BOYDE&MATTIE ◭ how you turn my world.

“ no one can blame you for walking away. „

BOYDE HERONDALES & MATILDA BETH ALLDRÏN
RENTRÉE SCOLAIRE - LABO DE MÉDICOMAGIE.

Enfin, la rentrée. La journée tant attendue par la majorité des sorciers de Poudlard. Si Mattie s’était attendue à passer un été long et ennuyeux, elle s’était trompée. Poudlard lui avait certes manqué et de nombreuses fois elle s’était surprise à avoir hâte à la rentrée, mais elle avait su trouver d’autres occupations, à sa grande surprise. Dans le but d’aider ses parents financièrement, Matilda s’était trouvé un boulot d’été dans une petite librairie moldue, un peu oubliée, au cœur de Londres. Et jamais elle ne se serait doutée que grâce à ce job, elle passerait d’agréables moments en compagnie de celui qu’elle avait toujours cru si prétentieux. En effet, si Boyde et elle s’étaient de nombreuses fois envoyé des piques en plein visage dans les couloirs de Poudlard, ils avaient développé au cours de l’été, à sa plus grande surprise, une déroutante complicité. Jamais elle ne se serait attendu à ça, pas avec lui. Mais plus les visites du jeune homme se faisaient fréquentes à la librairie et plus elle apprenait à laisser de côté ses préjugés, lui donnant le bénéfice du doute. Et c’est au fil des visites impromptues de Boyde que se développa ce que Mattie osait croire une nouvelle amitié. Si bien qu’elle avait passé le clair de son été à ne plus savoir quoi penser, ne sachant mettre de mots sur la complicité qui s’était installée entre elle et celui qu’elle croyait pourtant détester. C’est ainsi qu’elle entrait à Poudlard, déroutée par un été qui avait pris une toute autre tournure que celle à laquelle elle se serait attendue, et avec la grande envie d’enfin retrouver Reed pour lui en parler. Car elle avait volontairement omis de lui faire toutes confidences en lien avec Boyde, sans vraiment savoir la raison d’un tel agissement, elle qui lui disait tout. L’idée de revoir son meilleur ami, qu’elle n’avait pas vu suffisamment lors des vacances, lui souriait. Il lui tardait de lui parler de vive voix…

(…)

Pour une raison quelconque, les pas de Mattie la menèrent au laboratoire de Médicomagie, celle nouvelle salle aménagée pendant l’été. Quelque chose lui disait qu’elle y trouverait Reed. La salle semblait au premier coup d’œil déserte. Sans doute la plupart des élèves n’en savaient encore même pas l’existence. Ou alors la majorité d’entre eux était trop occupés à retrouver leurs amis qu’ils n’avaient pas vus depuis l’été. Mattie jeta un rapide coup d’œil autour de la salle. Il ne lui fallut que quelques secondes pour constater que Reed n’était pas dans le laboratoire, contrairement à ce qu’elle aurait pu croire. Elle se serait attendue à le voir ici, vu que la salle était nouvelle et qu’il aurait très bien pu y montrer un certain intérêt. Elle poussa un soupire, passant une main hasardeuse dans sa chevelure rousse et rebelle. Sans doute son meilleur ami avait-il préféré, une fois de plus, passer son après-midi avec Lana. Peut-être qu’ils ne s’étaient pas tellement vus pendant les vacances et cette peste devait lui coller aux baskets, prétendant qu’il lui avait manqué. Mattie grimaça à la simple pensée des tourtereaux. Elle avait beau adorer Reed plus que tout, sa relation avec Lana lui donnait la nausée et elle ne l’acceptait pas. Elle ne l’accepterait jamais. Pour elle Lana était immature et jeune, pas digne de Reed, un point c’est tout. Dans un élan de lassitude, elle se retourna vivement, accrochant du coude un objet qui tomba avec fracas sur le sol. Elle baissa les yeux pour constater les conséquences de sa maladresse : un gros bouquin écrasé sur le sol, ouvert. “ merde! „, jura la rousse entre ses dents, tout en se penchant pour ramasser le bouquin en question. Relevant la tête, puis déposant le livre sur la table, elle aperçut Boyde. Elle sursauta, ses yeux s’écarquillant sous l’effet de la surprise. Ça lui faisait une drôle de sensation de le revoir, à Poudlard. Une sensation des plus biscornues, une sensation qu’elle ne pouvait expliquer. Quand leurs regards se croisèrent, pour une fraction de secondes, on aurait pu jurer qu’elle avait des étoiles dans les yeux. Puis, une fois cette étrange stupéfaction passée, elle lui adressa un sourire complice, lui faisant signe de la main.
701 mots.

La rentrée était un moment que Boyde n’appréciait que moyennement, même s’il était plutôt bon élève. Il n’aimait pas revoir certaines têtes, certains profs. Mais d’un côté, c’était toujours drôle de voir les petits nouveaux, voir leur tête, en se demandant ce qu’on va bien pouvoir leur faire subir cette année. Boyde était un peu comme ça, à jouer de sa grande taille et de son âge, sur le plus jeune. Comme il avait été victime dans son temps. C’était son passe temps à chaque nouvelle rentré scolaire, jouer avec les gosses, pour passer le temps ; mais cette année, la rentrée avait un goût un peu amère, car les attentats de la fin d’année étaient encore dans tous les esprits, même dans celui de Boyde. Pourtant, il restait fidèle à lui-même, la cravate desserré, la chemise en dehors du pantalon, les cheveux en batailles et sa démarche vantarde. Il était vantard, et se la jouait, ça n’était un secret pour personne. Un masque, pas tellement, cela faisait parti de son caractère. Mais, un autre de ses traits de caractère était son goût pour le travail bien fait, son côté maniaque, sans doute.

