Duncan allait un pont trop loin. D’ailleurs, Bonnie réagit alors à l’attitude de son frère, et dit alors : Duncan ! Ta grossièreté me fait honte. Oui, il était grossier, mais hélas pour Bonnie, elle n’avait encore rien vu, encore rien vu, du tout. la jeune femme le regardait, elle ne comprenait pas ce genre d’attitude, okay Sam avait passé son bras autours d’elle, mais s’il s’avisait de s’approcher d’avantage elle n’aurait aucun remords à l’envoyer paitre. Une enlaçade comme ça, pas la peine d’en faire tout un cinéma. A la réplique de sa sœur, le jeune homme se leva d’un bond, et dit alors, visiblement énervé d’avantage : Désolée Bonnie! Mais sache que je ne serai plus jamais le grand frère que vous avez connu, Lullaby et toi! J’en ai marre de faire semblant, je ne vais pas bien! Je me fiche de faire honte à la ô grande famille Pevensie, je ne suis plus comme vous ! Là, il s’en prenait à sa sœur, et le connaissant quand même assez bien ce genre de chose n’était jamais arrivé du moins devant la sorcière. Ysolde restait muette, totalement muette, totalement. Elle n’avait rien a répondre à cela, il était presque méchant comme si dans ce monde il était la seule personne a ne pas aller bien. Ysolde elle n’allait pas bien, pour divers raison, mais elle ne s’occupait pas de le montrer à tout le monde, elle essayait de paraitre bien. Fais-tu exprès Ysolde ? Non, parce que vraiment, je me demande si tu t’amuses toujours autant à me faire mal. Tu es la seule personne envers qui je souhaitais me tourner pour essayer de vaincre ma souffrance. C’était de sa faute à elle maintenant. A lui faire mal ? Et elle dans tout ça ? Qu’il le veuille ou non en deux ans, elle avait changé, elle avait grandit, et de l’eau avait coulé sous les ponts. Rien n’était plus pareil, et rien ne le serait sans doute plus… Il pouvait toujours se tourner vers elle, mais peut être pas dans le sens qu’il l’entendait. Il était colérique, et la jeune femme n’aimait pas ce genre d’attitude. Et toi, si tu ne sors pas d’ici tout de suite, je vais t’exploser ta sale face de chien galleux! Le jeune homme pointa alors sa baguette vers Samwell. Ysolde était muette, totalement. Comment pouvait-il être aussi odieux ? Ysolde ne le comprenait pas, du tout. sans crier gare, Duncan fut rassit de force à l’aide d’un sortilège sur la banquette de laquelle elle s’était levé. Sam retira son bras et laissa Ysole… « Respirer » ? Oui, un peu, ysolde était peu friande des contacts physique, elle était toujours assez indépendante, toujours. Le jeune homme dit alors : Calme-toi tu veux ? Tu fais peur aux dames... Peur ? ce n’était pas le mot, Bonnie avait trouvé le mot juste « honte ». Elle poussa un soupire, et prit alors la parole, elle qui avait été explicitement cité par Duncan : Qu’est ce qui va pas chez toi, sérieusement ? Arrête de croire que le monde se ligue contre toi, et grandit un peu, tu verra ça ira mieux. Ysolde était cassante. Quand elle pensait son « grandit un peu » pourrait très bien s’adresser à Sam aussi, qui là avait eut une attitude de gamin, vraiment.

Ce qui se passa ensuite fut historique. Une première dans l'histoire de la famille Pevensie. Pour la première fois de sa vie, Duncan s'en prit à Bonnie. « Désolée Bonnie! Mais sache que je ne serai plus jamais le grand frère que vous avez connu, Lullaby et toi! J’en ai marre de faire semblant, je ne vais pas bien! Je me fiche de faire honte à la ô grande famille Pevensie, je ne suis plus comme vous! » Chaques mots que prononcé le Gryffondor était comme un coup supplémentaire qu'il parait à sa petite soeur. Elle ne dit rien, terrassé par ces paroles qu'elle ne voulait pas vraiment comprendre. Des larmes embuèrent ses grands yeux bleus, elle les chassa en clignant des yeux. Si Duncan se moquait de l'honneur de la famille, ce n'était pas le cas de la demoiselle. Ce qu'il disait était incroyablement cruel. Duncan n'avait aucune idée de ce qu'avait vécu ses soeurs pendant ses deux ans d'absence e particulier Bonnie, la plus faible, personne ne le savait, pas même Samwell. Elle avait gardé ça pour elle toutes ces années. Elle ne craquerait pas aujourd'hui. Tandis qu'il s'en prenait à Ysölde, ses reproches raisonnaient encore dans la tête de la benjamine. Elle sortit de sa transe quand il pointa sa baguette sur Sam, le menaçant ostensiblement. Tous les deux agissait comme des gamins, se provoquait et se moquait bien des conséquence. Bonnie eut un sursaut quand la baguette sauta des mains de son frère et plus encore quand il fut expulsé sur la banquette qu'il venait de quitter. « Qu’est ce qui va pas chez toi, sérieusement ? Arrête de croire que le monde se ligue contre toi, et grandit un peu, tu verra ça ira mieux. » Bonnie avait peur que les choses dégénèrent, elle connaissait Duncan, elle savait qu'il était bien plus qu'impulsif. Mais elle ne savait plus comment réagir. « Je suis désolé que ça vire au règlement de compte Ys. » dit-elle dans un murmure. Elle croisa le regarde de Samwell. Les mots de son frère l'avait blessé plus qu'elle ne le laissait paraître. Il était tellement injuste, bien sur il avait souffert, c'était incroyablement dur pour lui depuis qu'il était sorti d'Azkaban. D'ailleurs, depuis sa condamnation, Bonnie avait mit sa vie entre parenthèse. Elle était tombé malade à cause de ses troubles alimentaires, elle se serait laissait mourir si on ne l'avait pas secoué, elle qui n'était qu'une gamine de dix-sept ans à l'époque.

