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Les Nuits attiques (pv)

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MessageSujet: Les Nuits attiques (pv)   Les Nuits attiques (pv) EmptyLun 23 Avr - 20:57

ft Sofia L. Sweetlove.
Le soleil disparaissait derrière les arbres de la forêt interdite, les derniers rayons rougeoyant se faisant avaler par les méandres de la nuit. Le ciel était étonnamment clair, la seule lumière des étoiles suffisant à y voir nettement. Qui viendrait trainer par là cette heure-ci ? Calixte avait tout son quota de retenues à redistribuer et était prêt à les lancer au premier qui viendrait le déranger. Doucement, il s'agit sur un banc, refermant sur lui sa chaude cape de sorcier alors que la buée envahissait sa vue à chaque fois qu'il expirait, l'air était glacial et le banc lui-même semblait gelé, comme si tous les éléments de la cour l'incitait à rentrer. De sa poche, il sortit une cigarette qu'il alluma presque solennellement, avant de la regarder se consumer. Depuis combien de temps n'avait-il pas fumé ? Une éternité. Il peinait encore à s'en souvenir. Était-ce sur un banc de Paris, ou peut-être bien quand il fréquentait encore les bas quartiers de Londres. Il ne se souvenait même plus la première qu'on lui avait proposé, la seule chose qu'il pouvait vraiment dire, c'est qu'il avait fumé comme un pompier avec les Russes, la distribution de tabac était fréquente et la contrebande abondante. Heureusement pour lui, les soviétiques aimaient beaucoup plus l'alcool que la fumette et, entre deux valses de mitrailleuses, il ne pouvait s'empêcher d'en allumer une. C'était un des seuls moyens qu'il avait trouvé pour palier l'horreur du quotidien, avec l'écriture. Et puis, ça leur donnait à tous un côté attirant, la clope au bec, quand il allait en permission, ça faisait de l'effet aux filles qui rigolaient devant les cônes roulés à la va vite qui se consumait en à peine trois bouffés. Et aujourd'hui, en pleine nuit, il était là, toujours seul, à regarder une simple cigarette se consumer d'elle-même. Et tous les souvenirs qui remontaient en lui le faisait souffrir, comme si au loin les étoiles se transformaient en éclats d'obus scintillant et le calme de la nuit devenait assourdissant, le rendait presque sourd. Il jeta la cigarette avec haine, qui éclata silencieusement dans de petites flammes bleus, disparaissant avant même de toucher le sol. Il en ralluma une autre, mais ne put non plus se résoudre à la fumer et ainsi de suite, pendant une bonne demi-heure, jusqu'à ce que le paquet se vide et que les bruits autour de Calixte ne s'amplifiait. Ses yeux s'assombrissaient, comme à chaque fois que la colère l'envahissait, en broyant le paquet de ses mains, il respira, pour essayer de se calmer. Il pouvait le faire. Doucement, il sortit un autre paquet de sous sa cape, en sortit une cigarette et la porta à la bouche avant de l'allumer. La première bouffé fut libératrice.

Autour de lui tout s'anima, les bancs se transformant tantôt en monticule de terre ou roulait des enfants, puis en petite cabane où venait fumer des adolescents aux cheveux longs, inconscients, en monticule où tiraient des soldats, plus sales et boueux que la terre elle-même. Et tous avaient une cigarette à la bouche. Garnement. Puis, enfin, son cerveau se calma alors qu'il expirait la fumée libératrice. Qu'est-ce que ça lui apportait ? Rien. Son père aurait été en vie, il lui aurait claqué l'arrière de la tête jusqu'à ce que la cigarette tombe et s'éteigne en rebondissait sur le sol. Mais son père était mort. Et jamais vraiment, Calixte n'avait fumé, tout ça, c'était avant. Avant. Avant. Ce mot se répéta doucement dans sa tête, mais ne semblait jamais s'arrêter, comme si un lutin malicieux s'amusait à le répéter, encore et encore, sans relâche, sans cesse. Il avait pourtant réussi à oublier, à être quelqu'un d'autre, mais depuis son divorce et son retour à Poudlard, chaque jour était difficile, tout était gris, comme si, en partant, elle avait amené une part de lui, ce qui, en quelque sorte, était vrai. La cigarette semblait duré une éternité, mais le sorcier n'osa la prendre dans ses mains, de peur qu'elle ne lui remémore encore de quelques souvenirs désagréables. Il ferma les yeux, humant l'air frais qui venait le faire trembler au plus profond de lui-même. Même l'air était maussade, tout comme l'ambiance au château, pourrie par toutes ses histoires ridicules. Alors quoi, une guerre se murmurait et tout le monde allait sortir sa baguette ? Une valise était prête sous son lit. Il ne revivrait pas ça. Il était prêt à tout abandonner, pour de bon cette fois, il s'était même renseigné sur des îles exotiques où il pourrait écouler ses derniers galions en paix. Pourquoi pas la Russie ? Mince, il avait envie d'alcool maintenant. Un bon verre de whisky pur-feu pour se remonter le moral et, parer un peu mieux le froid. Mais le bruit de la grande porte s'ouvrant vint le tirer de ses pensées. La lune était haute, minuit approchait à grands pas, qui cela pouvait-il bien être. Il ne se retourna pas, peut-être que l'importun, en voyant la carrure d'un professeur, allait rebrousser chemin. Mais non. Toujours droit comme un I sur son banc, tourné vers le bac, il fit ronronner sa voix grave, porté par le vent. « Qui va là ? » la question était tranchante, toute aussi froide que pouvait l'être les températures de la nuit. Le message était clair : retourne de là où tu viens.