Il était du genre assidu dans son travail, c’était un côté qu’on ne connaissait pas vraiment de lui. Il avait délaissé ses amis sang pur, et pro ministère pour aller travailler dans le laboratoire de médicomagie, il n’avait pas encore de réel devoirs à rendre, mais il faut un certain temps pour se remettre dans le bain, ainsi, il anticipait. C’était une qualité d’avoir l’organisation dont il faisait preuve, mine de rien. il était caché dans un coin du laboratoire, trop occupé à lire un passionnant livre sur les pathologie due aux animaux magiques qui était dans son programme cette année. Et c’est un bruit de livre tombant sur le sol qui le tira brusquement de ses pensées. “ merde! „ Il releva rapidement la tête, et regarda en direction du bruit, prêt à insulter la personne qui venait troubler son silence – oui, maniaque je vous dis – mais, il n’allait pas l’insulter, pas elle. Elle, Mathilda Alldrïn – née moldue – plutôt jolie avec ses cheveux roux. Mathilda, disons que Boyde était un peu – ou beaucoup – sous le charme de la jolie rousse. Bien sûr, pendant des années, ils s’étaient pris en grippe, et s’étaient lancer des piques, après l’attentat où il avait été gentil avec elle, les choses avaient un peu changé. Il avait été ingrat avec elle, et macho, juste dans l’espoir qu’elle le regarde – débile. Puis, pendant l’été, il se rendait souvent dans la libraire où elle travaillait, du coup, ça crée des liens. Il se leva, pour aller la voir et dit alors : “ Tiens Mathilda, tu vas bien ? „ Il avait le sourire aux lèvres, et était fort sympathique, comme durant les vacances ; c’était comme s’il avait oublié que quand il l’avait croisée dans le Poudlard Express – alors qu’il était en compagnie de ses amis conservateurs – il était passé devant elle sans lui adressé un regard, pas un seul. Il était paradoxale, il protégeait sa couverture, et celle de sa famille, mais c’était trop compliqué à expliquer. Il aimait beaucoup Mathilda, prétendre le contraire serait une absurdité. S’il ne tenait pas à elle, il n’aurait certainement pas délaissé ce qu’il était entrain de faire pour venir la voir. Il s’appuya sur la table de travaux pratique, même quand il ne le faisait pas exprès, il se tenait d’une manière qui faisait toujours penser qu’il se la jouait, il en était presque drôle parfois. Il était content de la voir, sans personne autours, comme ça, il pouvait lui parler.

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Ce n’était pas un sentiment auquel elle était habituée, bien au contraire. Mattie la fonceuse, Mattie l’indépendante, l’intouchable et inatteignable, c’était tout elle. L’amour c’était pour les idiots qui se donnaient des excuses pour se toucher de façon inappropriée en public, c’était pour ceux qui voulaient passer le reste de leurs jours dans une prison à l’eau de rose. Très peu pour elle, non merci, elle passait son tour. La chose était que Mattie ne s’était jamais réellement visualisée en couple, ni jamais même amoureuse. Et pour la première fois elle se demandait si elle l’était. Non, bien sûr que non. Elle ne l’était pas du tout, pas réellement. Apprécier la compagnie de quelqu’un et se sentir bien avec cette personne, ce n’était pas être amoureux, non. La preuve, elle se sentait bien avec Reed et elle appréciait plus que tout sa compagnie, mais jamais au grand jamais elle ne serait amoureuse de lui. Jamais, c’était impensable. C’était de l’amitié, voilà tout. Mais Boyde, ce n’était pas Reed. Ce n’était pas la même chose. C’était même très différent. Ce n’était pas de l’amour, ça non, elle se refusait à le croire, même qu’elle n’y pensait pas sous cet angle. Elle le voyait simplement très différemment qu’elle ne l’avait jamais vu, et elle se posait des tonnes de questions. Des questions auxquelles elle ne trouvait pas de réponse, des questions banales ou tenaillantes. Ce qu’elle savait, avec certitude, c’était qu’elle était incontestablement attirée par lui, et ça en soit, c’était déjà assez inhabituel, considérant leur passé assez mouvementé et agrémenté d’insultes. Et maintenant voilà que dès qu’elle le voyait, elle ne pouvait s’empêcher de se dire ‘eh ben t’es dans de beaux draps, ma vieille!’ allez savoir.