La neige et le vent s'abattaient avec force sur le Poudlard Express. L'ensemble du personnel et des élèves de l'école se retrouvai à bord du fameux train rouge. Personne n'était resté dans l'enceinte de l'école de sorcellerie pour les vacances de Noël. Cela n'étonnait personne. Après les événements de plus en plus mystérieux qui s'étaient abattus sur le château, Poudlard n'était plus considérer comme l'endroit le plus sûr d'Angleterre. Et tout le monde avait de rentrer chez soi, tout le monde, à l'exception d'un jeune homme aux cheveux blonds et aux yeux bleus anthracites. Théodore Wilkes s'était installé dans un compartiment vide au fond du train, insultant les étudiants qui essayaient de venir squatter avec lui. Ses bagages installés dans les filets conçu à cet effet et sa chouette bien enfermé dans sa cage, le serpentard regardait tomber la neige à travers la vitre embuée du wagon. Une véritable tempête se déchainait à l'extérieur, pliant les arbres alors que le vent sifflait dans les oreilles des voyageurs. Le train ralentit jusqu'à rouler au pas avant de se s'arrêter complètement. Le jeune arqua un sourcil, surpris avant se lever mollement de la confortable banquette rouge sang. Il ouvrit la porte de son compartiment en passant sa tête blonde en travers. Plusieurs élèves avaient fait comme lui, discutant des raisons de l'arrêt inattendu du Poudlard Express. « Qu'est-ce qu'il se passe nom d'une gargouille... » marmonna-t-il pour lui même.

C’est Oglethrope imbécile ! Et voilà, pari réussi. Il avait réussi à mettre Alecto la jolie pouffsoufle hors d’elle en moins de cinq seconde ? Il n’était pas un gentleman, il n’avait même pas tenu sa main à la jeune femme pour qu’elle se relève, elle était assez grande, non ? Reaver aimait toucher les cordes sensibles, ce n’était pas la première fois qu’ils se prenaient la tête, en fait c’était quelque chose d’assez continuel finalement, une vieille routine. Mais il y a certainement trop de lettres pour que tu parviennes à le dire en entier. Il avait réveiller le tigre… euh non, ça se saurait si les Pouffsouffle étaient des tigres, pardon, il avait réveillé le blaireau enragé qui sommeillait dans la jeune femme, et ça le faisait sourire, alors qu’elle le traitait ouverte d’illettré incapable de lire, ça il s’en remettrait, il ne prenait pas la mouche comme ça, pas aussi facilement, heureusement pour lui, il avait une arme : sa répartie. Et jusqu’à preuve du contraire, j’ai encore le droit de me fringuer comme je veux. À moins qu’un autre décret ne vienne d’apparaître, interdisant au commun des mortels de s’habiller comme il l’entend. Hélas,hélas. Et puis t’as vu tes cheveux ? Tu sais il y a un accessoire que tout le monde utilise –à part toi visiblement- ça s’appelle une brosse à cheveux. Premièrement : on ne s’attaque jamais, jamais, jamais à la chevelure blonde du jeune homme, il aimait ses cheveux, pas comme une gonzesse, certes… Il aimait ses cheveux, ils étaient en bataille, mais… une bataille organisée, et très étudiée le matin devant le miroir. C’est pas qu’il y a trop de lettre c’est que c’est tellement imprononçable que c’est horrible comme nom mais bon, on choisit pas son nom Oglechose. T'aurais pu tomber sur une meilleure consonance quand même. Ouais, il était puant comme mec comme on dit ; toujours avoir raison, c’était devenu sa raison d’être. Il toisait presque la jeune femme avec son sourire narquois sur le visage. Il ajouta ensuite : Sincèrement ce genre de décrets devrait éxister, regarde comme tu te fringue. Franchement, tu pourrais un peu mettre en valeur tout ça, là on dirait… « tout ça », il fit un geste démonstratif ( de loin ), tout ça signifait poitrine, cheveux, etc. là c’était caché sous un t-shirt, sous un pull, et sous je ne sais quoi, il chercha son mot : Une grande mère. Il esquissa une fausse mine désolé. Se faire traiter de grand-mère ce n’était pas forcément top, mais bon. Il reprit son sourire narquoi et rétorqua finalement à la jeune femme : Je connais la brosse à cheveux, merci, mais toi est ce que tu connais un truc qu’on appelle maquillage et font de teint, parce que t’as une ride là.

J'avais enragé lorsque Sofia m'avait annoncé, alors qu'elle était enceinte, qu'elle allait reprendre les consultations à St Mangouste. Je ne le voulais pas et je ne le comprenais pas. Car en plus de s'éloigner de moi (ce qui me faisait mal), elle allait faire la navette entre Poudlard et Londres, ce qui allait la fatiguer dix fois plus. Je n'avais pas compris sa décision, même si je l'avais accepté. Je savais qu'elle avait besoin de reprendre un réel contact avec le corps médical et non pas simplement enseigner l'anatomie à des adolescents ou des jeunes gens. J'avais donc finalement accepté qu'elle alterne avec deux emplois. Mais je devais avouer que ces derniers temps, je commençais à être inquiet pour son état de santé. Sofia était très fatiguée et aujourd'hui très spécialement. Je posais ma main sur celle de ma femme pour tenter de la rassurer. Elle semblait gênée et un de peu repos le temps que le Poudlard Express reparte ne lui ferait pas de mal. Soudain la porte s'ouvrit et Aldric apparut dans l'encolure de la porte. « Mes amis ... Puis-je me joindre à vous ? » demanda-t-il dans un petit sourire. Je me retournais vers lui et lui adressais un signe de tête en signe d'approbation. « Aldric ! Bien sûr avec plaisir, je t'en pris » lui dis-je en lui montrant la place de libre en face de nous. Je lui adressais un sourire avant de me retourner vers mon épouse qui semblait toujours mal. « Avec ton fils qui joue au football dans mon ventre ça va être difficile chéri » dit-elle en esquissant un sourire. Son visage se crispa alors et son sourire se transforma en une grimace peut rassurante. Je fronçais les sourcils et la vit fermer les yeux sous l'effet de la douleur. Je serrais sa main, de plus en plus inquiet. « Sofia, tu vas bien ? » demandais-je sur un ton qui trahissait ma nervosité.

