"MOI LE MAGICIEN"

Je n'ai rien, je n'ai jamais rien eus dans la vie, et c'est pas aujourd'hui que ceci va changer. Je ne m'aime pas, je n'aime personne, et je hais la vie. Au fait je m'appelle Philie... Parait-il que je suis belle, parait-il que je suis faible, parait-il que je suis maigre, parait-il que je suis frêle, parait-il que je n'ai rien... Ce n'est pas faux. On pense souvent des gens des horreurs, on pense qu'ils sont ignobles, on pense qu'ils sont sadique, on pense qu'ils sont cruels, avec moi, personne ne se trompe, je peux être tout le monde... Décrire ma personnalité est impossible, car personne ne me connait, ou presque, pour vous, je vais faire une exception... Tout le monde a le droit d'oublier, tout le monde a le droit de vouloir perdre ses souvenirs, tout le monde a le droit de vouloir s'évader... Je n'ai pas choisis ma vie, je n'ai pas choisis ma famille, je n'aurais jamais voulu naitre, j'étais bien là-haut dans le ciel, près des étoiles. Le soir, je rêve d'être quelqu'un d'autre, quelqu'un d'étrange mais parfait, quelqu'un qui n'aurait plus peur de son passé, le soir je ne dors pas, je pense, ou je ferme les yeux. Je n'arrive pas à dormir, c'est trop dur, c'est trop puissant, je prend un somnifère et sans rêve, sans émotions, je tombe dans les bars de Morphée. Je suis née un jour de septembre, parait-il que ce jour là était la première neige de l'année, je suis née dans les quartiers malfamés de Londres, dans une petite ruelle perdue aux abords de Soho. Une ruelle où il ne fait pas bon vivre. Mon père est alcoolique, ma mère est folle...enfin, cette personne est alcoolique, celle-là est folle, puisque je suis adoptée... Je n'ai plus aucun souvenir de mes parents, ni leurs visages, ni rien, je sais juste qu'il voulait que je m'appelle Philie..c'est tout. Je n'ai jamais eus de chance, j'espère toujours. Cette personne me frappait, en me criant que j'étais bonne à rien, l'autre personne n'y pouvait rien, des bouteilles brisées sur mon visages, des cris m'injuriant, des poignets brisés, j'en ais eus beaucoup. Mais au fond de moi, je me suis enfermée sous une carapace impénétrable, solide et dure, j'ai barricadé mon coeur, je ne sais plus aimer. Un jour, ils ont disparus, nul ne sait comment, ils étaient mauvais et lâches, ils n'ont pas su régler leurs problèmes, préférant sûrement la fuite, abandonnant la jeune fille qu'ils n'ont eût par je ne sais quel hasard. Ils faut croire que cette personne folle était une sorcière, que ma vraie mère était une sorcière, sinon, je ne serais jamais ici. Sinon, nulle personne au monde ne m'aurait jamais laissée allez à Poudlard, car une personne normale aurait sûrement préféré m'envoyée dans un asile, vue que j'encombre tout le monde, vu que je ne sers à rien, mieux vaut s'en débarrasser de cette Philie, voilà ce que tout le monde pense de moi.. Pourtant c''est à 15 ans que l'on m'a laissée seule, c'est à 15 ans que j'ai rencontré ma seule raison de vivre aujourd'hui et c'est à 15 ans que pour la première fois de ma vie, j'ai rencontré celui qui m'a fait renaître...

J'aime fumer, j'aime boire, j'aime prendre de l'herbe, j'aime écouter du vieux rock, plein de nostalgie, j'aime oublier, c'est la seule chose dont je suis capable. Quand on pense à notre passé, on se dit toujours qu'on a fait les mauvais choix, qu'on aimerait revenir en arrière, moi j'aurais préféré ne pas naître, c'est moins douloureux. Et les événement qui vont suivre sont les seules choses que j'aimerais à la fois ne point oublier et malgré tout, les bannir de ma vie.