Avec son sourire et son air sympathique, Mattie se trouvait devant un tout autre Boyde que celui qu’elle avait croisé plus tôt dans le train… Elle n’arrivait plus à le cerner. Là, il lui souriait comme il lui avait souri cet été. “ Tiens Mathilda, tu vas bien ? „ Un moment elle le saluait et elle aurait tout autant pu ne pas exister, le moment d’après, il redevenait celui qu’elle avait côtoyé cet été : sympathique et bien charmant, malgré ce constant air vantard agglutiné au visage, comme si se la jouer était naturel chez lui. Résultat : elle ne savait plus sur quel pied danser. Ou alors il était le con qu’elle avait toujours cru qu’il était, ou alors il ne savait réellement pas ce qu’il voulait. Ou encore peut-être s’imaginait-elle des choses, et il ne l’avait simplement pas vue quand elle lui avait souri à la dérobée, plus tôt ce matin-là. Le bénéfice du doute, elle le lui avait donné une fois, pourquoi pas deux. Matilda fronça néanmoins les sourcils, en se donnant un léger élan pour s’asseoir sur l’une des tables de travail. Elle pencha la tête, un sourire amusé aux lèvres. Boyde avait cette démarche particulière qui la faisait mourir de rire. Juste sa façon d’être là, devant elle, la faisait rire. “ um-um, ouais, ça va! „, répondit-elle enfin, un sourire toujours aussi amusé aux lèvres. Elle ne riait pas de lui, non, loin de là. Elle plissa le nez, dans une drôle de moue, avant de vagument lui renvoyer la question : “ et toi, ça va? „. Sans lui laisser le temps de répondre, ni sans vraiment prendre le temps de respirer, elle enchaîna : “ je me serais pas attendue à te retrouver ici… mais plutôt avec tes amis „. Elle mit l’accent sur le mot amis, d’un ton presque ironique, quoique mi-amusé. Elle lui adressa un léger sourire: ce n'était pas un jugement, elle disait ça comme ça. Après tout, elle n'avait pas tord de faire cette allusion, la plupart des gens ne s'isolaient pas à la rentrée, ils retrouvaient leurs amis.
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Mathilda c’est le genre de fille qui habituellement n’intéresse pas Boyde, premièrement parce qu’elle est une née moldue, et secundo parce qu’elle a trop de répondant, et que quand on est conservateurs, on aime les femmes soumises. Enfin, conservateurs… c’était officiellement ce qu’il était, officieusement, il ne partageait pas cette opinion, tout comme son père et sa mère d’ailleurs, mais c’était important lui avait expliqué ses parents, et cela impliquait des sacrifices comme celui-ci : ne pas pouvoir être sympa publiquement avec la fille qu’il caractériserait « fille de ses rêves ». Oui, Mathilda était la fille de ses rêves, jolie, de surcroit rousse – il adorait les rousses -, un caractère bien trempé, et sympathique, avec du répondant. Ils avaient même partagé des moments de complicités cet été, mais à Poudlard, c’était tellement compromis. Okay, elle était la fille de ses rêves mais de là à tomber amoureux d’elle. En fait, Boyde n’était pas le genre de type à tomber amoureux pas du tout même, il était le genre à avoir une petite amie pour le fun, et juste pour montrer qu’il a la classe avec une fille. Il n’était jamais tombé réellement amoureux, bien sûr il avait bien apprécié quelques filles, il pourrait les compter sur les doigts d’une main, mais il n’était jamais tombé amoureux, jamais. Comme s’il pouvait tomber amoureux… c’est pathétique comme idée.

Il était d’une excellente humeur, oui, même de très bonne humeur. C’était sans doute l’une des seules personnes au monde qui était d’une excellente humeur, même quand il travaillait. Oui, il travaillait déjà, un malade de boulot. On ne dirait pas comme ça quand on le voit, mais Boyde était du genre studieux, pourtant il n’était pas à serdaigle, il était un griffondor, et un vrai, impulsif, et surtout courageux, mine de rien. Mais, il avait un coté serpentard aussi, comme quand il ne trainait qu’avec ses amis, mais c’était pour la couverture. Il était sympa, il demanda avec un grand sourire aux lèvres à Mathilda comment elle allait, il prenait de ses nouvelles, c’était tout à fait normal, entre amis… enfin amis, il ne savait pas trop s’il pouvait dire amis, ils s’étaient parlé pendant un moment durant l’été, mais de là à parler d’amitié… la sorcière esquissa un sourire, et se hissa à l’aide de ses bras pour s’asseoir sur l’une des pages. “ um-um, ouais, ça va! „ Elle avait un petit sourire aux lèvres qui fit intérieurement fondre Boyde – car il avait un cœur – elle avait ce je ne sais quoi, ce n’était pas un rire, ni un véritable sourire, c’était une petite moue boudeuse que seule Mathilda Alldrïn savait faire, c’était un petit je ne sais quoi dont elle seule avait le secret. Puis, l’air vague, elle lui retourna la question : “ et toi, ça va? „ Il s’apprêta à lui répondre, mais la jolie rousse électrique ne lui laissa pas le temps d’y répondre. Non, elle ne lui laissa pas le temps d’en placer une, c’était tout juste si elle avait pris la peine de respirer entre ses deux phrases, puis elle dit alors : “ je me serais pas attendue à te retrouver ici… mais plutôt avec tes amis „ Il cru déceler une certaine forme d’ironie dans la voix de la jolie rousse. Comme si le mot ami était souligné, comme si elle essayait de lui reprocher quelque chose. Que pouvait-il répondre cela, il était un malade de boulot, la médicomage c’était sa vie, c’était quelque chose qui le passionnait vraiment. Il sourit à son tour, et après s’être appuyé contre une table de travail, il s’assit dessus sans trop faire d’effort. Mais il se devait de répondre à Mathilda. Il détourna une seconde le regard – non elle ne le troublait pas – quand il s’installa confortablement sur le table. Puis, il dit alors : “ Et bien… on va dire que je suis un bourreau de travail. „ C’était le cas. Il était un bourreau de travail. Mais, pourtant, on ne peut pas dire que Boyde ne soit non plus anti-amical, loin de là, il avait des amis avec qui il passait du temps, mais généralement quand il s’en allait travailler dans son coin c’était que ses potes étaient avec leur petite amies, ou quelques chose du genre, et les élans affectifs du genre avaient le don de… dérangé Boyde, qui n’aimait pas tenir la chandelle comme on dit. “ J’ai passé un moment avec mes amis, et je dois avouer que quand ils bécotent leur copines, j’ai tendance à vite déserter le plancher, je déteste tenir la chandelle. „ Il esquissa un sourire. Il détestait cela. Oui, il détestait cela, peut être que c’était juste parce qu’il n’avait pas de petite amie mais bon, peut être que Mattie pouvait comprendre l’idée de détester être là alors que d’autres sont entrain de recouler. En tout cas, quand il n’était pas avec ses amis, il était différent c’était certain, avec Phineas par exemple, il se sentait obligé d’être conservateur, et détestable.