Tout le monde était contre Duncan, il n’arrivait plus à se mêler aux communs des mortels depuis qu’il était sortit d’Azkaban. C’était ça son problème, il avait changé pendant cette longue année, si bien qu’il n’avait plus rien de l’homme amusant et heureux qu’il avait put être auparavant. Il était surtout égoïste, plus qu’il ne l’avait jamais été. Tout passait avant lui avant, surtout les gens qu’il aimait. Maintenant, il semblait se ficher de ses sœurs et croire que tout le monde lui en voulait, surtout Ysolde. Elle ne voulait pas de lui et le lion ne s’y faisait pas. Sa baguette pointée vers Sam, il ne s’était pas attendu à se faire attaquer aussi rapidement, si bien qu’il fut projeté sur la banquette à côté de sa sœur. « Calme-toi tu veux ? Tu fais peur aux dames... » Duncan ferma les poing et lui lança : «Et toi, tu te crois normal et pas terrifiant alors que tu te transformes en monstre?! » Sérieusement, c’était lui le monstre entre les deux. Il était mille fois plus dangereux que le lion. Qu’est ce qui va pas chez toi, sérieusement ? Arrête de croire que le monde se ligue contre toi, et grandit un peu, tu verra ça ira mieux. Son regard se porta vers Ysolde, qu’il dévisagea. Et alors il comprit. Il comprit qu’elle ne l’aimerait jamais plus, que peu importe ce qu’il essayait, peu importe combien de temps il attendrait elle se foutrait toujours de sa gueule. Une boule se forma au fond de la gorge de l’ancien détenu. Il avait tout perdu : sa famille, la cohésion parfaite qu’ils étaient tous les cinq, ses amis puisqu’il était un vrai salop depuis son retour, et enfin la femme de sa vie Ysolde. Que lui restait-il à faire ici? Avec eux, ou n’importe qui? Bonnie s’excusa pour lui et le lion se leva d’un coup sec. Il n’avait pas vu venir ces satanées choses qu’on appelait larmes. Il ne pleurait jamais, pas même quand il avait été enfermé à Azkaban. Il passa rageusement le revers de sa manche sur ses yeux pour s’essuyer et s’avança pour ramasser sa baguette. Il se dirigea vers la porte coulissante, pour ensuite lancer un sort sur celle qui menait vers l’extérieur. Il faisait un froid de canard et le brun s’agrippa à son manteau, passant devant la fenêtre du compartiment où il se trouvait, essayant de trouver pourquoi ce foutu train c’était arrêté. Loin de lui l’idée de rester une seconde de plus avec des gens qui le détestaient.

Judicaëlle rêvait d'être plus importante aux yeux de Graeme, qui lui semblait bien se faire à l'idée qu'elle n'était rien d'autre que la sœur de Samwell. C’était peut-être un symptôme s’apparaissant aux autres, celui de vouloir se rapprocher des Potter. Elle semblait se dire qu’il était l’homme parfait, surtout parce qu’il avait d’abord été accepté par son grand frère. Hélas, il se foutait vraiment d’elle et Jude n’était toujours pas arrivée à s’en remettre. Bien entendu, le blond lui avait gentiment fait comprendre qu’elle ne l’intéressait pas lorsqu’elle avait eut quinze ans, mais depuis elle était devenue une femme. Des garçons s’intéressaient à elle, alors elle se disait peut-être que ça avait changé la donne. D’ailleurs, il venait de rompre avec Ysolde alors c’était l’occasion rêvée. Peut-être que s’il lui expliquait vraiment pourquoi elle ne l’intéressait pas, elle pourrait comprendre. Il ne lui adressait pas plus de trois phrases de suite et elle avait forcé cet échange en se joignant à lui dans le wagon. « Je suis assez pressé de rentrer chez moi. Cela me fera le plus grand bien. Et je reviendrais de nouveau au top de ma forme au retour. » Il avait raison, c’était la même chose pour la belle bleu et bronze qui voulait simplement profiter du temps en famille. Elle se fichait des chadeaux, ce n’était pas ce qui comptait à ses yeux, elle avait tout simplement hâte que les autres déballent les leurs, découvrant ce qu’elle leur avait acheté. Il évita le sujet d’Ysolde et elle s’en rendit compte, mais elle ne voulait pas non plus passer par des chemins compliqués. Elle voulait aller droit au but. « Graeme, je… Tu sais mes sentiments pour toi n’ont pas changé depuis l’autre fois. Tu ne me vois sans doute que comme la petite sœur de Sam, mais je suis complètement différente de lui… » Voilà, c’était dit! Maintenant plus qu’à attendre la réponse du lion.

« Graeme, je… Tu sais mes sentiments pour toi n’ont pas changé depuis l’autre fois. Tu ne me vois sans doute que comme la petite sœur de Sam, mais je suis complètement différente de lui… » Ceci fut la chose qui calma le jeune Reinhaart. Il savait que la jeune Potter était différente de son frère, il savait également qu’elle était amoureuse de lui depuis qu’ils avaient quinze ans mais jamais il n’avait osé quoi que ce soit avec elle. Pour la simple et bonne raison qu’elle était la sœur de son meilleur pote et qu’il n’y avait pas la connexion et la passion qu’il avait pu ressentir avec Ysolde. Graeme connaissait Jud’ depuis qu’il était gamin, encore un petit garçon mais un petit garçon qui avait bien évolué aujourd’hui. Il était devenu un homme sous les yeux de beaucoup de professeur, d’adulte mais également d’étudiant. Quand on passe de onze à dix neuf ans, c’est sur qu’il y a une différence, que ce soit physiquement que caractèrement. La seule chose que personne n’avait pu lui enlevé, c’était sa liberté et personne aujourd’hui ni arriverait. Il ne voulait pas blessé la jeune Potter et pourtant, il l’avait déjà fait quand il avait quinze ans. « Jud… » Le jeune homme remarqua alors les yeux de biche qu’avait la jeune Potter. Pendant toutes ces années, il n’avait pas remarquer le regard incroyable de la brune, ce qui au passage, le brutalisa et lui laissa faire un grand blanc dans le wagon. Il aurait préféré tout faire pour ne pas que la jeune Potter ait mal, il aurait préféré, seulement rien n’était facile dans une situation comme celle-ci. « Tu n’es plus une gamin, ça je l’ai remarqué, physiquement et caractèrement… Mais… Je peu pas m’obligé à t’aimer si mon cœur n’est pas attiré vers le tiens… » Il se mit alors à regarder la jeune Potter dans les yeux, il ne voulait pas lui mettre un poignard dans le dos et pourtant, c’est l’action qu’il fit : «Et j’aime Ysolde… Chose qui ne changera pas de si tôt de mon coté… » Le jeune homme se mit alors à tourner la tête afin de regarder la neige tomber. De gros flocon. Il tourna la tête ensuite vers la brune afin de dire : « Mais si tu veux passé un peu de temps avec moi pendant ses vacances, tu sais que tu peux. Ca ne changera pas. »

