MONTGOMERY & HUNTINGTON-DALLAWAY ϟ just a fucking desire!

Une putain d'envie... Elle savait très bien qu'elle trouverait ce qu'elle cherchait au parc. Elle ne savait pas exactement pourquoi mais il y passait du temps après les cours. Elle connaissait son emploi du temps sur le bout des doigts, mieux que le sien... Elle l'avait tellement fréquenté, elle avait tellement l'habitude de connaitre le moindre de ses faits et gestes, elle savait comment le rendre dingue à la première phrase, elle savait tout de suite, sans pour autant qu'il lui ai dit quoi que ce soit. Elle connaissait peu son passé, voir même pas du tout. Mais sachant qu'il ne connaissait pas celui de Caerdydd non plus... Cependant il savait pour sa maladie, il savait aussi qu'elle ne pouvait pas vivre aussi longtemps qu'elle l'aurait souhaité, il savait également qu'elle ne prêtait aucune attention à sa maladie puisque de toute façon, aucun remède n'existait et qu'elle n'en voulait tout simplement pas. Si on lui avait refilé cette foutue maladie, c'était peut être pour quelque chose... Ou alors pas du tout. Dans tous les cas, elle ne semblait pas regretter quoi que ce soit, elle ne se plaignait pas, ne disait rien. Alors certes, elle avait tendance à péter un câble lorsqu'en effet, la maladie lui faisait faire des choses qu'elle n'avait aucune envie de faire, des mouvements trop brusques, des tremblements, des spasmes... Lorsqu'elle se réveillait après avoir fait une crise de convulsions, la jeune femme avait tendance à appeler une infirmière juste pour pouvoir crier sur quelqu'un. Cette situation, cette maladie... Caerdydd savait très bien qu'elle ne tiendrait pas longtemps ainsi. Les nerfs de la jeune femme étaient constamment mis à rude épreuve puisque les mouvements devenaient plus fréquents, forcément.
Ce qu'elle aimait chez Dante, c'était sans doute le fait qu'il n'en avait rien à foutre... Du fait qu'elle soit malade, du fait qu'elle puisse trembler lorsqu'il l'embrassait, du fait qu'elle allait crever dans quelques années et elle préférait ça à quelqu'un qui la plaindrait sans arrêt. Il était violent, il essayait de résister à ses beaux yeux, il tentait désespérément de lui imposer sa loi, de lui montrer qu'il était le plus fort et pourtant... Elle se montrait toujours maligne, avait toujours le mot pour l'énerver, le mettre en rogne et le tenter. Parfois elle savait qu'il ne souhaitait qu'une chose : la cogner pour la faire taire, seulement elle savait aussi qu'il ne pourrait jamais. Et puis il y avait ces moments où ils venaient l'un vers l'autre, ils s'attiraient de toutes façons et ce, sans arrêt mais il y avait ces moments où l'un avait la terrible envie de retrouver l'autre. Peut être par manque, peut être par simple envie, peut être pour une raison toute autre, en rapport avec Poudlard. Et là, c'était de la simple envie. Elle avait quitté Poudlard après une heure de cours où elle n'avait pas vraiment écouté, puisqu'elle savait qu'à la sortie, elle le verrait. Et elle en avait une envie folle, cette envie de se retrouver près de lui parce que finalement, elle en pouvait plus, il lui manquait tellement... Il faut dire que depuis la rentrée, ils n'avaient pas eu le temps de se voir. L'été avait été un peu plus chargé que d'habitude puisque contrairement aux autres années, Carron Dallaway, le père des soeurs Huntington-Dallaway, avait décidé de les emmener en voyage et ce, pour un mois. Et c'est donc pour cette raison que Caerdydd n'avait pu voir Dante QUE durant trois ou quatre semaines. C'était loin de ce qu'ils avaient fait par le passé, puisqu'autrefois, les deux passaient les deux mois de vacances "ensemble". En vérité, ils passaient une soirée ensemble, s'engueulaient le matin, il partait en claquant la porte aux alentours de midi ou trois heures en fonction de l'heure à laquelle ils s'étaient réveillés et puis il revenait en fin d'après-midi encore plus désireux d'elle que jamais. Elle connaissait le shéma et ça lui allait très bien. Mais cet été là avait été différent des autres dans le sens où la jeune femme ne put pas entretenir ce quotidien avec Dante. Une fois arrivée dans le parc, elle l'avait cherché du regard et l'avait repéré en moins de quelques secondes, cependant il lui fallut un peu plus de temps afin de le rejoindre. Il était allongé dans l'herbe, les yeux fermés. Sans trop réfléchir, elle s'était couchée près de lui puis elle lui chuchota à l'oreille après s'être mordue la lèvre. « Tu m'aurais presque manqué cet été... »