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Boyde s’installa près d’elle. Quand il la regarda, ce fut comme si elle était transportée dans la petite librairie londonienne ou elle avait travaillé. Comme s’ils partageaient un moment similaire. Voilà qu’elle déraillait juste parce qu’il la regardait, ce n’était pas comme elle. Elle remit hasardeusement sa chevelure rousse en place, penchant la tête. “ Et bien… on va dire que je suis un bourreau de travail. „ Elle sourit, en secouant la tête. Ça, c’était tout le contraire de Mattie. Mattie ce n’était pas du genre bourreau du travail, elle n’était pas vraiment bosseuse. Elle l’avait déjà été. Jeune, elle était très assidue, très travaillante. Après tout, elle avait mérité sa place chez les Poufsouffle. Mais en vieillissant elle avait légèrement changée et elle accordait moins d’importance aux bouquins et aux heures intensives consacrées au travail. Non, elle, sa devise c’était plus du genre ‘t’auras la note que tu auras, un point c’est tout. si tu te plantes, tu te reprends la prochaine fois. Voilà!’. Il ne fallait pas croire qu’elle n’avait rien à faire des études, non, elle aimait beaucoup son cursus et ses cours en lien avec la faune et surtout la flore, elle qui voulait devenir botaniste ou un truc du genre, mais elle avait ce petit côté cancre, ce petit côté rebelle.

Elle balançait les pieds, toujours assise sur la table de travail, près de lui. Elle tourna la tête, dans un sourire, pour l’interroger, rieuse : “ Un bourreau de travail, eh? „ C’était plutôt une question rhétorique, tout simplement. Elle eut un léger rire, le genre de rire complice, le genre de moquerie amicale. C’était quelque chose qu’elle ignorait de lui. Elle aimait en apprendre davantage sur lui. “ Les cours viennent à peine de commencer, t’auras amplement de boulot à faire plus tard! Tu devrais profiter de la rentrée pour ne pas travailler. „ Mattie et ses bons conseils. Si les gens se mettaient à l’écouter, ils ne bosseraient jamais, elle trouvait toujours une bonne excuse. Quand ce n’était pas à cause de la rentrée, c’était à cause de n’importe quoi d’autre. Des excuses, elle en trouvait à la pelle. Elle pouvait être incorrigible par moment, décourageante même. “ J’ai passé un moment avec mes amis, et je dois avouer que quand ils bécotent leur copines, j’ai tendance à vite déserter le plancher, je déteste tenir la chandelle. „ Mattie grimaça, compatissante. Elle était bien placée pour comprendre avec Reed qui passait tellement de temps avec Lana accrochée au cou comme une sangsue. Bien sûr, elle exagérait, comme toujours… il ne passait pas tant de temps avec elle, mais tout de même, c’était exaspérant. “ Mouais, j’sais ce que tu veux dire, mon meilleur ami a une petite amie, donc c’est pas mal le même scénario! „ Elle fit une petite moue, une fossette se creusant dans sa joue gauche. Quelque chose la dérangeait et la démangeait. Elle évitait le sujet et tentait de ne pas y penser, mais maintenant qu’il mentionnait ses amis, elle repensait à ce qui c’était passé dans le train, plus tôt ce matin-là. Elle avait beau tenter de se convaincre qu’il ne l’avait tout simplement pas vue, une partie d’elle savait très bien qu’il avait volontairement passé à côté d’elle, détournant le regard, pour se concentrer sur ses amis. Elle se retourna pour le regarder, un moment, sans rien dire. Elle n’était pas insensible à son indéniable charme. Elle aimait ses cheveux en bataille, la ligne de sa mâchoire, son sourire. Son sourire surtout. Mais une part d’elle, malgré tout, restait déroutée, pratiquement frustrée par certains de ses actes. Elle inspira puis lâcha, banalement : “ Je t’ai vu avec tes amis plus tôt… „ Elle haussa les épaules, marquant un légère pause. Son ton de voix ne laissait supposer aucun reproche, il était plutôt neutre, comme si elle lui disait n’importe quelle autre banalité. “ Ils n’avaient pas l’air de t’ennuyer… Pas du tout même. „ Son nez légèrement froissé, ses sourcils froncés et la façon dont elle pinçait sa lèvre inférieure avec ses dents ne pouvaient signifier qu’une chose, elle était contrariée.

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“ Un bourreau de travail, eh? „ Pour tout le monde, un mec est forcément un fainéant. Pourtant, Boyde était tout sauf un fainéant, il était bordélique – certes – mais pas fainéant. Il était le premier à finir ses devoirs et à dire « il ne faut pas remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui », il était réellement un bourreau de travail, un vrai bourreau ; ce n’était pas si mal quand on y pense, c’est une qualité bien utile dans les études. Il était un bourreau de travail, et rien ni personne ne pourrait le faire changer, quoi que, peut être que s’il avait une petite amie, il s’acharnerait moins dans son travail pour passer plus de temps avec. “ Les cours viennent à peine de commencer, t’auras amplement de boulot à faire plus tard! Tu devrais profiter de la rentrée pour ne pas travailler. „ Ça n’était pas faux, mais… il aimait travailler, c’était paradoxal, il aimait vraiment travailler. Mathilda n’était as la première à lui dire qu’il fallait qu’il profite de la rentrée pour ne pas travailler, mais que voulez vous… ici, il pensait à autre chose, ici il n’était pas forcé de se conduire comme un conservateur, alors qu’il n’en avait pas la moindre envie. Boyde suivait sa famille, parce qu’il en partageait les idées et les convictions, il n’était pas conservateurs par conviction mais plutôt par couverture, une longue histoire. “ je sais, je devrais monter dans la salle commune, m'asseoir sur mon lit, papoter avec mes camarades de chambré en me goinfrant de chocogrenouille et de dragées surprise de bertie Crochue ! Mais, c'est plus fort que moi, je me sens bien ici, ce labo, c'est un peu ma vie, comme le stade de quidditch serait un lieu favori pour un sportif. „ Ca ne ressemblait pas vraiment à boyde la description de l’ami avec qui on partage des dragée surprise.