D’une oreille, Béatrix entendit la porte du compartiment glisser et reconnu la voix de Aldric. « Mes amis ... Puis-je me joindre à vous ? » « Aldric ! Bien sûr avec plaisir, je t'en prie »

Béatrix, à côté de qui se trouvait la place libre, fixait Sofia d’un regard intense, perçant. Elle ne manquait pas le moindre détail, la moindre crispation de son visage, le plus infime déplacement de ses doigts sur son ventre, chacune des fois où elle essayait de s’asseoir dans une position plus confortable. A chaque fois, Béatrix regrettait un peu plus qu’ils ne soient pas restés à Poudlard. [color=steelblue »Tu devrais dormir pendant ce temps. »[/color] dit Timothy à sa femme. « Cela te ferait du bien. » « Avec ton fils qui joue au football dans mon ventre ça va être difficile chéri » « Je m’en contrefiche comme de mon premier stéthoscope ! » s’exclama Béatrix en se levant, sans violence mais quelque peu agressive. Elle lui en voulait. Elle en voulait à Sofia d’avoir ainsi surestimer ses forces pendant des mois et redoutait d’avoir à en payer le prix aujourd’hui. Mais plus encore que de la colère, Béatrix avait surtout très peur pour son amie. « Si tu ne vas pas dormir, tu vas quand même t’allonger ! C’est ce que tu aurais du faire depuis des semaines !» Béatrix se retourna et pris sa valise dans le compartiment à bagage. Son sac contenait en réalité plus de choses pour Sofia que pour elle. « Et je ne veux pas t’entendre discuter Sofia Luna Maccini Sweetlove !» dit-elle en sortant une couverture. Le train arrêté, le froid de la tempête à l’extérieur commençait à pénétrer dans les wagons. « Ca va te faire du bien !... Je t’assure» Dans ses derniers mots, le ton autoritaire de Béa était soudain devenu immensément plus doux, débordant de toute l’affection qu’elle avait pour son amie.

Pendant que Sofia s’allongeait doucement, Béatrix déplia la couverture et la posa sur son amie. Alors qu’elle la bordait pour la garder au chaud, les mains de Béatrix se figèrent. La robe de Sofia était humide sous la couverture. Elle plongea ses yeux dans ceux de son amie, et put y lire de la peur. Connaissant Sofia, elle n’avait rien dit pour ne pas les inquiéter. « D’accord… D’accord… » La voix de Béatrix était calme, assurée. Elle lui fit un sourire rassurant. Elle savait ce qu’elle faisait. Il n’était plus temps de regretter. Ca allait arriver. « Les garçons je vais vous demander de sortir. Je vais avoir besoin de place… »

La scène était étrange, vraiment. Elle ne comprenait pas comment on pouvait s’emporter de la sorte, c’est bon, il n’y avait pas eut mort d’homme, c’était bon Ysolde ne se faisait pas peloter ouvertement – ce qui en soit n’arriverait jamais. Elle ne comprenait pas l’attitude de Duncan, vraiment. Bonnie dit alors à mi-voix : « Je suis désolé que ça vire au règlement de compte Ys. » Duncan c’était levé, et Ysolde ne l’avait qu’à peine regardé partir. Le simple coup d’œil qu’elle lui avait donné, elle aurait presque juré avoir vu des larmes sur le visage du jeune homme. Elle ignora presque samwell pour poser son regard sur Bonnie qui semblait assez perturbé par ce que venait de lui dire son frère. Ysolde appréciait Bonnie, beaucoup même. « Ce n'est pas ta faute Bonnie, c'est le comportement de ton frère, et tu n'en es pas responsable. » Dit alors la jolie blonde en lui adressant un regard doux, et d’une voix calme, qui se voulait rassurante. Autant Ysolde pouvait être une sale garce, autant parfois elle pouvait être quelqu’un d’adorable, avec elle c’était quitte ou double. Elle regarda Sam, puis Bonnie. La jeune femme adressa un nouveau regard à Bonnie, elle ne devait pa se mettre dans des états pareilles à cause de son frère, il ne méritait pas qu’on se mette dans un tel état pour lui, non. la jeune blonde se leva alors de la banquette, pas qu’être à côté de Sam soit désagréable mais elle n’aimait pas rester dans une atmosphère pesante. Elle avait besoin de prendre l’air, un peu, elle reviendrait plus tard : à la base c’était quand même son compartiment, avec ses affaires. « Je reviens. » En sortant elle adressa un nouveau regard à Bonnie, elle préférait les laisser seul après tout Bonnie semblait avoir besoin d’un ami, et visiblement sam allait être là pour elle. Ysolde avait une amie, Alecto, et elle savait que quand elle n’allait pas bien celle-ci pourrait lui remonter le moral. La jeune femme aperçu Duncan dans le couloir, elle lui en voulait pour attitude. Elle articula assez fort pour qu’il arrête sa foutu course vers je ne sais où : « Duncan ! » Ysolde savait être autoritaire parfois. La jeune femme pressa le pas pour le rattraper. Elle se posa alors devant lui, elle le fixait, elle était à la fois énervé, et… elle ne savait pas quel était l’autre sentiment qui l’habitait. Elle tenait à lui, mais c’était compliqué : « qu'est ce qui t'arrive ? T'as oublié de répondre à ma questuon ! »

Beatrice aussi pensait que l'attitude de mon épouse n'était pas raisonnable au vu de son état. Sofia était très têtue et ne voulait pas qu'on la pouponne, mais heureusement (ou malheureusement) ma meilleure amie l'était aussi. Beatrice était un bourreau de travail tout comme mon épouse, mais elle savait où était ses limites, ce que Sofia voulait tout le temps ignorer. « Je m’en contrefiche comme de mon premier stéthoscope ! » rouspéta ma meilleure en se levant pour fouiller dans sa valise. J'esquissais un sourire et la remerciais intérieurement. Un peu d'aide pour convaincre ma femme de prendre soin d'elle ne serait pas refus. « Si tu ne vas pas dormir, tu vas quand même t’allonger ! C’est ce que tu aurais du faire depuis des semaines ! » ajouta-t-elle d'un ton ferme en sortant une couverture pour couvrir Sofia. Je regardais alors mon épouse et lui lançais un regard qui voulait dire : "Ah, tu vois ce que je t'avais dit ?" Sofia consentit enfin à s'allonger sur la banquette du compartiment et le lâchant sa main. Mais alors que ma meilleure amie posait la couverture sur le cours de mon épouse, je la vis se stopper nette. « D’accord… D’accord… » dit-elle d'un ton calme, mais en hachant ses paroles. Je fronçais les sourcils. « Qu'y a-t-il ? » demandais-je sans comprendre. Beatrice se redressa calmement. « Les garçons je vais vous demander de sortir. Je vais avoir besoin de place… » dit-elle sur un ton très professionnel. Mon cœur rata un battement. Une sueur froide ne traversa le corps. Je fixais alors mon regard sur ma meilleure amie. « Quoi ? Comment cela ? De la place pour quoi ? Beatrice qu'est-ce qu'il se passe ? » demandais-je en commençant à perdre mon sang froid. Je regardais alors mon épouse qui semblait se contracter de douleur. « Sofia ? » lâchais-je sur un ton qui me trahissait complètement.