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MessageSujet: Re: Les Nuits attiques (pv)   Les Nuits attiques (pv) EmptyMar 24 Avr - 10:05

Sofia ? Pourrais-je vous parler ? Je relevais la tête de mon bureau. En face de moi se tenait celle que j'avais depuis longtemps prise pour modèle. Elle était tellement forte et tellement sûre d'elle. Je sais que je donne cette impression mais quand on me connait bien on sait que ce n'est qu'un masque que j'essaie de me forger du mieux que je peux. Bien entendu, asseyez-vous je vous en prie Madame Maxime. Elle s'était assise à mon bureau et m'avait regardé gravement un long moment. Il faut savoir qu'à la base je suis une médicomage et pas un professeur. Je commençais à me tortiller sur ma chaise craignant le pire. J'étais professeur que depuis peu de temps et je ne me sentais pas vraiment à l'aise dans ce rôle. Je pensais encore souvent à mon poste à l'hôpital de Paris et ça me rendait nostalgique. J'étais certaine qu'elle venait me dire que je ne faisais pas l'affaire. Vous n'êtes pas à l'aise n'est-ce pas. Pardon ? Vous n'êtes pas à l'aise dans le rôle du professeur n'est-ce pas ? Pas vraiment non. Elle me regarda et elle se mit à rire. Je ne trouvais pas ça vraiment drôle mais j'étais quand même soulagée qu'elle le prenne comme cela. Elle finit par retrouver son calme pour me dire d'un ai sérieux. Je vous ai demandé de devenir professeur parce qu'à mes yeux vous êtes la plus brillante et la plus compétente pour ce poste. Ne vous inquiétez pas ça va venir. Et elle avait eu raison. Au fil du temps et des années je me sentais de plus en plus à l'aise dans mon rôle de professeur. Je prenais de plus en plus de plaisir à enseigner à mes élèves. Bien sur comme nous étions à Beaubatons ils étaient tous très attentif à mes cours et j'appréciais cela mais il me manquait quand même quelques choses. Madame Maxime l'avait bien remarqué et c'est grâce à elle que je suis maintenant à Poudlard. C'est elle qui m'a recommandé auprès du professeur Snicklepitch et c'est comme cela que j'avais fini à enseigner à Poudlard. Au début la France me manquait énormément et j'avais pensé à plusieurs reprises à rentrer chez moi mais finalement grâce aux conseils de Madame Maxime, j'avais réussi à me faire à la vie anglaise. Un soir que j'étais au plus mal un de mes nouveaux collègues vint me voir. J'ai appris que vous veniez de la France. Oui en effet. J'ai de la famille qui a habité à Versailles. Ah bon ?! Et j'avais souris. Tout avait commencé comme cela entre nous. Une simple phrase et je me suis sentie beaucoup mieux. J'avais quelqu'un qui connaissait la France et je pourrais en parler avec lui. Ça me donnait beaucoup de baume au coeur. Ce soir là nous avions passé notre soirée à parler. Enfin je devrais plutôt dire que j'avais beaucoup plus parler que lui mais ce n'était pas grave j'avais – du moins je l'espérais vivement – gagner un ami. Alors que nous remontions dans nos appartements respectifs, je me rendais compte que je ne lui avais même pas dit mon nom. Devant ma porte je me retournais vers lui pour lui dire : Je m'appelle Sofia Manccini. Et moi Calixte Hapart. Notre amitié avait commencé cela tout simplement.

