chapitre un. dieu seul a le privilège de nous abandonner, les hommes ne peuvent que nous lâcher. Elle n'avait approximativement que trois mois. Trois pauvres mois quand ces bras fatigués la déposèrent au sol, contre la porte en bois de ce que la jeune mère espérait être sa nouvelle famille. Trois mois quand ces yeux bleus posèrent un dernier regard sur le poupon qu'elle était avant de disparaitre à jamais. Trop tôt pour qu'elle puisse s'en souvenir aujourd'hui. Mais bien trop tard pour empêcher le tourbillon chaotique de ses pensées de s'interroger. Qui étaient-ils ? Pourquoi l'avaient-ils abandonné ? Pour ne l'avaient-ils pas gardé près d'eux... Chaque questions revenait souvent ses derniers jours, plus que la jeune fille ne l'aurait voulu. La maison près de laquelle on l'avait déposé était celle des Aleksandrov. Une famille pauvre mais qui valait plus tout l'or du monde aux yeux de Luka. Pendant longtemps, la recherche de ses parents biologiques n'avait pas effleuré ses boucles brunes. Mais plus elle grandissait, plus la curiosité l'emportait doucement, la poussant dans ses retranchements, jusqu'au plus profond d'elle-même, à la recherche de ces racines ignorées.
« Luka ! » La jeune fille releva vivement la tête, prenant d'un coup conscience de ce qui l'entourait. Une silhouette féminine à la chevelure blonde platine se tenait devant elle, qui roula des yeux d'un air mécontent avant de prendre le poignet de son amie.
« Allons manger avant que le fait que je parle toute seule depuis tout à l'heure finisse par causer ton arrêt de mort ! » Luka ne put s’empêcher de laisser se dessiner l'un de ses grands sourires dont elle avait le secret. Elle se plaça alors devant la blonde à l'air momentanément boudeur, marchant à reculons sur les dalles de pierres.
« Serait-ce des menaces ? J'en tremblerais presque ! » dit-elle légèrement provocante en mimant un frisson, avant d'exploser de rire en fuyant son amie qui s'était mise à la courser dans les couloirs de Dumstrang.
chapitre deux. l'homme veut être le premier amour de la femme alors que la femme veut être le dernier amour de l'homme. Un visage pale. Un sourire radieux et émoustillé, une chevelure brune cascadant le long de ses épaules. Et des yeux bleus à rompre le cœur alors qu'elle les voyait briller à travers le reflet que lui renvoyait le miroir. La voix d'Elena, allongé sur son lit, prit un ton faussement indifférent avant de sourire :
« Si demain je ne me vois plus dedans, je saurais que c'est parce que tu l'as trop usé ! » Luka roula des yeux amusé avant de se retourner une dernière fois vers la jeune blonde.
« Tu es sure que ça va hein ? » La prénommée Elena ouvrit la bouche pour répondre, puis se ravisa, comme résigner à quelque chose qu'elle ne maitrisait plus. La brune l'interrogea du regard.
« Quoi ? C'est mes cheveux ? Je savais que j'aurais dû les attacher.. » dit-elle en se retournant une énième fois vers le miroir, jouant avec ses mèches.
« Luka, tu es parfaite, comme toujours. C'est juste que... » La demoiselle s'approcha de son amie, la gratifiant d'un regard avant de lui esquisser que tout riait bien. Elena était sa meilleure amie, c'était normal qu'elle s'inquiète. Elle avait toujours été comme ça, tentant de freiner Luka et ses multiples conquêtes qui ne lui rapportaient jamais rien que des pleurs. Mais comme à chaque fois, elle affirmait que c'était le bon, que tout serait différent cette fois. Elle avait seize ans. Il en avait dix-huit. Fier sang-pur de renom dans l'école, il était celui qui faisait tourner de l’œil, Un sourire ravageur, de suaves paroles au creux de l'oreille. Il n'avait pas fallu plus pour que Luka en tombe éperdument amoureuse. Malgré les dires, malgré sa réputation et les avertissements de son entourage. Ivan n'était à l'unanimité pas un homme pour elle. La brune avait fini par mettre un terme à tout leur incessants ragots avec impétuosité. Pourquoi refusaient-ils qu'elle soit heureuse ? Ils ne connaissaient pas Ivan, il n'était pas comme ça. Pas avec elle. Les joues de Luka s'empourprèrent alors qu'elle songeait à la dernière, et première, nuit qu'elle avait passé avec lui. Elle ne mit pas longtemps avant d'arriver près de la fenêtre près de laquelle ils avaient l'habitude de se retrouver. Et c'est là qu'elle les vit. Refusant d'y croire. Ce n'était pas son visage si près du sien. Ce n'était pas Ses mains qui venait frôler doucement ces hanches. Sa voix manqua de se perdre.