« Mes amis ... Puis-je me joindre à vous ? » Je regardais Aldric rentrait dans notre compartiment. Il était un de mes très bons amis. Je lui souriais tout simplement en lui faisait signe de s’asseoir. C'était avec lui que j'allais fumer en cachette ou alors j'allais juste l’accompagner ça dépendait des fois. Je grimaçais un peu quand mon mari me demanda : « Sofia, tu vas bien ? » J'acquiessais une nouvelle fois en cachant une grimace. Il ne fallait pas que mon mari panique et pourtant je savais qu'au vu de la situation il allait forcément paniquer. Mes contractions se rapprochaient de plus en plus et je sentais même que je venais de perdre les eaux. C'était bien ma veine, j'allais en entendre parler pendant des années. « Je m’en contrefiche comme de mon premier stéthoscope ! » Et voilà maintenant Béatrice si mettait aussi. Je n'avais pas fait une chose bien c'est certain mais voilà il ne fallait pas non plus exagérer ! Elle ne pouvait pas me le reprocher elle même ne savait pas s'arrêter de travailler ! Elle m'obligea à m'allonger bien que je grimaçais quand je faisais ces mouvements. Les coups que me donnaient notre fils étaient de plus en plus rapprochés et se sentaient que l’événement était de plus en plus proche. Béatrix comprit que j'étais en train d'accoucher puis elle demanda à Aldric et à mon époux de sortir. C'était vraiment plus simplement et c'était aussi la meilleure chose à faire. Cependant je me doutais que mon mari ne serait pas content de cette situation et qu'il ferait de la résistance. « Qu'y a-t-il ? » Je suis en train d'accoucher pensais-je sans le dire. Je ne devais le rendre encore plus paniqué. « Quoi ? Comment cela ? De la place pour quoi ? Beatrice qu'est-ce qu'il se passe ?  Sofia ? » Je le regardais et j'essayais de lui sourire un peu. ça va aller chéri, s'il-te-plait fait ce que Béa te dit... Je grimaçais et lâchais même un gémissement plaintif. Ça faisait mal, très mal. Je voyais qu'il ne bougerait pas avant une explication alors je regardais mon époux et je serrais les dents : Si tu n'as pas encore compris je suis en train d'accoucher alors sort s'il-te-plait !!! J'essayais de lui parler calmement mais j'avais été très sèche dans mes paroles. Une nouvelle contraction mais cette fois ci plus forte ce fit ressentir. Quand est-ce que ça allait s'arrêter !!!!

« Qu'y a-t-il ? » « Ca va aller chéri, s'il-te-plait fait ce que Béa te dit... » Béatrix avait déjà sortit de sa valise un tas de serviettes blanches et en dépliait à présent plusieurs qu’elle disposait soigneusement sous les jambes de Sofia. Ses amples mouvements risquaient à tout moment de heurter les crânes des hommes sur son chemin. « Quoi ? Comment cela ? De la place pour quoi ? » demanda Tim, dont elle reconnaissait le ton anxieux bien qu’il le cachait du mieux qu’il le pouvait. Béatrix, elle, s’était déjà posée à l’autre bout de la banquette de Sofia et s’excusa en lui écartant doucement les jambes. « Moi, je dirais plutôt de la place pour qui… »chantonna Béatrix avec un sourire en coin, comme si elle venait de trouver le fils de Timothy et Sofia dans une partie de cache-cache. « Beatrice qu'est-ce qu'il se passe ? Sofia ? » Timothy menaçait de céder à la panique à tout instant. Décidément, il était déjà dans son rôle de père… Béatrix se leva et sortit une bassine (si !si !) de sa valise, qu’elle posa sur le peu d’espace qu’il y avait sur le sol entre les deux banquettes. « Tu es sur mon chemin Sweetlove ! s’exclama-t-elle en le prenant par le bras et en le poussant en direction la porte. Du bout de sa baguette, elle fit couler de l’eau fumante qui remplit la bassine. Elle se mit ensuite à genoux à côté de Sofia et plaça ses mains autour de son ventre, puis lui dit doucement, en posant la main sur son front. « C’est parfait ! Il est dans la bonne position pour sortir… Tout va très bien se passer, tu vas voir… » Son sourire était débordant d’amour et de joie. Cependant une partie d’elle-même était très inquiète. Tout ce passait bien pour le moment, mais si jamais quelque chose ne se déroulait pas comme prévu, elle n’avait pas le matériel nécéssaire pour y remédier.

Je n'aimais pas voir ma femme souffrir. J'aimais Sofia plus que tout au monde et la voir mal ne faisait du mal à moi aussi. La voir grimacer ainsi me rappelait trop de mauvais souvenirs. « Ca va aller chéri, s'il-te-plait fait ce que Béa te dit... » souffla mon épouse avant de grimacer et de lâcher une plainte qui déchira mes entrailles. Mon sang fit un tour dans tout mon corps et j'ouvrais alors de grands yeux. Cette plainte, ce cri, je le reconnaissais, je l'avais déjà entendu de la bouche de ma mère il y a vingt deux ans. « Si tu n'as pas encore compris je suis en train d'accoucher alors sort s'il-te-plait !!! » siffla ma femme en serrant les dents. Je me levais tout à coup comme si j'avais été frappé par la foudre ou ouvrais tellement les yeux qu'ils auraient pu sortir de mes orbites. « Quoi ? Comment ça, maintenant ! » arrivais-je à articuler en lança un regard inquiet à Aldric. Sofia accoucher maintenant ? Non, ce n'était pas possible ? Pas maintenant, pas ici, pas dans un train ? Mais c'était trop tôt !!! Je perdais à l'instant présent toutes mes facultés de résolutions. Je n'étais plus le calme professeur Timothy Sweetlove, j'étais un mari complètement paniqué. Je voyais Beatrice qui sortait des serviettes, une bassine et me disais que ce qui se passait était n'importe quoi. « Tu es sur mon chemin Sweetlove ! » s'exclama Beatrice en me prenant par les bras et en me poussa vers la porte. Sweetlove ?! C'était la première fois que ma meilleure amie m'appelait ainsi. La situation était vraiment importante et inhabituelle pour qu'elle me traite ainsi. Je me reculais dans le couloir tout en regardant ma meilleure amie s'agenouiller devant mon épouse qui se tordait de douleur. Je venais d'entrer dans une autre dimension, ce n'était pas possible ! Je me tournais vers Aldric et posait une main crispée sur son épaule tandis que je posais l'autre sur mes lèvres pour m'empêcher de hurler des âneries qui ne me ressemblerait pas. Par Merlin, ce n'était pas possible !