FLASHBACK
Je poussais la petite porte de mes bras frêles, puis j'entrai dans ce vieux disquaire d'un quartier malfamé de Londres, plein de poussière ornait encore les vieux vinyles, une petite musique de fond tournait...Je passais mon temps à traîner mon corps ici, vu que je n'ai nul par d'autre où aller, si ce n'est m'asseoir sur les marches d'un immeuble et fumer une clope ou à me rouler un joint. Je n'ai rien d'une sainte, vraiment. J'ai découvert mes pouvoirs à 10 ans, et ils n'ont jamais résolut mes problèmes, je n'aime pas ce monde. Là-bas, trouver un verre de vodka, ou juste un petit whisky est carrément impensable, franchement le jus de citrouille ou une bière au beurre, non merci. Avec ça je préfère encore une bière que je qualifierais de normale. Perdue dans mes pensées, je passais délicatement mes doigts sur les antiquités, aimant sentir cette nostalgie qui hantait tout ces objet, qui à mes yeux avaient une valeur inestimable. Je sortis un paquet de malboro de ma poche, puis y allumait une cigarette, pour moi, la magie n'a qu'une infime place dans ma vie, elle est la seule chose qui me permettait de survivre normalement. Tandis que j'expirais une bouffée de fumée dans un petit halo,et que mes yeux s'attardaient sur les titres de chansons présents devant moi, quelqu'un s'approcha de moi. J'arquais un sourcil, le toisant étrangement, je n'aime pas les gens qui me prenne en pitié, à vrai dire, je préfère presque les gens qui me déteste vraiment. Je crois qu'il devait être amusé de voir une fille de trois ans plus jeune dans un endroit pareil, il faut bien avouer que ceci ne court pas les rues..Je n'ai pas peur de ce que les gens pense de moi ça ne m'atteint aucunement, il avait un drôle de regard, un regard pétillant, mais sombre, un regard qui veut tout dire. Tu veux une goutte ? Dit-il en souriant et en me montrant une petite fiole d'alcool, à l'oeil, j'aurais opté pour une pure tequila, mais j'ai de loin pas l'oeil parfait. Je n'aime pas les hommes m'abordant avec un maigre salut, je trouve ça pathétique, agaçant et sans aucun intérêt, mais que l'on m'aborde avec une bouteille en main, j'avoue que ça ne me déplaisait nullement. Je souris, lui rendant son regard, et dit d'une voix sûre. Pourquoi pas ? A peine avais-je prononcé ça qu'il me tendit la bouteille, je la pris, puis en but une gorgée. L'alcool coulait dans mon gosier, me brûlant agréablement. Je souris, puis murmurais-je. Merci. D'un regard entendu, il me dit de le suivre, et c'est ce que je fis, qu'avais-je d'autre à faire après tout...On s'est assis au bas d'un mur, on a parlé, on a rit, je n'ai jamais vécu ça, il était comme différent.. Au fait, moi c'est Elyas, mais on m'appelle Dox...... Je souris, personne ne me disait son nom, peut être par peur que je me souvienne d'eux, pourtant, il avait dit ça du manière si désinvolte que je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il était sincère, parce que c'était la première fois. Philie, moi c'est Philie...
FIN DU FLASHBACK

Il a changé ma manière d'être, il était tout pour moi. On ne parlait jamais du passé, on ne faisait qu'espérer, il m'a apprit à regarder le monde d'une autre manière, à se foutre du bonheur des autres, à oublier notre vie. Entre nous c'était alchimique, entre nous, le monde était différent, il avait cette chose que je n'avais vu chez personne, il avait une chose en lui, une chose mystérieuse sombre et ensorceleuse, une chose qui vous captivait. Mais chez moi, elle ne faisait pas le même effet que sur les autres, chez moi, elle éteignait se que j'étais, chez moi, elle me transformais. Je croyais le connaitre, en fait, je ne sais rien sur lui, je regrette ce passé, je pleure silencieusement le soir, en pensant à son visage, il me manque. Et dire que je suis partie, on s'était promis de se revoir ce jour là, une année avait passé....

FLASHBACK
Je voulais le revoir, je voulais pouvoir apercevoir ses yeux d'ébènes, je voulais pouvoir fumer une clope avec lui, je voulais qu'on parle le soir, sur son toit, une bouteille à la main. Ensemble, on formait un duo dangereux, ensemble c'était alchimique. J'aurais voulu le voir quand j'ai entrouvert la porte de son appartement au papier peint décrépit, pourtant à la place, je n'ai vu qu'un vieux type, ivre, maigre comme un fil de fer à un point qu'on en voyait les os, bière à la main, assis sur un fauteuil tout aussi pittoresque que le reste. J'affichais un sourire cynique, pourtant en moi, je craignais le pire. Msieur, Elyas est là ? Dox peut être ? Il me toisa de ses yeux dénué de couleur, puis répondit. T'es Philie hein ? C'était quoi ce bordel, non seulement un vieux fou connaissait mon nom, mais en plus, il ne semblait pas capter. Il n'attendit même pas ma réponse pour continuer. Il t'attendait, mais il est mort t'entends, t'es à la bourre gamine, faudrait voir pour te réveiller, il est MORT, MORT ! Il a sauté par la fenêtre, il était saoul, il parlait de toi tout le temps, mais tu t'es taillée... Tu pige sale gosse ? T'as rien à faire ici... Ses paroles avait fait l'effet d'un couteau qu'on m'avait planter dans le coeur, ma souffrance était telle, une larme coula sur ma joue, elle était noire de mon mascara.. Qu'est-ce que j'avais fait... Je suis partie j'ai claqué la porte derrière moi, au fond de moi les paroles du vieillard résonnait toujours. "Il est mort" Je suis sortie loin, je me suis assise sur les marches, et j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, j'ai crié, j'ai hurler au monde, j'ai pris ma tête entre mes mains, je voulais mourir, je voulais le rejoindre, je voulais partir vers lui, je ne voulais plus de ce monde...
FIN DU FLASHBACK