En tout cas, il préférait travailler, ou commencer à réviser ce qu’il avait appris l’an passé, plutôt que de regarder ses copains bécoter leur petite amie, c’était comme si on lui rappelait tout le temps « et, toi, t’as personne », et qu’il répondait « ouais, je sais, merci ». Alors quand il travaillait, il n’y pensait pas, et il allait mieux, enfin, il ne ressentait pas le besoin vital d’être avec une fille. “ Mouais, j’sais ce que tu veux dire, mon meilleur ami a une petite amie, donc c’est pas mal le même scénario! „ Par Merlin, c’était vraie que la grande asperge de Magnus-Wexforth avait une petite amie. Boyde n’était pas vraiment conservateur, mais il n’appréciait vraiment pas ce type, avec qui il en était venu aux mains une fois, un jour sa connerie lui jouera des tours, pensa alors Boyde. Mais, ce n’était jamais très agréable d’être la seule personne dans ses amis à ne pas être en couple ; il avait bien quelques amis célibataires, mais après, on ne passe pas sa vie avec ses amis. Il pensait à ses amis, quand la jolie Mathilda lui dit alors : “ Je t’ai vu avec tes amis plus tôt… „ Il ne connaissait pas suffisamment Mathilda pour comprendre les nuances dans sa voix – il n’était pas aussi proche d’elle que l’autre crétin de poufsouffle – mais, quand il la vit haussé les épaules, suivit d’une pause, cela ne laissait présager rien de bien bon. Pourtant, sa voix était neutre, ne laissait rien supposer, mais elle ajouta : “ Ils n’avaient pas l’air de t’ennuyer… Pas du tout même. „ Hum, il ne la connaissait pas assez, mais cette fois cela sonnait comme le ton d’un reproche, ou du moins, ce n’était pas un ton, ni un air pour dire des banalités, elle avait changé depuis l’instant où ils s’étaient dit bonjour, il n’était pas dupe, prétentieux, oui, dupe non.
Et… il n’avait jamais dit que ses amis l’ennuyait, où allait-elle chercher ces sornettes. Il dit alors, l’air contrarié, il n’aimait pas franchement qu’on le contredise, c’était le côté prétentieux, et sur de lui : “ Je ne crois pas avoir dit que mes amis m’ennuyaient. „ Il la regarda, et esquissa un sourire incrédule, là, il ne la comprenait pas. Pas du tout. C’était une sorte de reproche, et s’il n’était pas aussi borné, un reproche de la sorte de la part d’une fille, c’est comme si elle manifestait un intérêt pour vous. “ C'est un reproche, ou une remarque en passant ? „ Boyde n’avait pas la langue dans sa poche, pas du tout même. En fait, il était prétentieux, arrogant, prétentieux, courageux, et impulsif, oui, un vrai griffondor qui se la pète, mais il ne se laissait par marcher sur les pieds. Que pouvait bien lui rapprocher Mathilda ? En tout cas, pas une seule seconde cela lui était venu à l’esprit qu’elle lui reprochait le moment où il l’avait ignoré dans le train quand il était en compagnie de ses amis, il était trop prétentieux pour penser que l’on puisse lui reprocher ça.

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“ je sais, je devrais monter dans la salle commune, m'asseoir sur mon lit, papoter avec mes camarades de chambré en me goinfrant de chocogrenouilles et de dragées surprise de Bertie Crochue ! Mais, c'est plus fort que moi, je me sens bien ici, ce labo, c'est un peu ma vie, comme le stade de Quidditch serait un lieu favori pour un sportif. „ Mattie ne put s’empêcher de rire à la première mention de Boyde. Pour une raison quelconque, elle avait du mal à s’imaginer Boyde partageant des friandises magiques avec ses amis dans leurs dortoirs. Bien qu’elle ne le connaissait pas en profondeur, elle était persuadée que ce n’était pas son genre. Cette simple pensée l’amusait affreusement, allez savoir. Elle trouvait tellement agréable de le retrouver et de discuter avec lui, comme ils l’avaient fait cet été. Elle qui avait craint qu’en entrant à Poudlard les choses changeraient, elle avait été déçue ce matin, mais là, elle retrouvait confiance en lui. Mais comme à chaque fois, elle venait de tout foutre en l’air avec un nouveau commentaire, c’était toujours la même chose avec elle. Elle ne réfléchissait pas, Reed ne lui répétait si souvent.