Les vacances de Noël étaient le moment rêvé pour tous. Chacun avait hâte de rentrer chez lui et passer du temps tranquille avec sa famille et surtout, loin de tous ce qui ressemblait à un quelconque livre de cours. Pour ma part, j’avais surtout hâte de passer du temps avec Judicaëlle, oublier passablement les complexes histories de cœur qui venait dans le lot de l’adolescence avec la quête de soi. J’avais hâte d’être avec les gens de j’aime comme je les aime. Adieu le Flynn arrogant de l’école et bonjour le jeune homme agréable et serviable de la maison. Il y avait Lysander aussi. Il faisait un effort dans le temps de fêtes pour lâcher ses bouquins et ses recherches sur la magie noir comme un fils prodige de mon père. C’était un peu lassant d’être l’enfant du milieu avec deux frères comme les miens, mais je les adorais que j’en finissais par oublier que je me brillais pas autant qu’eux.

Assis dans un compartiment du Poudlard Express, je regardais les paysages défiler par la fenêtre. Jude était partie je ne sais trop où depuis le début du voyage. Je m’étais donc ramassé seul dans mon compartiment comme un idiot. Il ne faisait pas très beau à l’extérieur, je ne fus donc que très peu surpris lorsque le train s’arrêta. Une vois dans un haut-parleur nous annonça que nous allions peut-être rester coincer un long moment. Un long moment seul dans le froid ne me disait pas grand-chose. Attrapant ma veste et mon sac à dos, parce que je n’allais nulle part sans, j’ouvris la porte de mon compartiment et m’enfuis dans la masse d’étudiants présent dans le couloir. Je passai devant un compartiment où je reconnu la voix de Jude, mais elle n’était pas seule. M’approchant discrètement, j’inspectai l’intérieur. Sur la banquette devant Judicaëlle se trouvait Graeme. J’écarquillai les yeux de surprise. Finalement, elle avait réussi à avoir sa conversation privée avec l’homme de ses rêves. Détournant le regard, je continuai mon chemin, pas très long. Quelques compartiments plus loin, j’aperçu une fille de Poufsouffle assise seule. Bien que je ne la connaisse pas, je passai outre ma gêne pour l’aborder. Si j’avais put passer plusieurs heures dans le froind avec Tasha, je pouvais bien parler à cette fille. « Je peux? »

Je n'aurais jamais cru si on m'avait dit que j'allais accoucher dans le Poudlard Express je ne l'aurais jamais cru. Heureusement qu'il y avait Béa pour m'aider parce que sinon j'aurais été dans une salle situation. « Quoi ? Comment ça, maintenant ! » Je regardais mon époux. Ben oui maintenant je ne faisais pas semblant. C'était méchant de penser cela mais là il ne m'aidait pas vraiment avec ces paroles là. Je tentais un pâle sourire mais il finit dans une grimace. Je regardais Béa s’ afférait autour de moi pour m'aider du mieux qu'elle le pouvait. Mais pourquoi ce petit bout voulait-il sortir maintenant ? Il n'aurait pas pu attendre quelques heures... « Tu es sur mon chemin Sweetlove ! » Cette phrase me fit sourire et j'en aurais même rit si j'en avais eu la capacité ou si plutôt mon fiston me laissait un peu tranquille. J'esquissais une nouvelle grimace et je poussais en essayant de maîtriser ma voix. J'avais déjà assisté à de nombreux accouchements alors je savais comme un accouchement se passait. Béatrix s'accroupit devant moi et me rassura avec de simples mots : « C’est parfait ! Il est dans la bonne position pour sortir… Tout va très bien se passer, tu vas voir… » C'est que même si j'avais déjà assisté à des accouchements en vivre un ce n'était pas la même chose du tout ! Je vis mon mari sortir du wagon et je me sentis à la fois soulagée et triste. J'aurais voulu qu'il reste avec moi mais je savais que ce n'était pas forcément une bonne idée. Nous étions tellement fusionnels avec Timothy qu'il aurai eu aussi mal que moi s'il me voyait ainsi crispée. Alors le savoir dehors à attendre c'était peut être une bonne chose et puis il n'était pas tout seul. Aldric saurait le calmer je le savais et je comptais vraiment sur lui. Je regardais Béa. J'avais peur et en même temps j'avais hâte. J'allais être maman tout simplement. Nouvelle douleur, nouvelle poussée qui m’arracha un nouveau cri. Pitié faite que ça se passe bien et vite surtout !

Aldric et Timothy étaient enfin sortis. Elle n’aimait pas mettre ainsi à la porte ses amis, surtout son meilleur ami dont c’était la femme qui accouchait, mais c’était nécessaire. Un accouchement n’était vraiment pas un beau spectacle. Des cris. Du sang. De plus, si jamais quelque chose ne tournait pas bien, il fallait immédiatement pouvoir agir sans avoir le mari dans les pattes qui ralentirait en essayant d’aider. Après avoir dit à la mère que tout était en place pour que les choses se passent bien, elle se retourna vers la porte du compartiment. « Accroches-toi Sweetie, quand je rouvrirais cette porte, on sera trois à l’intérieur ! » Et avec un clin d’œil et un sourire assuré, elle tira la porte et baissa le rideau.