Spoiler:

Le parc. Pourquoi est-ce que, quoiqu'il arrive, quoiqu'il fasse, là où il se sentait le plus calme c'était le parc ? Il n'en savait vraiment rien. D'ailleurs, pour quelqu'un d'aussi agité que lui, il était étrange de chercher du calme. Seulement c'était la rentrée, tout le monde était agité, content de e retrouver... La salle commune des Serpentards était en effervescence sous les conversations de tous les élèves. Lui, il n'avait pas spécialement envie de rester au milieu de ces hypocrites accro à la pureté du sang. Il aimait sa maison, elle lui convenait, seulement il aimait beaucoup moins ceux qui s'y trouvaient, et c'était réciproque. Il n'était pas populaire chez les Serpentards, après tout il était de sang-mêlé. Pas vraiment très pratique pour fréquenter le menu fretin de chez Serpentard.

Le parc était tout ce qu'il lui fallait. Il avait toujours été un peu solitaire sur les bords, il était un peu obligé de l'être à vrai dire. A cause des membres de sa maison, à cause des membres de sa famille... Il était toujours le vilain petit canard, le laissé pour compte. Alors il avait appris à se forger une carapace pour que rien ne l'atteigne. Surtout pas la solitude. Il ne voulait que rien venant d'eux ne l'atteigne. Mais c'était un nerveux, comme toute sa famille en quelque sorte. Il sortait facilement de ses gonds quand ça devenait sérieux et important. Comme avec Caerdydd. Cette fille avait le don de le faire passer du plaisir le plus intense à la colère la plus noire. Ils se connaissaient depuis qu'elle avait rejoins Poudlard. Il ne se souvenait pas vraiment comment ils en étaient venus à coucher ensemble. Ni comment elle avait réussi à le rendre dingue à chaque fois qu'elle faisait quelque chose, ou encore pourquoi il la protégeait tant. Mais il n'aimait pas se poser de questions. Il se contentait d'agir et de réagir. Il savait réfléchir mais il évitait au maximum. Tout comme il aurait dû éviter Cae d'ailleurs. Mais elle était comme une drogue dure. Il se faisait violence, se tirait mais il revenait toujours. L'odeur de sa peau le hantait. Dans le fond, il ne savait pas vraiment qu'elle était son histoire, qui elle avait été, comment elle avait vécu. Mais il s'en fichait pas mal. Il se souciait de ce qu'elle était maintenant, de ce qu'elle aimait mais surtout pas de sa maladie. Ce n'était pas elle, ce n'était qu'une partie d'elle et ce n'était pas celle qui devait prendre le pas sur les autres.

D'ailleurs que pouvait-elle bien faire en cet instant ? Il ne s'était pas beaucoup vu cet été. Quoique, il l'avait vu bien plus que la majorité de ses amis. Tous les jours, sans exception, sauf lorsqu'elle était partie en vacances. Elle était son refuge, il ne voulait pas traîner chez lui plus que nécessaire. Fréquenter sa famille lui était pénible, il l'évitait au maximum.
Il était donc allongé dans la pelouse, les yeux clos. Les cours étaient finis, le soleil n'allait pas tarder à se coucher. Lui était déjà avachi dans l'herbe pour évacuer de cette journée lorsqu'il sentit quelqu'un s'allonger à ses côtés. Le parfum de Cae lui emplit les narines, il sourit sans ouvrir les yeux.

« Tu m'aurais presque manqué cet été... »
« Menteuse, je t'ai manqué sans aucun doute. Mais t'inquiète, je comprends. Je me manquerai à moi aussi si je ne vivais pas tous les jours avec moi-même. »