Un drôle d’air s’afficha sur le visage de Boyde suite aux propos de Mattie. Il semblait à la fois troublé et incrédule, comme s’il ne comprenait pas le changement d’attitude de l’ancienne Poufsouffle. Il faut dire qu’elle passait à une toute autre chose, et ce n’était pas réellement justifié. Il la regardait, elle, soutenant son regard, sans broncher. “ Je ne crois pas avoir dit que mes amis m’ennuyaient. „ Ça, c’était tout Mattie, c’était elle tout craché. Elle et son impulsivité. Elle se laissait si facilement emporter, avec ardeur. Matilda avait tendance, étant irréfléchie, à faire des suppositions qui s’avéraient plus souvent infondées qu’autre chose. Elle ne réfléchissait pas, prenait des choses pour acquis et avant même de s’arrêter pour y penser, elle accusait, faisait des reproches et réprimandait les autres pour des choses qu’ils n’avaient ni dites, ni faites. Et quand ses accusations étaient injustifiées, elle s’en sortait généralement avec un haussement d’épaules. Ce n’était pas pour mal faire, elle interprétait seulement de façon hâtive ce qu’on lui disait ou ce qu’elle voyait. Ainsi, elle faisait des suppositions. Elle ne se justifia pas, elle n’en eut pas la chance, son bref haussement d’épaule fut rapidement secondé par Boyde, qui l’interrogeait, toujours aussi suspicieux. “ C'est un reproche, ou une remarque en passant ? „ Soit il était trop centré sur lui-même pour avoir même compris l’allusion de sa compagne, soit il ne l’avait tout simplement pas comprise, ou alors il l’ignorait totalement, faisant l’innocent, feignant ne pas comprendre ce de quoi elle parlait. Matilda fronça les sourcils, le fixant un moment. “ Tu le prends comme tu veux! „, lui répondit-elle, gardant son regard rivé sur lui. Sa voix n’était ni mesquine, ni élevée. Elle n’était pas pleine de reproches, elle était toujours aussi neutre, comme si elle disait n’importe quelle banalité. Elle disait simplement ce qu’elle pensait, en restant vague, pour ne pas baisser sa garde. C’était toujours comme ça avec elle, elle restait déterminée à dire les vraies choses, elle ne mentait pas et ne se laissait pas intimidée, mais elle restait toujours vague, ce qui la rendait des plus déroutantes. “ J’dis seulement que tu devais passer un sacré bon temps avec tes amis tout à l’heure pour être passer directement devant moi, en m’ignorant. Je t’ai fait un signe de la main, mais tu ne m’as peut-être simplement pas vue… „ si elle était restée plutôt nonchalante et neutre, là l’ironie ne pouvait pas être dissimulée. La conversation avait si bien commencée, pourquoi fallait-il toujours qu’elle vienne tout foutre en l’air avec ses commentaires déplacés. Si elle s’était tue, pour une fois, elle aurait bien pu passer un agréable moment avec Boyde, mais là, c’était raté, il avait encore fallut qu’elle dise ce qu’elle avait à dire, à un moment des plus inopportuns et de façon totalement inopinée qui plus est. L’art de jeter une allumette enflammée dans une botte de foin. L’art de ruiner un bon moment en dix secondes. Ça, c’était un don chez Mattie. Et prétentieux comme Boyde l’était, elle doutait que la conversation prenne une bonne tournure. Elle s’en mordait déjà les doigts.

655 mots.

Boyde était brillant, plutôt brillant même. Il s’en vantait parfois, c’était assez vrai, il était doué pour la déduction et pour éliminer les détails superficiels. Il était assidu dans le travail, c’est pour ça qu’il était ici, en partie. On explique difficilement la présence d’un élève dans une salle de cours au début de l’année. Boyde était brillant, et s’en vantait, c’était son gros défaut : il se la jouait en permanence. il était tellement vantard que son arrogance était permanente. Il refusait d’admettre les choses, d’ailleurs, quand Mattie lui dit que ses amis n’avaient pas l’air de l’ennuyer, il avait compris qu’elle lui reprochait le fait qu’il l’ait ignoré, mais… l’admettre jamais, trop arrogant, trop vantard, trop fier. “ Tu le prends comme tu veux! „ dit-elle quand il lui demanda s’il s’agissait d’une simple remarque de routine, ou bien s’il s’agissait d’un reproche. Les femmes, je vous jure. Elles vous disent que c’est à vous de décider la teneur de leur phrase, mais entre nous, on sait tous que lorsqu’une femme se permet d’évoquer quelque chose c’est soit pour que l’on s’intéresse à elle, soit que c’est un réel reproche. Elles nous laissent le choix pour que l’on ne se sente pas oppresser, ou plutôt pour mieux nous piéger ou nous hurler dessus suivant la réponse que vous donnez. En tout cas, avant même qu’il ait pu dire quoi que ce soit à la sorcière, celle-ci dit alors, le ton neutre, et une pointe de nonchalance dans la voix : “ J’dis seulement que tu devais passer un sacré bon temps avec tes amis tout à l’heure pour être passer directement devant moi, en m’ignorant. Je t’ai fait un signe de la main, mais tu ne m’as peut-être simplement pas vue… „les femmes et l’ironies. Une grande histoire d’amour, les femmes et les mots, une histoire à double tranchant. L’ironie, elle était à peine dissimulée dans sa phrase, à peine pour ne pas dire pas du tout. Mathilda était une fille impulsive qui ne réfléchissait pas tellement. C’était ça qui lui plaisait, ce côté « je fonce dans le tas, je dis ce que je pense, et je pense à ce que j’aurais dû faire après », c’était ce petit côté qui lui plaisait. En tout cas, Mathilda semblait « blessé » d’avoir été ignoré par Boyde. Quand on y pense, c’est une bonne chose. Oui Boyde réalisait qu’elle tenait peut être à lui, juste un peu. Cette idée le ravi au plus haut point, si mathilda était vexée, c’était évident, elle tenait à lui. En même temps… il venait de se la mettre à dos, et être amie avec elle public à Poudlard serait un suicide personnel sur le plan social, et surtout pour sa couverture, car lui et ses parents étaient membre d’un groupe secret nommé : le Cercle, et avaient infiltré le groupe de conservateur, son père avait même été jusqu’à infiltrer les mangemorts. Pourtant, Boyde n’avait pas grand-chose d’un conservateur : il ne méprisait pas les nés moldus, mais il devait faire comme si… hélas pour lui, hélas pour Mattie.