Lorsqu’elle se retourna, Béatrix jeta un rapide coup d’œil au compartiment. Minuscule, sombre, un peu poussiéreux et certainement pas assez hygiénique pour y accueilli un bébé. « Je te l’avais dit, on aurait du rester à Poudlard ! » Ca y est, elle l’avait dit. Maintenant elle pouvait travailler sans ça sur la conscience. Pendant que Sofia se pliait en deux avec une nouvelle contraction, Béatrix trempa une serviette dans l’eau chaude et la passa sur son visage en lui prenant la main. « Courage Sofia ! Montre-nous ce que les Italiennes ont dans le ventre !... Enfin euh, je voulais dire… Courage Sofia ! » Nouvelles contractions, chaque fois accompagnées d’un nouveau cri. Sans lui lâcher la main, Béatrix alla à l’autre bout de la banquette pour accueillir le bébé lorsqu’il arriverait. Béatrix continuait de l’encourager, lui répétant sans cesse que tout se déroulait normalement, que tout allait bien.

Les contractions de Sofia se calmèrent un peu. La mère à bout de force put reprendre son souffle pendant un moment. Elle faisait bien, car les prochaines contractions seraient les dernières, les plus douloureuses, celles qui amèneraient le bébé. Béatrix se leva pour passer encore un peu d’eau chaude sur le visage de Sofia. Dans son regard brillait toute l’admiration qu’elle avait pour son amie. « Tu te débrouilles magnifiquement bien tu sais ? » Légère grimace de Sofia. La dernière série de contraction arrivait. « Courage Sofia ! Je suis là ! Ton bébé est presque là lui aussi… » Elle lui prit la main et s’assit au bout de la banquette. « Allez respire… Et pousse !!! »

« Je peux ? » Je ne voulais pas spécialement de compagnie mais je pouvais bien faire une exception. Je me retournais. Je devais avoir les yeux bouffis. Je pleurais depuis tellement longtemps que je ne me rendais même plus compte quand mes larmes coulaient. Je savais que mon père serait en colère de me voir dans un état pareil mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Je me tournais alors et je passais mes mains sur mes joues pour essuyer les larmes qui coulaient encore. Je regardais le jeune homme qui se tenait devant moi. C'était un poufsouffle j'en étais persuadée. Je l'avais déjà vu dans notre salle commune mais je ne lui avais jamais vraiment adressé la parole. Ça me faisait bizarre de me dire que je n'avais pas parler avec ce garçon. Je ne savais même pas son prénom. Oui bien sûr vas y, je t'en prie. Je lui faisais signe pour qu'il s'asseye. Il me donnait le vertige à rester debout. Je replaçais une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et je me sentais vraiment de plus en plus mal à l'aise. Je ne savais pas quoi lui dire. Cependant je prenais le dessus sur ma peur et je lui dis très vite : Moi c'est Lana. Je lui faisais un sourire. Il ne pouvait pas être méchant. Après tout il semblait être un homme bien. Reed aussi m'avait semblé être un homme bien et pourtant il m'avait une nouvelle fois trompée... Je baissais de nouveau les yeux en soupirant. J'espère que le train va repartir vite, il commence à faire froid. Je n'avais pas pris de veste évidement et je commençais à avoir froid. Je le regardais toujours mal à l'aise mais je lui souriais tout simplement, je ne savais pas quoi faire d'autre.

Accoucher ! Sofia était en train d'accoucher ! Ce n'était pas possible ? Cela ne ne devait pas se passer ! Enfin, cela ne pouvait pas se passer comme ça, pas dans un train bloqué en pleine tempête sur une banquette, mais à l'hôpital St Mangouste dans un lit. Je n'aurais jamais cru lui dire cela un jour, mais j'aurais préféré la voir à St Mangouste à cet instant présent et ce pour tout l'or du monde. Au moins, elle aurait été prise en charge directement et aurait accouché dans de bonne condition. Là, c'était n'importe quoi et surtout c'était tôt. Sofia n'était qu'à huit mois de grossesse. Oui, je savais que cela pouvait suffire, mais un enfant mené à terme c'est toujours plus rassurant. Mais visiblement, mon futur fils en avait décidé autrement. « Accroches-toi Sweetie, quand je rouvrirais cette porte, on sera trois à l’intérieur ! » me dit soudain ma meilleure amie en me faisant un clin d'oeil. Elle tira alors la porte et baissa le rideau. Je frappais alors mes mains sur la vitre. « Hey Beatrice Windsor ! » m'insurgeais-je contre ce qu'elle venait de faire. Je soupirais et posais mon dos contre la porte de la cabine lorsque j'entendis Sofia pousser un nouveau cri. Je fermais les yeux comme si cela allait me rendre sourd et me mordais les lèvres. Je ne supportais pas cette situation. J'avais l'impression d'être totalement impuissant et c'était ce que j'étais. Je rouvrais les yeux et regardais Aldric. « Comment tu as fait pour supporter ça ? » lui demandais-je d'un ton désespéré en faisant référence à la situation dans laquelle je me trouvais. J'entendais ma meilleure amie parler à ma femme et cette dernière poussa un nouveau cri. Je posais alors ma main sur la poignée du la porte et restais un instant interdit. Je ne supportais pas d'être derrière cette porte. Sofia poussa un nouveau cri et je fis glisser la porte du compartiment pour l'ouvrir. J'entrais à l'intérieur et allais m'accroupir à côté de mon épouse. « Je suis désolé je ne peux pas rester dehors. Sofia, je suis là » dis-je à ma meilleure amie et à ma femme en lui prenant la main.