Depuis ce jour, c'est comme si mon univers s'était brisé en milles éclats de verres, tout me paraissait fade, ma vie dans laquelle avais-je réussi à y mettre un peu de couleur est redevenue terne. La vie était devenue amorphe, plus rien n'avait d'importance. Chaque soir, ce souvenir me revient, me hante, le souvenir d'Elyas, du Dox que j'ai tant aimé. A la folie jusqu'à la mort. Il me hante, il me traque, il me rappelle que je suis impuissante face au destin. Je l'ai tant aimé... Les souvenirs me reviennent, il était ma seule raison de vivre, j'étais la sienne, jamais je l'oublierais car il est mon passé, mon présent, mon futur, et jamais je ne l'oublierais. It's the future rust..

FLASHBACK, avant la mort d'Elyas...
On était là, les deux, l'un contre l'autre, on buvait un peu, on parlait de notre vie de merde, on riait sans raison, on espérait revivre, on regardait les gens passer, on imaginait leur histoire, on imaginait leur passé, du toit de son immeuble.. Je toisais ses yeux ébènes, pourquoi était-il ici avec moi ? Il aurait pu avoir une vie heureuse et ne pas rester vers moi, la petite personne sans nulle grande importance, et pourtant... Il avait tout changé chez moi il était mon tout. Et je l'aimais.. Et lui aussi.. Elyas, dis-je en brisant le silence calme qui s'était installé, pourquoi tu es vers moi ? J'avais dit ça calmement et posément, une question sans importance. Il sourit de se sourire malicieux dont il avait le secret, puis répondit, avec une telle désinvolte, mais un naturel incroyable dans ses mots. Parce que tu es la seule chose qu'il me reste Philie... Je souris, il n'y avait aucune pitié dans ses mots, juste de la sincérité.. Je posai ma tête contre son bras, puis fermai les yeux, ne pensant plus qu'à lui et moi dans ce monde, dans ce monde qu'il m'avait appris à l'apprécié, que cela ne soit juste un peu. Petit à petit, le sommeil vint, et je sombrais...
FIN DU FLASHBACK, avant la mort d'Elyas...

Les années passent, le temps avance, l'horloge de la vie abat ses coups, tu marches vers l'avant, espérant un jour pouvoir t'arrêter, pourtant c'est impossible, on pose un pied vers le futur, c'est ce que j'ai appris avec le temps, je voudrais revenir le temps d'une journée en arrière, pourtant j'avance, dans le monde, je me fais une place... C'est ainsi je l'ai compris, rien ne sert de lutter, on marche vers son futur. And it's the future dust...

"Elyas, Dox, peut être que tu liras un jour ses mots, de là haut, de cet endroit divin.
Je croyais te connaitre, je croyais pouvoir lire en toi, pourtant, j'ai réalisé que je ne suis rien. Qui suis-je pour avoir pensé de toi ? Personne. Il faut croire que la vie nous réserve des surprises. Pourtant, rien n'excuse mon geste, je croyais partir pour mon bien, je croyais partir pour suivre tes conseils, je voulais tout faire pour pouvoir rester avec toi. Mais quand je suis revenue, tu n'étais plus là, tu était partit. Les larmes ont coulés, quand je rentre à Londres, je passe mon Noël au cimetière avec toi, parce que tu es la seule chose qu'il me reste... Il y a tant de choses que j'aurais voulu te dire, tant de choses que j'aurais voulu faire avec toi. Mais c'est trop tard, j'ai perdu. Tu n'as en rien à t'excuser, mais moi si.. J'ai décidé d'avancer, de travailler, chaque jour, je fume pour toi, en t'imaginant devant moi. Chaque jour je pense à toi.. Je ne sais pas même qui de Dox ou d'Elyas tu préférais que l'on t'appelle je ne sais rien...J'ai changé, je le sais...
Alors pardonne-moi, pardonne mes erreurs, je suis inexcusable.. Mais pardon..
Je t'aime Elyas, je t'aime Dox....qu'importe le futur...
Philie..."