trop triste pour ma femme. Je sentis à nouveau mes mains de Sofia sur mon torse et j'empoignais alors ses cuisses pour me relever avec elle. Tout en continuant à l'embrasser, je fis quelques pas et la déposais sur le canapé du salon d'extérieur. Le tissus était froid et rêche, mais sous l'effet de la passion et de l'excitation, rien n'avait plus d'importance. Je venais de retrouver la femme que j'aimais et je n'avais plus qu'une envie s'était elle, tout simplement. J'avais envie d'elle à l'instant précis. Quittant ses lèvres puis les reprenant avec plus d'ardeur, je m'allongeais sur Sofia et la serrais contre moi pour ne plus faire qu'un avec elle. La nuit passa, longue, fiévreuse, intense, amoureuse.

THE END - CLOSED
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