Reaver Garth-Stark était un salopard, oui, et alors ? Il en était même fier. Le jeune homme prenait un malin plaisir à faire chialer les filles, à les faire sortir de leur gonds, juste par un pur plaisir parfois même malsain. Toutes les filles n’avaient pas le droit à l’attention toute particulière qu’il accordait quand il devait odieux au point de les faire pleurer, quand il les faisait pleurer c’était qu’elles lui plaisaient, c’était qu’elles avaient quelques choses de spéciales dans leur regard. Alecto l’intéressait c’était un fait, elle n’était pas tendre avec lui non plus, c’était comme ça. Reaver était soit affectueux, comme avec Lana, mais avec Alec c’était le contraire, il était odieux, il pouvait pas être sympa avec elle, elle ne l’appréciait pas. Tu vas trop loin Reaver Sa voix était brisé, il aurait juré voir des larmes pointé aux coin des yeux de la jeune femme. Paf, il avait réussi. Comment arrivait-il a être aussi inhumain ? il y arrivait, simplement, il était le type le plus détestable qui soit c’était une vérité, et il le vivait bien c’était ça le pire. Mais, elle le gifla, violemment. Bon, okay, il l’avait mérité. Voilà un souvenir de la part de la fille qui s’habille comme une grand-mère Là, elle lui en voulait, prodigieux. Tu n’es qu’un petit imbécile arrogant Garth-Stark. Ça devenait sérieux là, elle l’appelait par son nom de famille. Il posa sa main sur sa joue, cette jolie petite brune n’y était pas allé de main morte, pas du tout, mais il ne laissa transparaitre aucune douleur, et rétorqua alors avec la même arrogance : Hum, t'as du caractère Alecto. Il lui adressa un source charmeur, oui, tout le temps, là c’était pas seulement son sourire de kéké, c’était un sourire charmeur pas le sourire factice. T’es loin de ressembler à une vieille comme ça, je dirais même que ça te donne un petit côté sauvage très sexy. Il était franc, et il aimait ça. Oui, il kiffait comme on dit. Elle était sexy, c’était un fait, une vérité. Il lui adressa un regard. S’il était comme ça avec elle, c’était parce qu’elle faisait preuve de résistance, et elle le lui rendait bien. Son père lui avait dit de ne jamais faire pleurer les filles, mais il ne faisait rien de ce que son père lui disait.

Je voyais bien que mon mari n'était tout à fait d'accord avec ce qu'on lui demandait de faire mais je n'avais pas le temps de parlementer avec lui. J'étais en train d'accoucher et donc j'avais autre chose en tête. Je faisais de mon mieux pour ne pas hurler de douleur mais ce n'était pas chose simple. Mon fils ne voulait pas me laisser tranquille du tout et j'étais de plus en plus fatiguée. Je te l'avais dit, on aurait dû rester à Poudlard ! Je n'avais absolument pas besoin de ces remontrances. Il fallait que je me concentre sur les coups que me donnaient mon fils et à présent je regrettais que Timothy ne soit plus dans la pièce. J'avais besoin de mon mari à mes côtés, non pas que Béatrix ne me suffisait mais mon mari était la personne que je voulais le plus à mes côtés. Courage Sofia ! Montre-nous ce que les italiennes ont dans le ventre !... Enfin euh, je voulais dire.... Courage Sofia ! Elle était marrante elle, courage, courage, ce n'était pas elle qui avait mal. Enfin, je lui étais tout de même reconnaissante d'être à mes côtés. Béa me tenait la main quand je sentis une nouvelle contraction m'assaillir. Je poussais un nouveau cri en m’agrippant à sa main. La pauvre, elle n'avait pas eu une bonne idée en faisant cela. Elle me tenait toujours la main en me disant que tout se passer bien mais moi je ne voyais qu'une chose, c'était que ça durait et que je commençais à être plus que fatiguée. Heureusement – ou malheureusement – mes contractions se calmèrent un peu et je pus enfin reprendre mon souffle. J'avais des larmes de douleurs qui avaient coulé sur mes joues mais ce n'était pas bien grave. Je ne voulais qu'une chose maintenant c'était de pouvoir serrer mon fils dans mes bras. Tu te débrouilles magnifiquement bien tu sais ? Je ne savais pas si elle avait vraiment raison mais je la gratifiais d'un sourire. Heureusement qu'elle était là pour moi. Courage Sofia ! Je suis ! Ton bébé est presque là lui aussi... Allez respire... Et pousse !!! Je ne faisais que cela pousser. J'avais de plus en mal et je savais que c'était presque la fin qui sonnait. J'étais en train de pousser dans j'entendis la porte du compartiment s'ouvrir. Je vis alors le visage de mon époux au dessus du mien et je l'entendis dire : Je suis désolé, je ne peux pas rester dehors. Sofia je suis là. Il prit ma main tandis que je ressentais une nouvelle contraction. Je poussais alors jusqu'à ce que je sente qu'il était – enfin – dehors. Je me recouchais le visage en sueur tout en serrant encore la main de mon époux et en lâchant celle de ma meilleure amie pour qu'elle puisse s'occuper de notre fils. J'attendais qu'il crie et les secondes me paraissent des heures... cependant je l'entendis enfin crier et je pus enfin me détendre. Je fermais les yeux et laissais couler quelques larmes. Nous étions enfin une vrai famille. Je me relevais alors pour essayer de voir notre fils. Il va bien ? demandais-je un peu inquiète tout de même.

Il comprenait enfin c’était quoi le problème, lui. Mais ça ne voulait certainement pas dire qu’il souhaitait l’accepter pour autant, pas maintenant. Duncan avait atrocement mal, peut-être plus que pendant son année à Azkaban, il avait même versé une larme ou deux avant de quitter le compartiment du train. Il avait été ignoble avec sa sœur et il avait surtout comprit que ça ne servait plus à rien de tenter avec Ysolde. Il fallait se rendre à l’évidence, sa vie était vraiment nulle à chier, pourrait-il vraiment trouver une nouvelle motivation? Pour l’instant il en avait une, mince, mais c’était définitivement mieux que rien. Ils devaient reprendre leur route vers Londres, parce qu’il commençait d’ailleurs à faire fichtrement froid ici dedans. Il avançait d’un pas décidé vers le début du wagon quand il entendit une voix familière derrière lui. « Duncan ! » Le dénommé se retourna vivement et croisa Ysolde. Par Merlin, c’était assez difficile comme ça, pourquoi devait-elle en ajouter une couche? Il changea son comportement, optant pour la compréhension plutôt que l’indifférence. « qu'est ce qui t'arrive ? T'as oublié de répondre à ma question ! » Une question? Ah oui, celle qu’elle lui demandait qu’est-ce qui n’allait pas chez lui. Aussitôt, le lion baissa ses yeux vers le sol, loin de lui l’idée de montrer une quelconque faiblesse envers cette fille qu’il ne comprenait définitivement pas. Pourtant, c’était déjà trop tard; c’était évident qu’il n’était plus l’homme qu’il se bornait à jouer depuis le début de l’année. « Il m’arrive que rien ne va plus. Je… Je ne vais vraiment pas bien Ysolde. » Puis, il se borna à croiser les prunelles de la fille qu’il aimait toujours autant. « Je sais que je ne suis pas le seul à vivre des trucs difficiles, mais là je peux décemment avouer que je deviens dingue. Je n’arrive plus à jouer, je ne peux plus faire semblant que je vais bien. Azkaban c’est… » Il laissa échapper un long soupire avant de continuer : « Ça a tout détruit. »