“ Ce sont mes amis, on passe toujours du bon temps avec des amis.„ dit-il dans un premier temps, sa voix était agacée, même s’il essayait de rester neutre et courtois. Rester neutre, nier, et rester publiquement loin d’elle était essentiel, et ce quelqu’en soit le prix… hélas, cela risquait d’être obligatoire qu’elle le déteste. En tout cas, elle avait fait le choix du reproche, et Boyde sortirait de ses gonds, c’était inévitable. “ Ca t’atteins, le fait que je t’ai ignoré ? „ il ne niait pas l’avoir ignoré, en fait, il confirmait. Il leva les yeux vers elle, avec cet indéfectible sourire satisfait, parfois il avait l’air d’un psychopathe, comme s’il était content de semer le trouble, content de faire souffrir les autres. Il la regarda sérieusement, attendant une réponse à sa question et dit alors, éclatant presque de rire : “ non ! Ça t’atteint vraiment ? Tu as vraiment cru que toi et moi on pourrait être amis ? „ Il était inhumain parfois, mais c’était nécessaire. Nécessaire, il avait un sens des priorités, et des devoirs, il jouait un rôle, et il ne pouvait pas, surtout il ne devait pas le laisser tomber pour une fille. C’était ce que son père lui avait dit : ne jamais se laisser embobiner par une fille, c’est la clef de la réussite. Mais là, il était horrible, tellement différent, plus réellement lui-même au fond. Il était assit sur la table en face de la sorcière rousse, s’efforçant de rester crédible, et sérieux, même si ça lui faisait mal, de lui dire ces mots, de briser ce petit lien qui c’était créer entre eux, à Poudlard, ça n’était pas possible. Il s’en voulait déjà, lui et Matilda, un vieux rêve de pauvre gosse.
Ils étaient l’un face à l’autre et son petit doigt lui disait que ça n’était prêt d’être fini, s’il réussissait à la mettre hors d’elle, tant mieux, cela faciliterait les choses. Mais, un bruit retentit dans le couloir, il n’aimait pas ça, si c’était un de ces fichus fantômes, il ne les aimait pas.

Leur confrontation avait pris une toute autre tournure. Ils étaient tous deux plus froids, plus directs et adoptaient tour à tour un ton neutre et détaché. Il n’y avait rien d’amical dans cet échange, rien de réconfortant, au contraire. Ils se lançaient des sous-entendus comme on se lance une balle, et là, c’était à son tour à lui. “ Ça t’atteint, le fait que je t’aie ignorée ?„ Le sourire qu’il braqua sur elle la cloua sur place, lui nouant instantanément la gorge. C’était ce sourire satisfait, presqu’arrogant, qu’elle lui avait toujours détesté amèrement. Celui qu’il lui avait maintes fois balancé quand ils se lançaient des piques dans les couloirs, avant cet été. Alors il avouait : il avouait l’avoir délibérément ignorée. Blessée, Matilda détourna un moment les yeux. Elle n’était pas le genre sensible, Mattie ce n’était pas celle qui se laissait facilement atteindre, bien au contraire. Non, Mattie ne se laissait pas faire, elle ne se laissait pas ébranler par quelques commentaires blessants. Elle était plus du genre à répliquer encore plus fort, à échanger une insulte contre deux. Une part d’elle avait le courage des Gryffondor. Mais à ce moment précis, elle n’avait aucun courage, aucune répartie, rien. Parce que Boyde avait réussi à faire ce que peu de gens savaient faire, il l’avait blessée, et ça, c’était chose rare. Mattie qui se laissait atteindre par une simple réplique arrogante, ce n’était pas coutume, loin de là. C’était preuve qu’elle tenait à Boyde plus qu’elle ne voulait se l’avouer et c’est là que les choses se compliquaient.

Elle se ressaisie néanmoins. Il ne fallait pas qu’il se rendre compte que ses mots l’affectaient, il fallait rester de marbre, mais il n’était pas dupe, sans doute avait-il déjà vu quel impact ses mots avaient eu sur elle. Elle le regarda, faignant ignorer le rictus sur ses lèvres, comme s’il était prêt à éclater de rire. “ Non ! Ça t’atteint vraiment ? Tu as vraiment cru que toi et moi on pourrait être amis ? „ Elle accusa le coup, serrant les dents, sa mâchoire se crispant. Surtout, ne pas laisser paraître qu’il venait de la blesser plus qu’il ne l’avait jamais fait. Ne pas laisser paraître qu’elle était plus qu’affectée par ses mots. Alors cet été, c’était quoi, c’était pour passer le temps? C’était comme ça, juste en passant. C’était juste pour pouvoir la blesser encore plus facilement? C’était un petit jeu, pour lui, rien de plus? Elle s’en voulait d’avoir baissé sa garde, elle s’en voulait d’avoir cru qu’il était quelqu’un de bien, de lui avoir accordé le bénéfice du doute, alors qu’elle le prenait pour un con prétentieux. Et surtout, elle s’en voulait de s’être amourachée de lui, de s’être laissée envoûter par le Boyde qu’elle avait connu cet été.

À ce moment, elle ne savait même plus qui est-ce qu’elle détestait davantage : lui, avec son sourire insolent, ou elle, la pauvre idiote qui avait vraiment cru qu’il était différent. L’envoyer balader, lui dire d’aller se faire voir, c’était la réplique facile, et pourtant, ça lui brûlait les lèvres. “ T’es vraiment con Herondales! „ Elle pinça les lèvres, le défiant du regard. C'était la pire réplique, mais elle ne pouvait pas penser à autre chose, elle était déboussolée, elle n'était pas habituée à se trouver si désorientée face à quelque'un, c'était déstabilisant. Elle se rendait compte qu’il était exactement le genre de personne qu’elle détestait, mais le fait qu’elle Tout en elle était contradictoire. “ Il faudrait que tu sois vraiment con pour croire que je voudrais être amie avec quelqu'un d'aussi prétentieux que toi! „ Et elle le pensait. En partie du moins. “ Tu penses que tu es tellement mieux que tout le monde avec ton arrogance et les airs que tu te donnes. „ Elle marqua une pause. La voilà qui recommençait avec ses accusations qui n’avait pas réellement raison d’être. Elle ne réfléchissait pas et disait tout ce qui lui passait par la tête. Elle laissait davantage la colère et l’humiliation parler pour elle, car qu’elle ne se l’avouerait pas, elle était humiliée. Humiliée de s’être fait prendre par lui et de se sentir si petite face à ses propos. “ Et bien tu ne m’impressionnes pas! „ Laissait-elle supposer qu’elle pensait qu’il essayait de l’impressionner? Elle regretta aussitôt cette dernière remarque, qui lui avait échappée sans qu’elle ne réfléchisse vraiment. Elle aurait bien voulu se reprendre, mais un fracas se fit entendre à l’extérieur de la salle. Un rire malicieux s’approcha et il n’en fallut pas plus pour que Mattie en reconnaisse la source, c’était l’esprit frappeur de Poudlard, nul autre que Peeves. Elle poussa un soupir, ils n’avaient pas besoin de ce farceur pour venir compliquer les choses plus qu’elles ne l’étaient déjà.