« Ivan ? » L’intéressé se retourna, posant ses yeux sombres sur la silhouette frêle de Luka, qui s'approcha d'elle non sans avoir murmuré quelques paroles au creux de la fille qui l'accompagnait avant qu'elle ne parte dans un petit rire.
« Qu... Dis-moi que je n'ai pas vu ce que je viens de voir... » Le sportif la dominait de sa carrure et esquissa un sourire négligeant et détaché sans répondre.
« Je vois... » Elle pouvait sentir son parfum l’envahir. Son souffle effleuré sa peau alors qu'il posa ses mains sur ses bras.
« Ne touche pas ! » Il se recula, effaré, perdant le masque de calme gentillesse qu'il s'était confectionner pour l'occasion.
« Écoute. Nous deux c'était sympa. On a passé de bons moments. Mais ça s’arrête là. Il n'a jamais été question de plus. Ok ? » Et il s'éloigna sans voir les larmes qui perlait au coin des yeux de Luka.
« Pas pour toi... » Alors elle fit demi-tour. Se mit à courir dans les couloirs, bousculant qui croisait son chemin. Pourquoi fallait-il qu'elle se fasse toujours avoir ? Pourquoi fallait-il toujours qu'elle y croit si fort ? A son prince charmant. Celui qui bercerait ses nuits et qui guiderait sa vie. En entrant dans la chambre, elle tenta de cacher ses larmes qui perlaient le long de ses joues mais n'y parvint pas. Alors elle se tourna vers son ami qui la prit dans ses bras.
« S'il te plait, ne me dis pas que tu m'avais prévenue... » Si seulement Ivan avait été le premier, ou le dernier. Si seulement il avait pu lui servir de leçon. Mais une princesse n'apprend jamais. Et toujours elle cherchera les yeux de son prince et les sabots des chevaux blancs. Luka était comme ça et jamais elle ne pourrait empêcher son cœur de bondir pour si peu.
chapitre trois. l'histoire n'est que l'effort désespéré des hommes pour donner corps aux plus clairvoyants de leurs rêves. Les doigts fins glissaient sur le piano avec une aisance et une facilité acquise avec le temps. La mélodie flirtait avec celle de la nature qu'exposait le jardin à travers les fenêtres ouvertes de la maison. Pas une fausse note ne venaient gaspiller la pureté du son, aucun accro ne venait suspendre ses mains face à cette ritournelle que la brune connaissait si bien.
« Merde Luka, mets-la en veilleuse un peu, je m'entends même plus penser ! » Levant les yeux au ciel, Luka referma le clapet sur les touches bicolore afin d'éviter un énième conflit dans la maisonnée. Lui, c'était Keiran, son petit frère. Par adoption bien sûr. Je ne crois pas qu'il est un jour apprécié cette sœur venue de nulle part. Justement à cause de ce détail. On ne savait rien d'elle, de ses origines, et plus important encore, de son sang. Peut-être n'était-elle qu'une pauvre née-moldue. Une sang impur. Et pour ce doute qu'il avait sur elle, Kerian la haïssait. Selon les jours, elle avait appris à laisser passer. Plus ou moins. Grimpant les escaliers de la maison de sa tante, elle trouva un livre d'histoire de la magie sur son lit, indice sur le cursus qu'elle avait choisi à l’université, avant de passer la tête en souriant dans la porte d'en face, légèrement entrouverte.
« Je peux entrer ? » Un regard lui donna l'autorisation alors qu'elle pénétrait dans la chambre masculine. Le locataire était son autre frère, Dimitri. Du même âge qu'elle, il était celui de la fratrie dont elle était le plus proche. Sans se douter que le caractère fusionnel de leur relation avait dépassé les limites de la fraternité pour l'un d'eux. Elle, ne se rendait pas compte. De ce regard douloureux qu'il posait sur elle. Du mal qu'elle lui faisait par sa présence, en s'allongeant près de lui avec innocence. Était-elle la seule à refuser inconsciemment de voir cette vérité en face ? Et si un jour le secret se voyait dévoiler comment réagirait-elle ? Ne pouvant aujourd'hui l'envisager, la réponse à cette question restera sans réponses. Mais pour encore combien de temps ? Maintenant qu'ils étaient en Angleterre à la suite de la mort de leur père, c'était le début d'un grand changement.
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[justify]Pseudo : archaic lullaby. Âge : dix-huit ans. Comment avez vous connu le forum ? : bazzart ill me semble. en fait, ça fait un moment que je tourne autour sans idées de personnages ni scenario de libre qui me plaisaient. jusqu'à maintenant. ♥ Avatar souhaité : olivia wilde. Présence : aléatoire. surtout vers cette fin d'année avec le bac. Le mot magique ? : dobby président. =3
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