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Je ne me sentais pas très bien aujourd'hui. Cela faisait maintenant six mois que mon mentor était dans le coma et je craignais qu'elle ne se réveillerait jamais. En plus d'avoir perdu ma mère j'allais perdre mon modèle. Je ne savais plus quoi faire du tout. Aujourd'hui mes cours ça avait été la débandade assurée. J'avais laissé tout le monde crier et au final j'étais restée assise à mon bureau à corriger des copies minables. J'avais plus fait de la garderie qu'autre chose. A la fin de mes cours j'avais été dans la bibliothèque pour faire des recherches. Antoine m'embêtait de plus en plus pour savoir si je voulais revenir enseigner en France. Je devais bien avouer que j'y avais pensé pendant un moment. La situation politique en Angleterre me faisait vraiment peur mais je ne me sentais pas non plus la force de retourner dans son école sans qu'elle ne soit là. J'étais restée un long moment à une table à lire des articles du journal français pour me tenir au courant de ce qu'il s'y passait. D'ailleurs une des déclarations d'Antoine me fit sourire : « J'assure à tous les parents d'élèves que l'école sera de nouveau ouverte pour la rentrée prochaine. En outre j'affirme que je reconstituerais l'équipe éducative qu'avait choisi Madame Maxime. Je ferais tout pour appâter les professeurs qui sont loin de chez eux. Je savais que cette phrase m'était destinée mais je ne changerais pas d'avis. J'avais mon mari ici, mon fils, mes amis... Je ne pouvais pas abandonner tout pour faire plaisir à mon ami d'enfance. En plus je suis certaine que Marie et Clémence s'en sortiront très bien sans moi. Je finissais de lire pour article pour me rendre compte que la nuit était déjà bien avancée. Je me levais alors de mon siège pour me dégourdir mes jambes et pour remonter vers mes appartements. Finalement alors que j'étais devant les escaliers je prenais plutôt la direction du parc. J'avais besoin de prendre l'air et d'envoyer un hibou à Antoine pour lui dire définitivement que je ne reviendrais pas à Beaubâton. La seule personne qui aurait pu me faire rentrer c'était Madame Maxime mais elle n'était plus en état de me demander quoi que se soit. Je descendais les escaliers et j'ouvrais la grande porte. Devant moi je voyais un homme grand droit comme un I. Il ne me fallut pas longtemps pour reconnaître mon ami Calixte. Je souriais et j'avançais vers lui pour le saluer. Qui va là ? Son ton me glaça le sang et je me stoppais net un instant. Je n'aimais pas quand on me parlait ainsi mais il avait une excuse. Il était de dos et il ne pouvait pas savoir que c'était moi. Je continuais alors à m'avancer vers lui puis je dis à quelques pas de lui. C'est moi, Sofia. Je peux te laisser seule si tu veux. Bien sur quand on me connaissait un peu on savait que ce genre de phrase voulait plutôt dire allez raconte moi. Je m'avançais vers lui pour lui sourire. Il sentait la cigarette. Ca me donnait envie d'en fumer une moi même mais je ne pouvais pas. Après tout je ne voulais pas intoxiquer l'enfant que je portais. Je le regardais un instant. Il ne semblait pas bien aller du tout. Je m'appuyais contre un mur et je lui dis en souriant : Comment vas-tu ? Il ne pourrait pas y couper. Il savait que j'étais bornée comme fille et je n'aimais pas sentir que mes meilleurs amis n'allaient pas bien et malheureusement pour lui il faisait parti du lot.