Spoiler:

Boyde était un vrai salopard, un vrai salopard. Juste un vrai salopard, a croire que sa place aurait dû être à serpentard et non à griffondor, en apparence du moins. Au fond, il était un vrai griffondor, quelqu’un de très courageux, quelqu’un de fort, quelqu’un de déterminé, et quelqu’un de confiance. Enfin, cette dernière dénomination n’était pas forcément évidente au premier abord. Ce n’était pas évident car il était un vrai salopard. Il manipulait les gens, il était méchant, et même cruel, pourtant ça ne lui ressemblait pas, ça ne ressemblait pas au vrai Boyde. Le vrai Boyde était différent du Boyde connu de tous, il était... drôle, souriant, têtu, accro aux livres, et accro au quidditch. Personne ne le connaissait comme ça, si peut être Kazran et Matthys, oui, mais ils ne connaissaient pas la vérité sur leur ami, il ne savait pas qu’au fond, Boyde n’avait rien d’un vrai conservateur, et qu’il était membre du Cercle. Mais il restait un salopard, la preuve en image avec Mattie la née moldue. Il était odieux avec elle, tellement odieux alors que durant l’été il avait été adorable, naturel, sympa, un type bien finalement, sauf que là, il n’était plus du tout un type bien, il se jouait d’elle comme un vulgaire salopard. “ T’es vraiment con Herondales! „ Ah, ça n’était pas une nouveauté. Pas du tout même, il le savait ce n’était pas la première fois qu’on lui disait qu’il était con, loin de là même. La jolie rousse le défia du regard, et lui resta de marbre, comme toujours, il avait même une sorte de sourire aux lèvres, à croire que le Boyde conservateur finissait pas déteindre sur lui. Elle ajouta ensuite : “ Il faudrait que tu sois vraiment con pour croire que je voudrais être amie avec quelqu'un d'aussi prétentieux que toi! „ C’était elle qui avait été naïve, vraiment, il n’était pas stupide, il savait qu’elle avait au moins espéré ne pas le détester, sinon la flamboyante rousse révolutionnaire ne serait jamais venu lui adresser la parole, jamais. Elle ajouta par la suite : “ Tu penses que tu es tellement mieux que tout le monde avec ton arrogance et les airs que tu te donnes. „ Ce soir, Miss Alldrïn était énervé, elle était aussi rouge que sa chevelure, enfin, façon de parler. Elle l’accusait d’être stupide, d’être prétentieux, d’être arrogant. Décidément, Miss Mattie était bien énervé, contre lui, si elle avait réellement fait ce qu’elle prétendait, elle ne se mettrait pas dans un état pareil. Oui, elle disait qu’elle n’avait jamais voulu être son ami, alors que tout ce qu’il disait laissait prétendre le contraire, elle s’emportait, et lâcha alors : “ Et bien tu ne m’impressionnes pas! „ Quand on dit cette phrase, c’est généralement qu’elle pense le contraire. “ J’ai jamais sous entendu, ni même dis que je voulais t’impressionner, c’est donc que… je t’impressionne. „ Un bruit de fracas à l’extérieur de la salle, qu’est ce que c’est que ce bordel ? Boyde tourna la tête et scruta la porte. Boyde n’aimait pas être observé, non, il n’aimait pas du tout. Boyde était quelqu’un de secret, de réservé, il ne voulait pas que les autres puissent l’observé. Et là, il s’agissait de l’esprit frappeur de Poudlard, Peeves. Il ne l’appréciait guère, toujours à fourré son nez dans les affaires des autres, toujours là où on ne l’attend pas, il détestait cet esprit frappeur, totalement. Boyde qui était assit sur la table, sauta en silence sur ses deux pieds, et adressa un bref regard, froid, et bizarre à Mattie. Il attrapa son sac posé sur la table. “ Je te laisse Alldrïn, j’ai des gens plus important à voir, eux on… „ Il marqua une pause, et rit avant de dire : “Un sang plus honorable que le tien… enfin, le sang ne fait pas tout quand on voit cette chose stupide qui te sert de meilleur ami, c’est à se demander si le sang fait vraiment tout. „ Boyde avait l’habitude d’être détestable, c’était pour son bien à lui, et d’un côté… pour son bien à elle. Moins elle restait près de lui, mieux elle se porterait, le monde de Boyde était dangereux, ils jouaient contre les sangs purs avec sa famille, et chacun de ses membres jouaient gros, son père était mangemort pour raison d’infiltration, et Boyde refusait de faire la même chose. Il adressa un sourire faux à Mattie, le vieux sourire du gars arrogant qui se la pète et qui se croit irrésistible. Il tourna les talons à toute vitesse, ils auraient d’autres occasion de se revoir, et elle aurait des occasions de lui faire payer ce qu’il venait de dire.