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MessageSujet: Re: Les Nuits attiques (pv)   Les Nuits attiques (pv) EmptyMar 24 Avr - 20:39

Les petits pas fin s'approchaient encore de lui, avant de se stopper alors que le sang de Calixte montait, il détestait qu'on défie son autorité. Tous ces jeunes, qui ne respectaient plus rien, qui se permettaient d'attaquer tout et n'importe, qui tentaient de détruire ce que lui-même et des générations avant lui avait tenté de mettre en place... Ses poils se hérissaient alors qu'une voix douce se fit entendre, venant calmer la colère grandissante en lui. « C'est moi, Sofia. Je peux te laisser seule si tu veux. » Il se retourna, surpris, jetant hâtivement sa cigarette d'une légère pichenette, celle-ci disparaissant aussi dans un fin jet de flammes bleues. « Oh. » dit-il, comme pour s'excuser, dévisageant la jeune femme qu'il connaissait depuis quelques années maintenant. Tout en s'avançant vers lui, elle lui décocha un sourire avant de s'appuyer contre le mur, non loin de lui et, de lui demander, toujours un sourire aux lèvres, comment il allait. Il décocha lui-même un sourire en coin, non pas pour démontrer qu'il allait bien, mais, parce qu'il savait ce que cette question n'était pas innocente; elle voulait tout savoir. Sofia était une de ses collègues préférées et, il s'était lié avec elle une amitié assez particulière, puisqu'il parlait de la France. Bien sûr, c'était toujours « mon grand-frère me disait... » ou bien « mon père m'a raconté... ». Bien sûr, en tant que Calixte, il y était allé plusieurs fois, disons, « officiellement » et, pouvait aussi apporter quelques anecdotes en utilisant enfin la première personne. C'était un jeu dangereux auquel il ne voulait pas jouer, mais l'attrait était trop fort: son pays natal lui manquait et, il avait de suite deviné qu'il manquait aussi à la jeune femme. Il ne s'était pas trompé et, tout de suite, avait parlé pendant des heures. Peut-être un jour allait-il se vendre, faire une erreur et il savait pertinemment que berner une femme comme Sofia serait difficile – et, honnêtement, il n'oserait jamais lui jeter un sortilège. Mais de quoi se douterait-elle ? Il libéra les dernières volutes de fumée de ses poumons dans un soupir long et plein de sous-entendus. « Je repensais à quelque chose. » dit-il, en resserrant sa cape autour de son cou alors qu'une petite brise vint lui glacer le dos. « Des choses pas très joyeuses. » eut-il cru bon de rajouter, malgré son air perturbé. Ses traits étaient tirés, des cernes commençant à se creuser sous ses yeux. Les cauchemars étaient revenus. Il avait essayé pourtant, devant son miroir, de s'arranger, encore et encore, mais les rides de fatigues semblaient profondément ancrées sur ses traits. Mais il n'avait pas envie d'en parler, alors autant changer la discussion d'angle.

Il passa son regard sur le visage de son amie, qui semblait elle aussi assez épuisée, voir même surmenée. Et il trouva ce qui pouvait le sauver d'un interrogatoire nocturne – ou tout du moins, pour quelques minutes. « A ce qui paraît, on voudrait te revoir à Beauxbâtons ? » dit-il, d'une voix légèrement plus enjoué, comme pour faire oublier la conversation précédente. Il avait eu la chance, le matin même, de tomber sur cet article, il n'était pas vraiment attentif à l'actualité française et, ne savais même pas que l'ancienne directrice de l'école n'occupait plus ses fonctions. A vrai dire, il n'avait même pas lu l'article en entier. « Mais... Qu'est-il arrivé à Mme Maxime ? » sa voix, cette voix, sembla plus grave, comme s'il était directement concerné et il s'empêcha donc de se justifier, un peu comme un enfant. « Enfin, je ne l'ai pas vraiment connu... Mais mon frère est allé à Beauxbâtons et c'est une personne qu'il estimait beaucoup. » dit-il, une once de regret dans la voix. Il avait dit à Sofia que son frère était mort, ce qui, en quelque sorte était vrai. C'était plus facile à dire que de faire croire qu'il errait dans la nature, quelque part, à faire on ne sait quoi avec on ne sait qui. Moins de questions auxquelles répondre, à part le traditionnel, « Oh mes condoléances, de quoi est-il mort ? » mais il expédiait vite la réponse avant de fuir : on l'a retrouvé raide mort une nuit, après le verre de trop. Peut-être une bagarre, on ne sait pas vraiment et personne ne voulait vraiment savoir. Et lui, ça lui faisait toujours mal de dire ça, toujours mal de dire « mon frère », « Amaury », « lui » était le pire à dire. Calixte n'était plus Amaury et, après des années à s'en convaincre, s'était parfois difficile quand il se réveillait seul, la nuit, après un cauchemar. C'était le vide qu'avait laissé sa femme. Le vide que personne ne semblait pouvoir remplacer, pas même quelques amis chers fait à Poudlard depuis les quelques années où il y était professeur. Et encore, il repensa à la femme qui l'avait aidé, il y a bien longtemps. Amaury avait alors occupé le simple poste de concierge peu avant que sa mère ne meurt, quand il n'avait plus un sous en poche et que ses parents étaient plus occupés à lui remonter les bretelles qu'à vraiment essayer de l'aider. Et elle essayait de le comprendre, de le réconforter, comme si elle avait confiance en lui, croyait en quelques capacités qu'il n'avait jamais eu, ou plutôt qu'il n'avait pas encore à cette époque. Il avait quelque peu oublié ce passage de sa vie, mais jamais la femme à forte ossature, comme elle le disait, mais aller au-delà des préjugés avait été une des choses qu'elle lui avait apprise, dans un de ses énièmes conseils. Un peu amèrement et, dans le vague, il lui sembla bon d'ajouter quelques mots. « Il m'avait décrit une femme vraiment exceptionnel. »
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MessageSujet: Re: Les Nuits attiques (pv)   Les Nuits attiques (pv) EmptyMar 8 Mai - 12:09

Je repensais à quelque chose. Des choses pas très joyeuses. J'étais d'une nature assez curieuse mais j'avais senti dans sa voix qu'il ne fallait pas que je pose des questions. Je lui esquissais cependant un sourire désolé puis je posais ma main sur son épaule comme pour lui dire que s'il voulait parler il n'y avait pas de soucis je serai là pour l'écouter. Il était une des rares personnes ici à Poudlard à qui je parlais avec facilité. Pour les autres j'avais soit un accent bizarre soit je criais trop. Lui il avait su m'accepter tel que j'étais : une femme avec de très nombreux défauts. Cependant je m'inquiétais quelque peu pour lui. Il était bien pâle et il avait pas mal de cerne. Je commençais à me dire qu'il allait falloir que je lui demande pourquoi il était dans un tel état mais je n'eus même pas d'ouvrir la bouche qu'il ne posa lui même une question. A ce qu'il paraît on voudrait te revoir à Beaubâton ? Je me mis à sourire en coin et je me retournais pour qu'il ne puisse pas le voir. Je ne voulais pas qu'il pense que j'étais flattée – bien que ça soit le cas – ou même intéresser par cette proposition. Je finissais par me retourner pour le regarder et je dis alors le plus simplement du monde : En effet mais comment peux-tu être au courant ? J'étais vraiment intriguée par la façon dont il l'avait appris. Enfin je me décidais aussi à lui donner un peu plus de détail sur cette affaire. C'est Antoine qui aimerait que je revienne. Mais ça ne m’intéresse pas je suis bien ici à Poudlard et puis je devrais me ménager un peu. Si je vais là bas par contre, je vais être encore plus surmenée qu'ici. Je lui fis un sourire. Il ne devait pas comprendre pourquoi je ne devais pas me surmener. Il m'avait toujours connu à courir partout pour donner mes cours pour encore pour aller m'acheter un livre juste avant la fermeture du magasin qui se trouve à Pré-Au-Lard. Mais j'avais pris une bonne résolution maintenant que j'étais enceinte pour la deuxième fois et je ne voulais pas faire les mêmes erreurs que quand j'avais été enceinte de Lukas. Mais... qu'est-il arrivé à Madame Maxime ? Cette phrase changea l'expression de mon visage. Je n'avais jamais parlé de Madame Maxime à quelqu'un et même pas à mon mari. Je gardais mes souvenirs précieusement dans mon esprit surtout depuis que j'avais appris qu'elle était dans le coma. J'étais très proche de mon ancienne directrice et ça m'avait fait beaucoup de mal quand j'avais appris ce qui est pour moi un drame. Enfin, je ne l'ai pas vraiment connu.... mais mon frère est allée à Beaubâtons et c'est une personne qu'il estimait beaucoup. Je gardais les yeux rivés vers le sol. J'étais encore très sensible à cette histoire. Je ne voulais pas vraiment parler d'elle cependant je me rendais compte que je n'y couperais pas. Je pris une profonde inspiration et je lui répondis en relevant mes yeux vers lui. Beaubâtons a été attaqué en tout début d'année. Madame Maxime est restée sur place pour défendre l'école et pour permettre aux élèves de partir. Je ne connaissais que trop bien cette histoire. Quand j'avais appris ce qu'il s'était passée, j'avais transplané en France pour voir les dégâts. Mon meilleur ami n'avait rien dit alors. Il m'avait simplement laissé marcher dans les ruines. Cette école et cette femme avaient fait ce que je suis maintenant. Elle est dans le coma. Elle ne se réveillera jamais d'après les médicomages et malheureusement je suis de leur avis. Je baissais un instant les yeux et pinçais mes lèvres pour que les larmes qui étaient montées à mes yeux ne puissent pas s'y échapper. C'est une femme exceptionnelle et c'est grâce à elle que je suis professeur maintenant. Je lui dois beaucoup plus qu'elle ne voulait pas l'admettre elle même. Je lui souriais et je resserrais contre moi mon manteau. Un sourire était apparu sur mon visage. Ça m'avait fait du bien de parler d'elle mais en même temps je me sentais triste. Je savais que je n'avais pas le droit d'être ainsi parce qu'elle ne serait pas contente du tout mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être comme ça. Enfin en tout cas je ne retournerai pas à Beaubâtons. Poudlard a trop besoin de moi de toutes les façons ! Je lui souris tout simplement. Je voulais changer de sujet tout simplement.
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